Étiquette : collège

  • Mooc « Scratch au collège » sur FUN : au cœur de la réforme

    Mooc « Scratch au collège » sur FUN : au cœur de la réforme

    Le mooc « Scratch au collège » est destiné aux enseignants du second degré, mais aussi aux parents et jeunes, désireux de découvrir la programmation avec Scratch.

    Une nouveauté de la réforme du collège

    Dans les programmes de mathématiques, une nouvelle partie concernant l’algorithmique est apparue (thème E : algorithmique et programmation) et un besoin de formation s’est fait sentir de la part des professeurs. Ce mooc est l’occasion de découvrir et approfondir ses connaissances informatiques autour de la programmation avec Scratch et à l’aide d’activités débranchées.

    Scratch : qu’est-ce que c’est ?

    Scratch est un logiciel qui permet d’initier les plus jeunes à la programmation. Son système de blocs permet de construire un programme en évitant les erreurs de syntaxes propres à chaque langage : fini l’oubli du point-virgule qui empêche la compilation.

    Scratch est un projet du groupe Lifelong Kindergarten au MIT Media Lab et il est totalement gratuit.

    Présentation du mooc

    Le mooc commence début mai et il suffit de s’inscrire sur la plateforme FUN qui propose des mooc accessibles à tous en ligne et gratuitement :

    Et une petite vidéo de présentation :

    Bien sûr, le but de ce mooc est de renforcer ses connaissances en programmation, mais aussi de s’approprier des ressources directement exploitables en classe.

    Activités débranchées

    Votre ordinateur est en panne ? Il n’y a plus de courant au collège ? Oui, vous pouvez quand même faire de l’informatique, grâce aux activités débranchées ! En travaillant sur feuilles vous préparez ou approfondissez les notions informatiques de base (boucles, conditions, vrai/faux,…).

    Mais c’est aussi l’occasion de découvrir d’autres thèmes en lien avec le cours de mathématiques (binaire, triangulation, jeux sur les mots,…).

    Alors prêt à programmer ?

  • HugoDécrypte la présidentielle 2017 pour le Monde des Ados

    HugoDécrypte la présidentielle 2017 pour le Monde des Ados

    Le 1er mars, Le Monde des ados et le jeune youtubeur HugoDécrypte (19 ans ) ont lancé une série vidéo « La présidentielle expliquée aux ados », conçue et réalisée en partenariat.

    Première vidéo de la série : « Mode d’emploi de l’élection ». Elle sera suivie de 6 autres qui expliqueront simplement aux collégiens l’importance de cette échéance, les positions des candidats sur les grands thèmes qui les touchent au quotidien : éducation/collège, environnement/développement durable, Europe, vivre-ensemble, précarité/inégalités sociales, sécurité…

    Que les ados soient fans de politique ou pas, HugoDécrypte leur donne les clés pour comprendre la campagne et ses enjeux. Avec Le Monde des ados, il participe ainsi à l’éducation des citoyens de demain.

    Plus d’infos :

    SÉRIE “ LA PRÉSIDENTIELLE EXPLIQUÉE AUX ADOS ” À SUIVRE SUR :
    • le site du Monde des ados : www.lemondedesados.fr/category/election-2017
    la chaîne YouTube d’HugoDécrypte

  • Repenser l’espace classe avec les élèves pour reconquérir leur attention

    Repenser l’espace classe avec les élèves pour reconquérir leur attention

    Bruno Vergnes est enseignant en français au collège Innovant Pierre Emmanuel de Pau. Il a participé au projet d’un nouvel espace d’apprentissage et de travail, en collaboration avec les élèves. Ce reportage vidéo a été réalisé dans le cadre des journées EIDOS 64 du 25 janvier 2017.

    « L’idée, c’était d’impliquer les élèves dans la construction d’un nouvel espace de travail ».

    En accueillant ses deux classes de 6ème en début d’année, il a tout de suite constaté un fort manque d’attention de la part de ses élèves et a donc décidé de réorganiser l’espace classe.

    « J’ai fait le pari que l’espace pouvait être un vecteur pour reconquérir l’attention ».

    Il s’est notamment inspiré de la méthode de travail des Savanturiers en suivant un de leur MOOC.
    Comment questionner les élèves ? Comment les impliquer dans cette recherche-là.

    Dans la vidéo ci-contre, vous pouvez suivre les témoignages d’Antoine et de Mohamed sur la façon dont ils se sont engagés dans la réflexion aux côtés de leurs camarades.

    Différencier l’espace de travail, un des axes de réflexion de Bruno Vergnes.

    Comme il le décrit très bien, il y a, dans une classe, tous les profils : les élèves peu attentifs sont placés devant ; les élèves autonomes sont placés au fond de la classe et peuvent s’auto corriger en utilisant des outils numériques mis en place par leur enseignant (QR code etc).
    Les élèves qui se situent entre les deux, sont positionnés en îlots, par quatre, « qui peuvent s’entraider ».

    Une fois que les élèves autonomes ont réalisé le travail, ils vont aller aider les plus en difficultés.

    Enfin, la communauté a également créé un sas que Bruno Vergnes appelle « le coin lecture ».
    Il permet d’isoler certains élèves énervés ou agressifs, d’aller se calmer dans ce sas pour un court moment.

    « Faire en sorte d’offrir à cet élève-là, un sas de décompression mais petit à petit, le ramener dans les apprentissages qui sont prévus dans la séance », explique t-il.

    « C’est aussi avoir une attitude un peu différente avec lui : aller lui parler calmement et se mettre à son niveau ».

    Le « mange-debout » fonctionne aussi assez bien car il permet aux élèves qui ont du mal à se tenir assis pendant une durée prolongée, de pouvoir bouger un peu.

    Ces élèves « un peu plus toniques que les autres », pourrait-on dire sont aujourd’hui de moins en moins nombreux car, comme le souligne Bruno Vergnes, « cette salle a vraiment permis de reconquérir de l’attention ».

  • Décloisonner l’Ecole et la pensée des élèves pour enseigner et apprendre autrement

    Décloisonner l’Ecole et la pensée des élèves pour enseigner et apprendre autrement

    Mila Sainte-Anne est enseignante en histoire-géographie en collège dans l’académie de Rouen. Dès l’apparition du numérique, elle est « tombée » dedans et l’a aussi amené tout naturellement dans sa classe. La pédagogie inversée a suivi…

    Mila Sainte-Anne a connu les salles informatiques et a même assuré la maintenance à l’époque où elle était responsable informatique ! Aujourd’hui, elle avoue préférer se concentrer sur les aspects pédagogiques, son vrai cœur de métier.

    Sa classe inversée à elle, « c’est un élément de sa palette pédagogique ; ce n’est pas quelque chose que je vais utiliser systématiquement », décrit-elle.

    « Je vais utiliser la classe inversée parce que j’ai l’idée pédagogique qui va avec ».

    Elle n’utilise plus les salles informatiques car elle ne veut pas « faire du numérique » mais « utiliser le numérique en histoire-géographie ». Aujourd’hui, elle préfère que les élèves utilisent leur Smartphone, dans un but pédagogique, « et je préfère qu’ils l’aient à la main pour chercher sur Wikipédia plutôt qu’ils l’aient dans leur sac à essayer de faire des photos de leurs camarades sous la table » !

    Mila dépose tous ses cours sur un blog à destination des élèves ; ses vidéos sont hébergées sur le site du rectorat.
    Elle demande aux élèves de visionner la vidéo, de compléter un questionnaire de compréhension mais également de donner leur avis sur ce qu’ils ont vu « pour qu’ils apprennent à sortir du domaine scolaire », explique t-elle.

    Pratiquer la classe inversée, c’est une des manières d’enseigner autrement pour Mila Sainte-Anne.

    Et ce n’est pas le matériel qui pose problème mais bien le cloisonnement de la pensée des élèves qui sépare le monde de l’école du monde de la « vraie vie ».

    C’est sur ce point qu’il faut encore travailler…

    Plus d’infos :
    retrouvez Mila Sainte-Anne Sur Twitter

     

     

  • Lancement du « TI-Innovator Hub « , un outil de classe qui initie aux bases du codage et à l’ingénierie de la conception

    Lancement du « TI-Innovator Hub « , un outil de classe qui initie aux bases du codage et à l’ingénierie de la conception

    Texas Instruments lance en Europe, le TI-Innovator Hub équipé du TI LaunchPad Board,   une nouvelle solution STEM (Science, Technology, Engineering, and Mathematics). Présentation d’un outil de classe qui met la puissance du codage et de l’ingénierie de la conception entre les mains des étudiants.

    Texas Instruments annonce le lancement européen de son TI-Innovator Hub équipé du TI LaunchPad Board, un outil de classe qui initie les élèves aux bases du codage et à l’ingénierie de la conception pour les préparer aux emplois de demain.

    La plupart des professeurs et des experts s’accordent sur le fait que le codage est une compétence si importante que chaque apprenant a besoin d’en connaître les bases pour réussir dans un monde qui évolue rapidement. Les activités de codage en classe suscitent un intérêt croissant dans plusieurs pays européens comme la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, qui travaillent à les mettre en application dans leur programme scolaire.

    Le TI-Innovator Hub, un boitier qui tient dans la paume de la main et muni d’un microcontrôleur intégré, se branche à une calculatrice graphique que de nombreux élèves du secondaire possèdent déjà, comme la TI-83 Premium CE, ou la  TI-Nspire CX CAS. Il permet d’analyser et d’expliquer le monde qui les entoure.

    Il a été créé à l’aide de la TI LaunchPad Board, la même technologie utilisée par des ingénieurs du monde entier pour concevoir des produits de pointe allant des montres intelligentes aux imprimantes 3-D.

    Par exemple, les élèves peuvent commencer par apprendre à écrire un programme pour jouer une seule note de musique, puis rassembler des sons à différentes fréquences pour jouer un morceau de musique complet.

    « Le TI-Innovator est une solution unique en son genre qui exploite la curiosité naturelle des élèves pour les aider à apprendre à utiliser les principes de codage, des mathématiques, des sciences et de la conception technique pour analyser et expliquer le monde qui les entoure », explique Alexandre Titin-Snaider, Directeur de TI Education Technology Europe.
    « Le codage est devenu l’une des compétences essentielles de l’éducation du 21ème siècle et il y a désormais une demande croissante pour enseigner aux élèves comment coder. Le TI-Innovator permet aux élèves de se familiariser avec cette technologie et ceci sans se rendre compte qu’ils apprennent des principes importants de STEM, comme le codage, qu’ils doivent maîtriser en classe aujourd’hui, au collège demain et dans leur future carrière ».

    « Le TI-Innovator Hub permet aux élèves d’acquérir de l’autonomie, des connaissances et de développer leur compétences en informatique. Ils mettent en œuvre la démarche de projet, le travail collaboratif et l’approche par essai-erreur afin de comprendre concrètement le lien entre ce qui est appris en classe et la “vie réelle”. Par exemple ils vont expérimenter et comprendre le fonctionnement d’un radar anti-recul de voiture » explique Florent Girod, enseignant de mathématiques en lycee général.

    Le TI-Innovator Hub a été spécifiquement conçu pour être utilisé dans une salle de classe, partagé entre plusieurs élèves et possède un boîtier protecteur en cas de chocs.

    Le TI-Innovator Hub sera immédiatement disponible à l’achat dans les pays suivants en Europe : France, Allemagne, Autriche, Suisse, Suède, Belgique, Pays-Bas et Portugal.

    Pour plus d’informations : www.education.ti.com

    CONTENU SPONSORISÉ

  • «Tranches de vie au Moyen Âge», un site ludo-éducatif pour web et tablettes

    «Tranches de vie au Moyen Âge», un site ludo-éducatif pour web et tablettes

    La collection de sites ludo-éducatifs de la Cité des sciences et de l’industrie s’est enrichie d’un nouveau titre destiné aux jeunes de 9 à 13 ans et aux scolaires (CM et 5e) qui a pour titre « Tranches de vie au Moyen Âge ».

    Interactif, ludique, éducatif, accessible et esthétique (mêlant images vectorielles et images médiévales), il propose trois modules (composés de tableaux animés et de 12 jeux) et d’un module de quiz :

    Le module 1 « Guillaume, apprenti boulanger »

    Il a pour fil rouge la fabrication du pain et aborde la vie et le travail des paysans dans les campagnes françaises du 12e siècle. Les jeux portent sur :

    • Le calendrier agricole et les travaux qui y sont associés ;
    • Les outils des paysans et ce à quoi ils servent ;
    • L’assemblage des différentes parties d’un moulin à grain hydraulique.
    • La nourriture des paysans et celle des nobles, très codifiée et différente en raison des couches sociales et du poids de la religion.

    Le module 2 « Marguerite, apprentie couturière »

    Il aborde la fabrication des tissus, notamment des draps de laine, de la matière première aux vêtements. L’action se déroule au 13e siècle dans une ville de Flandre et propose les jeux suivants :

    • Classer des vêtements selon l’origine animale ou végétale des fibres ;
    • Associer des pigments (issus de plantes ou d’animaux) à une couleur de tissu ;
    • Retrouver la symbolique d’animaux imaginaires ou réels brodés sur des vêtements ;
    • Habiller correctement un couple de nobles et un couple de paysans en se fondant sur la qualité des tissus, des matières et la symbolique des couleurs.

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    Le module 3 « Gautier, fils de marchand »

    Il rend compte des échanges commerciaux et des conditions de voyage et de transport dans l’Europe du 13e siècle. Les jeux ont pour objectif :

    • de construire une route pavée en temps limité pour échapper aux brigands ;
    • de diriger un bateau en se servant d’une boussole ;
    • de résoudre des devinettes rébus pour retrouver des personnages du Moyen Âge ;
    • de retrouver la provenance de marchandises échangées en Europe et en Méditerranée.

    Le module « Quiz »

    Il proposera 10 questions tirées aléatoirement parmi une soixantaine et se référant à des notions abordées dans les 3 modules.

    De nombreux parchemins imprimables apportent des repères chronologiques et des informations complémentaires sur la paysannerie, le développement des villes, la diffusion des savoirs, les inventions, les nouvelles techniques (agriculture, textile, navigation), la cartographie, les foires, les pèlerinages, les troubadours, etc.

    Enfin, un effort très important a été fait pour rendre accessible ce site interactif. Outre, une attention particulière aux contrastes, des effets sonores pour faciliter la compréhension, des animations graphiques explicites, il est possible de jouer l’intégralité des jeux au clavier et avec une revue d’écran pour les enfants non-voyants.

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    Retrouvez également d’autres de nos productions multimédia destinées aux enfants et scolaires de cycle 3 et Collège, notamment :

     

    Plus d’infos : www.cite-sciences.fr/juniors/moyen-age

    source : Universcience

  • Classe inversée : casser les habitudes, c’est gagner en résultats !

    Classe inversée : casser les habitudes, c’est gagner en résultats !

    Carole Chamoun est professeur de SVT au Liban. Elle fait partie des membres de la sphère francophone de l’association Inversons la classe ! Et témoigne au micro de ludomag de son expérience « d’inverseuse » depuis 2009.

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    Sept années que Carole expérimente ce mode de fonctionnement et l’idée lui est venue un jour, en 2009, parce qu’elle voulait trouver une solution pour ses élèves en difficultés.

    « J’ai commencé d’une manière très douce en classe de 6ème avec des outils vraiment rudimentaires », explique t-elle.

    Ensuite, avec le numérique, sa méthode a évolué ; En 2012-2013, avec les nouveaux programmes, elle a mis en place cette nouvelle manière d’enseigner avec ses terminales S (section scientifique).

    « J’ai osé »

    dit-elle, malgré l’échéance du baccalauréat à la fin de l’année et face à des collègues enseignants assez dubitatifs sur les méthodes de Carole.
    Jusqu’à Noël, certains élèves étaient encore sur leurs réserves ; après, ils la remerciaient !

    « Si je veux parler de cette inversion de classe, ce n’est pas la méthode magique mais elle a beaucoup de points positifs ! ».

    A l’échelle de l’élève, Carole parle d’apprentissage de l’autonomie, du travail en groupe. Mais elle ne s’oublie pas quand elle évoque les points positifs de cette nouvelle manière d’enseigner ; pour elle, c’est une remise en question en tant qu’enseignante qui lui a permis d’atteindre son objectif premier : aider les élèves en difficultés.

    Pourquoi le fait d’inverser la classe aiderait-il les élèves en difficultés ?

    D’après elle, ces élèves ont besoin de temps, d’un rythme différent de celui de la classe ; tout en leur laissant de l’autonomie, elle encadre leur travail par des QCM, par exemple.

    Aujourd’hui, elle souligne qu’elle parvient à faire adhérer des profs « qui n’ont jamais eu le courage de changer ».

    Retrouvez l’intégralité de son témoignage dans la vidéo ci-contre.

    Suivre Carole Chamoun sur Twitter sur @mamicoci

    Plus d’infos :
    sur l’association Inversons la classe ! : www.laclasseinversee.com

    La suivre sur Twitter : @Classe_Inversee

  • EPS, EPI, Numérique … de la pratique à la théorie !

    EPS, EPI, Numérique … de la pratique à la théorie !

    Et voilà c’est la rentrée. Là où certains découvrent les EPI d’autres remettent au goût du jour les IDD et l’interdisciplinarité… question de sémantique.

    Qu’est-ce qui a changé ? Les ambitions, les moyens, … ? Si ce n’est un cadre d’intervention mieux défini, en réalité peu de choses, si ce ne sont … les outils !

    Les EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires, ont pour objectif essentiel de rendre concrets les apprentissages et acquis, dans l’idée de leur exploitation par l’élève. Cette valorisation relève de l’impérative nécessité d’inciter les élèves à réaliser une production mettant en avant les compétences acquises dans le temps, quelque soit leur antériorité ; une activité créatrice intéressante où la place de l’élève est prédominante.

    L’EPS, éducation physique et sportive, se trouve bien placée dans cette stratégie de penser l’éducation et la formation. Par tradition plus proche des capacités physiques et cognitives des élèves, par des actions de pédagogies différenciées, d’exigences personnelles, d’auto et co-évaluation, activités d’évaluations formatives, formatrices et certificatives, proposer un travail de réflexion personnelle construit sur l’exploitation de connaissances diverses et variée, rentre dans le cadre des préoccupations récurrentes de la discipline.

    Les supports interdisciplinaires peuvent être nombreux. Les exemples d’accompagnement du site Eduscol proposent des exemples « typés EPS » très intéressant et touchant à de nombreux domaines : Sciences de la Vie et de la Terre, Mathématiques, Sciences Physiques, Français, … de nombreuses disciplines se joignent et s’appuient sur la pratique physique pour conceptualiser au quotidien les apprentissages.

    Je ne m’attacherai pas à vanter la valeur de la seule discipline s’adressant directement au corps dans son action. Ce serait présomptueux. Par contre, je souhaite dans cet article, revenir sur les années passées et valoriser les travaux entrepris numériquement et les intégrer dans le contexte de cette rentrée.
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    Un exemple avec la course à pied

    Je m’appuie pour mon exemple sur la course à pied. Une activité physique de base, aux objectifs qui font sourire à la mémoire du vécus scolaire, et qui pourtant occupe aujourd’hui une place prépondérante dans la société. « Il n’y a pas de progrès sans effort ». C’est ainsi que je prends part cette année à cette mini révolution des EPI. C’est ainsi que tous ceux qui travaillent avec des élèves y prennent part depuis le premier jour de leur travail d’enseignement.

    De la tablette au smartphone, il s’agit de permettre aux élèves de faire le lien entre ce qui se passe à l’école et ce que l’on peut y amener à l’extérieur. Une démarche d’éducation à la contextualisation plus large que celle de l’environnement scolaire.

    Les expériences menées en différents lieux (atelier CANOPÉ, établissement scolaire, formation disciplinaire, groupe d’expérimentation pédagogique)(1) et en des temps mettant à contribution élèves et adultes, ont permis de proposer différents outils : eRUN, pour le côté élève transférable à une pratique personnelle, et EPS Running, pour le côté prof/élève, utilisé dans une pratique de classe ou de groupe de travail.

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    Du point de vue matériel, les situations varient de la nécessité à utiliser plusieurs matériels à celle de n’en utiliser qu’un.

    Au regard de l’ensemble de ce qui a été dit, il en ressort que, dans la cadre de la mise en oeuvre de la relation Activité/Outil, de nombreuses situations pédagogiques ont pu être testées, mettant en avant l’autonomie des élèves face à la pratique et ses objectifs d’une part, et l’accession immédiate ou différée, aux résultats de l’action d’autre part.

    Grâce à cet ensemble, un ensemble de contenus allant de la globalisation à la différenciation, une mise en relation de l’action produite et son auto-évaluation, et le rôle délégué à l’analyse par le filtre de contenus extraits d’autres champs d’apprentissage.

    Un exemple concret sur la course : les modèles d’effort.

    Réaliser 3 courses à allure différenciées, proposant chacune une correspondance avec les formes d’efforts associés à des objectifs différents : s’échauffer, produire une performance et récupérer.

    Proposer par la suite aux élèves une activité de performance correspondant à leurs capacités, évaluer cette performance et la mettre en relation avec un ressenti (sentiment de facilité guidé par une meilleure préparation, une épreuve adaptée, des choix ambitieux), et donner la possibilité de visualiser la réalisation à postériori, tout en la valorisant dans l’action.

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    Les moyens mis en oeuvre ne se limitent pas à l’utilisation d’un outil. Ils sont dépendants de l’offre augmentée des impératifs de transmission des résultats. Ces résultats, aux formes très différentes en fonction des objectifs de chaque enseignant (ici PRO-EPS (c)PDAgogie.com) transitent par les ENT, ou autres espaces sécurisés, pour une exploitation optimale par les élèves.

    Un des aspects développés ici se situe dans la différence entre le temps scolaire et l’intégration des éléments prélevés sur le terrain au sein d’autres espaces de temps. Il ne s’agit pas de faire de l’omniprésence scolaire dans la vie de l’élève, mais bien de transmettre des éléments d’analyse et d’évaluation ne se traduisant pas forcément par l’affichage d’une note.

    Ainsi, sur cet exemple, deux graphes représentent la réalisation d’un élève sur une consigne particulière (« s’échauffer, une course nécessitant un effort progressif« ), à deux dates distinctes, et accessibles sur l’espace en ligne, permettraient à l’élève d’associer ressenti, résultat et constat aux consignes données par l’enseignant ainsi que de s’auto-évaluer.

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    Cet exemple est d’autant plus intéressant qu’il permet, au travers du visuel des courbes d’appréhender la réalisation d’une manière et, au travers des données inscrites, de pousser la réflexion sur les conditions de réalisation. S’échauffer n’implique pas une performance, mais bien une préparation à la performance. Un effort se prépare progressivement, et nécessite de prendre son temps et de bien identifier ses résultats…

    Il ne s’agit pas dans cet article d’exposer un EPI, mais bien d’identifier les relations et modalités d’usage du numérique afin qu’il soit efficace, utile et intéressant dans un travail personnalisé avec les élèves.

    Les plus-values essentielles de ces outils résidant dans le traitement et la délivrance de résultats, leur utilisation se doit être le plus adaptée aux attentes individuelles et vont permettre de réorganiser les espaces et le temps, rompant avec la traditionnelle verticalité des enseignements.

    Encore une fois, en plus de répondre à une commande institutionnelle forte et justifiée de cohérence éducative, ce genre de développement met l’enseignant en situation très favorable pour délivrer un savoir dans le plus grand intérêt des élèves, favorisant le travail en autonomie et différencié.

    (1) atelier CANOPE d’Evry, GEP EPS de l’Académie de Versailles

  • Sur les traces d’Harry Potter : un EPI lettres-anglais qui intègre le numérique

    Sur les traces d’Harry Potter : un EPI lettres-anglais qui intègre le numérique

    Marie Soulié, enseignante en lettres au collège Argote d’Orthez dans le Béarn, est une habituée de l’université d’été de Ludovia. Pour sa nième visite sur le plateau TV de Ludovia, elle nous raconte comment elle a décidé d’intégrer le numérique dans un EPI lettres-anglais, « sur les traces d’Harry Potter », qu’elle a mis en place pour cette rentrée.

    Elle a mis en place cet EPI avec Aurore Coustala, « @MrsCoustalat », qui est professeur d’anglais dans le même collège que Marie Soulié, « @marie34« .

    L’Enseignement Pratique Interdisciplinaire fait partie de la réforme du collège ; il permet de construire un projet dans lequel « les élèves vont devoir produire« . Les deux enseignantes ont donc fait un rapprochement entre le programme d’anglais et le programme de français pour trouver une thématique commune pour leurs élèves de 5ème.

    « La spécificité, c’est que nous l’avons conçu comme une simulation globale » : les enfants vont totalement rentrés dans l’imaginaire d’Harry Potter et vont avoir un rôle…

    Toutes les explications dans la vidéo ci-contre, interview de Marie Soulié par Christophe Batier à Ludovia#13.

    Et surtout, les premières productions des élèves sur le blog de Marie !!! -> cahiercollege.blogspot.fr

    Le blog de Marie : tablettes-coursdefrancais.eklablog.com