L’équipe de Ludomag a le plaisir de vous présenter, en vidéo et au travers d’un court résumé en quelques lignes, plusieurs intervenants du colloque écriTech’7 qui s’est déroulé à Nice les 18 et 19 mai 2016.
Jean-Luc Velay, chercheur au CNRS en neurosciences cognitives à l’université d’Aix-Marseille, nous présente les apports et limites du numérique dans l’apprentissage de l’écriture.
L’introduction du numérique à l’école fait évoluer les apprentissages. Au-delà du fait qu’il ait un impact plutôt positif sur différents aspects, Jean-Luc Velay rappelle que, lorsque les changements touchent aux apprentissages primordiaux, ceux qu’on apprend quand on est tout petit et en particulier le langage, « il faut être attentifs à ce que l’introduction du numérique ne modifie pas trop les choses ou du moins vérifier que si elle les modifie, c’est dans le bon sens ».
Pour l’écriture manuscrite, l’apparition des tablettes dans les classes de maternelle doit être amenée avec précaution, par exemple.
Le geste d’écriture sur un clavier n’est plus du tout le même que lorsqu’on apprend à la main.
« Si on écrire sur des outils numériques dès la maternelle, comment bien utiliser le numérique pour l’écriture manuscrite »
Les travaux de recherche de Jean-Luc Velay montrent que le geste d’écriture n’est pas anodin.
Explications plus détaillées sur ce geste de l’écriture dans la vidéo ci-contre.
Toutes les interviews et articles réalisés sur écriTech’7 sont à découvrir ici.
A l’occasion des NetJournées 2016 à Bischoffsheim dans l’académie de Strasbourg, nous avons rencontré Karine Sadran, maître animateur informatique sur la circonscription de Grasse. Elle nous a fait une parfaite démonstration des usages possibles des deux robots « abeilles » que sont la Bee-Bot et la Blue-Bot, sur le stand de la société Easytis.
Karine Sadran intervient dans les classes de la petite section de maternelle au CM2. Elle a proposé les projets liés à la robotique à l’ensemble des classes de sa circonscription et notamment en lien avec la Bee-Bot et la Blue-Bot « ayant trouvé cette petite bestiole à la bouille fort sympathique ».
Ce robot a notamment reçu un très bon accueil dans les classes de maternelle et de CP dans lesquelles Karine a eu l’occasion d’intervenir.
La Bee-Bot, le compagnon indispensable des maternelles
Avec la Bee-Bot, il suffit de programmer un trajet avec les boutons qui sont sur son dos et d’appuyer sur « Go », le bouton vert, pour la faire démarrer. Les enfants peuvent voir immédiatement le résultat de leur programmation et « cela les motive énormément », souligne Karine.
Cette activité va permettre notamment de travailler sur tout ce qui est organisation spatiale, « repérer un objet par rapport à soi, repérer la gauche et la droite etc ».
Pour ce qui est du tapis, il est possible pour l’enseignant de fabriquer son propre tapis en y inscrivant ce qu’on veut dessus. Karine donne l’exemple d’un tapis qu’elle a conçu en lien avec la phonologie pour les CP ; pour les classes de maternelle, elle a utilisé un tapis d’une “ville“ avec différents magasins.
« On avait déterminé la maison de l’abeille puis on a tiré une carte qui disait “aujourd’hui, Bee-Bot va chez le coiffeur“ donc il fallait trouver le salon de coiffure, déterminer un trajet, expliquer par où on allait passer et une fois qu’on était arrivé, dire “je suis bien arrivé au salon de coiffure“ ».
Ce genre d’exercice aide les enfants à verbaliser ce qu’ils font, à les faire travailler à l’oral.
« Ça a permis de dédramatiser la prise de parole ; certains enfants qui étaient des petits parleurs se sont engagés volontiers dans l’activité », souligne Karine.
Avec la Blue-Bot, on va encore plus loin dans la programmation.
La Blue-Bot est en liaison Bluetooth, soit avec la barre de programmation, soit avec la tablette.
Pour la barre de programmation, on utilise des cartes qui indique la direction à prendre ou l’action à réaliser (tout droit, tourner etc).
Lorsque le trajet a démarré, les élèves peuvent suivre sur la barre de programmation où en est l’abeille sur le tapis et vérifier si cela coïncide.
« Les enfants sont très attentifs à ce que programment les autres et sont très enclin à indiquer une erreur éventuelle ou proposer une correction ».
C’est aussi très intéressant de voir les interactions élèves.
Avec la barre de programmation, on peut entrer dans de la véritable programmation avec la possibilité de créer des boucles et de comprendre le fonctionnement des boucles, en utilisant moins de cartes, « puisque quand on programme, on se doit d’économiser les signes », précise Karine.
Encore un autre stade de programmation en utilisant Blue-Bot et son application sur tablette.
C’est la dernière étape de programmation que Karine propose aux classes à partir du CE1 où on va utiliser la Blue-Bot avec son application dédiée sur tablette.
« Il sera possible de créer des programmes beaucoup plus longs avec l’application ».
« Au niveau de la compréhension spatiale, on passe sur un support complètement virtuel donc cela ne met pas en jeu les mêmes choses pour les élèves par rapport à la visualisation de l’espace », ajoute Karine.
Et si on faisait un défi à plusieurs abeilles ?
Enfin, Karine propose aux classes de CM2 qui maîtrisent déjà bien la programmation de la Bee-Bot ou de la Blue-Bot, de créer des défis à plusieurs abeilles, « qui vont permettre un vrai travail de résolution de problèmes ».
Par exemple, elle va donner trois Blue-Bot aux élèves avec trois points de départ différents sur le tapis mais le même point d’arrivée. La consigne est d’arriver en même temps mais de ne pas se tamponner.
« Cela va supposer de trouver un parcours, de se mettre d’accord avec les autres pour ne pas se tamponner, éventuellement utiliser le bouton pause pour permettre à l’abeille de s’arrêter et de laisser passer une autre concurrente pour arriver correctement au point final sur le tapis ».
Plus d’infos : Ne manquez pas les démonstrations de Karine en images en regardant la vidéo ci-contre. Encore un doute ou des questionnements ? N’hésitez pas à contacter la société Easytis qui distribue ces matériels : www.easytis.com
Au cours de cette histoire, Juliette essaiera de « redonner » le sourire au soleil par la musique.
Elle fera découvrir aux lecteurs des instruments comme le piano, la guitare, le saxophone, la batterie ou encore l’harmonica. Ce livret est au format électronique (PDF) afin de faciliter les copies pour les élèves de la classe.
De plus, le livret permet de télécharger les sons des instruments au format MP3, ce qui est toujours bien utile en classe. L’auteur a également pensé à ajouter les images de l’histoire au cas où l’enseignant voudrait projeter les images via un vidéo-projecteur ou un tableau numérique tout en narrant l’histoire.
Pour aller encore plus loin, nous venons de lancer une version vidéo / audio de cette histoire. C’est-à-dire que 2 voix off racontent l’histoire accompagnées de musique, d’instruments et de bruitage.
Résultat : une vidéo de 7 minutes à diffuser en classe avec les images du livret qui défilent.
Ce livret est déjà bien utilisé dans les classes où les enseignants sont soucieux de faire « découvrir » la musique aux plus jeunes.
Quelques avis d’enseignants en maternelle et en primaire…
Lydie Soddu Très bonne initiative, c’est très rare d’avoir une histoire pour inviter les élèves à aimer la musique. J’ai une classe de 8 autistes de 6 à 14 ans, j’essaie de les éveiller à la musique… Tout est bien pené. Merci de nous avoir facilié la tâche. L’histoire est super bien faite. Mille fois merci.
Sandrine Lognard Je suis institutrice en 1e année. Apprendre un chant , ce n’est pas compliqué mais les initier à la musique, c’est autre chose. Et le faire via une histoire, je dis oui.
Myriam Loukili Je vous remercie… Je suis étudiante en dernière anée et je trouve que la musique n’est pas assez exploitée à l’école. Ce livret me sera très utile en tout cas.
Marie Poulets Merci beaucoup pour ce travail et ce partage. Je suis en dernière année donc cela me sera très utile pour commencer ma carrière.
Catherine Azzini-Lebrun Bonne idée pour faire découvrir la musique à mes élèves qui adorent écouter des histoires.
Coralie Rogge La musique a toute sa place à l’école. Les enfants sont d’ailleurs ravis lorsqu’on leur en propose…
L’idée est super chouette… moi qui encourage les chants dans les classes. La musique n’est pas du temps perdu mais une acquisition de rythmes, sonorités, connaissance, histoire et surtout plaisir partagé…
Elodie Lopez Bonjour, enseignante de deuxième primaire, j’adore ces moments de découvertes musicales avec mes petits. Je suis très heureuse d’avoir reçu votre livret pour ainsi le faire partager dans ma classe! La musique est un des éléments indispensables dans l’éducation des enfants et dans ma vie personnelle elle y joue un grand rôle. Je vous remercie.
Véronique est passée par plusieurs étapes (de une seule tablette au départ) avant d’avoir sa tablette personnelle dans son cartable et cinq tablettes iPad2 et iPad3 à disposition pour sa classe.
Actuellement à l’école rue d’Orsel du 18ème arrondissement de Paris, elle enseigne aux petites sections de maternelle, de manière tout à fait normale, comme elle s’en défend, sauf qu’elle y ajoute la petite « touche » numérique qui rend tellement de services, notamment quand il s’agit de partager des moments sympathiques avec les parents pour leur rendre compte des inventions et progrès de leurs jeunes bambins.
Et dieu sait qu’on a besoin de savoir quand on est parent d’un enfant de 3 ans !
Il peut y avoir des jours où les tablettes restent dans le placard car on en a pas besoin ; et si on les sort, ce sera vraiment au fils des besoins de la classe.
Certains enfants n’ont pas trois ans à leur entrée en septembre donc apprendre les règles de la classe, apprendre à se séparer de sa famille sont des exemples de priorités données en septembre, comme l’explique Véronique Favre.
« Et puis, petit à petit, d’une application avec une grenouille, d’une application avec des lettres, d’une application en numération, etc », les élèves vont se faire à la présence de la tablette en classe de manière naturelle.
L’idée aussi, c’est de pouvoir laisser des traces, comme exemple les faire s’enregistrer pour raconter une histoire sur un dessin animé qu’ils ont vu au cinéma ou encore les filmer lors d’une séance de motricité pour qu’ils se voient.
« Toute occasion est bonne », souligne Véronique.
Et le gros avantage des tablettes est qu’elles sont mobiles car « à contrario d’un ordinateur qui serait posé sur une table où les enfants s’y relaient, la tablette, elle, se déplace ; selon le lieu où elle va être, ce sont les enfants qui s’organisent autour ».
Véronique a également créé un blog qu’elle alimente elle-même et sur lequel elle ne fait pas participer les enfants ; d’une part, parce qu’elle n’a pas d’ordinateur et de connexion internet dans sa classe et d’autre part parce que les enfants sont un peu petits.
Le blog, c’est vraiment pour montrer aux parents ce qu’on fait avec le numérique, pour le désacraliser en quelque sorte et de montrer que les enfants de 08h20 à 16h30 ne sont pas le nez sur un écran, précise t-elle.
Véronique est une passionnée du numérique et des arts visuels ; elle prend donc plaisir à intégrer le numérique dans son enseignement. « C’est passionnant car les développeurs avec qui je peux être en contact sortent toujours des applications et c’est à nous de faire le tri ».
« J’aime le numérique en classe car cela me permet de faire des choses que je ne faisais pas avant ; j’aurais pu m’en lasser ? Ben non, pas encore, car je découvre encore des choses », conclut-elle.
La mise en place d’un ENT, c’est aussi l’engagement d’une collectivité
La municipalité de Castelnaudary a toujours été très dynamique dans sa politique d’investissement pour le numérique dans ses écoles, aussi bien pour équiper les classes en Tableaux Numériques Interactifs que pour fournir des Netbooks aux élèves que pour déployer l’ENT qui est aujourd’hui en place dans toutes les écoles de la ville.
« Aujourd’hui, toutes les classes élémentaires de la ville ont du matériel et l’ENT pour travailler le numérique en classe », précise Anne-Sophie Granier, conseillère au numérique auprès de l’inspectrice de l’Education Nationale, qui a 63 écoles à accompagner sur l’usage du numérique en classe sur la circonscription de Castelnaudary.
L’intérêt que suscite le numérique auprès de la collectivité est en effet essentiel puisque qu’elle est partie prenante dans le financement du projet.
Une fois les conventions signées entre l’académie et la collectivité, c’est Anne-Sophie qui prend le relais pour « convaincre » les enseignants d’utiliser la solution, mais elle note que de plus en plus d’écoles se manifestent et ont envie de découvrir ce que peut leur apporter l’outil.
Comme l’exprime Delphine Perri, loin d’être « branchée » numérique au départ, elle a tout d’abord été attirée pour l’outil ENT du collège « car nous travaillons beaucoup avec eux et cela fait plusieurs années que l’ENT fonctionne là-bas ».
Puis, après avoir suivi une journée de formation avec Anne-Sophie Granier, Delphine Perri s’est facilement laissée convaincre pour l’utiliser dans sa classe.
L’ENT école : un ENT à but pédagogique
Delphine Perri entretient de nombreuses relations avec le collège tout proche ; l’établissement utilise l’ENT depuis plusieurs années, pour la vie scolaire mais aussi à but pédagogique. C’est en partie ces usages qui ont attiré l’enseignante pour envisager elle aussi, d’utiliser ce type d’outil en classe, même s’il est vrai que l’ENT école est en majorité à but pédagogique.
« C’est d’ailleurs en cela que l’ENT école est intéressant car il permet de travailler et valider toutes les compétences numériques exigibles dans le premier degré », précise Anne-Sophie Granier.
Si Delphine Perri n’a pas beaucoup modifié son schéma quotidien d’une journée de classe, elle a petit à petit intégré l’ENT dans ses pratiques.
« La journée démarre très classiquement car nous commençons toujours par une dictée ; il est vrai que je n’ai pas besoin de l’ENT pour cela ; en revanche, si c’est une dictée non préparée, ils pourront retrouver la correction sur l’ENT », explique Delphine Perri.
Pour les devoirs, elle a instauré un tour de rôle entre les enfants et chaque demi-journée, un élève est chargé d’aller rentrer sur l’ENT, sur l’ordinateur de la classe, tout ce qu’il y a à faire à la maison.
« Cela leur donne une responsabilité », souligne t-elle.
Elle utilise notamment beaucoup le dépôt de documents, de toute nature qu’ils soient.
J’aime bien les fichiers audio, surtout pour l’anglais car cela me permet d’avoir ma bonne piste au bon moment ; avec l’ENT, je suis tranquille, je suis sûre de moi et cela m’évite d’aller chercher dans mon ordinateur.
Pour elle, l’ENT est vraiment un très bon outil pour les langues étrangères car l’audio offre aux enfants la possibilité d’écouter plusieurs fois à la maison et de se familiariser avec la langue.
Autre exemple, en géographie, Delphine Perri dépose toutes les leçons sur l’ENT de manière à ce que les élèves puissent la regarder à la maison et faire ensuite les exercices en classe « pour éviter les devoirs écrits à la maison », précise t-elle.
L’enseignante n’est pas livrée à elle-même dans l’utilisation de l’ENT et elle peut compter sur la conseillère au numérique, Anne-Sophie Granier, pour l’aider régulièrement à enrichir sa pratique. Delphine Perri avoue que cela lui prend beaucoup de temps de déposer presque tous ses cours sur l’ENT mais comme elle le dit « c’est vraiment la liaison entre l’école et la maison ».
L’ENT, une ouverture facilitée vers les parents et un nouveau lien avec la maison
Pour les parents aussi, c’est un vrai plus. Delphine Perri note qu’environ la moitié des parents consultent régulièrement l’ENT et « pas forcément les parents auxquels on s’attendrait », souligne t-elle.
Ce sont plutôt les parents qui habituellement ne signaient pas les cahiers, qui vont le plus sur l’ENT.
On a l’impression qu’avec l’ENT, c’est plus facile pour eux.
Et pour les familles dont les enfants sont souvent absents, l’ENT est vraiment d’une aide précieuse puisque les enfants peuvent consulter, à distance, tous les cours de Delphine.
L’ENT école pour toute l’académie : une initiative unique en France
L’académie de Montpellier est la seule académie à proposer un ENT unique pour le premier degré et un ENT unique pour le second degré.
« C’est ce qui permet au recteur de l’académie, dans le cadre de sa stratégie numérique, de proposer un outil unique aux collectivités et donc l’égalité des chances et l’égalité d’accès sur tout le territoire académique », explique Sébastien Méjean, Délégué Académique au Numérique éducatif Adjoint, en charge du premier degré.
Les solutions sont déployées au niveau académique et comprennent une stratégie d’évolution : « cette année en particulier, nous nous sommes dotés d’un atelier de production qui est un outil collaboratif pour les élèves ».
La Délégation Académique au numérique éducatif est chargée d’accompagner les usagers de l’ENT ; pour ce faire, elle organise des groupes de travail et des formations des personnels académiques et pas seulement ceux appartenant à l’Education Nationale. « Il est à noter que le projet prévoit aussi la formation des usagers hors Education Nationale, comme les parents ou les agents des communes, à la partie qui leur est dédiée dans l’ENT », ajoute Sébastien Méjean.
Aujourd’hui, l’ENT école est toujours en phase de déploiement mais il y a dores et déjà 30% des communes qui y ont adhéré et près de 45 000 élèves qui sont bénéficiaires de la solution académique
« et un potentiel de 600 000 comptes », conclut Sébastien Méjean.
Société française spécialisée dans les objets connectés à usage pédagogique, EASYTIS est née le 21 mars 2014 de la rencontre de Patrice ULLES, Laureen TORDEUX et Olivier MICO qui ont décidé de conjuguer leurs talents en créant leur propre entreprise, après un passage commun dans monde des TBI. EASYTIS montrait ses solutions sur le salon Educatice avec un succès certain !
Dans le nom EASYTIS, vous comprendrez la démarche des créateurs : rendre le numérique en classe, les T.I.C.E (Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement) à la portée de tous, sans que ce ne soit ni compliqué ni onéreux.
EASYTIS développe avec ses partenaires des outils dédiés à l’apprentissage du codage informatique, compétence transversale intégrée dans les nouveaux programmes dès la rentrée 2016, et il est important de disposer de bons outils pour l’enseigner aux élèves. Des outils faciles à prendre en main et qui ne soient pas trop onéreux, ce que propose EASYTIS aujourd’hui, à la fois en vente directe (en ligne notamment) et à travers des revendeurs, sur tout le territoire français.
Un des produits phare de la société est le Beebot, un robot programmable ressemblant à une abeille.Le capital de sympathie du petit robot en fait un facteur de motivation important pour les élèves.
Mais les professeurs voient rapidement les plus-values pédagogiques de cet outil. Ainsi, une enseignante proche des 3 créateurs de l’entreprise était franchement réfractaire aux TICE … jusqu’à croiser la route d’un Beebot. Depuis, elle utilise quotidiennement cet équipement, notamment pour la remédiation et en est devenue la représentante auprès de son inspectrice.
D’autres solutions sont bien sûr disponibles sur notre site, comme des outils autour du langage, des tablettes, de la vidéo-projection etc ! rdv sur www.easytis.com et à l’occasion des nombreux salons à venir !
Philippe Guillem est enseignant en maternelle à l’école de Talence en Gironde ; il est aussi maître formateur. Nous l’avions rencontré il y a trois ans pour un reportage où il évoluait déjà avec ses élèves sur Twitter. Aujourd’hui, ses pratiques ont évolué et tendent notamment vers l’apprentissage de la citoyenneté.
L’usage qu’il avait sur Twitter se fait désormais sur babytwit.fr, un réseau social libre qui ne conserve pas les données des utilisateurs et « qui se veut éthique et responsable ». Comme avec Twitter, Philippe Guillem l’utilise pour écrire des messages à destination des parents dans une bulle fermée.
L’idée est toujours la même à savoir travailler sur l’identité numérique : « que peut-on publier sur les réseaux, qui peut le voir ? etc ».
La citoyenneté est présente, depuis 2015, dans les référentiels de compétences. Philippe Guillem s’est donc intéressé à la manière dont il pouvait aborder cette notion avec ses élèves de maternelle. Profitant des fréquentes élections qui ont lieu en France, il s’est appuyé sur le concept du vote, en relation avec son travail sur babytwit.
« Pour faire un message tous les jours à destination des parents, il faut choisir un sujet ; trois propositions sont faites par les enfants puis sont ensuite votées à bulletin secret ».
Philippe Guillem a mis en place un dispositif avec des jetons de couleur et une urne alors qu’au début de l’année, le vote se faisait à main levée en apposant des croix au tableau qui étaient ensuite comptabilisées par toute la classe.
Souhaitant se rapprocher de la réalité du mode de scrutin des élections françaises, il a donc fait évolué le dispositif « avec plusieurs modalités, de choix du bulletin, d’enveloppe, de dépouillement etc, comme en vrai », explique t-il.
« Souvent, des enfants vont voter avec leurs parents ; en instaurant ce dispositif dans la classe, ça leur donne vraiment de la pratique et ça met du sens sur ces rites de la république parce qu’aller voter pour un député, par exemple, n’est pas quelque chose qui leur parle ».
Par contre, le choix du sujet tous les matins dans la classe, cela a du sens pour eux.
En ce début d’année 2016, il nous a semblé intéressant de partager ce travail de synthèse réalisé par Christophe où il met en évidence la présence du numérique du cycle 1 au cycle 3.
Au cycle 1…
L’enfant « sait utiliser les supports numériques qui, comme les autres supports, ont leur place à l’école maternelle à condition que les objectifs et leurs modalités d’usage soient mis au service d’une activité d’apprentissage ».
A partir de la moyenne section et surtout en grande section, « l’enseignant explique la correspondance des trois écritures (cursive, script, capitales) » et l’enfant va donc s’exercer à ces trois écritures ; dans ce cadre de l’apprentissage de l’écriture, il peut utiliser aussi la saisie sur ordinateur.
Pour « explorer le monde », l’enfant va découvrir l’espace, les espaces mais aussi fabriquer, utiliser ou manipuler des objets et/ou outils numériques. C’est dans ce cadre que l’enfant pourra se servir d’un appareil photo numérique, de tablettes ou encore d’ordinateurs.
Au cycle 2…
Se familiariser avec quelques logiciels (traitements de texte, dispositifs d’écriture collaborative), utiliser des supports multimédia pour les langues vivantes par exemple ou encore savoir faire des recherches sur internet, sont des compétences que l’élève de cycle 2 peut commencer à acquérir.
Comme l’explique Christophe Gilger : « la fréquentation et l’utilisation régulières des outils numériques au cycle 2, dans tous les enseignements, permet de découvrir les règles de communication numérique et de commencer à en mesurer les limites et les risques. »
En français, par exemple, la lecture pourra être possible sur support numérique ; en mathématiques, on pourra débuter avec quelques notions de programmation : « programmer les déplacements d’un robot ou ceux d’un personnage sur un écran ».
en arts plastiques, la création numérique est à envisager…
Au cycle 3…
« Les élèves se familiarisent avec différentes sources documentaires, apprennent à chercher des informations et à interroger l’origine et la pertinence de ces informations dans l’univers du numérique. Le traitement et l’appropriation de ces informations font l’objet d’un apprentissage spécifique, en lien avec le développement des compétences de lecture et d’écriture ».
Au-delà de la découverte de l’univers du numérique, les élèves vont devoir se questionner sur la pertinence des informations et ressources numériques qu’ils identifient.
« Les élèves apprennent à connaitre l’organisation d’un environnement numérique et à utiliser différents périphériques ainsi que des logiciels de traitement de données numériques ».
L’élève du cycle 3 va plus loin dans son approche du numérique ; il va devenir un membre vraiment actif comme par exemple, produire une activité d’enregistrement à l’oral pour s’écouter et apprendre à s’exprimer tout en ayant la possibilité d’effacer, de recommencer etc.
L’usage de l’ordinateur, du clavier et de la souris ainsi que des logiciels de traitement de texte font « l’objet d’un encadrement plus méthodique ».
Plus d’infos :
Retrouvez l’intégralité de l’article de Christophe Gilger avec les détails par discipline ici : classetice.fr
[callout]Didier Roy est titulaire d’un master 2 Recherche en didactique des mathématiques et des sciences et termine un doctorat en informatique en septembre 2015. Après avoir été professeur de mathématiques dans le secondaire pendant trente ans, il est aujourd’hui chercheur dans l’équipe Flowers d’Inria Bordeaux Sud-Ouest. C’est une équipe de recherche en robotique développementale, qui étudie les mécanismes du développement chez les humains et chez les robots.[/callout]
Les travaux de Didier Roy portent sur l’optimisation et la personnalisation des apprentissages à l’aide des technologies numériques. Il est en particulier membre du projet de recherche Kidlearn, qui expérimente de nouveaux algorithmes pour les parcours d’apprentissage. Il intervient également dans l’enseignement et la diffusion des sciences du numérique, notamment de la robotique et de la programmation.
A la découverte d’IniRobot
Il est, avec Pierre-Yves Oudeyer (directeur de l’équipe Flowers), à l’origine du projet IniRobot d’initiation des enfants de maternelle et du primaire ( à partir de 4 ans et jusqu’au début du collège) à la robotique avec un robot Thymio II, sur le temps scolaire et sur le temps d’accueil périscolaire.
« Ce sont en en fait une série d’activités clés en main pour les enseignants ou les animateurs qui veulent aborder la robotique avec les enfants. »
Une communauté s’est créée autour d’IniRobot qui est distribuée dans 35 villes en France et pas moins de 4000 enfants.
Tout est basé sur une démarche scientifique ; les enfants sont répartis par groupe de 2 ou 3 de manière à ce qu’ils réalisent des missions avec le robot.
Pour exemple, la première mission est de confier le robot à un groupe d’enfants et, sans l’allumer, leur demander à quoi il peut servir.
Après plusieurs enchaînements, la mission ultime de programmer le robot pour qu’il puisse parcourir des zones avec obstacles, arrive.
Il est également un des porteurs du nouveau projet Poppy Éducation qui utilise la plateforme robotique open source et imprimé en 3D Poppy pour l’enseignement des sciences du numérique dans le secondaire (du milieu du collège) et dans le supérieur.
Poppy Éducation, c’est quoi ?
« C’est un dispositif bio-inspiré » (un robot avec une colonne vertébrale etc).
Les langages de programmation sont Python et ScratchSnap.
Pour ce dispositif, la région Aquitaine et les fonds européens FEDER financent pour la construction d’activités pédagogiques à destination des lycées et des collèges.
L’intérêt est de pouvoir utiliser les briques matérielles et logicielles pour faire un objet qui correspond à un besoin particulier.
« La robotique propose un micro-monde d’apprentissage tangible et motivant. Liant le monde numérique et le monde physique, en plus d’être une initiation à une technologie d’aujourd’hui, c’est aussi un champ privilégié d’application de l’algorithmique et de la programmation. ».
Ce projet va s’échelonner sur deux ans en collaboration étroite avec l’éducation nationale.
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