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  • Tablettes numériques en EPS : une corde de plus à son arc !

    Tablettes numériques en EPS : une corde de plus à son arc !

    Olivier Arette-Hourquet est professeur d’EPS au collège innovant Pierre Emmanuel à Pau. Il a mis en place une activité Tir à l’arc en utilisant les tablettes numériques ; un vrai facteur de progrès pour les élèves.

    « Les tablettes en EPS, c’est assez révolutionnaire », explique Olivier Arette-Hourquet.

    Il avoue que l’utilisation des tablettes pendant le cours est assez chronophage donc il faut être vigilant. Néanmoins, l’usage de ces outils présente de nombreux atouts.

    Pour des activités « technocentrées » telles que l’acrosport, la gymnastique, le tir à l’arc, par exemples, il existe beaucoup d’applications qui sont intéressantes.

    « Avec les tablettes, c‘est la première fois que des élèves vont mettre des mots sur des images« .

    Le but de se filmer entrain de faire du tir à l’arc est que l’élève voit en même temps que le professeur donne les explications. « Après, ils deviennent autonomes avec des critères de réussite assez simples« .

    L’enseignant prend le temps de passer en revue quelques vidéos prises pendant la séance pour expliquer sur quels critères de réussite les élèves doivent s’appuyer ; pour le tir à l’arc, on regarde la position du bout de la flèche par rapport aux yeux et au coude qui doit être droit, par exemple.
    Les élèves pourront, en autonomie, entourer et surligner en vert sur la vidéo, les bonnes positions et entourer en rouge ce qui ne va pas.

    Pour les scores, la tablette permet de les enregistrer, « ce qui est un peu plus ludique pour les élèves qu’une feuille de papier« .

    Olivier Arette-Hourquet utilisait déjà des tablettes numériques l’année dernière, dans un autre établissement, sur une activité sportive de lutte, sur des critères de jugement.
    Après les combats, il revoyait la vidéo du combat de 1min30 avec ses élèves pour comprendre comment les juges avaient évalué le combat.
    « Ils comprennent pourquoi on leur a mis 1 points, 2 points… car dans l’action, on a pas le temps ».

    « Je suis très motivé et on va recevoir prochainement trois classes mobiles. Pour l’EPS et la vidéo, il y a beaucoup de choses intéressantes« , conclut-il.

     

  • Cité d’excellence sportive de Font-Romeu : un modèle atypique autour des valeurs d’échanges, de partages et de collaboration

    Cité d’excellence sportive de Font-Romeu : un modèle atypique autour des valeurs d’échanges, de partages et de collaboration

    Armande Le Pellec Muller, recteur de l’académie de Montpellier et recteur de la grande région académique, chancelier des universités et Fabrice Lorrente, président de l’Université de Perpignan, se sont retrouvés aux côtés des collectivités locales et des acteurs de la cité de l’excellence sportive de Font-Romeu pour évoquer les projets de développement.

    Des valeurs fondamentales d’éducation et de citoyenneté

    Au-delà de l’image véhiculée autour des champions dans les différentes disciplines, Camille Lacourt, Killian Jornet, Martin Fourcade, pour ne citer qu’eux et du sport de haut niveau, ce sont aussi la collaboration, les échanges et l’entraide qui en font une cité d’excellence :

    les vraies valeurs du sport et de citoyenneté, en d’autres termes.

    Le titre mis en avant « Collaboration, échanges et partages à 1850m d’altitude » aurait pu laisser penser au prochain thème de l’Université d’été de LUDOVIA#14 « Partages, échanges & contributions » ; en fait, non, mais nous ne sommes pas très loin d’Ax-les-Thermes et nous sommes en montagne !

    Sur ce site d’exception, on est dans le vrai ; aujourd’hui, on ne peut penser un fonctionnement « seul dans son coin », il faut « chasser en meute », comme le souligne Fabrice Lorrente ; et c’est à plusieurs qu’on peut vraiment avancer et progresser.

    La cité de l’excellence sportive de Font-Romeu, qui va fêter cette année le 50ème anniversaire du lycée climatique Pierre de Coubertin et de la création du Centre National d’Entraînement en Altitude du CREPS de Montpellier, accueille également des étudiants en licence STAPS dépendant de l’Université de Perpignan.

    C’est dans ce mélange atypique d’institutions fonctionnant tout aussi bien de manière indépendante qu’ensemble autour d’interconnections qui se sont créées naturellement entre les différents univers (scolaires, universitaire, sportifs de haut niveau, compétitions ou encore de la santé…), que Mme le Recteur a souhaité organiser cette visite :

    « J’avais depuis longtemps le souhait de venir à Font-Romeu et de découvrir un modèle de coopération, à la fois lié aux collectivités et qui met en relation des ministères différents (…), qui fonctionne autour d’une dynamique liée au sport mais surtout autour des valeurs éducatives et positives que le sport peut véhiculer ».

    Une dynamique positive partagée par tous les acteurs de la cité d’excellence sportive.

    Fabrice Lorrente, président de l’Université de Perpignan (UPVD) remercie le rectorat de Montpellier et les collectivités et notamment la région Occitanie, pour leur implication dans le développement de la « Pépite » que représente Font-Romeu.
    Pour lui, c’est l’ensemble des acteurs dynamiques et « en phase » qui font de la cité sportive ce qu’elle est aujourd’hui.

    « Ce sont des aventures d’institution, mais ce sont surtout des aventures humaines avec des équipes qui partagent une vision commune et une passion », souligne t-il.

    Mme le Recteur rappelle tous les ingrédients qui font de Font-Romeu un modèle unique : l’altitude, l’ensemble des acteurs précédemment cités associés à un pôle recherche avec le LEPSA (Laboratoire Européen Performances Altitude) et pour lequel, le président Fabrice Lorrente, mène une politique de recrutement ambitieuse.

    Une image d’excellence, de citoyenneté et de bien vivre ensemble.

    « On a la création d’un écosystème à la fois éducatif, à la fois de construction de soi, d’épanouissement de soi, de bien-être et en même temps de pôles d’excellence auxquels chacun des acteurs participe avec beaucoup d’ambition », tient à souligner Armande Le Pellec-Muller.

    Mme le Recteur insiste sur l’image d’excellence qu’il est nécessaire de montrer à l’échelon national ; « mais de l’excellence qui doit se construire par la pugnacité, par l’enthousiasme, par la rigueur et par la méthode ».

    Pour toutes ces raisons, Mme le Recteur, en collaboration avec ses partenaires que sont la région Occitanie, l’UPVD et le proviseur de la cité scolaire Pierre de Coubertin, a entamé une réflexion depuis deux ans, sur la possibilité d’obtenir le label « Campus des métiers et des qualifications ».

    De l’excellence vers le label « Campus des Métiers et des Qualifications Métiers du Sport ».

    Profitant du 5ème appel à projets lancé dernièrement en février 2017 par Najat Vallaud-Belkacem, la cité d’excellence sportive de Font-Romeu est candidate pour devenir « Campus des Métiers et des Qualifications Métiers du Sport ».

    Pour Armande Le Pellec-Muller, tout est rassemblé à Font-Romeu.

    « En ayant sur place tous les dispositifs de formation, du niveau 5 au niveau 1, en réfléchissant avec les laboratoires sur tous les métiers du sport, on a un modèle intégratif sur la question de l’excellence et de tous les champs (…)».

    « Ce qui peut présenter, pour la région Occitanie, un modèle qui n’existe nulle part ailleurs en France métropolitaine ».

    Au vu des atouts précédemment cités, nul doute que le label puisse être attribué à la cité sportive de Font-Romeu.

    Quelques données sur la cité de l’excellence sportive de Font-Romeu

    Ce sont près de 800 élèves qui sont accueillis sur le collège et le lycée Pierre de Coubertin.

    Pôles Espoir et Pôle France de la cité scolaire : Lutte, Natation, Pentathlon moderne, Short-Track, Ski alpin, Ski freestyle, Snowboard, Ski nordique soit 76 élèves.

    Section sportives de la cité scolaire : Athlétisme, Equitation, Football, Hockey sur glace, Luette, Montagne, Natation-Pentathlon moderne, Patinage artistique, Ski alpin, Ski freestyle, Ski nordique, Snowboard, Triathlon, Vol libre soit 217 élèves.

    Le STAPS de l’UPVD au cœur de la cité de l’excellence sportive

    Implanté depuis 1997, le département STAPS s’est doté en 2012 d’un bâtiment neuf, implanté à proximité des structures sportives du Centre National d’Entraînement en Altitude/CREPS.
    Les effectifs (455 étudiants en licence cette année) ne cessent de croître et plus de la moitié des candidatures sont refusées faute de places.

    Quelques données sur le sport en France et en région Occitanie Pyrénées Méditerranée

    Le sport est un moteur de croissance de l’économie. Malgré un contexte économique difficile, le secteur du sport est en forte croissance en France. Il occupe une place importante dans l’économie française :

    -> La dépense sportive s’élève à plus de 36,5 milliards d’euros en 2012, soit près de 2% du PIB français
    -> Le commerce des articles de sport correspond à un chiffre d’affaires de près de 10 milliards d’euros
    -> Près de 300 000 emplois qui sont directement liés au sport avec une croissance de l’emploi entre 1993 et 2010 de 49 %.

    Plus précisément, la région Occitanie / Pyrénées Méditerranée est une région où la pratique sportive est très répandue. On peut retenir les indicateurs suivants :

    . 31,5 millions d’euros consacrés au sport par la Région
    . 17 267 clubs affiliés à une fédération
    . 1 350 986 licenciés
    . 17 000 emplois sportifs

    Le nombre de création d’entreprises dans les activités du Sport, du Tourisme d’Aventure, des Sports de Pleine Nature et des Loisirs n’a cessé de se développer. En 2014, 18 058 entreprises ont été créées au niveau national, soit une croissance de 200 % entre 2002 et 2014.

    Il s’agit d’entreprises du secteur de l’enseignement, du tourisme d’aventure, du fitness et de la culture physique, des parcs de loisirs ou encore des activités de pleine nature.

    Au-delà de la diversité de ces activités, l’entrepreneuriat de la filière s’oriente également aujourd’hui vers des projets plus transversaux liés à l’innovation technologique, l’innovation numérique et l’innovation d’usage.

    Crédit photo Homepage : ludomag.com
    Sur cette journée de visite étaient présents Mme le recteur de l’académie de Montpellier, Armande le Pellec-Muller, le Président de l’UPVD, Fabrice Lorrente, La conseillère régionale de la région Occitanie, M. le maire de Font-Romeu, les acteurs et enseignants de la filière STAPS de l’UPVD et du CNEA-CREPS et le laboratoire de recherche LEPSA.

  • La musique comme objet d’inclusion et de coopération  (les boules connectées Phonotonic)

    La musique comme objet d’inclusion et de coopération (les boules connectées Phonotonic)

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Nicolas Olivier présente « La musique comme objet d’inclusion et de coopération  (les boules connectées Phonotonic) ».

    Problématique pédagogique

    Le temps de concentration de nos élèves tend à diminuer, du fait notamment des sollicitations multiples entrainées par les nouvelles technologies. Une notification par ci, un appel par là, la TV en fond sonore et la musique dans les oreilles sont pour de nombreux élèves les conditions de vie normales et ce, même lorsqu’il s’agit de faire ses devoirs !

    En classe, le temps ne peut donc plus être géré de la même façon. Les activités, traditionnelles habituelles ne trouvent plus l’accueil ni la réception qu’elles avaient alors. Par ailleurs, la posture de l’enseignant, si elle ne se transforme pas, maintient l’élève dans une position passive de réception, propice à la perte d’attention. Comment alors, obtenir un engagement des apprenants dispersés par les habitudes de sollicitations multiples du numérique et une attention de plus en plus courte ?

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée

    Une boule colorée (répondant au doux nom de Phonotonic) et connectée en bluetooth à un smartphone ou une tablette sera l’objet médiateur d’une activité de coopération, musicale (ou non). En fonction des gestes que l’on effectue avec la boule entre les mains, les sons musicaux générés diffèrent. On est jamais faux ou en dehors du rythme et l’on est autorisé à être imaginatif dans ses mouvements pour déclencher du son. Déclencher mais également stopper.

    Les vertus sont multiples d’un point de vue pédagogique. La musique appelle la concentration, la sollicitation et l’écoute mais dans ce cas, la concentration visuelle. De nombreux jeux peuvent être créés dans le but de former un groupe.

    De la simple reproduction du geste précédent à la chorégraphie synchronisée si l’on dispose de deux boules, les possibilités sont multiples. On aperçoit clairement les vertus musicales: respect de la forme et de la perception du tempo ainsi que de la pulsation (jouer 4 mesures et passer la boule), identification et interprétation des rôles musicaux (mélodie, rythme) mais pour revenir à la notion de groupe : dialogues et échanges !

    Enfin, nous connaissons le rôle du bâton du parole et son importance dans la gestion d’un groupe pour la prise de parole dans le respect de tous. Les boules Phonotonic sont une modalité intéressante dans le sens ou lorsque l’intervenant prend la parole, la musique cesse. Dès lors que la boule bouge, la musique reprend…

    Relation avec le thème de l’édition

    Il apparait que la musique est un puissant moyen de canaliser l’attention et plus précisément de solliciter plusieurs sens chez l’élève. L’apport coloré des boules Phonotonic ajoute la dimension visuelle et invite l’élève à suivre ses mouvements pour être prêt à en recevoir une et s’inclure dans le moment musical du groupe.

    L’usage de ces boules, même s’il n’est pas destiné à être sollicité de façon systématique est une façon d’impliquer les élèves, de les rendre acteurs et d’atténuer le poids d’autres formes de sollicitations au risque de perdre la concentration sur l’activité en présence.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    En tant qu’enseignant d’éducation musicale, il apparait que les activités purement musicales ayant comme support les boules Phonotonic sont d’un intérêt et d’une efficience certaine. Cela étant dit, la rémanence de l’outil, une fois l’effet de nouveauté passé, produit toujours les mêmes résultats que l’élément nouveau soit numérique ou non, il y a une lassitude dès lors que l’activité n’engage pas tous les élèves. De fait, il a été pertinent de mesurer l’usage afin de ne pas voir se pointer cette lassitude.

    En ce qui concerne la gestion de groupe, l’institution des Phonotonic comme mode de transmission de la parole n’a pas connu d’essoufflement particulier. C’est même le contraire car les élèves ont souhaité conserver ce mode de transmission de parole plutôt qu’un objet autre.

    Les enseignants d’EPS et du premier degrés qui ont découvert le principe ont montré un intérêt prononcé. Les uns pour y inclure des notions chorégraphiques, de cirque (jonglage), les autres y ont vu un accès facile à la pratique musicale, accessible et immédiatement opérationnelle (pas d’apprentissage requis).

    Enfin, que l’on soit dans un contexte d’adultes ou d’élèves, musicien ou non, envoyer la boule à l’une des personnes du groupe pousse forcément à la mise en mouvement, sinon, la musique s’arrête !

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Nouvelle exposition temporaire au Musée National du Sport à Nice : “Sport 2.0“

    Nouvelle exposition temporaire au Musée National du Sport à Nice : “Sport 2.0“

    MuseedusportNice_271015On peut dire aujourd’hui, que l’apport des nouvelles technologies sur le sport est immense ; elles modifient la pratique grâce aux applications liées à la santé, elles font évoluer les règles avec l’arbitrage vidéo mais surtout, elles métamorphosent la consommation à travers de nombreux logiciels ou dispositifs liés aux actions marketing des acteurs économiques du monde sportif (médias, équipementiers, clubs, fédérations, joueurs, équipements sportifs …).

    Ce phénomène est la traduction d’une prise de conscience des acteurs du sport : la compétition s’est désormais étendue sur le terrain du numérique.

    S’appuyant sur les entreprises innovantes du secteur du sport numérique, l’exposition « Sport 2.0 » vient dépoussiérer l’image des musées et présenter toute la richesse et la diversité de l’offre numérique en relation avec les pratiques sportives.

    Sur plus de 500 m2, l’accent sera mis sur le ludique et l’expérimentation à travers des simulations, des jeux et des tests.

    Dans un parcours en 7 temps inspiré des circuits « forme et santé », le visiteur pourra, à travers des bornes interactives et des manipulations aux interfaces originales, découvrir les liens forts qui se sont noués entre le sport et les nouvelles technologies numériques.