Étiquette : point de vue anglo-saxon

  • Du matériel numérique qui prend la poussière : ça n’arrive pas qu’en France !

    Du matériel numérique qui prend la poussière : ça n’arrive pas qu’en France !

    2011201250ab6027019edLa Grande-Bretagne, pourtant le berceau des nouvelles technologies en éducation, très souvent montrée en exemple en ce qui concerne l’équipement, comme il en est rendu compte dans les diverses enquêtes PISA –le sondage réalisé par le programme PISA en 2006 situe le système éducatif britannique nettement au-dessus de la moyenne OCDE– affiche aussi des signes de faiblesses en matière d’usages.

    Depuis les années 90, le numérique à l’école est la priorité des Britanniques, notamment grâce au programme « Building School for the future ». Cela permet d’atteindre aujourd’hui un taux d’équipement en ordinateurs dans les classes britanniques de 80 %, contre 5 à 7 % en France.

    Des chercheurs du NESTA (un laboratoire spécialisé dans les sciences, les technologies et les arts) démontrent au travers d’exemples internationaux que l’utilisation des nouvelles technologies peut booster les apprentissages. D’après eux, 1,4 milliards de pounds ont été dépensés ces trois dernières années pour le numérique en éducation au Royaume-Uni et ils constatent malheureusement que ce matériel n’est pas utilisé au maximum de ses possibilités. Il semblerait que les investisseurs soient plus préoccupés par des appareils flambant neufs que par les usages qui peuvent en être faits.

    Les chercheurs relèvent qu’encore trop souvent, l’utilisation des nouvelles technologies se fait sur la base de méthodes d’apprentissage traditionnelles. Il semblerait que la philosophie prônée par certains de « changer les modèles d’enseignement» soit à envisager dès lors que les nouvelles technologies font leur entrée en classe, quelque soit le pays concerné.

    Le manque de formation des enseignants pour réussir ce challenge fait aussi écho en Grande-Bretagne. Et d’après le NESTA, c’est bien là que le bât blesse.

    M. Mulgan, Directeur Général du NESTA, résume ainsi la situation en déclarant : « remplacer les livres par des tablettes, ce n’est pas innovant, c’est juste une manière différente d’avoir du texte ». En d’autres termes, si les enseignants n’apprennent pas ce qu’ils peuvent faire au niveau pédagogique avec des tablettes, le matériel ne leur apporte rien de plus.

    Dominic Savage, représentant de l’association de fournisseurs de matériel en éducation au Royaume-Uni, recommanderait aux écoles d’investir dans du matériel une fois qu’elles ont établi un diagnostic de leurs besoins et surtout les objectifs pédagogiques qu’elles veulent atteindre avec ce nouvel équipement.

    Valérie Thompson de la Fondation e-learning est une fervente défenseuse de l’apport du numérique à l’Ecole. Elle encourage le NESTA à poursuivre ses efforts de recherche dans cette voie, si cela peut aider les décideurs politiques à prendre conscience de l’ampleur du phénomène « techno » et de ce qu’il peut apporter à nos générations futures.

    Source BBC News, Education and Family
    Judith Burns, Education reporter
    Pour lire l’article en version originale, ici

  • Tablettes à l’école : 5 erreurs à ne pas commettre

    Tablettes à l’école : 5 erreurs à ne pas commettre

    09112012509d316350326Le 27 septembre dernier, l’article paraissait sur le site Edudemic. On y trouve 5 suggestions d’approches à éviter (et leur solution) dans le déploiement des tablettes pour l’éducation, tant au niveau primaire que secondaire. Vous y reconnaissez-vous?

    Erreur 1 : Se concentrer sur les applications à contenu spécifique

    Selon l’équipe d’EdTechTeacher, l’erreur la plus souvent commise par les enseignants est de chercher une application qui propose un contenu spécifique. Par exemple, un enseignant d’espagnol qui ne trouve pas d’application à son goût pour enseigner l’espagnol conclue que la tablette est inutile. « En faisant cela, plusieurs passent à côté de l’incroyable variété des possibilités offertes par les tablettes », peut-on lire dans l’article. L’équipe suggère par exemple d’employer une application d’enregistrement de la voix pour travailler la prononciation avec les élèves, une application permettant de créer des quiz, une autre pour construire un tutoriel sur un élément de grammaire, etc.

    Fait intéressant, l’équipe d’EdTechTeacher révèle utiliser 4 applications principales pour introduire l’outil à tous les niveaux, pour toutes les matières :
    – une application pour annoter;
    – une pour enregistrer les manipulations à l’écran;
    – une pour la création audio;
    – et une pour la création vidéo!

    Erreur 2 : L’absence de formation des enseignants

    La notion de formation ici va plus loin que d’apprendre à se servir d’une collection d’application. C’est plutôt la façon de passer d’une utilisation personnelle de l’outil à une utilisation pédagogique en classe. Sans formation, l’usage de l’outil peut facilement rester traditionnel.

    Quelques notions de base à maîtriser :
    – enrichir les activités de lecture, d’écriture, de conversation orale et d’écoute à l’aide d’applications et d’outils en ligne appropriés;
    – partager du matériel entre collègues et avec les élèves;
    – recevoir les travaux électroniques des élèves, les commenter et les noter;
    – comprendre la notion d’informatique en « nuage »;
    – comprendre comment différentes applications interagissent entre elles, la compatibilité entre les fichiers, les outils de conversion, etc.;
    – et évidemment retransmettre cela aux élèves.

    Pour connaître l’erreur 3, 4 et 5, retrouvez l’article sur www.infobourg.com

    et l’article original en version intégrale « 5 Critical Mistakes Schools Make With iPads (And How To Correct Them) ».