Étiquette : médias

  • Lancement du Webdocumentaire « 24 heures du JT », en immersion dans les coulisses d’un journal télévisé

    Lancement du Webdocumentaire « 24 heures du JT », en immersion dans les coulisses d’un journal télévisé

    Patricia Loison journaliste du Grand Soir3 et du magazine « Pièces à convictions » était présente pour le lancement du nouveau Webdocumentaire  » 24h du JT : en immersion dans les coulisses d’un journal télévisé » lors du colloque écriTech’7 à Nice les 18 et 19 mai.

    Le webdocumentaire « 24 heures du JT » dévoile les coulisses de la réalisation d’un journal télévisé et la mécanique du traitement de l’information. Focus sur les rôles, les métiers et les personnes qui interviennent sur la fabrication de l’édition du soir de France 3.

    Les internautes  au cœur de la rédaction.

    Aujourd’hui les jeunes s’informent essentiellement sur le web. Ils sont quotidiennement noyés dans un flux d’info gratuite, diverse et surtout non hiérarchisée. La difficulté est d’être capable de différencier les informations fiables de celles qui ne le sont pas.

    Pour les aider à se repérer dans ce flux permanent, de valoriser le travail journalistique et de les rendre plus autonomes et responsables, « 24 heures du JT » les invite à découvrir le travail invisible qui est fait, avant la diffusion du journal télévisé.

    Souligner l’importance du traitement de l’information et de l’éducation aux images est indispensable pour prendre le recul nécessaire et se forger un esprit critique.

    La fabrication d’un JT aux côtés de ses principaux protagonistes.

    Au cœur du dispositif, le récit de 24h dans la vie de la rédaction : dans les bureaux, sur le terrain et en plateau. De la conférence de rédaction, en passant par le montage d’un reportage, les répétitions avant le direct, le tournage et enfin le débrief de fin de journal… On assiste à l’ébullition, la tension et l’effervescence d’une rédaction pour mieux comprend sa manière de vivre et de fonctionner.

    En parallèle, l’internaute a l’opportunité de suivre de manière autonome six personnages clés du JT : le rédacteur en chef, la présentatrice, le chef d’édition, le chroniqueur web, le journaliste rédacteur et la réalisatrice.

    Enfin, le webdoc est  enrichi de vidéos complémentaires : analyses de sociologues et d’experts des médias pour aller plus loin et creuser certaines questions de fonds, décryptage d’un reportage par un journaliste, conseils pratiques pour bien s’informer sur le web…

    Plus d’infos :

    voir ici le webdoc « 24 heures du JT » disponible sur le site francetveducation.fr 

  • La critique de la fabrique de l’information

    La critique de la fabrique de l’information

    [callout]Alexandra Saemmer, enseignante chercheure à l’Université de Paris 8 travaille sur le sujet de la critique de la fabrique de l’information.[/callout]

    « Ce qui m’intéresse en effet, c’est de comprendre comment les journalistes et donc des professionnels de l’information, fabriquent l’information et quels sont les différents enjeux et les différentes pressions qu’ils subissent qui déterminent, jusqu’à un certain point, la fabrique de l’information ».

    « Mais aussi comment les journalistes arrivent à mettre en place des stratégies pour dépasser ces déterminismes et ces enjeux ».

    Alexandra Saemmer tient à mettre l’accent sur ces deux aspects : l’un qui est très critique et l’autre qui met en valeur les pratiques créatives des journalistes aujourd’hui.

    Retrouvez dans la vidéo ci-contre le cheminement de sa réflexion sur le sujet au travers d’exemples très concrets.

    Toutes les interviews et articles réalisés sur écriTech’7 sont à découvrir ici.

  • BNF-Partenariats lance Retronews, un site média pour explorer 3 siècles de presse

    BNF-Partenariats lance Retronews, un site média pour explorer 3 siècles de presse

    [callout]Grâce à une technologie innovante déployée par Immanens – partenaire associé au projet – RetroNews permet d’accéder facilement à une vaste collection de presse française numérisée.RetroNews, c’est déjà près de 3 millions de pages auxquelles s’ajouteront 3 millions de nouvelles pages numérisées d’ici 2018, soit au total environ 30 millions d’articles.[/callout]

    On y retrouvera tous les titres incontournables dans l’histoire de la presse parmi lesquels le Journal des débats et des décrets, La Presse, Le Temps, Le Petit Parisien, Le Matin, Le Petit Journal, Le Gaulois… mais aussi des titres de presse spécialisée : politique (L’Action française, L’Aurore…), satirique (Pêle-Mêle, Journal pour rire), sportive (Match, Auto-Vélo) ; et au final, un immense gisement d’informations couvrant plus de 3 siècles d’évènements, de la petite et grande Histoire.

    Un site vivant, pédagogique et participatif

    Chaque jour, RetroNews proposera des « Échos de presse », articles donnant un éclairage différent de l’actualité parfois la plus chaude ; des « éditos » écrits par des plumes invitées parmi lesquelles des historiens, chercheurs, journalistes, scientifiques…

    De même, 50 dossiers pédagogiques, rédigés par une équipe d’enseignants de l’Éducation nationale, seront disponibles dès le lancement ; de nouveaux dossiers seront mis en ligne chaque semaine.

    RetroNews offrira la possibilité de créer, publier et partager ses propres dossiers réalisés à partir des contenus de presse en ligne, mais aussi d’afficher des articles sur son blog ou son site.

    En plus des dossiers pédagogiques, les fonctionnalités éducatives et sociales de RetroNews offriront aux enseignants la possibilité d’innover dans l’approche pédagogique de l’enseignement de l’histoire, de la littérature, des sciences, de l’art…

    « RetroNews propose aux lecteurs des fonctionnalités inventives : rapidité et efficacité de la recherche, visualisation optimale des résultats pour explorer facilement 3 siècles de presse. Le site met aussi en récit l’histoire et l’anime pour la rendre plus accessible. Une tribune est ouverte aux historiens, aux journalistes, aux enseignants pour mieux lire le présent à l’aune du passé », précise Nathalie Thouny, directrice déléguée de BnF-Partenariats.

    Des filtres et des outils de recherche innovants pour explorer, trouver, comprendre.

    RetroNews facilite l’accès au plus grand nombre, notamment grâce à une interface soignée et à de multiples modes d’accès permettant aux simples curieux de rebondir de page en page, de sujet en sujet, et pour les plus experts, d’approfondir leurs centres d’intérêt ou objets de recherche au moyen de filtres intelligents issus des traitements sémantiques, appliqués sur l’ensemble des contenus.

    Il est ainsi possible d’utiliser des filtres multiples permettant, au choix, d’affiner ses résultats de recherche ou de les poursuivre dans des directions jusque-là ignorées. Les recherches sont plus simples, plus rapides, plus efficaces.

    Un modèle Freemium

    RetroNews repose sur un modèle « freemium » offrant, sur simple inscription, une consultation gratuite de l’ensemble du fonds et, via un accès payant, des fonctionnalités d’exploration et de réutilisation des contenus destinées à un public plus spécialisé.
    Deux offres d’abonnement, « Premium » et « Pro » sont proposées, ainsi qu’un abonnement collectif. Le modèle payant doit permettre d’assurer le financement de la numérisation de nouveaux titres de presse et de nouveaux services sur RetroNews.
    RetroNews a bénéficié pour son démarrage du soutien financier du Fonds national pour la Société Numérique (FSN) au titre de « la valorisation et de la numérisation de contenus culturels », en complément des apports de BnF-Partenariats et de son partenaire Immanens.

    Plus d’infos :
    Rendez-vous sur retronews.fr

  • Semaine de la presse et des médias dans l’école avec Madmagz

    Semaine de la presse et des médias dans l’école avec Madmagz

    Madmagz_220316

    Du 29 février au 15 avril 2016, tous les élèves et professeurs d’écoles primaires, de collèges et de lycées pourront bénéficier gratuitement de l’Offre Education de Madmagz, qui comprend :

    . une large sélection parmi plus de 20 maquettes différentes

    . la création illimitée de journaux scolaires totalement interactifs (ajouts de liens Internet) et multimédias (ajout de sons, de vidéos, etc.)

    . la possibilité de télécharger gratuitement son journal scolaire au format PDF

    . la possibilité d’accéder à Madmagz depuis son ENT (sous réserve d’éligibilité du connecteur) et d’intégrer son journal à un blog ou un site web.

    Eduquer aux médias avec Madmagz pendant la Semaine de la presse et des médias dans l’école

    En permettant aux élèves de s’initier au métier de journaliste et de créer individuellement ou collectivement leur propre magazine en ligne, Madmagz encourage :
    ->l’éducation aux médias et la mise en oeuvre de la liberté d’expression
    ->l’apprentissage de la lecture et l’écriture
    ->la responsabilisation des élèves
    ->la collaboration entre pairs
    ->l’initiation aux technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE)

    Jacqueline Cazeaux, Responsable Éducation de Madmagz, déclare : « Madmagz est une solution intuitive, qui permet de se concentrer sur l’essentiel : l’écriture, vérifier ses sources, travailler avec ses pairs pour un rendu de qualité professionnelle« .

    Pour bénéficier de l’offre, les élèves et professeurs devront remplir le formulaire sur la page dédiée :
    http://magz.me/spme2016cp

  • Pratiques créatives des jeunes sur les blogs

    Pratiques créatives des jeunes sur les blogs

    Notre société contemporaine, depuis la deuxième moitié du XXème siècle, a connu de nombreuses évolutions techniques et la multiplication des technologies de communication ainsi que des sources d’information n’avait pas connu une telle ampleur.

    Du fait de ce changement radical des flux informationnels et de leurs modalités de création et de diffusion, nous avons choisi de nous intéresser à ces discours multiples en nous centrant sur les blogs, afin d’observer les modalités communicationnelles adoptées. La jeunesse est particulièrement représentative de ces nouveaux usages, dans la mesure où cette dernière est souvent considérée comme pionnière et plus particulièrement dans le cas de l’usage des technologies numériques.

    Ce travail de thèse, inspiré par une volonté de s’intéresser aux écrits des adolescents et à leurs pratiques discursives, porte sur les pratiques communicationnelles des jeunes sur les blogs. Nous nous sommes particulièrement intéressés aux genres de discours émergents sur ces dispositifs en fonction des thématiques abordées par les adolescents et aux stratégies discursives mises en œuvre pour atteindre leur finalité discursive.

    Le dispositif sociotechnique du blog nécessite de trouver une méthodologie d’analyse adaptée car « certaines questions méthodologiques sont spécifiquement liées à cette mouvance de l’objet : la question du corpus semble ici prendre toute son importance dans ce qu’il a d’interactif et de non permanent »[1].

    C’est l’analyse discursive qui a été retenue comme la méthode la plus rigoureuse et adaptée à l’analyse d’un corpus aussi hétérogène que le nôtre. Cette méthode, essentiellement issue des travaux en science du langage, est récemment utilisée en Sciences de l’information et de la communication pour aborder des corpus d’énoncés médiatiques ou médiatisés.

    Notre recherche a permis de mettre en évidence différents genres énonciatifs susceptibles d’être regroupés en grands ensembles que sont les énoncés à visée informative, ceux à visée factitive et les énoncés « auto-centrés ». Ces différents genres traduisent la volonté des jeunes de s’exprimer, mais également de se positionner en tant que « rédacteurs », voire d’auteur.

    Le dernier ensemble de genres énonciatifs est celui des énoncés à visée expressive, c’est-à-dire tous les posts dans lesquels les jeunes mettent en avant leurs capacités créatives. Les genres les plus représentés sur les blogs sont incontestablement les poèmes et les fanfictions. C’est sur ces deux grands genres que porte notre proposition de communication. L’observation systématique de ces énoncés met en avant des capacités créatives, ainsi que des stratégies de positionnement auctoriales.

    Il y apparait également que les jeunes adoptent les dispositifs médiatiques émergents pour narrer leurs propres aventures, vécues ou fictives et ce tant dans les poèmes que dans les fictions. La recherche met en lumière la grande présence de l’autorité des genres médiatiques, et plus spécifiquement ceux qui se rattachent à la matrice populaire. La question devient alors de savoir si les modèles médiatiques expressifs et symboliques laissent encore la place à une expression personnelle de la singularité ? Notre recherche prouve qu’il y a de la part des jeunes, une indéniable construction de compétences narratives plus ou moins élaborées.

    Si le blog se présente comme un dispositif d’écriture collaborative et in-progress, il convient de s’interroger sur les productions des jeunes pour voir si cette pratique est effective[2].

    C’est pourquoi il paraît également intéressant d’effectuer une observation des commentaires, suscités par ces formes créatives, pour voir dans quelle mesure ces derniers ont un impact sur les pratiques d’écriture des bloggeurs.

    [1] KLEIN, A., Objectif blogs !Exploration dynamique de la blogosphère, Paris, l’Harmattan, 2008, p. 26.

    [2] MARTIN, M., « Les “fanfictions” sur Internet », Médiamorphoses, n° HS, 2007, p. 186, URL : http://hdl.handle.net/2042/23603, [septembre, 2014]

    Positionnement scientifique

    Institut de la communication et des médias, laboratoire du CIM, ED 267.

    Méthode et terrain : Cette recherche porte sur les dispositifs sociotechniques et les stratégies de communications s’y rattachant par un travail d’analyse discursive comparative sur un corpus de blogs et de journaux collégiens et lycéens.

    Plus d’infos sur la programme du colloque scientifique sur www.ludovia.org/2015/colloque-scientifique

    A propos de l’auteur Olivia Bernard

  • Pratiques des adolescents sur Internet et les médias sociaux

    Pratiques des adolescents sur Internet et les médias sociaux

    Un article du portail national éduscol, l’actualité du numérique.

    L’article de la Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication (RFSIC ) prend appui sur certains des résultats de l’étude JAMES (Jeunes/Activité/Médias/Enquête suisse) menée en 2012, en partenariat avec les Universités de Zürich, de Lugano et de Genève.

    Cette enquête visait à mesurer les usages des médias et réseaux sociaux par les adolescents et, à l’échelle suisse, à combler un manque en matière de recherche sur les pratiques médiatiques des adolescents.

    Les auteurs du présent article s’appuient notamment sur un questionnaire fermé et standardisé, soumis à un échantillon de 1169 élèves âgés de 12 à 19 ans, et fréquentant des écoles (écoles de commerce, collèges) ou établissements professionnels (places d’apprentissage).

    Usages des médias chez les adolescents

     

    L’étude relève que les « 15-19 ans » ne sont que 16 % en France à lire la presse (gratuite et payante) tous les jours en 2009. Par comparaison, ils sont en Suisse, en 2012, plus de 50 % (58 % entre 16 et 19 ans) à le faire tous les jours ou plusieurs fois par semaine.

    Concernant les garçons et leur attrait pour les jeux vidéo, on constate que cette pratique diminue dès « 14-15 ans », lorsque l’adolescent s’investit dans d’autres activités, notamment les sorties et les relations avec ses pairs sur les réseaux sociaux.

    Ce phénomène de transfert, qui n’exclut pas selon l’étude des pratiques multitâches (35 % des adolescents parviennent par exemple à écouter ou à regarder la télévision en naviguant sur internet), s’observe également dans les pratiques lectorales avec une baisse d’intérêt pour la lecture de livres. Pour l’adolescent, la lecture de livres et de revues, contrairement au temps passé sur les réseaux sociaux, n’est pas perçue comme un moyen de reconnaissance relationnelle.

    La lecture de la presse gratuite reste toutefois une pratique régulière : à partir de 16 ans, la presse, principalement gratuite, bénéficie d’un regain d’intérêt (36 % de lecteurs réguliers avant 16 ans, mais 55 % à 58 % des adolescents sont des lecteurs réguliers de la presse papier).

    Dès 18 ans, la conversion vers la lecture des journaux en ligne devient significative, puisque 29 % des « 18-19 ans » lisent tous les jours ou plusieurs fois par semaine des quotidiens sur le Net. Les médias traditionnels ne sont pas ignorés dans ce contexte puisqu’un adolescent sur deux continue d’écouter régulièrement la radio, alors que 70 % à 80 % d’entre eux, selon leur âge, continuent à regarder la télévision tous les jours ou presque.

    Pratiques informationnelles des adolescents

     

    La large utilisation des smartphones chez les jeunes favorise le développement des pratiques informationnelles sur Internet et sur le Web 2.0, notamment l’usage des réseaux sociaux et des moteurs de recherche, moyens privilégiés de recherche d’informations.

    Facebook et Instagram sont les deux sites attirant le plus de souscripteurs.

    La variation la plus prononcée du taux d’adhésion à Facebook , précisent les auteurs, se situe à 14 ans, âge charnière, puisque d’un taux d’usage régulier de 59 % chez les « 12-13 ans » on passe à 86 % pour les « 14-15 ans ». Les sites de réseaux sociaux favorisent l’interlocution et les échanges synchroniques.

    L’étude indique que « l’adolescent apparaît comme un individu en état de veille quotidien, observateur et évaluateur des profils de ses amis, qui entend contrôler son environnement immédiat ». Les réseaux sociaux sont aussi, parfois, le lieu d’expériences négatives en ligne.

    Les réseaux sociaux ou les forums sont en effet des plateformes potentiellement propices aux dérapages. Les propos délictueux et les agressions verbales sont fréquents sur les plateformes où on peut agir anonymement, sans s’exposer aux regards des autres, et disparaître en un clic de souris. Les agressions dont peuvent être victimes les adolescents (notamment la tranche d’âge des 16-17 ans) sont de plusieurs types : la diffusion d’informations fausses ou de propos offensants, la menace, la publication en ligne de photographies ou de vidéos sans autorisation de la personne concernée.

    Ces outils, conclut l’étude, « se conçoivent alors aisément comme des espaces de rituels initiatiques et des territoires d’expérience, par lesquels les adolescents apprennent, par essais et erreurs, à négocier leur réputation en ligne et à gérer des données personnelles qui peuvent circuler à leur insu ».

    Sources et références complémentaires

    Patrick Amey et Sébastien Salerno, « Les adolescents sur Internet : expériences relationnelles et espace d’initiation », Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 6 | 2015, mis en ligne le 01 janvier 2015, consulté le 23 avril 2015. URL : http://rfsic.revues.org/1283

    JAMES 2014 : Rapport sur les résultats de l’étude

  • Le médiatique n’est pas soluble dans le numérique

    Le médiatique n’est pas soluble dans le numérique

    [callout]Au cours des deux premiers épisodes, vous aurez compris que pour Divina Frau-Meigs, le numérique se définit par les cultures de l’information.[/callout]

    « Mais l’information qui n’est pas communiquée est une information qui “dort“ ou qui risque de disparaître, qui peut être trompeuse ou encore falsifiée ». Il est donc primordial de réfléchir à la communication, « y compris dans la classe ».

    Le numérique apporte l’interactivité à la communication actuelle, plutôt médiatique : « c’est le numérique des réseaux sociaux qui, depuis 2007, permettent à des millions de personnes d’interagir sur des plateformes ».

    Ces plateformes ne sont pas considérées comme des médias. « Et pourtant, elles le sont ! », précise Divina. En n’étant pas considérées comme des médias, ces plateformes ne sont pas astreintes à certaines lois ou obligations de service public des médias.

    Pourtant, Youtube est une des plus grosses plateformes à diffuser des images et des vidéos ; Facebook en fait de même avec les messages.

    En fait, nous sommes face à des médias qui passent sous le radar.

    Ils ont la même activité que les médias comme par exemples, une fonction de filtrage, une fonction d’agenda où ils peuvent décider des priorités d’information ; enfin, ils font de la corrélation etc.

    Le système de ces plateformes est totalement médiatique, ce qui signifie « qu’il faut une éducation aux médias en ligne comme on fait une éducation aux médias hors ligne ».

    C’est cette éducation aux médias qui forge l’esprit critique, qui permet de construire et de déconstruire l’information et c’est elle qui permet d’être éditeur de sa propre information.

    La nouveauté pour les enseignants et les formateurs réside dans le fait que l’individu qui possède un objet connecté se transforme en un média à lui tout seul ; « un média qui envoie de l’information, qui peut l’éditer, qui peut la filtrer, qui peut la charger sur Youtube, qui peut la transformer etc ».

    Pour Divina, il est essentiel d’avoir cette réflexion sur l’éducation aux médias afin de ne pas « naturaliser le numérique », c’est à dire le considérer comme quelque chose d’ambiant, de naturel ou de neutre.

    Elle préconise de se méfier de la convivialité des réseaux sociaux où on a comme une obligation de “liker“ tout le monde « mais où on ne peut pas “déliker“ », précise t-elle.

    Il faut donc faire attention à cette obligation de choix, « car dès qu’il y a obligation, la personne n’est plus libre ; il faut donc libérer l’information y compris sur sa vie privée et donc ne pas la donner lorsqu’on n’en a pas envie ».

    « L’éducation aux médias nous alerte à cela et nous forme à cela tout au long de la vie », conclut Divina.

    Revoir le premier épisode « La « révolution numérique », une révolution des cultures de l’information« 
    Revoir le deuxième épisode « La “Small“ Data : un nouveau concept à utiliser pour l’enseignement ?« 

     

  • Actions et projets pour apprivoiser les écrans

    Actions et projets pour apprivoiser les écrans

    Si l’un des projets fondamental de l’école est d’apprendre aux jeunes d’aujourd’hui à lire et écrire des textes -l’illettrisme est la cause nationale de l’année 2013 – il est, me semble-t-il très important de se questionner sur la place des images.

    Nous apprenons à nos enfants à décoder, lire et comprendre des textes mais qu’en est-il des images qui sont pourtant omniprésentes dans notre quotidien? Nos élèves savent-ils décoder, lire et comprendre les images qui les entourent? Et quelle distance sont-ils capables de prendre vis à vis des écrans qui les diffusent?

    Voilà tout l’enjeu éducatif que je tente de traiter dans ma pratique enseignante et que je me propose de présenter à travers différents exemples et projets concrets touchant les différents degrés : maternelle, primaire, secondaire.

    Apport du numérique

    Si l’on souhaite que le numérique et les écrans soient choisis et utilisés pour ce qu’ils ont de meilleur, il semble très important d’éduquer les élèves à une prise de distance et à une analyse de  ce qu’ils voient et utilisent. Nous n’irons pas mieux sans écrans mais il est urgent d’apprendre à les utiliser pour le meilleur – leur pouvoir d’augmenter notre liberté – et d’échapper au pire – le risque de leur emprise.

    Pour cela, les jeunes doivent apprendre à fabriquer leurs propres images pour devenir les créateurs de leur propre imaginaire afin ensuite d’être capable de décoder et critiquer celui qui leur est proposé par les médias. Apprivoiser les écrans c’est également apprendre à voir autrement. Ainsi, l’adulte doit également être en mesure de présenter et utiliser des contenus adaptés et riches permettant aux jeunes de découvrir un monde numérique qu’il ne connaît pas toujours.

    Relation avec le thème de l’édition

    Permettre aux jeunes de se créer leur propre imaginaire pour mieux décoder ceux qui leurs sont proposés est en lien direct avec le thème de cette université d’été. Mais il me semble également qu’en éduquant les jeunes à avoir plus de discernement vis à vis des écrans et en leur permettant d’être en situation d’auteurs, nous ouvrons la porte aux promesses du numérique. Une porte ouverte à des promesses en construction.

    Synthèse et apport du retour d’expérience en classe

    Les expériences de classes présentées seront en lien avec l’utilisation du site «Tissons du lien», l’organisation et la participation au congrès des jeunes internautes, au défi des 10 jours pour apprivoiser les écrans ainsi qu’au festival national de l’image de poche. Toutes ces propositions pédagogiques – s’adressant à différentes tranches d’âge – permettent aux enfants d’entrer de manière graduée et cohérente dans le monde des médias et du numérique. Ces propositions permettent donc de bâtir une vraie politique d’éducation aux médias pour un établissement ou un réseau d’établissements scolaires. C’est d’ailleurs ainsi que les élèves que nous accueillons dans nos écoles nous disent avoir fait évoluer leurs usages vers des pratiques moins effrénées et plus réfléchies.

     Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici