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  • L’inclusion dans la classe inversée

    L’inclusion dans la classe inversée

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Amélie Mariottat présente «L’inclusion dans la classe inversée».

    Problématique pédagogique :

    Devant les nouveaux enjeux éducatifs qui sont les nôtres ( démotivation, attention fugace, décrochage, zapping, besoin de bouger…) et avec les nouveaux programmes notamment, l’élève est enfin individuellement au coeur de notre enseignement, comment alors « faire classe » au groupe en incluant chacun?

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    La réponse à la question est pédagogique certes mais elle s’appuie sur les outils numériques qui permettent de varier les approches, de créer l’engagement et l’attention de tous. L’ordinateur est bien sûr un outil essentiel mais nous utilisons des tablettes et un blog pour tout centraliser, le blog de la classe : faire du français ensemble et pour chacun http://f2epc.eklablog.com

    Relation avec le thème de l’édition :

    Grâce à cette pédagogie de l’inclusion, inversée et au numérique, les élèves travaillent différemment en classe et abordent les notions étudiées avec un réel engagement et une attention accrue.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    De nombreuses pratiques seront présentées: projet de tutorat inversé, inclusion du FLE dans la classe de français grâce au numérique, création de document unique pour tous les élèves (même dys), ludification des parcours et projet de classe comme la création de magazines numériques, création de BD à lire en ligne, de radio en ligne, de livres numériques, de musée virtuel, de jeux en lignes créés par les élèves pour leurs pairs, de révisions différenciées pour travailler à son rythme, du plan de travail et de progrès basé sur les compétences et évalué grâce à des ceintures…

    Un exemple : l’HDA comme vecteur d’inclusion

    Cette discipline aux frontières de nombreuses matières permet aux élèves de manifester leur curiosité, d’être souvent libre dans leurs choix d’analyse et d’avoir un point de vue critique. Dans ce cadre si particulier, chaque élève faisant preuve de sensibilité peut s’exprimer si un enseignement explicite et incluant est proposé.

    Pour exemple, l’écriture d’une reverdie en classe de français mise en voix avec le professeur d’éducation musicale, M. Lemoine pour être mis en scène autour de danses occitanes avec la collègue d’EPS, Mme Lenoir. Avant cela, les élèves avaient étudié des textes médiévaux pour créer la recette pour une bonne reverdie sous forme de vidéo, tutorat pour l’autre classe.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

    Photo : CIRE

  • L’être-en-ligne : phénoménologie d’une présence. Les exemples Skype et WhatsApp

    L’être-en-ligne : phénoménologie d’une présence. Les exemples Skype et WhatsApp

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Peppe Cavallari vous présente « L’être-en-ligne : phénoménologie d’une présence. Les exemples Skype et WhatsApp ».

    L’être-en-ligne, cette catégorie existentielle intégrant la « quotidienneté moyenne » heideggerienne, sera assumé dans ma communication comme étant une aptitude physique aussi bien qu’un état d’esprit. L’être-en-ligne constitue la condition nécessaire pour toute forme d’interaction simultanée dans un contexte de communication numérique, là où on écrit, on lit, on répond, on parle, on regarde et on voit l’autre.

    Il s’agit d’une instantanée création de relation d’altérité : je ne peux être en ligne sans que cela se fasse par rapport à quelqu’un d’autre : en voyant qui est en ligne – donc, étant vu par ce dernier –, je me découvre moi aussi en ligne.

    Cette définition désormais routinière, propre au lexique informatique qu’on a adopté, implique par ailleurs la recherche et la production d’un espace et d’une présence. Il s’agit d’une vraie mise en scène qui, en réalité, se passe simultanément dans plusieurs scènes multitâches – évidemment interdépendantes les unes des autres – où l’espace et la présence résultent en tant qu’effets, presque de symptômes, de notre interaction avec nos outils. L’ensemble de ces espaces forme l’interface, qui se mesure alors en tant que dispositif spatiale d’abord, et corporel par la suite, avant d’être aussi visuel.

    Au prisme de l’anthropologie historique et culturelle et de la théorie de la cognition incarnée, je vais envisager la spatialité de l’interface comme facteur d’une visibilité nouvelle et ressource sociale en train de faire surgir de rituels nouveaux. Agir dans le web comporte avant toute chose l’accomplissement d’une série de mouvements et de micro-mouvements qui, étant interprétés comme dotés de sens pour la société et pour le logiciel, sont de vrais gestes.

    La routinière chorégraphie des gestes de l’être-en-ligne (allumer et ouvrir, sortir et enfiler, regarder, taper, cliquer, écrire, glisser, effleurer, déplacer, bouger, zoomer) constitue la première des transformations que les pratiques numériques apportent à notre être-dans-le-monde : Vilém Flusser, par sa phénoménologie des gestes, a montré que toute modification du Dasein est lisible dans le changement des gestes, étant donné que nous, les humains, sommes dans-le-monde à travers notre gestuelle. Loin d’engendrer le défilement, la raréfaction ou la disparition de notre corps physique, la corporéité numérique comporte l’émergence de nouvelles « techniques du corps » qui ne sont pas accessoires par rapport à la présence dite numérique, car, bien au contraire, le sentiment de présence qui se dégage en ligne dépend de tout ce que l’on fait pour y être et y agir.

    Lors d’un chat en ligne, par exemple, la première des choses créant en moi le sentiment de deux présences –celle de mon interlocuteur et la mienne – est qu’il est en train, lui, tout comme moi, de se coller à son outil en se courbant sur son écran, en écrivant comme un forcené, en cherchant à s’isoler de tout le reste pour se dédier aux mots et aux images qu’on partage, veillant – on espère – à ne déranger personne autour de soi. Je sens que son attention s’adresse à moi, exactement comme la mienne est tournée vers lui. Sa présence émerge alors dans mon empathie, un état possible grâce au fait de pouvoir reconnaître facilement son comportement, étant donné l’universalité des actions à faire et l’univocité du logiciel. Ainsi nos gestes se prolongent dans l’espace techniquement numérique où ils trouvent leur traduction et leur épiphanie, selon la propriété du logiciel, le graphisme de la page, l’ergonomie du site, etc.

    Dans ma communication, je focaliserai mon discours sur Skype et WhatsApp.

    Skype qualifie notre présence selon quatre états possibles, nous signalant aux autres comme étant « connecté », « absent », « invisible » ou « indisponible », évoquant donc notre corps. Le dispositif de la vidéoconférence, quant à lui, produit un très satisfaisant sentiment de présence, car le temps liant les deux espaces est le même : c’est pourquoi il est réel.

    L’interface de WhatsApp relève de la pure extériorité : impossible de se cacher dès qu’on y est ; l’application fait rouler sous nos doigts un carrousel de visages et de noms qui deviennent un paysage intime, le panorama de nos pensées écrites. Dès qu’on entame une conversation, on peut lire que l’autre est « en ligne » et on peut voir s’il est en train d’écrire ou d’enregistrer un message audio.

    Cette attente est représentée ici comme dans Facebook, soit par l’oscillation de quelques petites bulles, amorçant le suspense comme étant au cœur de la présence d’autrui. L’écriture devient ainsi l’instrument « autrui-scopique » qui crée un même état de conscience : bien qu’il ait le petit décalage entre enregistrement, envoi et écoute, cet écart est le même pour l’autre et moi et il nous embrasse dans un moment de présence.

     

    Références :

    1. Varela, E. Thompson, E. Rosch, L’inscription corporelle de l’esprit, Seuil, Paris, 1993
    2. Anzieu, Le Moi-peau, [1985], Dunod, Paris, 2006
    3. Flusser, Les gestes, Cahier du Midi, Al Dante Aka VI, Bruxelles, 2014
    4. R. Galloway, The Interface Effect, Polity press, Cambridge, 2012
    5. Merleau-Ponty, L’œil et l’Esprit, Gallimard, Paris, 1964

    J.-P. Sartre, L’être et le néant, Gallimard, Paris, [1943], 2012

    1. Schindler, L’image du corps, [1950], Gallimard, Paris, [1968], 2014
    2. Tisseron, Rêver, fantasmer, virtualiser, Dunod, Paris, 2012
    3. Varela, E. Thompson, E. Rosch, L’inscription corporelle de l’esprit, Seuil, Paris, 1993
    4. Vitali-Rosati, Corps et virtuel, L’Harmattan, Paris, 2009
    5. Vitali-Rosati, Egarements, Hermann, Paris, 2014
    6. Wulf, Une anthropologie historique et culturelle : Rituels, mimésis sociale et performativité, Editions Téraèdre, Paris, 2007
    7. Zumthor, Performance, réception, lecture, Le Préambule, Longueuil, 1990

     

    A propos de l’auteur

    Voir le programme du colloque scientifique LUDOVIA

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Démonstration mathématique et QCM avec une calculatrice formelle

    Démonstration mathématique et QCM avec une calculatrice formelle

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Camille Gaspard présentera  « Démonstration mathématique et QCM avec une calculatrice formelle » en classe 1ère S au lycée.

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    Présentation de la technologie utilisée

    La calculatrice fx-CP400+E est une calculatrice formelle dont l’utilisation est très intuitive.

    Avec son grand écran couleur haute définition et tactile, cette calculatrice offre un grand confort d’utilisation (meilleure visualisation des calculs, graphes et tableaux, rotation de l’écran, manipulation intuitive grâce à la fonction tactile…). Ses divers claviers numériques donnent accès aux outils mathématiques les plus utiles en écriture naturelle. Son utilisation est similaire à celle d’un ordinateur ou d’une tablette: onglets, copier/coller, menu déroulant, barre de défilement/ stylet… Il est aussi possible de revenir sur les lignes précédentes pour changer certaines données, la machine fera alors à nouveau les calculs. Toutes ces fonctionnalités rendent aisée l’écriture mathématique.

    Ses 19 menus tels que Tableur, Statistique, Géométrie, ou encore Graph3D permettent d’étudier en toute simplicité aussi bien des calculs (transformée de Fourrier, calcul différentiel, factorisation d’expressions algébriques …) que des représentations graphiques (régression quadratique sur l’image d’une trajectoire parabolique, tangente à une courbe…) ou encore de la géométrie dynamique.

    Problématique pédagogique, présentation de l’atelier

    Au Lycée, en plus du programme, les élèves doivent apprendre à travailler en autonomie et ce n’est pas toujours chose facile.

    Habitués à être mis au travail par les enseignants, ils ont parfois du mal à travailler par eux même et ne savent pas toujours comment s’y prendre. La classe de première S est une étape particulièrement difficile en ce qui concerne les mathématiques. Les élèves sont confrontés à des raisonnements logiques plus complexes et la rédaction d’une démonstration peut s’avérer être une tâche ardue.

    Dans cet atelier, je propose de vous montrer comment l’utilisation de la calculatrice formelle peut aider les élèves à être autonomes et à se concentrer sur le raisonnement logique d’une démonstration plutôt que sur les calculs techniques.

    Nous verrons dans un premier temps comment implémenter un QCM sur la calculatrice pour que les élèves puissent revoir les notions indispensables pour la démonstration puis comment créer une e-activité (activité où il est possible de saisir des données de plusieurs menus et du texte) qui guidera les élèves lors de la démonstration.

    A propos de Camille Gaspard

    Voir le programme des ateliers ExplorCamps de Ludovia.

     

     

  • 1 minute d’EPS – Quand l’élève est libre de choisir son engagement moteur!

    1 minute d’EPS – Quand l’élève est libre de choisir son engagement moteur!

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Julien Andriot présente «1 minute d’EPS – Quand l’élève est libre de choisir son engagement moteur !»

    Ce projet a été pensé pour le second degré et plus spécifiquement pour des élèves de quatrième et troisième. Mais, il ne s’agit ici que d’un mode d’entrée pédagogique, toute adaptation étant possible.

    Problématique pédagogique

    visueljulien_andriotLa question de la différenciation pédagogique est au cœur de ce projet. Si la classe inversée peut constituer une esquisse de réponse, il s’agira davantage d’une invitation pour l’enseignant à changer de posture et appréhender l’élève dans son individualité.

    Ainsi, comment l’élève, avec ses différences, peut-il parvenir à apprendre dans un environnement collectif ? Et si la réponse ne venait pas tant de l’enseignant mais davantage de l’élève lui-même ? Entre détenteur et accompagnateur du savoir, quel rôle joue désormais l’enseignant auprès de ses élèves ?

    Ainsi nous partirons du principe que l’élève, replacé au centre de son apprentissage, est en mesure d’opérer des choix responsables quant à son enseignement ; l’enseignant ne devenant alors qu’un simple guide garant d’un environnement favorable à la réussite de tous.

    Apport du numérique

    Ce projet, dérivé de la classe inversée, n’a pu voir le jour qu’en présence du numérique. Dans un premier temps, l’enseignant conçoit trois types de capsules ayant toutes une durée avoisinant une minute.

    « 1 minute pour ma séance » sont des vidéos pour donner l’envie aux élèves avant le cours, « 1 minute pour 1 situation » sont des capsules permettant la différenciation pédagogique pendant le cours  et enfin « 1 minute pour comprendre » sont des vidéos optionnelles pour aider, accompagner et aller plus loin pendant la séance.

    Grâce à ces trois types de capsules, les élèves identifient eux même leurs habiletés, évaluent leurs besoins et ciblent leurs apprentissages par un travail différencié. Cette autonomie, liée au choix des situations par les élèves, reste conditionnée par l’usage de tablettes en « bornes interactives ».

    Mais ce projet soulève également la problématique de la pédagogie inversée en dehors de l’établissement où il n’y a ni internet ni électricité, comme nous nous retrouvons confronté en EPS. Là encore les solutions envisagées se trouvent dans le numérique et rendent ainsi adaptable cette pédagogie dans tous les contextes.

    Relation avec le thème de l’édition

    L’élève dispose bien souvent à la maison d’un savoir accessible grâce au numérique. Ses motivations le conduisent à identifier seul ses besoins et surtout y trouver une réponse afin de répondre à ses objectifs. Ainsi pourquoi ce contexte « à la maison » ne pourrait-il pas être reproduit en classe ?

    Par la confrontation aux trois types de capsules, l’élève se doit d’être attentif à ses besoins afin d’opérer des choix d’apprentissage et de s’engager lucidement dans sa pratique. L’enseignant devenant alors un « accompagnateur », il est présent afin d’orienter l’élève dans ses choix d’apprentissages.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Les élèves ont donc pour objectifs de visionner une capsule avant le cours afin de se « donner envie » et surtout de cibler les contenus. Cette capsule n’est pas obligatoire et il est possible de la visionner juste avant l’appel en classe. Pendant les séances ils sont en mesure d’identifier leur niveau d’habilités pour chaque compétence attendue. Ils sont ainsi capables de « choisir » les situations correspondant à leur niveau. Chaque situation étant décrite dans une capsule spécifique, chaque élève progresse à son rythme sans regard de l’autre. Enfin, en libre accès et en cas de difficultés, ils ont, s’ils le désirent des exemples et astuces pour les guider. Tout au long de leurs apprentissages, les élèves sont donc guidés mais sont surtout confrontés à leur prise de décision.

    Bien trop souvent en position passive face aux savoirs, l’acceptation du procédé par les élèves s’est réalisée en deux phases.

    Tout d’abord il y a eu une forme de rejet pouvant être interprété comme une non compréhension des consignes mais également par un manque de confiance. En effet, l’évaluation est vécue comme descendant de l’enseignant ; ainsi, être capable d’évaluer ses besoins renvoie nécessairement à sa propre image, sa propre responsabilité ; ceci mettant en difficulté les élèves.

    Peu à peu, ils ont accepté de déporter leur confiance de l’enseignant à leur jugement. En acceptant cette auto-évaluation, il émane des besoins pédagogiques spécifiques, réels objectifs d’apprentissages.

    Il ressort de cette approche, que ma présence envers les élèves à grandement été modifiée : je dois désormais les guider dans leur propre décision mais être tout à la fois garant du cadre pour les faire progresser. Je ne transmets plus directement le savoir puisque les élèves vont le puiser dans la banque de données mise à disposition.

    Il résulte de ce projet que les élèves ont gagné en confiance en eux et sont devenus plus autonomes, allant même jusqu’à prendre des initiatives d’organisation. L’évaluation des compétences en fin de cycle leur semble plus juste car elle est discutée et analysée. Ceci amène à penser que le changement de posture de l’enseignant doit être réalisé dans sa globalité. Si cette adaptation de la classe inversée a été initiée par la spécificité de l’EPS il en ressort que tout un chacun peut y voir un mode de fonctionnement possible.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Le numérique au service du patrimoine

    Le numérique au service du patrimoine

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Thierry Girault et Anne-Sophie Le Vincent du Canopé territorial Montpellier-Toulouse présentent « Le numérique au service du patrimoine ».

    A partir d’une carte physique du département du Tarn associant des QR Codes à des lieux d’architecture remarquables, la proposition est de créer son propre parcours de découverte culturel et de l’enrichir. A l’aide de tablettes, les participants visualisent des documents du patrimoine issus du fonds des archives associées aux lieux et peuvent à leur tour en collecter et en créer pour des sites de leur choix.  Écrits, enregistrements vidéos et audios sur outils mobiles composent alors des notices documentaires qui enrichissent les propositions initiales. Un code couleur permet d’associer chaque notice à un type de patrimoine: culturel, commémoratif, industriel,naturel, militaire, civil.

    La réalité augmentée valorise ce dispositif d’écriture transmédia, en offrant grâce à une application dédiée une vision enrichie des lieux culturels sélectionnés.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Le recours aux technologies usuelles telles que les tablettes, smartphones, et encore les applications en ligne Evernote et Aurasma, favorise la mutualisation de contenus transmédias. En effet, ces technologies combinent des qualités indéniables en terme d’accessibilité et de mobilité, s’adaptant tout à fait aux demandes de personnes de plus en plus reliées aux objets connectés et à leurs multiples possibilités.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Ce projet engage l’investissement personnel des participants à plusieurs titres. Hors du présentiel, il propose d’opérer des choix dans les sites patrimoniaux à valoriser, de s’engager dans une collecte de données notamment auprès d’une institution culturelle afin d’aboutir à une production faisant appel au « sensible » de chacun. Cette démarche se veut collaborative à travers des productions diverses :enregistrements audio,vidéo, texte, image , en privilégiant la qualité des contenus.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Notre proposition n’a pas fait l’objet d’une application en classe, mais d’une animation d’atelier lors des journées du patrimoine. Néanmoins, nous illustrerons notre propos par un projet mené dans le Tarn autour de la réalité augmentée au service du patrimoine par des classes accompagnées par le Centre Tice qui y a vu l’intérêt suivant : associer la réalité augmentée à une une exposition traditionnelle de travaux d’élèves (photographies plus textes associés) a été une réelle motivation pour les élèves du fait du caractère novateur encore peu répandu. Dans un premier temps, l’effet de surprise suscite l’intérêt quand ils découvrent le fonctionnement à travers un exemple déjà opérationnel, et plus fortement encore quand, dans un deuxième temps on leur livre « les secrets » de fabrication et que, dans un troisième temps, ils deviennent à leur tour acteurs de l’étonnement des autres, surtout quand ce sont des adultes. Les élèves s’investissent donc pour surprendre positivement à travers la forme mais également à travers le fond essayant de proposer des contenus additionnels de qualité. Ils ont une grande fierté à se conduire en tuteurs d’un public adulte néophyte qui découvre avec une certaine admiration ces travaux scolaires.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13

    A propos de Thierry Girault et Anne-Sophie Le Vincent

     

  • Educ’ARTE, le service pédagogique innovant de la chaîne franco-allemande

    Educ’ARTE, le service pédagogique innovant de la chaîne franco-allemande

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Caroline Ghienne présentera  « Educ’ARTE, le service pédagogique innovant de la chaîne franco-allemande » pour le primaire et secondaire (cycle 2, 3 et 4 et lycée).

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    Problématique pédagogique :

    Educ’ARTE utilise les potentialités offertes par le numérique pour améliorer la diffusion d’œuvres audiovisuelles de qualité auprès des enseignants et des élèves.

    En proposant des outils innovants et de partage, ils contribuent à moderniser les méthodes pédagogiques et à enrichir les apprentissages, avec la possibilité de s’adapter aux besoins de chaque élève et de mutualiser de nouvelles pratiques entre professeurs.

    S’appuyant sur la grande diversité des programmes de la chaîne franco-allemande, Educ’ARTE permet de couvrir toutes les matières (de l’histoire à l’économie en passant par la science et l’histoire des arts).

    Il offre un complément intéressant à l’apprentissage de l’allemand et du français, aux enseignements interdisciplinaires (éducation artistique et culturelle, éducation à l’information et aux médias, enseignement moral et civique) et aux travaux personnels encadrés.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Educ’ARTE est une ressource numérique pour l’enseignement primaire et secondaire qui donnera accès à :

    – un site de vidéo à la demande par abonnement spécialement conçu pour les enseignants et les élèves avec plus de 500 programmes en français et en allemand ;

    -des fonctionnalités pédagogiques innovantes :

    • Un outil d’annotation qui permet d’extraire une séquence d’un film et d’y intégrer un commentaire texte / audio / vidéo, une infographie ou des quiz
    • Un outil de création de cartes mentales

    Documentaires, magazines ou encore films d’animation, les contenus ont été sélectionnés par des professionnels de l’éducation, pour leur intérêt pédagogique. Indexés par discipline, niveau scolaire et mot-clé, ils seront disponibles sur tous les supports (ordinateurs, tablettes, smartphones), en streaming et en téléchargement, pour une utilisation au sein des établissements scolaires (CDI ou en classe) et à domicile.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Educ’ARTE fait le pari de l’utilisation du numérique à l’école. Ce service permet en effet de mobiliser l’attention des élèves à travers des œuvres audiovisuelles, sélectionnées pour venir en appui des programmes scolaires. Les fonctionnalités pédagogiques telles que les cartes mentales ou les outils d’annotations créent de l’interactivité entre le professeur et ses élèves.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Educ’ARTE a reçu le soutien du Ministère de l’Education nationale et suscite l’intérêt du corps enseignant. Le service est actuellement expérimenté dans une soixantaine d’établissements issus de six Académies pilotes (Aix-Marseille, Créteil, Nancy-Metz, reims, Strasbourg et Paris), depuis le mois de mars 2016 et jusqu’en juin 2017.

    L’expérimentation est séquencée en trois temps :

    1) d’avril 2016 à juin 2016 : prise en main du service, découverte du catalogue, accès à la SVOD (soit 350 heures de programmes sélectionnés pour leur intérêt pédagogique) ;

    2) de septembre 2016 à juin 2017 : test des outils innovants (avec une nouvelle mise en ligne à chaque vacance scolaire)

    3) de janvier 2017 à juin 2017 : retours d’expérience et valorisation des bonnes pratiques.
    Des retours d’expérience sont attendus en début et en fin de chaque séquence, à travers des questionnaires utilisateurs (enseignants, professeurs documentalistes, élèves …), des entretiens téléphoniques, ou des visites d’établissements. L’objectif est d’adapter au mieux les fonctionnalités du service, le catalogue de vidéos, la navigation et les outils pédagogiques aux besoins des utilisateurs.

    A propos de Caroline Ghienne

    Voir le programme des ateliers Explorcamps sur Ludovia

     

     

  • Utilisation des QR Codes de la calculatrice CASIO fx-92 Spéciale Collège : Exercice Rituel, Travail différencié, Correction interactive

    Utilisation des QR Codes de la calculatrice CASIO fx-92 Spéciale Collège : Exercice Rituel, Travail différencié, Correction interactive

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Camille Gaspard présentera  « Utilisation des QR Codes de la calculatrice CASIO fx-92 Spéciale Collège lors d’une séance d’exercices au Collège: Exercice Rituel, Travail différencié, Correction interactive » en classe de 3ème.

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    Présentation de la technologie utilisée :

    Entièrement en français, la calculatrice scientifique fx-92 Spéciale Collège a été conçue pour les programmes du collège de la 6e à la 3e. Cette nouvelle machine a la possibilité de générer des QR Codes correspondant à un tableau de valeurs, une liste, une formule, un menu… Il suffit alors de flasher le QR Code via l’application mobile CASIO EDU+ pour visualiser en ligne un graphique, une boîte à moustache, des diagrammes, ou encore une aide sur le menu …

    De plus, l’application nous donne la possibilité de créer une classe virtuelle dans laquelle nous pouvons regrouper les données générées par les calculatrices de plusieurs élèves pour les comparer ou les combiner.

    Problématique pédagogique, présentation de l’atelier :

    Retenir l’attention des élèves est devenu une priorité pour les enseignants.

    Exercices ludiques, exercices rituels, travail en groupe, travail différencié, types de tâches multiples, construction du savoir ….

    Voilà autant d’idées qui permettent d’engager un travail productif de la part des élèves. Mais toutes ne sont par forcément faciles à mettre en place au sein d’une classe. Par exemple la correction des productions des élèves lors d’un travail différencié peut s’avérer laborieuse.

    Je vous propose donc un atelier pour vous montrer comment la calculatrice fx-92 Spéciale Collège peut devenir une aide précieuse pour ces nouvelles pratiques d’enseignement.

    Dans un premier temps, nous utiliserons la calculatrice dans le cadre d’un jeu réalisé en exercice rituel. Nous verrons ensuite comment la fonction QR Code peut nous aider à récupérer les données des élèves lors d’une séance de travail différencié notamment en transférant les données en MathML.

    A propos de Camille Gaspard

    Voir le programme des ateliers ExplorCamps de Ludovia.

     

  • Des médiations numériques pour les lieux d’art et de culture, pour quelles expériences ?

    Des médiations numériques pour les lieux d’art et de culture, pour quelles expériences ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Estrella Rojas vous présente « Des médiations numériques pour les lieux d’art et de culture, pour quelles expériences ?».

    A partir de l’analyse d’un corpus récent de dispositifs utilisant le numérique qui articulent diversement actions de communication et de médiations, je cherche à dégager quels modèles (de la communication, de la médiation, de la participation) les établissements culturels s’approprient pour renouveler leur adresse aux publics ; comment ils s’emparent des codes symboliques des industries culturelles et des stratégies et savoirs faire du marketing et de la communication publicitaire.

    Je cherche à décrypter la mise en œuvre de ces modèles, la circulation des formes et discours, des imaginaires et représentations. Je cherche également à cerner la place et le rôle proposé aux actants humains et agencée par ces dispositifs qui articulent diversement objets, situations, formes, discours.

    En effet j’envisage les dispositifs numériques de communication et de médiation comme des « textes » élargis qui figent des représentations de la médiation et mettent en oeuvre des modèles de la participation techno-esthétique. Cette première étape vise à élaborer des problématiques pour ouvrir sur des démarches de co-design,

    A propos de l’auteur

    Voir le programme du colloque scientifique Ludovia

     

  • Projet AVAN : usages massifs et raisonnés des smartphones en cours d’Arts plastiques

    Projet AVAN : usages massifs et raisonnés des smartphones en cours d’Arts plastiques

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. David Cohen présente «Projet AVAN : usages massifs et raisonnés des smartphones en cours d’Arts plastiques»

    Problématique pédagogique :

    Lancée dès cette année, l’expérimentation AVAN a pour but de tester in vivo l’apport pédagogique disciplinaire du smartphone en cours. Dans un soucis d’équité républicaine, les quelques élèves non équipés utilisent les tablettes disponibles. Quatre usages ciblés: montage video, retouche photo, lecteur QR Codes et outil de prise de note. En adéquation avec les usages numériques ciblés dans les programmes, et après avoir balisé (choix d’apps gratuites pour les différents OS, avenant au règlement de l’établissement, connexion des smartphones au proxy wifi de la salle…), il nous est désormais possible de produire avec ces outils personnels, et de tester leur introduction de manière pérenne et cadrée.

    Apport du numérique :

    Le choix porté sur les smartphones répond à la question du déploiement massif de tablettes. En effet, n’étant pas éligible (pas encore de fibre), il nous est apparu évident de tester à grande échelle ces nouveaux outils. La complexité vient de la grande hétérogénéité du parc (modèles différents, plusieurs OS…). Nous avons donc cherché des applications équivalentes et gratuites, et ce pour tous les OS et les aurez usages ciblés. Nous testons de plus des beacons afin de tester l’envoi automatique de ressources en live. Enfin, deux points de projection sans fil sont dispos: une Apple TV pour les iphones et un second video projecteur avec une clé miracast pour les très outils mobiles Android et Windows.

    Relation à la thématique :

    L’arrivée des smartphones comme outils de production en cours soulevé les questions suivantes: un outil peso noël est-il adapté au travail scolaire? Peuvent-ils créer de l’inattention? Sont-ils adaptés à un usage créatif en milieu scolaire?

    Retour d’usage et apport :

    Après un vote en CA, un avenant au règlement intérieur, puis une convention d’usage signée, la mise en place massive à débutée mi-décembre. La présence d’iPad en classe (pour les quelques élèves non équipés) permet de palier aux manques. L’installation d’un second poste de projection sans-fil (miracast), d’une imprimante laser sans fil et d’un serveur (Kanex me drive) permet la projection et récupération des travaux. Sur plus de 900 élèves, seuls 3 n’ont pas respecté leur engagement sur l’usage citoyen et pédagogique (ce qui est très peu). Les utilisations en classe sont pertinentes: chaque élève travail et produit et l’écart technologique des appareils est palié par l’utilisation des apps choisies.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

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