Sylvie Klaar-Lusamba est enseignante d’allemand au lycée Louis de Cormontaigne à Metz ; elle a initié, il y a environ trois ans, la classe inversée à partir d’idées piochées sur le salon Educatice. Sa classe inversée est devenue « classe implic@active ».
« En fait, nous cherchions des pistes pour enseigner autrement car nous étions assez insatisfaits de la manière dont se passaient nos cours, avec des élèves plutôt passifs, trop consommateurs (…) », explique Sylvie Klaar-Lusamba.
Sylvie parle au pluriel car elle n’était pas seule dans cette démarche de changement mais au sein d’une équipe de dix enseignants, tous avec la même quête. La région Lorraine a soutenu le projet en fournissant l’équipement et pas seulement informatique ; toute l’équipe a également réfléchi à la manière dont ils pouvaient modifier l’espace classe.
Plutôt que d’avoir des élèves qui vont de classe en classe, ce sont aujourd’hui les enseignants qui viennent dans la classe des 1ère ES (la classe choisie pour l’expérimentation).
« Les élèves se sont vraiment appropriés cette salle ; cela a complétement changé leurs rapports entre eux et aussi le rapport à l’établissement« , souligne Sylvie Klaar-Lusamba.
Un climat de confiance s’est instauré et une meilleure connaissance de chaque élève par les enseignants, avec l’aide des outils numériques, a permis d’individualiser les enseignements.
L’expérimentation a été suivie par un sociologue et deux psychologues de l’université de Lorraine.
« Le goût d’apprendre, le plaisir de venir à l’école, moins d’absentéisme et de retard« … autant de constats positifs qui ont pu être faits par l’équipe de chercheurs.
« Ne pas sortir de leur classe aux intercours »: un vrai indicateur de changement du rapport à la classe, fait remarquer judicieusement Sylvie Klaar.
Le rôle du numérique est indéniable dans l’expérimentation car « il facilite tellement de choses » ; le rapport au temps et à l’espace est aussi remis en cause. Et enfin, les relations sociales qui ont vu le jour font partie intégrante du processus de changement.
« Ces trois aspects-là se sont complétés et ont créé une dynamique qui a véritablement changé les choses », conclut Sylvie Klaar-Lusamba.
NB : Le titre dans la vidéo, »La classe implic@tive », est erroné ; il s’agit bien de la classe « implic@active ». Interview réalisée dans des conditions du direct avec incrustation du titre, veuillez nous excuser pour cette erreur.
Le ministre de l’Education Nationale annonçait lors du colloque du Mouvement Contre la Constante Macabre au lycée Henri IV la création d’un conseil scientifique autour de tous les enjeux de l’enseignement scolaire qui doit (nous) permettre d’avoir une vision scientifique des évaluations que produit l’institution.
En déplacement à Toulouse, au forum Futurapolis, Jean-Michel Blanquer a annoncé que la présidence de ce conseil dont les membres seront connus prochainement, sera confiée au professeur Stanislas DEHAENE . “Il sera saisi sur tous les sujets, comme l’intelligence artificielle, afin d’apporter des éclairages pertinents. Je souhaite que ce conseil travaille dans un esprit d’avant-garde qui échappe aux opinions simplistes en matière d’éducation« , a affirmé le ministre
De l’Ecole Normale Supérieure à la Psychologie Cognitive Expérimentale.
Stanislas DEHAENE est ancien élève de l’École normale supérieure et docteur en psychologie cognitive. En septembre 2005, il a été nommé professeur au Collège de France, sur la chaire nouvellement créée de Psychologie Cognitive Expérimentale, après avoir occupé pendant près de dix ans la fonction de directeur de recherches à l’INSERM. Ses recherches visent à élucider les bases cérébrales des opérations les plus fondamentales du cerveau humain : lecture, calcul, raisonnement, prise de conscience.
Ses travaux ont été récompensés par plusieurs prix et subventions, dont le prix Louis D. de la Fondation de France (avec D. Le Bihan), le prix Jean-Louis Signoret de la fondation IPSEN et la centennial fellowship de la fondation américaine McDonnell.
Expert reconnu des bases cérébrales des opérations mathématiques, Stanislas DEHAENE a étendu ses recherches sur l’arithmétique pour aborder la question plus générale de l’impact, sur le cerveau, de l’éducation aux symboles écrits et a réalisé les premières expériences d’imagerie cérébrale du traitement subliminal des chiffres et des mots.
Les recherches actuelles de Stanislas DEHAENE tentent de repousser les limites de l’imagerie cérébrale. L’objectif est de déchiffrer le code propre à chaque région corticale et d’en comprendre l’origine au cours du développement. Imagerie cérébrale de la lecture, de la compréhension des phrases, du bilinguisme ; visualisation de l’activité du cerveau du nourrisson ; variabilité du cerveau d’une personne à l’autre.
Dans ces domaines où l’imagerie cérébrale tisse des liens entre psychologie et neurosciences, les nouvelles recherches développées par Stanislas Dehaene et Denis Le Bihan au centre d’imagerie NeuroSpin du CEA à Saclay, ouvrent des perspectives renouvelées de compréhension du cerveau humain.
LUDO, un logiciel open source pour l’apprentissage ludique des fondamentaux en maternelle.
L’Unité de NeuroImagerie Cognitive ( INSERM-CEA, NeuroSpin ), laboratoire de recherche qu’il dirige, en partenariat avec cinq collectivités territoriales , les ESPE de Nice et Poitiers et 50 établissements scolaires, coordonne le projet LUDO qui propose la conception, le développement et l’expérimentation en grandeur réelle d’un logiciel open source pour l’apprentissage ludique des fondamentaux sur les nombres et la lecture en Grande Section de maternelle .
Le logiciel se présentera sous forme d’une suite de jeux sur tablette et rassemblera l’ensemble des idées qui ont fait leurs preuves en sciences cognitives de la lecture et des mathématiques.
L’innovation y est caractérisée par :
l’utilisation systématique des dernières avancées en neurosciences cognitives
l’apport des mécanismes de jeux issus des jeux sérieux
une forte attention apportée à la qualité de l’interface enfant-machine
un algorithme adaptatif permettant d’évaluer en permanence , subrepticement , le niveau de l’enfant, et donc d’adapter la difficulté afin de proposer une apprentissage individualisé.
la démonstration rigoureuse, par l’expérimentation randomisée, de l’efficacité des leviers d’apprentissage mis en oeuvre par le projet.
Le projet LUDO, a reçu une subvention au titre du Programme d’Investisements d’Avenir de 775 130 € .
Interview de Michel Reverchon-Billot, Directeur Général du CNED, lors du salon Educatec-Educatice sur la question des Learning Analytics ; sujet d’actualité dont le CNED s’est déjà emparé ! En effet, il utilise aujourd’hui ces « data » pour performer dans son offre de formation dans un but final : améliorer les apprentissages de ses inscrits.
« Le CNED aujourd’hui, étant un industriel de la formation, possède des data considérables avec plus de 245 000 inscrits et plus de 1,5 millions de copies corrigées en ligne ».
Tous ces inscrits laissent obligatoirement des traces d’apprentissage ; traces dont le CNED a bien saisi l’enjeu pour s’en servir, « aussi bien pour l’inscrit que pour le CNED et son évolution », souligne Michel Reverchon-Billot.
Rigueur autour de l’utilisation des données : l’éthique du CNED.
Il rappelle le cadre éthique extrêmement rigoureux dont fait preuve le CNED à l’égard de ces données.
« Nous ne sommes pas du tout dans l’optique d’utiliser ces données pour autre chose qu’au service de la majoration des apprentissages des élèves et de leur parcours ».
Ces « traces » vont être utilisées pour différents domaines d’activités. C’est ce que développe Michel Reverchon-Billot dans la vidéo ci-contre.
Tri et choix des données : répondre avant tout aux objectifs d’apprentissage.
Elles peuvent être notamment utilisées à des fins d’amélioration des apprentissages, pour améliorer la conception des dispositifs du CNED ou encore agir sur l’ergonomie et les interfaces.
« La question aujourd’hui n’est pas de savoir si nous avons des données mais plutôt de savoir quelles données faut-il choisir et quelles sont celles les plus pertinentes ».
Le CNED est déjà acteur dans le domaine des Learning Analytics et s’en sert déjà.
Learning Analytics : une réalité déjà ancrée au CNED.
« Nous avons déjà des activités au CNED qui sont très articulées aux données ».
Michel Reverchon-Billot donne l’exemple du nouveau dispositif d’apprentissage du français langues étrangères, « PROFLE+», lancé le 6 octobre 2017, en partenariat avec le CIEP dont il détaille le contenu dans la vidéo ci-contre.
Ou encore le dispositif D’COL, dispositif complet d’aide, de soutien et d’accompagnement en français, mathématiques et anglais pour les élèves en difficultés de 6ème et CM2 des écoles REP+ et REP (depuis la rentrée 2016) où l’historique des données d’un élève est très important. En effet, ce même élève peut passer de son enseignant à un tuteur du CNED ou encore avoir affaire à un avatar… « Chaque fois qu’un tuteur nouveau entre sur la plateforme, il a accès à l’histoire scolaire de l’élève. On voit bien que ces données-là remontent pour fournir de l’info et pas pour autre chose ».
Autant d’exemples sur le suivi des élèves, disponible grâce aux données, pour fournir aux enseignants-tuteurs une vision complète de l’activité de leurs élèves dans une classe virtuelle.
Dans la lutte contre le décrochage, qui est souvent d’actualité sur les formations à distance, il existe également un dispositif automatisé qui permet de renvoyer à l’inscrit des alertes, des messages, pour le remotiver en quelque sorte. Cette mise en oeuvre va d’ailleurs se voir renforcer par un accompagnement téléphonique.
« Je crois que c’est la force du CNED aujourd’hui, celle d’être dans l’hybridation des supports, d’hybridation de l’accompagnement et d’hybridation des modalités de formation. C’est un établissement multimodal dans toutes ces directions », conclut Michel Reverchon-Billot.
A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.
Séverine Haudebourg et Laëtitia Vautrin présenteront « Trois strates d’usages numériques et mobiles par des enfants de Maternelle et CP : l’élève / le groupe / la classe » sur la session II : Ressources, jeux & contenus
Problématique pédagogique :
Les usages numériques sont un élément clé de la Loi de Refondation de l’école, présentés comme « puissant levier de modernisation, d’innovation pédagogique et de démocratisation du système scolaire ».
Si l’objectif est de manipuler et d’expérimenter les possibilités des outils tels que les tablettes, les ordinateurs, les appareils photo numériques dès l’école maternelle, cela doit se faire en lien avec d’autres apprentissages menés en classe.
En effet, le numérique ne peut être une fin en soi ; il doit toujours être au service d’une autre compétence visée, en ce sens leur utilisation est toujours raisonnée. Les outils numériques et mobiles sont des outils pédagogiques à proprement parler, qui apportent une plus-value pratique, technique, communicationnelle,… Les élèves, par leurs utilisations et expérimentations, comprennent alors qu’ils constituent des facilitateurs d’apprentissages dans leur quotidien de classe.
C’est dans cet esprit que nous nous inscrivons en souhaitant présenter des ressources, jeux et projets menés dans nos classes de cycle 1 et début cycle 2. Notre présentation se focalisera donc sur des usages numériques par des enfants non lecteurs (ou apprentis-lecteurs), autrement dit sur des utilisations en Maternelle et CP.
Nous souhaitons mettre en lumière trois différentes strates de ces usages numériques : ceux de l’élève, ceux du groupe dans le cadre d’un travail collaboratif, et enfin ceux de la classe en vue d’une communication vers d’autres classes.
Comment les outils numériques et mobiles peuvent-ils faciliter les apprentissages individuels, le travail collaboratif mené en groupe au sein de la classe, et enfin le partage de ses expériences et de ses savoirs dans le cadre d’une communication à distance (réseaux sociaux) ?
Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :
Dans cette présentation de jeux, ressources et contenus, nous présenterons quelques exemples détaillés de projets ayant fait appel à l’utilisation de diverses technologies : tablette, photographie numérique, qr-codes, jouets connectés, application permettant à l’enseignant de créer ses propres jeux, logiciels éducatifs sur ordinateur…
L’objectif est de cibler quelques compétences des Programmes Nationaux dans divers domaines (tels que le langage oral et écrit, l’éducation physique et sportive, l’enseignement artistique, les mathématiques), et de présenter des projets menés en classe ayant nécessité l’utilisation d’outils numériques et mobiles par nos élèves non lecteurs pour atteindre ces compétences.
Ainsi les participants à l’atelier seront amenés à comprendre l’intérêt et la pertinence de ces outils numériques dans chacun de ces projets, tout comme leur faisabilité par des enfants y compris très jeunes (allant de la Petite Section de Maternelle au CP).
Relation avec le thème de l’édition :
Notre présentation, du fait des différentes strates d’usages numériques présentées, entre parfaitement dans cette thématique des partages, échanges et contributions. Une large part de notre atelier sera dédiée à l’utilisation du numérique dans les travaux collaboratifs et dans la communication entre élèves au sein d’une même classe, tout comme entre élèves d’écoles éloignées.
Le numérique, outil et objet d’apprentissage à la fois, est également intégré à nos pratiques d’évaluation quotidienne. En effet, nos élèves de la Petite Section de Maternelle au CP expérimentent le dispositif des ceintures de compétences (évaluation par paliers de compétences) permettant de créer des parcours personnalisés d’apprentissages. La continuité de ce dispositif est assurée dans nos deux classes, permettant ainsi de garantir l’autonomie de nos élèves et le respect de leur rythme d’apprentissage. Nous travaillons, tout comme nos élèves, en collaboration !
Nos classes s’inscrivent enfin dans une ouverture vers les familles et l’extérieur par la présence d’un blog scolaire et d’une twittclasse (sur Twitter).
Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
L’utilisation des outils numériques et mobiles dans nos classes est quotidienne et variée : tablette pour prendre en photos une trace d’un travail, pour garder en mémoire un événement, pour travailler sur une application, … ; qr-codes pour faciliter la mémorisation de comptines et chansons, pour apporter du contenu pédagogiques sur un thème travaillé, pour expliquer une production plastique,… ; ordinateur pour réaliser du traitement de texte, pour effectuer des recherches sur Internet, pour s’entraîner sur des logiciels éducatifs, … ; jouets connectés pour développer la compréhension orale et la communication ; robots pour s’initier à la programmation ; twittclasse pour mener divers projets avec d’autres enfants éloignés (#twictée, #problemater, #twittconte, #defilire).
L’ensemble de ces technologies constituent une plus-value dans les apprentissages scolaires, en plus d’une motivation évidente de la part des élèves. Les usages numériques permettent d’élargir les possibles au sein de la classe et de rendre plus vivants, plus faciles, les savoirs et savoir-faire à acquérir. Ces outils jouent également très positivement sur la confiance en eux des élèves et la valorisation de leur travail. De manière générale, les outils numériques complètent parfaitement notre démarche d’évaluation bienveillante et positive (ceintures/étoiles de compétences).
Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017
André Tricot est intervenu sur le colloque écriTech’8 sur le sujet « Le numérique modifie t-il les processus d’apprentissage ? ». Il nous fait une courte synthèse de son intervention.
Il tient un discours assez nuancé sur le numérique et son action sur les apprentissages. Par exemple, le numérique a des effets positifs sur la motivation ce qui, pour lui, ne signifie pas forcément des effets positifs sur l’apprentissage…
« Un des problèmes essentiel du domaine du « numérique » : sous le nom numérique, il faudrait apprendre à catégoriser ».
Retrouvez André Tricot et sa vision « des numériques », dans la vidéo ci-contre.
Présentation de cette expérimentation menée sur le territoire national et maintenant à l’échelle internationale par Ange Ansour, directrice du programme Les Savanturiers, lors du colloque écriTech’8.
« Nous expérimentons le fait que les méthodes, les enjeux, les concepts, le paradigme général de mener une recherche rigoureuse peut être un modèle intéressant pour des apprentissages soucieux des compétences souhaitées pour le XXIème siècle et notamment la créativité et l’esprit critique« , explique Ange Ansour.
Nous n’allons pas dire qu’il y a une méthode unique à adopter ; il est question de faire appel à l’expertise de l’enseignant afin qu’il puisse créer des projets où l’élève va faire l’expérience de la création, de la construction des savoirs (…)
Nous avons rencontré Baptiste Melgarejo lors d’EduSpot France pour nous parler de la création de son tiers lieu, « le FabUlis 3.0 », un laboratoire pour l’Ecole Inclusive, qui favorise la mutualisation des moyens humains et matériels permettant l’apprentissage de tous pour tous.
« C’est un lieu où on change notre posture d’enseignement et où on permet aux élèves de faire de l’apprentissage pair à pair ».
C’est un tiers lieu qui est à la frontière avec l’école, la société, les industriels et les professionnels et qui permet à tous d’apprendre autour de la question du handicap.
« C’est un lieu multi-pédagogies, pluridisciplinaires et inter-niveaux« .
En 1999, Edgar Morin publiait Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur dont les chapitres III, IV, V et VI ont pour titre :
– Enseigner la condition humaine . . .
– Enseigner l’identité terrienne
– Affronter les incertitudes . . .
-Enseigner la compréhension . . .
et propose en conclusion . . .
. . . enseigner la citoyenneté terrestre.
Ces questions, encore très actuelles, furent au coeur de nombreux échanges lors du Congrès mondial pour la pensée complexe tenu à l’UNESCO les 8 et 9 décembre dernier.
Je suis un être humain : ainsi commence, en Classe préparatoire, la première leçon du programme d’étude Pour le petit de l’Homme. Le texte ci-dessous en présente quelques extraits. Ce programme d’étude multimédia, holistique et interdisciplinaire répond-il à la quête d’Edgar Morin qui disait en 2013 : Il faut enseigner ce qu’est être humain?
Les quelques activités plus bas renseignent un peu sur la pensée, l’approche éducative du programme. Ce texte s’adresse à des pédagogues d’expérience qui sauront en imaginer le rythme et le détail.
Distribuez aux écoliers une copie d’un feuillet semblable à celui-ci.
Lisez aux élèves le texte : Je suis un être humain . Proposez-leur d’utiliser la(les) couleur(s) de leur choix pour tracer par-dessus les lettres du texte, appliquer de la couleur sur le bonhomme allumette et dessiner un décor s’ils le désirent. Ces oeuvres seront exposées dans la classe.
Nous sommes citoyens de « La terre patrie », introduction.
Dites aux élèves que nous, les êtres humains, habitons une planète, la Terre. La vidéo montre notre planète, la Terre, filmée de tout là-haut, de l’espace. Pointez l’espace visible par la fenêtre. Présentez aux élèves un vidéo semblable à celui-ci.
Arrêtez la projection quand il fait jour sur Terre. Expliquez aux élèves que notre planète semble bleue car elle recouverte d’eau à 70%, plus de la moitié. On voit aussi les nuages blancs. On nomme parfois la Terre, la Planète bleue. Reprenez la projection pour l’arrêter quelques instant plus tard lorsqu’on voit bien les taches lumineuses.
Expliquez aux élèves que ces tâches jaunes montrent les lumières des habitations des Hommes et les villes illuminées la nuit. Beaucoup d’êtres humains comme eux vivent sur Terre.
Montrez aux élèves une feuille où vous avez écrit le chiffre 7 432 663 000.
Ce gros chiffre est la population humaine de la Terre. Comptez avec les élèves la population de la classe. Écrivez ce chiffre sous celui de la population de la Terre. Terminez la projection. Écoutez les questions et les commentaires des élèves.
Dites aux élèves que tous ces êtres humains ne parlent pas français. On parle des milliers de langues différentes sur la Terre. Distribuez aux élèves des feuilles où Je suis un être humain est écrit dans diverses langues : Ich bin ein Mensch, I am a human being, Io sono un essere umano, Sóc un ésser humà etc. Le bonhomme allumette peut être différent. Invitez les élèves à comparer leurs feuilles, à découvrir diverses façon d’écrire : Je suis un être humain. Laissez aux élèves le temps de colorier ces feuilles qu’on pourra exposer dans le couloir ou ailleurs dans l’école. Une activité similaire se fera avec des scripts différents : arabe, grec, russe, hébreux, chinois, japonais, hindi. . . Montrez aux élèves où vous rangez d’autres feuilles semblables qu’ils peuvent prendre à la maison ou colorier en classe à temps perdu. Cette activité essentiellement ludique éveille l’esprit de l’élève à la diversité humaine.
Vers la mi-septembre, on introduira Nous sommes des êtres humains. Cette fois, les élèves travaillerons en équipe de quatre ou cinq. On donnera une feuille à chaque élève. Ils auront pour consigne de ne tracer qu’une ou deux lettre(s) à la fois, ajouter un trait de couleur aux bonhommes allumettes avant de faire passer la feuille à leur voisin de droite.
Je conseille la diffusion d’une musique instrumentale pendant cette activité d’une quinzaine de minutes à la fin de laquelle chaque enfant aura une feuille représentative du travail de tous les membres de l’équipe. On pourra terminer en demandant à tous les enfants de l’équipe de se tenir par la main et dire en se souriant Nous sommes des êtres humains. Charmant!
Ainsi se termine cette première activité. On ne discute pas de l’activité avec les élèves, on ne l’intellectualise pas. Les enfants vivent l’activité. Ils jouent. Ils retiendront sans doute que toutes ces phrases en langues inconnues signifient Je suis ou nous sommes un (des) être(s) humain(s) et que tous ces dessins représentent des êtres humains comme eux qui sautent, dansent, dorment, etc.
Cette activité vise à semer dans l’esprit de l’élève une petite graine, une idée : je suis un être humain, je vis sur une planète que je partage avec des milliards d’autres êtres humains qui parlent quantité de langues différentes de la mienne. Un premier pas vers la conscience de son humanité.
Les élèves peuvent continuer à colorier les feuilles mises à leur disposition tout au long de l’année.
Tout au long de l’automne, des activités concrètes ainsi que des applications et/ou des logiciels présenteront à l’écolier une variété de jeux par lesquels il comparera son corps et son comportement à celui de divers vertébrés et même quelques invertébrés.
Début octobre, on invitera les élèves de CM2 dans la classe afin qu’ils participent à réaliser une ébauche de la silhouette de chaque élève. Vous aurez besoin d’un rouleau de papier kraft que vous couperez en feuilles d’environ 30 cm plus longues que vos élèves. Les grands traceront un trait à environ 5 cm de la base de la feuille et écriront le nom du petit élève auquel ils sont appairés ainsi que la date. Chaque petit élève se couchera sur une feuille et placera le talon de sa chaussure sur la ligne. L’élève de CM2 tracera la silhouette du petit couché sur la feuille. Ceci fait, on roulera les feuilles qui seront rangées pour être ressorties à la fin mai. On fera alors la même activité. Les enfants auront grandi, tout comme les plantes qu’ils auront semé en mars et dont ils auront mesuré la croissance.
L’hiver et le printemps, jeux et activités permettront aux élèves de découvrir quelques propriétés physiques de la matière et percevoir certaines caractéristiques de la vie.
Ainsi commence en classe préparatoire, Pour le petit de l’Homme. L’élève aura été éveillé au fait qu’il est un être humain vivant dans un monde matériel qu’il partage avec d’autres êtres vivants.
On trouvera dans chaque classe, année après année, la même représentation de la Terre et une ligne du temps. Ces accessoires seront utilisés pour localiser dans l’espace et le temps les cultures, les explorateurs, les scientifiques et l’acquisition des savoirs par l’humanité, etc. au fur et à mesure qu’on en discute en classe. À chaque année, les élèves situeront leur classe sur la carte du monde et sur l’échelle du temps. Puis on y inscrira les nouvelles cultures, les nouvelles connaissances acquises avant eux par leurs ancêtres humains et auxquelles ils s’intéresseront cette année-là.
Permettre aux élèves d’observer, d’explorer, d’expérimenter. Favoriser une approche sensorielle de l’étude de son environnement physique et humain. Puis l’enseignant nommera l’objet, le lieu, la culture, le phénomène aux élèves. Apprendre les mots qui désignent ses observations et ses expériences, permet à l’élève de construire graduellement sa compréhension du monde. Les mots font alors du sens, car ils décrivent la réalité. Les mots sont alors utiles pour intérioriser les savoirs.
L’éducation de base du jeune humain ne doit pas emplir son cerveau comme on emplit une boîte mais le nourrir d’une diversité d’expériences, d’idées, d’images, de savoirs qui favorisent le développement de circuits nerveux dans son cerveau en croissance. Par l’accumulation de certaines expériences il prendra doucement conscience de sa citoyenneté terrestre. Il raffinera avec le temps, au fil des ans, sa perception de lui-même en tant qu’être humain.
Je conclus cette courte présentation par : Quand l’école laisse l’impression d’un nid où les oisillons humains sont nourris de savoir et d’amitié. dit Edgar Morin, dans L’école, un lieu d’amitiés. Souvenirs d’école, publié par Les clefs de l’école. C’est ce que je souhaite à tous les écoliers.
Quelques Tweet #PenséeComplexe
RT@reseau_canope Congrès mondial pour la #PenseeComplexe, envisageons ensemb@edgarmorinparisle l’éducation du futur @nvallejog
Gaëtan Guironnet @GaetanGuironnet 8 dec. Pour une éducation à la connaissance Humaine: qui sommes nous? @edgarmorinparis #PenseeComplexe #culture
Agathe Leproux @AgatheLeproux 8 dec. « Le trou noir dans notre système est que nulle part n’est enseigné ce que nous sommes » @edgarmorinparis
#PenseeComplexe @fabricebulteau – 8 dec – 12:33 Maria Cândida Moraes : « Réformer la pensée et l’éducation pour apprendre à vivre » #PenseeComplexe
Zorica @IdeesLumieres Enseigner, ce n’est pas remplir un vase,… c’est allumer un feu. Aristophane #PenseeComplexe @CNFUnesco #culturedelalumiere
Ninon Louise LePage @LouiseNinon 8 dec. Ninon Louise LePage a retweeté Zorica Quels matériaux choisir pour alimenter ce feu #PenseeComplexe
Ninon Louise LePage @LouiseNinon 8 dec. Avons-nous le réel désir, le courage de réécrire, de repenser nos systèmes d’éducation? #PenseeComplexe
Plus d’infos : Pour en savoir un peu plus sur ce programme vous pouvez consulter les articles suivants :
Ah les devoirs à la maison qui riment avec « leçons »… Rares sont les sujets ayant fait couler autant d’encre depuis aussi longtemps ! Car s’il est vrai qu’officiellement, les devoirs à la maison écrits sont interdits depuis 1956, il n’en demeure pas moins que la plupart des élèves de primaire rentrent chez eux le soir, épuisés par une longue journée d’école… …. avec des devoirs à faire pour le lendemain !
Remettre du plaisir dans le fait « d’apprendre »
Pour autant, dans un monde idéal où les parents auraient le temps d’aider leurs enfants à faire leurs devoirs en toute sérénité, et où les enfants seraient de bonne volonté, les devoirs à la maison présentent un réel intérêt !
Outre ce moment de partage parents-enfants, c’est aussi une façon de suivre la progression de son enfant et de cibler ses éventuelles difficultés.
Sauf que… dans la vraie vie, les parents ont rarement le temps, l’énergie et la patience pour faire de ce moment un moment agréable pour tous. Et les enfants ont, pour la plupart, un peu de mal à se convaincre du bien-fondé de ce travail que leur demande leur instituteur/trice.
Mais c’était compter sans Super Julie et ses box « Ça t’apprendra », conjuguant jeu et enseignement pour que les leçons deviennent enfin un jeu d’enfant !
Julie Kuhn, à l’origine du projet, commente :
« Le problème des leçons est intimement lié à ce qu’elles sont intrinsèquement, à savoir des leçons ! Avec tout ce que cela comporte de négatif et de souffrance dans notre imaginaire. Mais elles sont pourtant indispensables à la suite des apprentissages« .
Proposées sans abonnement, autrement dit « à la demande » et selon les besoins de l’enfant, ces box destinées aux enfants de 5 à 12 ans ont pour objectif de dédramatiser les moments de révision, de travail à la maison et d’aide parentale aux devoirs.
Comment ? Tout simplement en respectant un équilibre entre le digital et le réel pour qu’enfants et parents puissent tirer parti de ces moments.
En les enrichissant par le jeu, ces moments stimulent l’envie d’apprendre et font oublier qu’il s’agit de notions scolaires.
Pour que les leçons soient comme des bonbons : « Ça t’apprendra » en bref
Les box mises au point par Julie contiennent :
. entre 1 et 3 codes d’applis
. un jeu de manipulation en bois ou autre (s’il s’agit de cartes par exemple)
. un livre lié à la notion à comprendre
. un livret de 10 à 15 pages en format A5 proposant un parcours ludique entre tous les supports d’apprentissage et rappelant les notions essentielles à connaître en rapport à la notion traitée. Livret émaillé de rubriques « Frimer dans la cour de récrée » qui a pour but de nourrir la culture générale des enfants
Ainsi, le véritable avantage de ces box réside dans ce livret unique recueillant conseils et parcours pour un amusement certain et une notion qui s’inscrit dans la mémoire de l’enfant car elle a été apprise de manière ludique et avec beaucoup d’intérêt. Il est bien connu que ce qui nous a passionné est retenu durablement.
Zoom sur la boîte de numération
Concernant la mesure des quantités et les compléments à 10, cette box comprend un jeu, conçu pour manipuler les quantités et les compléments à 10 ; un livre, pour permettre de pratiquer les apprentissages en jouant ; ainsi qu’une application primée qui donnera envie de jouer avec les nombres et pour finir, le livret d’accompagnement décrivant parfaitement comment passer d’un support à l’autre et comment les utiliser de différentes manières.
Par ailleurs, elles seront proposées en remédiation personnalisée en fonction de besoins précis de l’enfant.
Ces box s’adressent à tous les enfants, quel que soit leur mode d’apprentissage, qu’ils aient une mémoire auditive, kinesthésique ou visuelle.
Julie ajoute à ce titre :
« Les box sont conçues pour « nourrir » tous les types de mémoires : auditive / kinesthésique / visuelle. Il s’agit de la mémoire dite « sensorielle » (du très court terme => 200 millisecondes à 3 sec). Et cette mémoire se transforme en mémoire de travail traitant les données et les dirigeant vers la mémoire à long terme, à condition toutefois que ce qui a été appris a été jugé suffisamment stimulant, intéressant, pertinent pour rester longtemps stocké dans des neurones« .
A propos de la super institutrice masquée Super-Julie, c’est Julie Kuhn, institutrice internationale pendant 12 ans, reconvertie dans la sélection d’applications de qualité pour enfants. Son moteur dans la vie ? Faire avancer les enfants vers le savoir mais sans douleur, dans le bonheur et la bonne humeur. Le tout en liant les ingrédients idéaux tel que le digital au jeu de manipulation, à un livre idéal et un parcours intégrant les notions essentielles.
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