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  • Les Boîtes CAPC : un outil numérique éducatif sur l’art contemporain pour tous les élèves de France

    Les Boîtes CAPC : un outil numérique éducatif sur l’art contemporain pour tous les élèves de France

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Julie Nio et Véronique Darmanté présenteront « Les Boîtes CAPC Un outil numérique éducatif sur l’art contemporain pour tous les élèves de France » sur la Session I, culture numérique.

     

    Problématique pédagogique

    La première édition des Boîtes CAPC permet aux élèves d’aller à la rencontre des couleurs, de leur perception, de leurs propriétés physiques et de leur dimension culturelle, tout en se familiarisant avec vingt-six œuvres de la Collection du CAPC. Six couleurs sont abordées (couleurs primaires et secondaires) ainsi que les valeurs noir et blanc. Entre trois et cinq œuvres sont associées à chaque couleur, dressant ainsi un panel des différents types de productions possibles.

    Du CP à la 6ème, les ateliers de la boîte CAPC La Couleur éveillent les enfants aux formes d’expression et de création issues de l’art contemporain. Préparés par les enseignants et intégrés aux programmes scolaires, les élèves découvrent ces concepts qui ouvrent vers des expériences du quotidien, de l’environnement et de la science.
    Un ensemble de ressources documentaires est mis à la disposition de l’enseignant pour étendre la découverte des œuvres et des artistes à l’ensemble de l’histoire de l’art. Ces ressources comportent des propositions d’ateliers de pratique artistique pour compléter les exercices sur tablettes.

    Les activités abordent différentes thématiques: nuances, tonalités, contrastes, couleurs primaires et secondaires, expressions.
    Afin de mieux appréhender les possibilités de création grâce au contenu numérique, voici quelques exemples de principes abordés dans les activités pédagogiques ou dans les ressources complémentaires mises à disposition de l’enseignant :
    > Expressions de la langue courante (un exercice est par exemple dédié à l’utilisation du mot rouge pour exprimer ses sentiments : rouge comme une tomate, etc.)
    > Opposition couleur matière / couleur lumière : sur l’écran, l’enfant manipule un curseur (relatif à la matière ou à la lumière). L’écran simule l’ajout ou la soustraction de matière (la couleur apparaît plus claire ou plus foncée) ou de lumière (pour appréhender les œuvres en trois dimensions) dans l’image.
    > Couleurs primaires et complémentaires : l’élève doit mélanger sur la tablette des cercles colorés des couleurs primaires pour obtenir les couleurs secondaires.
    > Pistes pédagogiques par couleur et par œuvre

    Le corpus pédagogique a été élaboré par Véronique Darmanté, enseignante mise à disposition au CAPC et Sylvie Caillaut, conseillère pédagogique en arts visuels. L’ensemble des ressources documentaires et scientifiques a été sélectionné par l’équipe du musée.

    Apport du numérique et présentation de la technologie utilisée.

    Depuis sa création, le CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux mène une réflexion sur des dispositifs de médiation favorisant le partage de connaissances. Dans les années 1980, le service éducatif du musée a développé le concept des Boîtes/exposition, un dispositif pédagogique permettant de réfléchir en classe à l’usage et au contenu des concepts fondamentaux véhiculés par l’art contemporain.
    Face au succès constant rencontré par cette collection d’outils auprès des enseignants d’Aquitaine, en 2013, le musée décide de la faire évoluer vers une version numérique.

    La nouvelle boîte se déploie ainsi en une marelle interactive qui servira de point d’entrée vers les activités pédagogiques. La boîte sert également à transporter et à recharger un parc de treize tablettes dédiées à l’exploitation en classe.
    Douze tablettes permettent la réalisation des activités pédagogiques grâce à une application pré-installée ou téléchargeable. Cette application permet d’activer les marqueurs présents sur la marelle par le biais de la réalité augmentée.

    L’enseignant, muni de la treizième tablette du parc, accède à l’interface de gestion de l’atelier. Les contenus pédagogiques et scientifiques présents lui permettent alors de construire son parcours et de sélectionner les activités selon le niveau de sa classe ou les objectifs qu’il souhaite fixer. L’enseignant peut, sur sa tablette, identifier les douze autres tablettes et suivre ainsi la progression des enfants au sein du parcours. Il peut alors compiler les travaux réalisés pendant la session et les afficher sur le tableau numérique interactif.

    Une seconde application hébergée sur internet, dédiée au Tableau Numérique Interactif (TNI) donne accès aux contenus scientifiques et multimédias sélectionnés par l’équipe du CAPC. Le TNI permet de centraliser les productions des élèves et d’accéder à des contenus scientifiques (vidéos thématiques, images et textes) en lien avec la thématique étudiée.
    Cette application Web est accessible via un mot de passe fourni au moment de l’emprunt.

    Une version dématérialisée.

    Dans le cas où – pour des questions de distance ou de disponibilité – la boîte ne peut être empruntée au musée, il est possible de télécharger de manière sécurisée les applications (tablettes et/ou TNI) associées à l’objet boîte.

    Une fois inscrit sur le site internet, l’enseignant choisit le mode d’utilisation qu’il souhaite faire de la boîte. Ces différents scénarios tiennent compte des équipements informatiques d’une classe.

    1/ Si la classe dispose d’un TNI et de ses propres tablettes Android, l’enseignant peut télécharger l’application et l’installer sur son matériel. La marelle est imprimable et fonctionne de la même façon.
    Concernant l’application TNI, son hébergement sur le web permet un accès à tous les enseignants disposant du mot de passe fourni par le musée.

    2/ Un enseignant ne disposant pas de tablettes mais souhaitant avoir accès aux contenus scientifiques de l’outil peut faire une demande d’accès à l’application TNI. Le mot de passe est communiqué à l’enseignant et fonctionne pendant une durée limitée.
    Cet accès dématérialisé permet de diffuser plus largement les contenus d’une boîte et de favoriser l’accès à la Collection du musée pour des publics éloignés géographiquement.

    Relation avec le thème de l’édition.

    Notre outil est conçu comme une plateforme d’acquisition et d’échange de connaissances, dans son utilisation comme dans sa diffusion.
    En amont de son emprunt par les enseignants, la Boîte CAPC fera l’objet de formations régulières au musée, enrichissant ainsi nos échanges avec la communauté d’enseignants mobilisés autour de nos projets.

    Lors de son exploitation dans l’espace de la classe, la Boîte CAPC devient un espace d’échange et de partage entre les élèves :
    – les activités pédagogiques sur tablettes sont à réaliser en binômes et nous avons déjà pu constater lors des phases de tests que les élèves s’entraident et discutent des activités et de leurs résultats.
    – certaines activités amènent les élèves à réaliser une production qui sera ensuite transmise à l’enseignant et partagée avec l’ensemble de la classe via le TNI.
    – enfin, au moment où les élèves découvrent les contenus d’archives sur le TNI, celui-ci devient un espace de discussion autour des pratiques et des questionnements liés à l’art contemporain.

    Synthèse et apport du retour d’usages en classe.

    La Boîte CAPC a été inaugurée le 12 avril 2017, nous attendons donc des retours des enseignants utilisateurs d’ici peu de temps.
    Cependant, outre des présentations lors d’événements, nous avons accueilli plusieurs classes au musée pour tester l’outil et pouvoir prendre en compte leurs remarques dans le développement. Les élèves et les enseignants ont été séduits par la marelle dont les dimensions permettent une circulation confortable des élèves.`

    Nous avons également noté une prise en main rapide de la part des élèves même si le côté un peu « magique » de la réalité augmentée prend le pas sur l’attention portée à la consigne.
    Des modules de formation ont été demandés pour permettre une prise en main technique facilitée afin que l’enseignant puisse se concentrer sur la création et la gestion de son parcours.
    Retrouvez aussi notre reportage sur les boîtes CAPC ici.

    Plus d’info sur Julie Nio et Véronique Darmanté.
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Conférence mondiale Scratch 2017 à Bordeaux du 18 au 21 juillet

    Conférence mondiale Scratch 2017 à Bordeaux du 18 au 21 juillet

    Le colloque robotique et éducation « Recherches et Usages autour des robots Poppy et Thymio » aura lieu à l’occasion de la conférence mondiale Scratch 2017 qui se déroulera à Bordeaux du 18 au 21 juillet.

    À l’heure où les sciences du numérique, informatique et robotique, sont dans les programmes scolaires, nombreuses sont les questions qui se posent sur les objectifs et la mise en place d’activités pour les atteindre. La robotique étant un vecteur privilégié de l’enseignement des sciences du numérique, le Colloque Robotique et Éducation, organisé par Inria Bordeaux Sud-Ouest, est l’occasion d’échanger autour d’activités robotiques pour l’éducation, de retours d’usages (principalement orientés vers Poppy et Thymio), et des innovations à venir.

    Cette 3e édition du colloque se tiendra le mardi 18 juillet 2017 après-midi, en ouverture de la Conférence mondiale Scratch 2017 à Bordeaux du 18 au 21 juillet. Le colloque est exceptionnellement raccourci cette année, certains exposés étant intégrés dans la Conférence Scratch elle-même.

    Il se compose de deux temps : une série d’exposés rapides suivie d’un temps de démos sur stands.

    Les exposés du colloque seront traduits du français vers l’anglais en simultané si suffisamment de participants en font la demande (interprète présent et oreillette). Si vous souhaitez en bénéficier, merci de le signaler lors de votre inscription.

    Nous vous rappelons que si le colloque est gratuit, l’inscription est néanmoins obligatoire.

    Toutes les personnes inscrites au colloque sont également invitées à participer le même jour à la soirée d’ouverture de la Conférence mondiale Scratch 2017 qui aura lieu à Cap Sciences, sans avoir besoin de s’inscrire à celle-ci.

    Le Colloque a lieu à l’ENSEIRB-MATMECA, 1 avenue du Dr Albert Schweitzer, 33402 Talence. Au même endroit que la Conférence Scratch elle-même.

    Plus d’infos : Inscriptions & programme : dm1r.fr/roboeduc17

    Un évènement couvert par @ludomag !

     

    crédit photo à la une : @inriabordeaux

  • Le projet e-FRAN « Persévérons » présenté par Sabrina Caliaros, DAN de l’AC Bordeaux

    Le projet e-FRAN « Persévérons » présenté par Sabrina Caliaros, DAN de l’AC Bordeaux

    Sabrina Caliaros, DAN de l’académie de Bordeaux est venue présenter le projet e-FRAN, « Persévérons », retenu dès la première vague,  lors du colloque Robotique & éducation du mercredi 22 juin 2016 à Bordeaux, organisé par l’INRIA.

    Présentation du projet

    Objets numériques tangibles et usages virtuels : impacts sur la persévérance scolaire

    PERSEVERONS (PERSEVERance scolaire avec/par les Objets NumériqueS)

     

    L’ampleur des phénomènes de décrochage scolaire est de plus en plus préoccupante et touche tous les niveaux de l’enseignement primaire au supérieur. C’est du côté de l’école que des actions peuvent être mises en place avec des perspectives de changements significatifs si le levier de la motivation est activé.

    Le numérique est souvent considéré comme un élément déterminant de ce levier, non pas tant à cause de la fascination pour l’objet technologique, que dans ses potentialités pédagogiques et dans les perspectives de renouvellement des pratiques enseignantes. Cependant, les recherches récentes ont montré que l’usage d’artefacts et de dispositifs numériques n’est pas une garantie de l’amélioration des apprentissages chez les élèves.

    La mesure de l’efficacité réelle des technologies numériques dans l’enseignement reste encore une question à laquelle ce projet tentera de répondre, en prenant en compte l’importance de l’expertise enseignante. Les pratiques, la recherche et la formation doivent s’appuyer sur les connaissances construites sur les environnements technologiques, mais aussi questionner les pratiques d’apprentissage, les systèmes d’interaction dans un contexte d’usage de technologies numériques. Ce projet propose d’analyser les effets réels de l’usage de deux types d’objets, les robots -et l’alliance de créativité et de maîtrise des algorithmes-, les tablettes -et les potentialités de développement de pratiques expérimentales et réticulaires-, en comparant les contextes scolaires et non scolaires des fablabs -et la co-création dans la réflexion collective et de la production collaborative-.

    A partir de l’analyse de ces usages, un réseau de recherche et de formation peut se constituer sur la base d’échanges de données, d’expériences et de ressources pédagogiques, dans des espaces collaboratifs ouverts.

    Il s’agit de créer un écosystème autour d’équipes enseignantes et de laboratoires de recherche, des universités et des collectivités, des start-ups et des associations, dans un territoire particulièrement dynamique sur le terrain de l’informatique, de la robotique et de la cognitique, qui a déjà vu l’implantation de nombreuses expériences pédagogiques autour de la robotique. Les équipes sont prêtes à avancer beaucoup plus loin dans la mesure des effets réels des usages d’objets sur la motivation et le devenir scolaire et social des élèves, dans une perspective qui prenne en compte les représentations, les imaginaires, les perceptions et les pratiques réelles.

    Le projet vise à fournir une méthodologie et des indicateurs précis de mesure à court, moyen et long terme. Les indicateurs seront mesurés auprès des élèves et étudiants ayant bénéficié d’actions ciblées sur les usages de ces objets numériques, mais aussi auprès des enseignants ayant participé à leur mise en œuvre.

    La mise en place d’espaces et de réseaux collaboratifs de création pédagogique entre les établissements, l’ESPE, les rectorats, et les structures péri-scolaires sur la base d’activités identifiées autour des objets et dans des territoires variés, est un second volet du projet. La mise en synergie des différents lieux permet à chacun des acteurs de réaliser sa mission dans l’espace matériel le plus adapté et l’espace numérique le plus ouvert possible, favorisant les échanges entre élèves, collégiens, lycéens et étudiants pour garder du lien  et permettre des interactions.

    NB : Dans la vidéo, Sabrina Caliaros parle de 47 collèges : il s’agit plus précisément de 47 collèges et lycées et 53 écoles qui ont répondu présents à ce jour pour s’engager dès le mois d’octobre dans ce projet ; d’ici  là, il y en aura sans doute d’autres !

    Source résumé du projet : DAN AC Bordeaux

  • Argos 2.0 : évolution d’un ENT vers le web 2.0

    Argos 2.0 : évolution d’un ENT vers le web 2.0

    Le portail Argos 2.0 et l’application Médiacad illustrent la mutation progressive de l’ENT académique vers les nouvelles technologies web et les nouveaux supports.

    C’est un portail de type ENT qui a évolué vers une notion de web 2.0 c’est à dire avec de l’interactivité, avec un système de widgets, avec de la personnalisation etc.

    Argos est un portail historiquement « âgé » puisqu’il date de 2002-2003 et « il était donc nécessaire de le faire évoluer », explique Stéphane Carasco.

    L’intérêt est de susciter les pratiques et les usages des élèves et donc qu’ils retrouvent au sein de l’espace numérique, des pratiques qu’ils ont quotidiennement.

    L’utilisateur a à sa disposition un certain nombre de paniers de services qu’il choisit de mettre sur son bureau « et qu’il peut agencer comme il le souhaite ».
    « Nous avons également une ouverture possible vers des services propres, c’est à dire que l’élève ou l’enseignant peut personnaliser ses services ; nous venons d’intégrer sur le portail la notion de vidéos, de liens et de flux RSS ».

    En ce sens, Stéphane Carasco compare ces nouveaux outils à un outil tel Netvibes, par exemple.

     

  • Prémices d’usages encourageants pour l’ENT ALIENOR dans une école rurale de Gironde

    Prémices d’usages encourageants pour l’ENT ALIENOR dans une école rurale de Gironde


    Sur l’académie de Bordeaux, plusieurs solutions d’ENT ont commencé à se déployer, portées par des collectivités locales : dans les Landes, l’ALPI a généralisé une solution d’ENT pour l’ensemble des écoles du département ; le Lot-et-Garonne via son centre de gestion à rejoint l’initiative landaise afin de proposer une solution départementale. Bordeaux et 8 communes alentours se sont associés autour de l’ENT TicEduc et les villes de Bayonne et de Périgueux ont aussi mis en place leur projet.

    Au vu de ces initiatives et afin de ne pas provoquer de fracture numérique au sein du territoire académique, « il a été décidé par le rectorat de porter une solution d’ENT pour le premier degré », décrit Stéphane Carasco, Chef de projet à la DSI du Rectorat de l’académie de Bordeaux.

    A ce jour, la solution académique ALIENOR concerne le département de la Gironde, de la Dordogne et des Pyrénées-Atlantiques, exceptées les communes déjà engagées par ailleurs comme citées précédemment.

    « Actuellement, nous avons donc la totalité de l’académie qui peut, potentiellement, être couverte par un ENT premier degré », poursuit Stéphane Carasco.

    Matériellement, le Rectorat héberge l’ENT ; un hébergement qui, au fil du temps, sera pris en charge par les différentes collectivités ; le Rectorat a d’ailleurs sollicité toutes les communes concernées via les associations de maires, les centres de gestion etc.

    Car, comme le souligne Stéphane Carasco : « utiliser un ENT n’a de sens que si l’école bénéficie d’équipements, informatiques et internet, d’où l’intérêt d’associer les municipalités via ces entités fédératrices ».

    En cette fin d’année scolaire, environ 200 écoles ont accès à l’ENT ALIENOR. « A la rentrée prochaine, nous avons prévu de passer à 1000 écoles desservies », conclut Stéphane Carasco.

    Ce projet d’envergure, inscrit dans un dossier FEDER (fonds européen de développement régional) , en est aux prémices mais est plutôt bien accueilli comme nous avons pu le constater à l’école de Ste Gemme ; en effet, les enseignantes, bien conscientes de l’investissement en temps que ce nouvel outil va exiger, savent aussi apprécier et pointer les avantages qu’il peut leur apporter.

    L’ENT, un prétexte pour faire travailler les productions écrites aux élèves.

    Tous les enfants de l’école maîtrisent globalement assez bien l’outil informatique ; du côté de la lecture et de la production d’écrits, les enseignantes ne dressent pas le même constat.

    De ce fait, elles ont décidé de se servir de l’arrivée d’ALIENOR pour rendre ces deux activités plus attrayantes.

    Pour exemple, Emeline Bury, qui est arrivée dans l’école à la rentrée 2013, se sert du blog de l’ENT pour déposer tous les « souvenirs » (photos, documents etc) des travaux de classe. Elle ajoute désormais un texte à chaque « souvenir » que les élèves doivent écrire eux-mêmes.

    « Je m’en sers de prétexte pour que les élèves produisent quelque chose qui va être lu, publié et vu par les parents ; pour eux, c’est réel et c’est en cela un élément de motivation et donc de réussite », explique t-elle.

    Pour Agnès Bezanilla, « l’outil informatique leur parle alors que le livre, non ». Elle essaie donc au travers du blog mais aussi du mini-site qu’elle a créé sur l’ENT, de produire des travaux de classe qui obligent les élèves à lire puis à écrire.

    Aujourd’hui, ils doivent effectuer sur un atelier (car Agnès fonctionne beaucoup par groupes d’élèves pour sa classe multi-niveaux), une lecture en commun sur un livre papier, également disponible sur l’ENT en version PDF ; puis répondre à une série de questions, visibles sur l’ENT.

    Un travail qu’Agnès juge « traditionnel » mais où l’ENT apporte une vraie plus-value comme elle nous l’explique :

    « La différence, c’est que, comme les questions sont sur l’ENT ainsi que le livre en format PDF, les élèves pourront, s’ils le souhaitent, refaire l’exercice chez eux ».

    L’ENT, un moyen de réviser ses travaux de classe, de s’entraîner à la maison.

    Pour les élèves, il ne s’agit pas d’amener davantage de travail à la maison car, comme le précise Agnès, elle ne donne pas de devoirs mais uniquement des leçons à revoir.

    « Par contre, ils peuvent prendre plaisir à refaire un travail et pour beaucoup, ils le font ».

    Verdict des enseignantes ?

    « C’est plutôt positif comme expérience ». Pour Emeline qui vient d’arriver dans l’école et qui n’est pas très au fait des pratiques numériques puisque, comme elle le souligne « j’habite dans les 0,1% du territoire français qui n’a pas du tout d’ADSL », l’outil ENT peut apporter une valeur ajoutée dans la classe.

    Elle tâtonne pour le moment sur quelques usages simples mais malgré tout, elle a déjà identifié des pratiques qui pourraient l’aider dans sa pédagogie, comme l’exemple de la production d’écrits.

    Bien qu’ayant conscience que les débuts promettent d’être chronophages, elle est partante pour s’engager dans l’aventure.

    Et pour Agnès, la Directrice, même constat sur l’investissement en temps ; mais pour cette enseignante convaincue par l’absolue nécessité de l’utilisation du numérique en classe, l’ENT va lui apporter beaucoup, à elle mais aussi aux enfants et aux parents.

    Et elle met dans la balance un argument de poids, l’apprentissage pour l’entrée en classe de 6ème :

    « c’est très bien pour mes élèves de CM2 qui vont partir au collège, de se familiariser avec l’ENT car au collège, ils l’utilisent déjà ! Ils auront tant de nouvelles choses à découvrir et à connaître que le fait d’avoir déjà un « pied » dans l’ENT, leur fait gagner du temps et de la pratique ».

    Autour de cet exemple, parmi les 200 écoles actuellement engagées dans l’aventure ALIENOR de l’académie de Bordeaux, nous restons sur une note positive et plutôt encourageante par rapport à de nouvelles pratiques. Affaire à suivre donc…