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  • Mission Monteil : évaluer et irriguer les pratiques numériques dans l’École

    Mission Monteil : évaluer et irriguer les pratiques numériques dans l’École

    « Originellement, la Mission Monteil consistait à créer un dispositif d’animation et d’impulsion autour du numérique à l’école et irriguer autour de l’école dans les territoires académiques ».

    La première démarche fut de mobiliser les cadres de l’Education Nationale pour aider à une prise de conscience, celle « que nous sommes entrain de changer de paradigme au sein de cette société numérique ».
    Une société numérique qui bouleverse le monde du travail, de la santé « et nécessairement le monde de l’Education ».

    L’objectif de la Mission Monteil est bien « d’entrer en action » et non de rédiger un « nième » rapport, comme le précise Jean-Marc Monteil tout en soulignant qu’il a lu la plupart de ces rapports et qu’il y en a eu d’excellents.

    Durant cette première phase, les équipes de la Mission Monteil sont allées sur le terrain pour réunir les cadres sous l’autorité des recteurs des académies ; cadres de l’enseignement mais aussi des collectivités territoriales et représentants économiques ainsi que des personnes du monde de la recherche et des universités.

    « Nous avons décidé de réaliser dans un premier temps un tour de France pour répondre à cet objectif de dynamisation ;»

    même si les gens sont déjà engagés, culturellement, il faut étendre les choses dans un processus de nature épidémiologique.

    A chaque déplacement, la Mission Monteil parvenait à regrouper de 400 à 500 personnes, « ce qui fait qu’aujourd’hui, nous avons touché 3000 à 4000 personnes qui constituent l’encadrement de l’Education Nationale ».

    Pourquoi avoir choisi de « toucher » en premier les inspections ?

    « Les inspections sont des cadres mobiles », comme l’explique Jean-Marc Monteil, « ce qui permet d’irriguer plus facilement un territoire ».

    Comme il l’a précisé au sujet des rapports nombreux qui existent sur le numérique, l’idée de la Mission n’est pas non plus de rédiger des circulaires de cadrage.
    Le constat est fait que les usages sont de plus en plus nombreux avec de plus en plus de relais médiatiques.

    « On parle beaucoup de numérique sauf qu’il subsiste une question de fond qui est :

    est-ce que cette évolution technologique permanente se traduit par une efficacité des apprentissages, par une amélioration de la situation scolaire, par la réduction de l’échec, par l’accès au plus grand nombre à l’information etc.

    Des questions qui sont posées mais qui restent encore sans réponses car, pour Jean-Marc Monteil, nous ne disposons pas d’évaluation, ni à l’échelle nationale, ni à l’échelle internationale.

    « Donc une de nos ambitions, c’est de qualifier un certain nombre de pratiques, mais pas par une évaluation traditionnelle ».
    Jean-Marc Monteil tient particulièrement à s’appuyer sur une méthodologie scientifique, « pour s’installer dans des dispositifs de comparaison pour répondre à un certain nombre de questions et y répondre à partir d’un positionnement scientifique ».

    « La pratique du numérique modifie les comportements et cette modification des comportements ne peut pas être sans conséquences », conclut Jean-Marc Monteil dans cette première partie.

    Découvrez dans le prochain épisode les explications de Jean-Marc Monteil sur l’approche de la Mission, qui est celle de placer l’école au sein de la société numérique et non de faire entrer le numérique de manière radicale par la porte de la classe… A suivre…

  • 5 chantiers d’envergure pour la DNE pour répondre au Plan Numérique du gouvernement

    5 chantiers d’envergure pour la DNE pour répondre au Plan Numérique du gouvernement

    « Le développement des usages du numérique ne peut se faire que si il existe un socle et des infrastructures dont la création ne se justifient que parce qu’il y a des usages ; les deux vont donc de pair ».

    Mathieu Jeandron pointe le fait que la transformation numérique ne s’arrête pas à l’action pédagogique et « c’est tout le sens de la Direction du Numérique pour l’Education ».
    C’est aussi la difficulté d’allier des systèmes d’information « à l’ancienne » et le numérique imaginé pour demain dans les classes.

    Le Plan Numérique, c’est tout sauf un plan.

    « En réalité, nous sommes dans une démarche de construction progressive qui n’a pas de terme ».

    Mathieu Jeandron expose les cinq principaux chantiers qui constituent le socle des actions de la DNE en réponse au Plan Numérique du gouvernement.

    L’accompagnement de la transformation passe par la formation et au-delà.

    « En effet, la formation ne suffit pas et nous avons aussi un enjeu d’appropriation à faire passer ».
    Au travers notamment de la mission confiée à Jean-Marc Monteil, le ministère travaille à mettre en place des incubateurs et des lieux d’analyse scientifique avec les projets e-FRAN, Espaces de Formation, de Recherche et d’Animation Numériques.

    Les ressources numériques sont le deuxième chantier d’importance pour le Plan Numérique.

    Elles peuvent être de toute sorte : achats de ressources, appui à la création par des enseignants, soutien aux réseaux sociaux qui encourage les échanges comme Viaéduc.

    Un autre chantier, et pas des moindres, est le lancement des appels à projets pour la rentrée 2016, « qui doit marier un projet pédagogique, un matériel mobile et des infrastructures avec les collectivités locales ». Car, comme le rappelle Mathieu Jeandron, « nous avons l’objectif de couvrir 40% des élèves de classe de 5ème pour la rentrée 2016 ».

    Un autre point abordé est bien entendu le travail sur les nouveaux enseignements et l’éducation aux médias.

    Le fait que l’information soit omniprésente partout ne remplace pas le savoir profond.

    Il est absolument nécessaire d’apprendre aux élèves à se débrouiller dans la recherche d’information « avec les évolutions qu’il faudra amener au B2i », précise t-il.

    Le dernier chantier est la « mise en place d’un environnement numérique favorable ».

    Faire évoluer les ENT mis en place depuis 2003 et qui se retrouvent en « concurrence » avec de grands éditeurs américains est une question d’actualité.

    « Comment marier les environnements protégés des ENT pour lesquels des investissements importants ont été engagés avec des usages qui se développent sur des plateformes américaines » ?

    La Direction du Numérique pour l’Education prend ce sujet très au sérieux et travaille à l’élaboration d’une charte « préalable à toute hypothèse de partenariat » et traitant de la protection des données, la localisation, de la restitution des données pour des besoins pédagogiques.

    Enfin, le Très Haut Débit n’est pas laissé pour compte et la DNE est en collaboration étroite avec le Ministère de l’économie numérique « pour achever le déploiement du Très Haut Débit qui est un élément essentiel ».

    Une transformation numérique qui implique l’ensemble de l’écosystème éducatif.

    Mathieu Jeandron met en avant le positionnement du chef d’établissement qui est très important dans un contexte de développement massif des usages, notamment avec la mise en œuvre du Plan Numérique.

    De même, il souligne l’importance de l’implication des informaticiens dans cette transformation, « car l’innovation se fait souvent en marge de l’informatique traditionnelle » Dans ce sens, Mathieu Jeandron ne souhaite pas que les 2300 informaticiens de l’Education Nationale soient mis à l’écart.

    Le chef d’établissement et les informaticiens ne sont que des exemples pour montrer que le développement des usages ne peut se faire sans l’implication à tous les étages de la communauté éducative.

    Nous ne pourrons pas faire cette transformation numérique de ce qui se passe dans la classe sans avoir l’appui de l’ensemble de l’écosystème éducatif.

  • L’Etat lance « e-FRAN » pour développer des territoires éducatifs d’innovation numérique

    L’Etat lance « e-FRAN » pour développer des territoires éducatifs d’innovation numérique

    « L’appel à projets a pour objectif de mobiliser les forces du terrain ; c’est un processus ascendant ou bottom-up », explique le recteur Jean-Marc Monteil, chargé de mission par le Premier ministre pour une nouvelle politique numérique dans l’Éducation nationale.

     

    Créer un écosystème vertueux pour développer le numérique pour l’Education.

    Il va associer les écoles, collèges, lycées, écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), universités, organismes de recherche, collectivités territoriales, entreprises du numérique, associations etc et les parents. Et Jean-Marc Monteil insiste sur ces derniers car, comme il le précise, « l’Animation numérique doit sortir de l’école », ce qui devrait amener à modifier la relation avec les parents qui bénéficieront indirectement de cette formation numérique.

    L’objectif est de créer « un petit écosystème » avec le monde de la recherche, des acteurs de l’éducation mais aussi le monde économique avec de jeunes starts-up qui fabriquent des logiciels, en les mettant dans la boucle des réflexions en cours.

    Ce qui tient à cœur à Jean-Marc Monteil dans ce projet, c’est le fait que toutes les sphères impliqués dans le Plan numérique puissent avoir accès à l’échange et aux réflexions ; « c’est assez nouveau d’avoir cette réflexion de penser des outils dans une relation étroite avec ceux qui les utilisent et avec leur expertise », souligne t-il.

    Plusieurs projets portés par une académie et non un projet d’académie.

    Jean-Marc Monteil insiste sur le fait que l’appel à projets n’a pas pour vocation de développer un projet pour une académie, « mais des projets dans une académie avec un pilotage académique avec l’engagement de chaque recteur ».

    La mission Monteil va sur le terrain pour aller à la rencontre des cadres de chaque académie « afin que tous les relais se mettent en place et qu’un vrai dispositif organique s’installe ».

    Il met également en lumière la relation entre la recherche et le terrain et donc la formation

    car la formation adossée à la recherche, c’est une nécessité.

    D’ailleurs, dans le cadre du projet e-FRAN, des bourses doctorales pourront être financées. De son point de vue, la France et l’Europe sont en retard sur la partie recherche de « l’univers numérique ».

    Engager et mettre les moyens dans la recherche pour instaurer un dialogue de proximité avec les chercheurs.

    Avoir 60 à 90 chercheurs d’ici trois ans qui ont traité un certain nombre de sujets émergents, qui ont posé un certain nombre de problématiques et qui constitueront les références scientifiques dans la France numérique autour de l’Education au sens large ; « voilà ce qui serait intéressant », exprime Jean-Marc Monteil.

    On parle ici d’Education au sens large car il faut ouvrir le champ des perspectives et avoir aussi bien des informaticiens que des généralistes ; « c’est la raison pour laquelle l’appel à projets est également adressé à la direction générale du CNRS et à la direction générale de l’INRIA ».

    « La recherche et l’Education ont en fait peu de liens ; beaucoup de gens ont un avis sur l’Education mais au fond, il faut se battre pour faire de la vulgarisation » ; autrement dit, que les résultats de la recherche soient utilisés pour la formation des enseignants, par exemple.

    Nous devons faire émerger la puissance scientifique ; la pédagogie n’est pas une science mais nous ne pouvons faire sans nous nourrir de la science.

    La science ne doit pas dicter la pratique mais informer la pratique.

    « Je suis pour une formation par la recherche ».

    Jean-Marc Monteil explique que ce n’est qu’en soumettant une idée dans l’épreuve des faits et dans les conditions les plus défavorables que l’on peut récolter des résultats.
    « Cela aura une vertu éthique, une vertu méthodologique et une vertu de remise en question permanente ».

    En étant confronté au quotidien à la variété des enfants, des jeunes et des personnes que les enseignants doivent former, cette remise en question est bien réelle « et si elle est un peu plus méthodologique qu’impressionniste, cela se déroulera un peu mieux », conclut Jean-Marc Monteil à la fin de l’interview.

    Plus d’infos :
    Comme cela est décrit sur le site de Najat Vallaud-Belkacem lors de la visite du collège connecté Daniel Féry dans l’académie de Créteil le 06 octobre dernier, l’appel à projets e-FRAN a été lancé pour la réalisation de « territoires éducatifs d’innovation numérique » destinés à accélérer et à amplifier la transition numérique de l’école en s’appuyant sur l’initiative de ses acteurs, une opération dotée d’un budget de 30 M d’€.

    Voir aussi l’interview de Jean-Marc Monteil sur dailymotion par EducationFrance.

    Le détail de l’opération sur le site du ministère.

     

     

     

     

  • Retour sur les Assises de la Formation et de l’Education Numérique de l’AFINEF

    Retour sur les Assises de la Formation et de l’Education Numérique de l’AFINEF

    [callout]Une journée très particulière aujourd’hui au sein de l’AFINEF[/callout]

    AssisesAfinef2_091014

    L’AFINEF est une association regroupant un consortium d’acteurs de l’éducation, entreprises ayant investi ou investissant encore grandement, dans le numérique éducatif ! Pour la 2ème année consécutive, ces assises vont jouer le rôle de fil directeur des décisions à prendre pour l’année à venir avec, en ligne de mire, la rentrée 2015.

    Une date « deadline » qui s’impose au regard des attentes sans cesse remises à plat par des changements permanents au sein du gouvernement sur l’ensemble de ces derniers mois ; une actualité politique qui vient perturber les dispositions prises initialement et qui oblige à réévaluer sans relâche les impératifs.

    Initialement, l’AFINEF s’est fixée :

    Structurer la filière numérique

    Échanges / Rencontres et Partenariats

    Développement international

    Être performant ensemble ; Multiplication par 10 de la masse salariale d’ici 2020

    Mise en place de commissions d’études

    ENT, Smartphones et tablettes, Formation professionnelle…

    Le contexte politique semble favorable (plan e-edu) , mettant les entreprises françaises dans les starting-blocks, dans l’attente des décisions politiques.
    En résumé, il apparaît qu’au regard des investissements internationaux, l’ambition française est grande, mais on avance beaucoup trop lentement.

    4 axes prioritaires pour 2014

    AssisesAfinef_0910141. Développer les marchés des ressources numériques pour l’enseignement (RNE)
    2. Déployer des équipements adaptés dans les établissement scolaires
    3. Financement de la filière e-education
    4. Accompagner le développement international de la filière

    Il apparaît très clairement qu’une angoisse naissante se développe face à la montée en puissance de mastodontes comme Google ou la Khan Academy, mettant l’économie numérique nationale sous pression, dans l’attente de décisions politiques fermes et conséquentes pour lancer l’ensemble des actions prévues et y rentabiliser les investissements consentis.

    Pour Déborah ELALOUF (Tralalere, co-auteur du rapport qui a conduit à la rédaction du plan e-education), « le numérique à l’école est une révolution éducative qu’il ne faut pas rater« . Pour Hervé BORREDON, « il y a urgence à considérer le caractère insupportable de la précarité de la situation actuelle« . La première urgence est la stabilisation du marché numérique, avant la rentré 2015, car une des échéances sera en 2016 avec la publication des nouveaux programmes, ciblant au passage le 1er degré encore trop peu pris en compte et nécessairement à considérer afin d’éviter les décalages.

    Lors de cette journée, la référence à l’élève et à l’enseignant, autre que consommateur de numérique n’a été que très peu, voire pas du tout présente. Tout y est virtuel et prospectif. Fortement hypothétique parfois. On imagine que…

    Par exemple avec Cap-Digital, en classe, l’élève avec son smartphone accède très rapidement à un contenu plus performant que celui de l’enseignant.

    C’est nier la bataille qui se livre dans les établissements scolaires autour de l’intrusion des outils personnels dans un cours. Un débat dans lequel se sont engagés des politiques d’équipements dont la plus-value numérique se borne à développer en parallèle des solutions logicielles visant à rassurer les adultes, parents et enseignants, par leur capacité à vouloir tout gérer et au final à empêcher l’ouverture culturelle prônée ailleurs.

    Au final, on constate une prise de conscience politique de manière globale depuis 18 mois.

    Les recommandations faites par l’AFINEF ont été plus ou moins suivies. Le format des ressources pédagogiques change. Le déploiement des équipements, matériel et environnement, est à soutenir.
    Il faut trouver des financements et on a vu aujourd’hui que différentes natures de ressources sont disponibles. Le déploiement à l’international de la filière est un sujet important qui semble être à la portée de l’industrie française et qui, dans certains territoires, demeure inaccessible à des influences étrangères du fait de la spécificité de  l’organisation de l’éducation « à la française ».

    Un système éducatif qui a une très bonne image qui nous permettra de rattraper le retard constaté aujourd’hui. Il manque les finances et une clarté dans les décisions politiques, vecteur d’un manque de sérénité sur le marché intérieur.

    Des points communs entre la e-education et la e-formation.

    Le e-learning évolue ainsi que son cadre institutionnel. Les usages du numérique sur le terrain sont nombreux. Peut-être pas forcément structurés, mais présents. Dans la e-formation, on n’en est plus à compter les heures, mais plutôt à voir la rentabilité de la formation. De vraies capacités de formation en France, et des capacités intellectuelles importantes permettant un meilleur niveau global des mains d’œuvre.

    Se pose la question des compétences disponibles immédiatement en cas d’explosion du marché ?

    Plus d’infos :
    Retrouvez les 25 propositions principales sur www.afinef.net

  • L’AFINEF, le GEDEM et le Groupe Education du SNE saluent l’ambition et la cohérence du plan e-éducation qui sera déployé à la rentrée 2014

    L’AFINEF, le GEDEM et le Groupe Education du SNE saluent l’ambition et la cohérence du plan e-éducation qui sera déployé à la rentrée 2014

    Ce plan déploie un ensemble d’actions significatives pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique et concourir à la structuration et à l’essor d’une filière industrielle française du numérique éducatif.
 Il intervient à un moment décisif pour l’avenir de l’école ainsi que pour l’avenir des professionnels de la sphère éducative.

    Une vision concertée des équipements et des ressources avec des objectifs clairs

    Le numérique éducatif, ce sont des équipements et des ressources qui se déploient et fonctionnent en symbiose. L’AFINEF, le Groupe Education du SNE et le GEDEM saluent particulièrement l’engagement de l’État dans ce plan qui articule avec cohérence le soutien à une politique massive d’équipement, visant un objectif ambitieux de 70 % des élèves de l’école primaire et du collège équipés en 2020, et une action volontariste et symétrique d’acquisition de ressources numériques éducatives avec un objectif structurant de 60 % de ressources numériques dans les budgets dédiés aux contenus pédagogiques à l’horizon 2020, y compris dans les établissements déjà équipés.

    Les organisations professionnelles partagent le constat de la nécessité d’une concertation étroite entre l’État, les collectivités territoriales et les acteurs industriels de l’e-éducation et rappellent leur souhait de participer activement à ce dialogue constructif afin de développer fortement la filière de l’ingénierie éducative numérique.

    Un engagement sur des budgets significatifs

    Le comité de pilotage de la Nouvelle France industrielle relève « les enjeux économiques considérables » d’un marché mondial de l’e-éducation estimé à 91 milliards de dollars et avec une perspective de croissance annuelle de 23 % d’ici 2017.

    Pour que la France occupe dans ce domaine la place qui lui revient, cela suppose l’engagement de budgets significatifs sur les équipements et sur les ressources. Une montée en puissance volontariste des acquisitions de matériel et surtout de ressources, développera rapidement des usages et permettra à ce secteur industriel de jouer un rôle moteur dans l’économie française et sur la scène mondiale, à l’horizon 2020, source de créations d’emplois et d’innovation.

    L’urgence d’un déploiement rapide

    Le plan e-éducation intègre également la nécessité d’agir rapidement en enclenchant les premières actions au dernier trimestre de l’année 2014. Le secteur industriel des ressources éducatives numériques, qui investit depuis de nombreuses années dans un marché difficile, subit en effet depuis 2 ans une baisse importante de chiffre d’affaires. Il ne peut attendre plus longtemps, sous peine de mettre en péril emplois et perspectives de développement.

    Aussi, dans un souci d’efficacité, les organisations professionnelles recommandent de s’appuyer sur les équipements existants à la rentrée 2014 en primaire et dans les collèges, en consacrant des budgets significatifs à l’acquisition de ressources numériques, dans l’optique de réussir la transition vers le numérique lors de la massification des équipements et des ressources à partir de 2015.

    Enfin, les industriels sont prêts à accompagner les instances de pilotage dans la mise en œuvre opérationnelle du plan.

    L’envergure et les objectifs du plan e-éducation témoignent du caractère prioritaire de l’éducation numérique pour la France : c’est un défi que les industriels de la filière sont prêts à relever dès maintenant, en étroite concertation avec l’ensemble des acteurs de ce déploiement massif.

    [info]Point de vue d’Alain Laurent, Président du GEDEM

    Ce Plan e-education affiche un volontarisme que nous saluons. Lors de son intervention du 10 juillet, le Ministre de l’Economie, M. Montebourg, a également évoqué un engagement de l’Etat à hauteur de 700 millions d’euros d’ici 2020 pour fournir aux élèves de nouvelles ressources pédagogiques.

    Nous espérons que l’Etat saura résister aux sirènes médiatiques et aux lobbies industriels. Par exemple, il est important que l’on tienne compte de l’ensemble des équipements déjà existants et des ressources numériques nécessaires à ces équipements. Il ne faudrait pas se focaliser exclusivement sur de “nouveaux” supports, tablettes tactiles notamment, au détriment des usages mis en place et en oubliant les contextes variés du système éducatif français.

    Une autre de nos interrogations porte sur les modalités et les délais de mise en application de ce plan.
    Le secteur des ressources numériques éducatives (RNE) a connu une baisse très importante de chiffre d’affaires ces deux dernières années et de nombreuses entreprises sont dans une situation difficile. Il est essentiel que des actions concrètes soient engagées avant la fin de l’année 2014.

    Enfin, nous espérons que parallèlement au plan “industriel” déployé par le Ministère de l’Economie,  le Ministère de l’Education Nationale engagera les moyens nécessaires en accompagnement et formation des enseignants au numérique. C’est une condition indispensable à la réussite de ce plan ambitieux.[/info]

     

    Plus d’infos :
    Association Française des Industries du Numérique de l’Éducation et de la Formation, contact@afinef.net
    Groupement des Éditeurs et Diffuseurs d’Éducatif Multimédia, contact@gedem.org
    Groupe Éducation du SNE Syndicat National de l’Édition, pgelebart@sne.fr

  • La Wallonie, invités de LUDOVIA 2013, s’engage un peu plus dans l’école numérique

    La Wallonie, invités de LUDOVIA 2013, s’engage un peu plus dans l’école numérique

    Malgré un contexte économique pour le moins morose, la Wallonie vient de faire un nouveau pas vers l’école numérique, en publiant un nouvel appel à projets intégrant les TIC dans l’apprentissage pédagogique.

    C’est déjà la deuxième initiative du genre, après l’appel lancé en 2011 et qui avait vu 176 écoles rentrer un projet… dont 28 avaient finalement été retenues, comme le décrit Marie-Dominique Simonet, Ministre Ministre de l’Enseignement obligatoire et de Promotion sociale de la Communauté française, dans l’interview réalisée par Ludovia Magazine en mars 2013 (voir ci-contre).

    Tableaux blancs interactifs, tablettes numériques, lecteurs de type « ipod » pour les cours de langues… Chaque établissement avait alors rêvé « l’école numérique de demain ».

    Mais pas question de gadgets ici ! Les outils sollicités ayant pour fonction de faciliter le travail des enseignants et d’apporter une réelle plus-value à l’apprentissage des élèves.

    Coût total de l’investissement : 750.000 euros. Une évaluation finale, réalisée par un groupe d’universitaires, est prévue à la fin de l’année académique 2013-2014.

    Un nouveau plan d’1 million d’euros

    Une circulaire a donc été envoyée à toutes les écoles wallones – comprenez que la région bruxelloise n’est plus concernée ici – les invitant à nouveau à se lancer dans l’aventure numérique. Les projets doivent cette fois être rendus avant la mi-juin afin d’être prêts à démarrer en septembre prochain.

    Le budget est cette fois un peu plus coquet puisqu’il atteint la somme d’un millions d’euros. Interrogée, il y a deux semaines, au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Marie-Dominique Simonet (cdH) a souligné l’enthousiasme des établissements scolaires impliqués dans les projets :

    « L’engouement et la richesse des échanges pédagogiques suscités par le lancement de la première phase d’ « École numérique » plaident manifestement en faveur de sa poursuite et de son intensification ».

    Le nouvel appel à projets aura deux volets, comme le décrit Jean Claude Marcourt, Ministre de l’Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles en Région wallonne et Ministre de l’Enseignement supérieur au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles,  dans l’interview réalisée par Ludovia Magazine en mars 2013 (voir ci-contre).

    « Le premier pour l’enseignement obligatoire et de promotion sociale ciblera des projets pédagogiques reposant sur une utilisation innovante des TIC. Le deuxième, centré sur les catégories pédagogiques des hautes écoles, ciblera la formation initiale des futurs enseignants à l’utilisation des TIC pour la création de ressources et de contenus pédagogiques optimisés à l’intention de la communauté éducative ».

    Former les futurs professeurs

    La formation des enseignants n’est pas oubliée et elle est primordiale comme le souligne bien Marie-Dominique Simonet dans l’interview réalisée par Ludovia Magazine.

    « L’accompagnement a été prévu mais c’est une autre méthode que nous voulons mettre en place où les enseignants vont se former à la fois en présentiel et en e-learning, ce qui offre la possibilité de rester en réseaux, car comme le souligne la Ministre, un enseignant se trouve souvent isolé dans son enseignement »

     

     

    Source : extraits d’article www.enseignons.be