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  • Téléphones en classe au collège : témoignage

    Téléphones en classe au collège : témoignage

    Christian Westphal enseigne la physique-chimie au collège de Truchtersheim (67), dans un environnement socio-économique réputé plutôt favorisé. Il exerce également les fonctions de personne ressource pour le numérique (PRN) dans son établissement depuis plus de 15 ans et de formateur académique, en particulier autour des usages de la plateforme Moodle*.
    Il utilise les smartphones de ses élèves en classe.

    École de demain : Quels sont vos usages des smartphones avec les élèves ?

    Christian Westphal – Le premier usage du téléphone portable en classe a été pour l’appareil photo. Depuis quelques années je demandais aux élèves de rédiger les rapports de TP à la maison mais de façon collaborative sur un wiki** de Moodle. Je leur ai proposé de remplacer les schémas d’expériences par des photos. Évidemment le côté transgressif a beaucoup joué dans la motivation, mais l’effet nouveauté a perduré et au fil des TP les élèves se sont appliqués à faire de la photo un véritable média. J’ai fait de l’EMI sans même m’en rendre compte !

    Il y avait eu un appel à projet de la mission TICE pour des boitiers de vote, mais nous nous avons loupé le coche et compris trop tard leur intérêt pédagogique. J’ai réfléchi à une solution de substitution car le collège n’avait pas les moyens d’investir dans des boitiers. Cela a abouti à la naissance du projet MoodleBox***.

    J’utilise Moodle en classe, pour des activités courtes ou très courtes, pour lesquelles je ne peux pas me permettre de déplacer les élèves – et le matériel de physique-chimie – en salle informatique. Les téléphones sont disponibles (et rangés) très vite, les élèves peuvent progresser à leur rythme et je vais développer cette année des parcours plus individualisés. Avec Moodle, le « feedback » sur les erreurs classiques est immédiat, personnalisé et du coup je suis plus disponible pour ceux qui ont vraiment besoin de moi.

    E. d. D. – Comment les élèves ont-ils vécu ce changement de pratiques ?

    C.W. – Il a eu un effet collatéral qui n’avait absolument pas été prémédité : la coopération des élèves. Cela commence simplement par de l’entraide « pratique » (« Comment tu règles le wifi ? » « Où est-ce que tu as cliqué pour arriver là ? ») pour passer naturellement à de la coopération sur les contenus du cours. Cela n’arrivait jamais lorsque que je leur demandais de faire des exercices « sur papier » : ils se contentaient de recopier.
    Par ailleurs, l’ambiance de classe est apaisée, même avec les classes agitées.

    E. d. D. – Jamais de dérapage ?

    C.W. – Il n’y a eu quasiment aucun « dérapage » avec les téléphones. Ils sont sur la table et plus en dessous, du coup, c’est plus facile de repérer ceux qui font autre chose.
    Si le SMS parental « N’oublie pas que c’est Papy qui vient te chercher à 17h » arrive en plein cours, la règle est simple : on lit le message rapidement, on n’y répond pas et on reprend le boulot.

    E. d. D. – Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que le ministre envisageait d’interdire totalement les téléphones dans les écoles et les collèges, comme l’avait promis Emmanuel Macron ?

    C.W. – Lorsqu’Emmanuel Macron l’avait annoncé, nous avions été nombreux à trouver que c’était un peu ridicule tant ça paraissait inapplicable, tant en pratique que par rapport à l’évolution naturelle des pratiques pédagogiques. Philippe Watrelot l’a bien résumé en citant Machiavel : « Il ne faut interdire que ce que l’on peut empêcher » .
    On ne passera pas à côté d’une vraie réflexion sur les apprentissages et l’accès des élèves à l’école, aux savoirs et à la culture au sens large. En deux ans, je bute déjà sur les limites de mon dispositif : je n’arrive pas à accéder facilement à Internet (et je ne souhaite pas imposer l’utilisation du forfait des élèves).
    Du coup, on construit cette année un projet au collège pour demander une couverture complète en wifi « dans les règles de l’art » afin de permettre une généralisation du BYOD****. D’ailleurs le collège Olympe de Gouges à Ingwiller (67) l’expérimente officiellement déjà depuis l’an dernier (voir le reportage de Ludomag à ce sujet).

    E. d. D. – Mais la loi stipule déjà que les téléphones portables sont interdits dans les établissements scolaires, non ?

    C.W. – Je ne me sens pas du tout une âme de délinquant, mais j’essaye de faire preuve de bon sens. Or là, l’article L511-5 est justement une loi qui ne rime à rien.
    « L’utilisation durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d’un téléphone mobile est interdite. »
    De quelle utilisation parle-t-on ? D’une utilisation en lien avec le cours ou d’une utilisation « hors sujet » ? Et puis un « téléphone » ça n’existe plus, ce que les élèves ont en poche, c’est un appareil photo, un navigateur, un lecteur d’e-book, un bloc note, un lecteur de QRcode, un GPS, un accéléromètre, etc.

    Si un jour un élève arrivait avec les patins à roulettes (et que je ne trouve pas une bonne idée pour l’intégrer à mon cours de physique) je lui demanderais de ne pas les utiliser en cours et de les garder dans son sac. A-t-on besoin d’une loi qui précise que « l’utilisation durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, de patins à roulettes est interdite » ?

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    E. d. D. – Comment est-il possible de s’en servir quand même en classe ? Quelles sont les démarches / les précautions à prendre ?

    C.W. – Avant d’utiliser massivement les portables (mais après avoir expérimenté mon dispositif) j’ai demandé leur avis à l’un de mes IA-IPR et à mon chef d’établissement. Jamais je n’ai rencontré le moindre frein. Je côtoie régulièrement la DANE***** qui s’est montrée enthousiaste.

    Du côté des élèves ils ont très vite accroché et je n’ai eu aucun retour négatif de la part des familles. On m’a demandé en conseil d’administration (CA) comment je travaillais avec les élèves qui, par choix éducatif des familles, ne disposaient pas de smartphones personnels. Pour ceux-là (mais aussi en cas de batterie à plat, d’oublis ou de confiscation) je mets à disposition une série de quatre tablettes qui sont suffisantes pour utiliser Moodle.

    Je sais que certains collègues ont élaboré des « chartes BYOD » avec les élèves. Personnellement je n’aime pas trop codifier les utilisations et anticiper les éventuelles sanctions qui placent les élèves comme des délinquants potentiels. Je leur ai simplement présenté les choses comme un principe de confiance. Je pense que c’est surtout cela qu’ils apprécient.

    E. d. D. – Une des motivations de cette interdiction est, d’après le ministre, la nécessité de rétablir l’autorité des enseignants. Quel est votre avis à ce sujet ?

    C.W. – Qu’il est urgent d’interdire les patins à roulettes pour rétablir l’autorité des enseignants !

    Blague à part, il n’y a, à mon avis, aucun rapport entre autorité et smartphones.
    Leur utilisation en classe pose par contre deux autres questions importantes.
    Tout d’abord celle du sens que l’on met derrière le mot autorité : s’agit-il d’instaurer une autorité fondée sur les savoirs ou d’une autorité instaurée par la coercition ?
    Ma vision est peut-être biaisée par le public scolaire qui est le mien, mais il me semble que plus on interdit, plus on donne des idées et des envies aux élèves. Bien sûr que certains ont essayé ou ont réussi à faire des photos, à filmer en cours, à envoyer des SMS, etc. mais avec le téléphone sur la table, ils savent qu’ils seront moins discrets. Et puis finalement, ils sont comme tout le monde : ils n’arrivent pas à faire deux choses à la fois ; s’ils travaillent ils n’ont pas le temps de faire les andouilles.

     


    * Moodle est une plateforme communautaire d’apprentissage en ligne : https://moodle.org/
    ** Un wiki est une application web qui permet la création, la modification ey l’itilisation collaborative de pages à l’intérieur d’un site web.
    *** Le projet Moodlebox
    **** BYOD : Bring Your Own Device (en français « Apportez votre appareil personnel« ) est une pratique qui consiste à utiliser ses équipements personnels (smartphone, ordinateur portable, tablette) dans un contexte professionnel. On utilise aussi parfois l’acronyme  « AVEC«  pour « Apportez Votre Équipement personnel de Communication« .
    ***** DANE : Acronyme de Direction Académique au Numérique Éducatif

     

    Source : Un article sur le blog ecolededemain

  • Une bibliothèque numérique sans internet ? Facile et possible avec la bibliobox…

    Une bibliothèque numérique sans internet ? Facile et possible avec la bibliobox…

    « Mon dernier poste a été en Guyane française sur le fleuve Maroni en tant qu’animateur TICE, pour désenclaver des écoles et des collèges en installant des connexions satellitaires et en assurant la formation des enseignants dans ces lieux reculés ».

    La preuve que le numérique partout, c’est possible.

    Au Canopé Corrèze, il s’occupe notamment de l’accompagnement des enseignants avec une flotte de plus de 12 000 tablettes distribuées aux collégiens et aux enseignants.
    Christophe va donc une journée par semaine dans les collèges, en salles des profs, pour échanger de manière informelle sur les problématiques numériques qu’ils rencontrent.

    Le gros souci lorsque l’on déploie les tablettes massivement, c’est la nécessité d’avoir du WIFI.

    Le réseau est inégalement réparti entre les établissements de la Corrèze et même pour ceux qui ont de la fibre, « avec 400 tablettes utilisées au même moment, l’infrastructure ne suit pas toujours ».

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    Photo : Utilisation de la biblibox en lycée professionnel pour préparer les élèves au épreuves du code de la route lors de séances de conduite en classe.

    Les enseignants qui n’ont pas de borne WIFI dans leur classe, comme c’est souvent le cas pour les profs d’EPS qui sont dans les gymnases, viennent voir Christophe et se demandent comment utiliser les tablettes sans WIFI…

    Christophe a donc recherché des solutions.

    En cherchant, je suis tombé sur la PirateBox, la BiblioBox.

    Le principe est un petit boîtier dont on modifie la configuration pour en faire un serveur de ressources en local.
    « Les élèves se connectent en WIFI sur cette borne, qui n’est pas connectée à internet, récupèrent leurs documents ; et le tout pour 35 euros avec la clé USB ».

    Actuellement, une soixantaine de boîtiers circulent sur la Corrèze ; Christophe donne plusieurs exemples d’usages dans la vidéo ci-contre que nous vous invitons à écouter.

    Christophe a même été plus loin en installant des Rasperry Pi pour permettre d’avoir une solution Moodle intégrée et donc donner la possibilité aux enseignants de récupérer le fruit du travail des élèves.

    Cette année à Ludovia, sa présentation portait sur la possibilité de diffuser une bibliothèque numérique sur la bibliobox.

    Il suffit de créer un mini site web portable contenant plus de 3100 ouvrages du domaine public et de copier le tout sur la clef USB de la bibliobox. La première fut déployée à l’institut français d’Abuja au Nigeria au mois de mai.

    bibliobox1_121015Photo : Manipulation de la bibliothèque numérique de 3100 livres par des enseignants de l’institut français d’Abuja.

    « A part le temps de travail pour nettoyer les métadonnées et obtenir une bibliothèque propre (environ 40 heures), le coût est minime ; par contre le résultat est vraiment très satisfaisant et on peut aussi travailler avec des Smartphones puisque la bibliothèque numérique de 3000 livres est au format epub », conclut Christophe.

    Plus d’infos :
    Comment mettre en place une bibliothèque numérique libre et gratuite ? à lire ici http://scenari.crdp-limousin.fr/bibliotheque_numerique/co/module_bibliotheque_numerique.html
    Bibliobox ou comment bricoler son serveur de fichier WIFI personnel : http://scenari.crdp-limousin.fr/pedagobox/co/module_bibliobox.html

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    Ma bibliobox avec sa batterie pour une utilisation sur le terrain sans électricité.

     

     

     

     

    Crédit photos : Christophe Rhein

  • Faciliter les échanges de ressources pédagogiques entre élèves et professeurs sans connexion internet

    [callout]Les divergences d’équipements et de connexion internet des établissements dans lesquels j’interviens m’empêchent de mettre à disposition des élèves des ressources différenciées et aux formats divers.[/callout]
    En effet, les classes étant composées d’élèves de niveaux et d’intelligences multiples, il est primordial de pouvoir offrir à chaque élève un contenu adéquate. Par ailleurs, le travail de groupe nécessite des apports également différents.

    Évoluant dans un contexte mêlant tablettes iPad et BYOD dans lequel les élèves sont amenés à utiliser sur propre matériel mobile (smartphone, ordinateur portable, tablettes), le besoin d’un moyen de diffusion et de récolte des ressources sans connexion internet était une priorité.

    L’application Documents by Readdle sur iOS permet de créer un serveur de fichiers fonctionnant à partir d’un simple réseau wifi, même non connecté à internet. Ce serveur est bi-directionnel, c’est à dire que les élèves peuvent télécharger et envoyer des fichiers.

    Ainsi, je peux mettre à disposition de mes élèves des ressources différenciées, de façon individuelle ou collective. Ceux-ci peuvent également renvoyer des documents de leur créations, travaux, photos; vidéos, enregistrements audio…
    L’intérêt de cette solution est d’une part qu’elle ne nécessite qu’une borne wifi et l’application Documents installée sur un iPad.

    D’autre part, tous les terminaux peuvent se connecter au serveur quelque soit leur système d’exploitation.

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia#12

    Créer un serveur interne à la classe est un palliatif à l’ENT qui est souvent soit défaillant soit non accessible faute de connexion internet suffisante, sans parler de la question des identifiants et mot de passe qui sont sans cesse égarés par mes élèves.

    À travers l’application Documents, on détourne l’usage d’un serveur WebDav dans le but d’en faire un ENT local.

    Utilisant depuis plus d’un an cette solution, je suis un fervent croyant en sa simplicité d’usage et de mise en oeuvre.
    Par ailleurs, le gage de réussite de l’intégration des tablettes ou des outils numériques des élèves en classe réside dans des dispositifs d’accès et d’échanges de données qui soit fiable et efficace. C’est l’avantage de cette solution offerte par l’app Documents sur iOS.

    C’est ainsi que les élèves, une fois saisie l’adresse du serveur, accèdent et envoient des fichiers de façon fluide et accessibles pour tous les systèmes d’exploitation (évitant aussi la frustration et la discrimination des systèmes d’exploitation).

    A propos de l’auteur : Nicolas Olivier
    Découvrir le programme du FabCamp Ludovia#12.

  • WiFi à l’école : que faire pour limiter l’exposition des élèves ?

    WiFi à l’école : que faire pour limiter l’exposition des élèves ?

    MFBodiguian_WIFI6_130415Si après avoir effectué toutes les études nécessaires (voir notre article wifi à l’école : comment arbitrer ?), votre choix est à présent établi, il vous reste encore une  question à résoudre : comment concilier développement des usages et limitation des expositions  aux ondes, afin d’en réduire les dangers potentiels pour les élèves ?

    En d’autres termes : « dans quel cas utiliser le wifi, et dans quelles conditions ? Existe-t-il des alternatives ? »

     

    A toutes ces questions, voici 3 points pour alimenter votre réflexion :

     Les alternatives aux réseaux WiFi et aux câblages traditionnels…

     

    L’usage du WiFi à l’école est souvent justifié pour des raisons budgétaires : il évite la construction d’un réseau filaire (type RJ45) dont beaucoup d’écoles anciennes sont dépourvues.

    MFBodiguian_WIFI3_130415Si un réseau filaire dédié est vivement recommandé pour desservir les classes – les débits sont plus performants, évolutifs et  la connexion plus stable  – il faut savoir qu’il existe une alternative avec la technologie des courants porteurs en ligne professionnel  (CPL appelé également BPL).

    Cette technologie utilise le courant électrique pour vous donner accès à internet. Mais attention, il ne s’agit pas là de ce que vous utilisez à la maison avec de simples boitiers branchés  à la  box et à la prise qui relie votre ordinateur. Nous parlons ici d’une technologie industrielle. Voir l’article « Avantage : l’installation est peu coûteuse, rapide et mobile… « .

    Autre alternative attendue de tous le Li-FI, qui diffuse le signal internet à travers la lumière et plus précisément les lampes LED.

    Pour permettre la mobilité, cette technologie, couplée au CPL, devrait normalement réunir toutes les conditions de performance et théoriquement de sécurité.

    MFBodiguian_WIFI4_130415Mais notons quoiqu’il en soit un manque de recul sur cette technologie, pour le moins très prometteuse. Car qu’en est il, comme le dit l’étude de l’ANSES « des composantes intenses dans la partie bleue du spectre de la lumière émise par certaines LED qui, posent la question de nouveaux risques sanitaires liés à ces sources d’éclairage » en particulier chez les petits dont le cristallin est encore très sensible. Qu’en est-il de la modulation haute fréquence « invisible à l’oeil » pour autant captée par les tissus ? A suivre…

    Un usage raisonné du WiFi,  dédié à la mobilité

     

    MFBodiguian_WIFI2_130415Il n’y a pas de doctrine officielle du ministère de l’Éducation nationale sur l’usage du WiFi à l’école. Quelques règles simples s’imposent cependant. Il s’agit tout d’abord de lister les cas d’usages où on peut l’éviter : si une prise réseau existe dans la classe et si les TBI, ordinateurs, imprimantes… en sont dotées, autant les utiliser !

    La qualité de la connexion y gagnera car le WiFi est une fréquence libre, partagée et à ce titre soumise à des variations de débits qui peuvent être préjudiciables à la qualité des cours.

    Un réseau filaire ne résout cependant pas tout : le Wifi s’avère très utile dans les derniers mètres pour gagner en mobilité et en flexibilité : en effet de plus en plus d’équipements utilisés par les élèves et en particulier les tablettes tactiles et les mini-ordinateurs portables ne comportent plus de prises réseau.

    Mieux vaut donc opter alors pour une régulation des usages, en rajoutant une borne à n’utiliser que pendant un temps délimité, le temps d’une session pédagogique mobile.

    Paramétrer et bien placer les équipements

    MFBodiguian_WIFI5_130415La plupart des terminaux, routeurs émetteurs WiFi de dernière génération comportent un bouton on/off pour le WiFi : pourquoi ne pas le désactiver lorsqu’il n’est pas utilisé ? Certains box permettent même d’ouvrir le réseau WiFi dans des créneaux horaires pré-programmés.

    On peut recommander de placer émetteurs WiFi en hauteur pour les éloigner des enfants, le niveau d’exposition aux ondes diminuant très fortement avec la distance comme l’a montré l’étude de l’ANSES (voir pg 76-77 du rapport).  Enfin, on privilégiera un usage des terminaux WiFi sur les tables et évitera qu’ils soient en contact directs avec le corps des enfants.

    Toutes ces règles auront avantage à être formalisées dans le cadre d’une charte des bons usages de l’informatique à l’école.

  • WiFi à l’école : Comment arbitrer ?

    WiFi à l’école : Comment arbitrer ?

    MFBodiguian_WIFIHomep_020315Par Marie-France Bodiguian du Cabinet AMO-TICE

    Au lieu de rester dans l’incertitude, la première étape est de fournir une information aussi complète que possible puis d’effectuer des mesures afin, selon les résultats, d’adopter sinon le principe de précaution, au moins le principe d’attention…
Pour vous y aider voici donc quelques éléments de réflexions et quelques bonnes adresses.

    Wi-Fi et santé… que penser des études ?

     

    MFBodiguian_WIFI2_020315Le WiFi est une des nombreuses radiofréquences auxquelles les humains sont exposés. La technologie est cependant assez récente et il n’existe pas d’étude scientifique reconnue portant spécifiquement sur les effets sanitaires du WiFi. En revanche, plusieurs centaines d’études scientifiques ont été réalisées sur d’autres radiofréquences et en particulier sur la téléphonie mobile. Une analyse de ces études est régulièrement réalisée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

    Les conclusions de l’étude de l’Anses

     

    MFBodiguian_WIFI3_020315La dernière synthèse de l’Anses date de 2013.

     

    Selon l’Agence « les conclusions de l’évaluation des risques ne mettent pas en évidence d’effets sanitaires avérés*. Certaines publications évoquent néanmoins une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables ».

    En conséquence, au-delà d’une nécessaire poursuite des études en particulier sur les technologies émergentes (4G, WiFi…), l’agence recommande essentiellement de limiter l’exposition du corps humain aux téléphones mobiles et aux terminaux sans fil utilisés. Ces terminaux constituent en effet la principale source d’exposition aux ondes, loin devant les antennes et routeurs WiFi.

    *A ne pas confondre avec les effets biologiques comme l’échauffement des tissus

    Du principe de précaution au principe d’attention

     

    Dans sa jurisprudence, le conseil d’État a annulé systématiquement les arrêtés municipaux visant à limiter l’implantation d’émetteurs hertziens (essentiellement les antennes de téléphonie mobile) pour des motifs sanitaires. Le conseil d’État estime qu’incertitude ne vaut pas principe de précaution. Celui-ci s’applique à des risques où existe un faisceau convergeant de preuves ; or, pour le moment, la communauté scientifique n’est pas unanime.

    Les experts (associations, opérateurs, collectivités, experts indépendants) réunis par l’État dans le cadre du Grenelle des ondes ont en revanche estimé que la crainte des populations devait être entendues, au nom d’un « principe d’attention ». En clair, il s’agit de mesurer les expositions et de diffuser largement l’information disponible pour répondre aux interrogations (légitimes) des habitants.

    Le conseil de l’Europe, pour sa part, estime dans une recommandation de 2011, que les connexions filaires doivent être privilégiées dans les classes.

    Mesurer pour rassurer…ou réagir !

     

    MFBodiguian_WIFI4_020315La meilleure méthode pour rassurer la communauté éducative est donc la réalisation de mesures de champs électromagnétiques dans l’école dans les conditions d’usage réelles des équipements sans fil. Ces mesures sont gratuites, elles ne passent plus par les opérateurs mais par l’agence nationale des fréquences (ANFR) et des laboratoires accrédités.

    Le formulaire de demande est à cette adresse et avec des explications sur le protocole ici. Il est également possible de réaliser des mesures via des « dosimètres individuels » qui fournissent une mesure en continu (24h ou +). Attention les dosimètres ne sont pas normalisés et les résultats doivent être pris avec précaution !

    Une des solutions les plus raisonnables serait également de faire appel à un organisme indépendant tel que le CRIREM, qui accompagne les collectivités en effectuant des mesures dans des classes en situation avec des bornes et des tablettes ou ordinateurs allumés. Il vous suffit pour cela d’effectuer une demande par courrier à cette adresse.

    Une exposition à maîtriser

     

    Le site cartoradio.fr, édité par l’agence nationale des fréquences (ANFR), recense toutes les mesures réalisées.

    Les mesures montrent que globalement l’exposition aux ondes dépasse très rarement 1V/m, à comparer aux niveaux maximaux d’exposition fixées par la réglementation (41 à 61 V/m pour la téléphonie mobile).

    Par ailleurs, selon les simulations du « Grenelle des ondes » en 2012-2013, 90% des niveaux d’exposition modélisés sur le territoire d’une dizaine de communes pilotes sont inférieurs à 0,7 V/m.

    Concernant le WiFi, l’exposition générée par cette technologie est la plupart du temps à peine mesurable, l’essentiel de l’exposition provenant de la téléphonie mobile et de la radio FM.

    En revanche toutes les mesures montrent que le développement de tous les usages sans fil (WiFi, Bluetooth, 4G…) provoquent une hausse tendancielle cumulée de l’exposition aux ondes. Il convient donc de rester vigilant.

    Et vous, qu’en est-il de vos écoles ? Avez-vous effectué des mesures en situation ? Comment avez-vous arbitré, à quelle problématique vous êtes-vous confrontés ?

     

  • Le WIFI est-il sans risques pour notre santé ? Point de vue sur les précautions à prendre

    Le WIFI est-il sans risques pour notre santé ? Point de vue sur les précautions à prendre

    WIFI_pointdevueDominiqueLebourseLe Canada répond Oui.

    Au préalable, j’attire votre attention sur le fait que la vidéo associée à l’article « Le-wifi-est-il-sans-risque-pour-notre-sante-le-canada-repond-oui« , date de 2010.

    Or, si l’on fait un parallèle avec les téléphones portables, on peut considérer que le point de vue des scientifiques et des constructeurs a sensiblement évolué depuis 2010.

    Pourquoi pas concernant le Wifi ? Par ailleurs, il est dit que les fréquences mises en œuvre se situent : « sur une échelle inférieure à d’autres ondes qui sont présentes dans notre quotidien (ex le micro-onde) ».
    Je me permets de préciser que les ondes du wifi sont pulsées à 2,4 GHz et qu’il s’agit bien de micro-ondes ou d’hyperfréquences. Je ne rentrerai pas plus dans les détails techniques en concluant que – tout comme avec les micro-ondes, il faut prendre des précautions.
    Par exemple, on ne reste pas à proximité du micro-onde avec son bébé dans les bras pendant que l’on réchauffe son biberon.

    Qu’en est-il du Wifi dans les écoles ?

    Mon point de vue est technique et non pas scientifique, sachant que je travaille dans une entreprise qui équipe des écoles avec des infrastructures réseau. Nous installons notamment des points d’accès Wifi qui sont effectivement indispensables à l’utilisation des tablettes et autres équipements sans fils.

    Nous avons aussi un rôle de conseil auprès des municipalités qui sollicitent nos services : nous leur confirmons qu’il ne faut pas proscrire le Wifi mais effectivement prendre des précautions.

    Quelles précautions prendre avec le Wifi et que préconisons-nous ?

    . Il faut éviter de déployer des infrastructures 100% Wifi dont on ne maîtriserait pas le niveau d’émission. Là aussi, je ne rentre pas dans la technique, mais il faut comprendre que – soit automatiquement, soit lors de l’installation -, le niveau d’émission des points d’accès Wifi peut être augmenté pour éviter les zones d’ombres et bénéficier d’une bonne couverture de l’ensemble des salles de classe.

    En outre, une entreprise peut être tentée de limiter le nombre de bornes wifi pour augmenter ses chances d’être retenue dans le cadre d’un appel d’offre avec une solution moins-disante financièrement.

    . Il faut limiter l’utilisation d’un point d’accès wifi dans la durée et dans l’espace ; pour ce faire :
    – la borne Wifi doit être installée à l’intérieur de la classe mobile ou de la valise qui embarque les PC portables où les tablettes ;
    – il faut utiliser un modèle de point d’accès sans fil professionnel dont on diminuera au maximum le niveau d’émission ;
    – il faut éteindre le Wifi dès que l’on a terminé la séquence pédagogique collaborative. Petite parenthèse : la majorité des constructeurs propose un bouton pour couper le wifi au même titre que l’on éteint la lumière quand on sort de la salle de classe. Pédagogiquement, il est bon de sensibiliser les élèves au fait que le wifi, tout comme le téléphone portable doivent être utilisés avec précaution.
    – la Classe Mobile – qui contient la (ou les bornes wifi) doit être placée dans la classe à plus d’un mètre des élèves ou de l’enseignant. Un point d’accès au réseau dans chaque salle de classe : un préalable essentiel à l’école numérique.

    Pour bénéficier pleinement d’une Classe Mobile, elle doit être raccordée au réseau informatique de l’école et à Internet. Cela suppose qu’un accès au réseau soit disponible dans la salle de classe et non pas via une infrastructure Wifi globale (cf le point 1).

    Comment faire quand l’établissement n’est pas câblé ?

    Si l’on dispose du budget et que l’on peut supporter ou attendre les travaux nécessaires, il faut câbler le bâtiment et faire l’acquisition des matériels réseaux actifs. Pour limiter le coût du câblage, on pourra profiter d’une éventuelle réhabilitation électrique où la main d’œuvre sera mutualisée sur la pose consécutive de tous les câbles courants fort et faible.

    Si l’on préfère consacrer une part plus importante du budget pour les équipements informatiques et interactifs, des solutions alternatives – performantes et sécurisées – existent qui mettent en œuvre une technologie Courant Porteur professionnelle qui s’adapte aux installations électriques triphasées les plus vétustes.

    A noter que des mesures réalisées par un centre de recherche indépendant ont montrées que le CPL utilise de fréquences comprises entre 1 et 68 MHz (Mega et non Giga Hertz) qui ne sont plus mesurables au-delà de quelques centimètres. En conclusion En termes de risques sanitaires, il y a sans doute plus de risques de jambes cassées à multiplier les câbles RJ45 dans les salles de classe que de risques avérés à utiliser une technologie sans fil comme le Wifi, à condition néanmoins d’observer des précautions nécessaires et suffisantes.

    On ne proscrit donc pas le WiFi mais on prend des précautions et on consulte des entreprises spécialisées qui proposent une infrastructure réseau filaire ou des technologies alternatives plus économiques qui mixent une infrastructure réseau CPL et des points d’accès Wifi.

    Auteur : Dominique LE BOURSE, société Handi-Informatique

  • Le WIFI est-il sans risques pour notre santé ? Le Canada répond Oui

    Le WIFI est-il sans risques pour notre santé ? Le Canada répond Oui

    La vidéo ci-contre – en anglais, pardonnez-nous pour les lecteurs non anglicistes- datant de 2010, tient à démontrer que des recherches approfondies ont été menées et que le WIFI n’est pas dangereux :
    –  les ondes diffusées par le WIFI se situent sur une échelle inférieure à d’autres ondes qui sont présentes dans notre quotidien (ex le micro-onde) ;
    – leur niveau est d’ailleurs inférieur au seuil de tolérance établi au Canada, lui-même correspondant au seuil de tolérance de la majorité des pays du monde.

    D’un autre côté, des associations canadiennes dénoncent ces recherches qu’elles qualifient comme « une tromperie et une aberration« , pointant le fait que les industriels et les gouvernements se réfèrent à des normes jugées obsolètes. De plus, ils argumentent sur la durée d’exposition des enfants en classe et la vulnérabilité plus importante du jeune public par rapport à ce phénomène (plus d’infos ici).

    En France, Fleur Pellerin déclarait en mars 2013 ne pas s’alarmer sur le Wi-Fi mais sur les ondes émises par les téléphones mobiles. La ministre annonçait le lancement d’une grande campagne de prévention incitant les utilisateurs de portables à utiliser leur kit main libre ou oreillettes Bluetooth. L’organisation mondiale de la santé (OMS) considère les téléphones portables comme cancérogènes depuis mai 2011.

    Argument qui est largement controversé et à prendre avec modération puisque dans une enquête datant d’août 2012, une monographie (étude qui se veut exhaustive sur un sujet précis) de l’OMS classait les ondes des téléphones portables dans le groupe « 2B », interprété totalement différemment selon les commentateurs.

    En tout état de cause, le groupe 2 de la classification des champs électromagnétiques comprend les agents dont la cancérogénicité n’est pas parfaitement démontrée.

    ci-dessous une capture d’écran de l’article en question à lire aussi ici page 77 :

    WIFI_artpointdevuecanada_170214

     

    Nous sommes preneurs d’éléments de votre part, chers lecteurs, sans engager la polémique, mais pouvant nous permettre d’alimenter le débat et de nous éclairer sur la question. Vous pouvez déposer vos suggestions dans notre rubrique « contacter la rédaction« . Merci !

     

  • Nomosphere, une solution WIFI nouvelle génération présentée à Educatice

    Nomosphere, une solution WIFI nouvelle génération présentée à Educatice

    Le WI-FI devient une technologie indispensable au niveau de la stratégie pédagogique.
    Il permet dès à présent d’accélérer l’apprentissage pour vos étudiants.
    C’est un atout très apprécié des élèves et des professeurs.
    Le réseau traditionnel devient inadapté et ne permet pas toujours d’assurer les problèmes qui se posent aux niveaux de la mobilité, sécurité, fiabilité et gestion des profils.

    Rendez votre cours plus attractif en téléchargeant des fichiers, en regardant des vidéos ou en poussant vos élèves à faire des recherches.

    Internet devient un support incontournable pour un enseignement enrichi !

    Plus d’infos sur www.nomosphere.fr

  • L’enseignement avec tablettes : SMD Systems et Crealogic conjuguent leurs compétences

    L’enseignement avec tablettes : SMD Systems et Crealogic conjuguent leurs compétences

    Depuis 1989, SMD Systems développe et installe des solutions multimédias didactiques en milieu éducatif.

    Le haut niveau de qualification de notre équipe, composée de pédagogues, d’ingénieurs et techniciens informaticiens et électroniciens, nous permet d’offrir un panel complet de services opérationnels, du conseil au service après-vente, en passant par la vente, le déploiement, la formation et l’assistance, et de disposer d’un bureau d’études performant ayant déjà donné naissance à plusieurs produits innovants et précurseurs.

    Depuis de nombreuses années, SMD Systems bénéficie de la confiance de partenaires institutionnels (Conseils Généraux, Conseils Régionaux, Municipalités, Communautés de Communes…) sur l’ensemble du territoire français, mais aussi à l’étranger.

    SMD Systems a conçu et développé une solution originale et ergonomique : baLibom tablet.

    baLibom  est une solution mobile d’apprentissage des langues et de baladodiffusion. Avec baLibom, toute salle de classe devient un laboratoire de langues.

     

    La vocation première de Crealogic est le développement d’applications mobiles pour l’enseignement.

    Des spécialistes de la didactique et de jeunes développeurs de talent ont permis la réalisation de solutions performantes résolument orientées vers la pratique pédagogique et l’intégration des NTIC et du multimédia en classe ou en formation.

    TClass+ M est le successeur des laboratoires multimédia traditionnels.

    TClass+ M tire le meilleur parti des capacités des tablettes tactiles en termes de facilité de prise en main et de mobilité. Sa richesse fonctionnelle en fait un outil de premier plan pour l’animation pédagogique  en permettant les échanges, la diffusion, le partage de contenus et la communication entre les acteurs de la Classe ou de la formation tout au long de a session de travail.

    et  réunis dans une solution intégrée ?

    Pourquoi faire ?

    Crealogic_111013Les 2 solutions sont parfaitement complémentaires :
    baLibom, outre l’aspect stockage sécurisé, mobilité, mise en réseau Wifi dédiée et rechargement des batteries, facilite le transfert de fichiers et permet de distribuer en même temps (en une seule opération) des contenus différents sur chaque tablette A ceci s’ajoutent les fonctionnalités de type ‘baladodiffusion’ .

    Tclass+M offre les fonctionnalités de communication et d’orchestration de séance et prolonge ainsi  l’action de baLibom en permettant l’utilisation en classe ou en formation des fichiers et données traitées par baLibom .

    L’intégration des 2 produits dans une seule et même solution permet de proposer une chaine complète dédiée à l’enseignement avec les tablettes tactiles. C’est une véritable réponse aux besoins exprimés par les professionnels aussi bien par rapport au traitement de fichiers qu’à leur intégration dans la pratique didactique basée sur l’emploi des contenus multimédia et l’utilisation des NTIC.

     

    Pour en savoir plus : www.crealogic-tn.fr