Étiquette : langues

  • PILI POP LABS annonce la sortie des livres immersifs Pili Pop, les livres qui font parler anglais !

    PILI POP LABS annonce la sortie des livres immersifs Pili Pop, les livres qui font parler anglais !

    PILI POP LABS, startup spécialisée dans l’apprentissage des langues étrangères pour les enfants, annonce la sortie de sa collection de livres immersifs Pili Pop, un concept unique qui combine un livre et une app mobile pour initier les enfants de 6 à 10 ans à l’anglais. Les livres immersifs Pili Pop constituent la première collection de la nouvelle maison d’éditions, UNIQUE HERITAGE ÉDITIONS.

    UN LIVRE PASSIONNANT

    Dans le livre, les enfants découvrent une histoire passionnante écrite entièrement en anglais simple. Les grandes illustrations et les vignettes de vocabulaire les aident à comprendre les mots les plus difficiles.

    UNE APPLICATION INNOVANTE

    Dans l’application, les enfants écoutent l’histoire du livre lue par une anglophone et travaillent ainsi leur compréhension orale. Ils peuvent également entrer plus en détail sur les mots de vocabulaire et s’entraîner à les prononcer grâce à notre technologie de reconnaissance vocale unique !

    Les livres immersifs Pili Pop offrent aux enfants une nouvelle manière d’apprendre l’anglais en alliant un livre et une application numérique. Nous sommes persuadés de la complémentarité entre ces deux supports pour faciliter l’apprentissage. commente Eugène Ernoult, directeur général de Pili Pop Labs.

    3 LIVRES DISPONIBLES DÈS LE 30 NOVEMBRE 2016 :

    The Pilis and Lily the Pirate – Thème : Les nombres de 1 à 10
    The Pilis and Jamie the Painter – Thème : Les couleurs
    The Pilis and Zack the Vet – Thème : Les animaux de compagnie
    « UNIQUE HERITAGE ÉDITIONS a à coeur de proposer à ses jeunes publics des livres avec des contenus pour tous les goûts : proposer des livres augmentés, créer de l’interactivité et susciter de la curiosité, tels sont nos objectifs » ajoute Emmanuel Mounier, Président d’Unique Héritage Média (UHM).

    En savoir plus sur les livres immersifs Pili Pop : www.pilipop.com/livres

  • Favoriser la compétence orale et l’échange interculturel grâce aux tablettes

    Favoriser la compétence orale et l’échange interculturel grâce aux tablettes

    Stéphanie Woessner est enseignante en langues et notamment en FLE en Allemagne. Elle est venue partager son expérience d’usages de tablettes en classe au micro de ludomag, interviewée par Christophe Batier lors de la 13ème édition de l’Université d’été.

    Elle met ses élèves en situation de mobilité dans la classe ou même à l’extérieur dans la cour de l’établissement par exemple ; c’est sur quoi elle trouve un énorme intérêt aux tablettes par rapport à des ordinateurs classiques.

    Stéphanie essaie beaucoup d’applis et beaucoup de nouveautés et c’est comme cela qu’elle se crée plusieurs expériences qu’elle se plaît à partager sur son blog ou via les réseaux sociaux.

    « Le partage m’a appris tout ce que je sais« , souligne t-elle.

    Plus d’infos :

    Sur le blog de Stéphanie www.petiteprof79.eu

    Source image : blog de Stéphanie

  • 5 conseils pour motiver votre enfant à apprendre l’anglais dés aujourd’hui

    5 conseils pour motiver votre enfant à apprendre l’anglais dés aujourd’hui

    Dans un contexte d’internationalisation du monde du travail, avoir une formation solide et complète ainsi que parler des langues étrangères est devenu primordial. Aujourd’hui, pour occuper un poste de cadre au sein d’une entreprise française, plus d’un recruteur sur deux exigent que le candidat ait au minimum une maîtrise moyenne de l’anglais (niveau B2).

    De nombreuses études montrent que cette tendance devrait s’accentuer dans les années à venir. Si pour les parents parler cette langue était perçu comme un « plus », pour leurs enfants, cela sera un « must ».

    Kids&Us, académie spécialisée dans l’apprentissage de l’anglais pour les enfants de un à dix-huit ans, révèle cinq astuces malignes pour inciter les enfants à apprendre la langue de Shakespeare dès le plus jeune âge.

    PARAMÉTRER TOUS LES APPAREILS ÉLECTRONIQUES

    Aujourd’hui, les nouvelles technologies sont accessibles à un nombre grandissant de Français. Nous les utilisons tous les jours. Les enfants aussi. Alors pourquoi ne pas en profiter ?
    Afin de favoriser l’apprentissage de l’anglais des jeunes, il suffit d’un geste simple et rapide : paramétrer les appareils électroniques (Smartphones, tablettes, ordinateurs, etc.) en anglais. Ainsi, ils prendront l’habitude de lire et suivre des instructions basiques dans cette langue.

    TÉLÉCHARGER DES APPLICATIONS LUDIQUES POUR APPRENDRE L’ANGLAIS

    Il existe un grand nombre d’applications pour Smartphone spécialisées dans l’enseignement de l’anglais et adaptées aux niveaux de chacun. Voilà une occasion parfaite pour permettre aux enfants de jouer avec un téléphone tout en apprenant.
    Kids&Us vous en conseille quelques-unes comme T&T Homed In, iDod ou d’autres applications avec des personnages comme Betty the Black Sheep ou Gina Ginger Sleep Fairy, disponibles sur Google Play ou App Store.

    REGARDER DES VIDÉOS ADAPTÉES EN V.O

    Youtube est également un outil utile pour introduire l’anglais dans la vie de tous les jours des enfants. En effet, l’avantage principal de ce site est le vaste choix de vidéos, ce qui permet à chacun de regarder ce qui lui plaît, à tout moment de la journée, depuis n’importe quel dispositif mobile, et le tout en version originale.

    Consommer des contenus audiovisuels intéressants, courts et adaptés est un élément clé dans l’apprentissage naturel d’une langue étrangère.
    Kids&Us propose sa chaîne Youtube avec les épisodes de Betty Sheep, idéal pour les enfants entre 2 et 4 ans, et Telekids pour les 4 à 10 ans, pour que les enfants puissent profiter de contenus en anglais sur Youtube tout en s’amusant.

    PARTICIPER À DES STAGES D’ÉTÉ EN ANGLAIS

    Pour familiariser les enfants avec l’anglais, il est important d’associer l’apprentissage de cette langue à différentes activités et ludiques. Apprendre en s’amusant, rien de plus efficace ! L’adaptation en anglais des activités extrascolaires est une bonne solution pour motiver les enfants.
    De cette manière, ils retiendront plus vite les informations et utiliseront des expressions anglophones sans même s’en rendre compte.

    Dans ce sens, Kids&Us propose des stages d’été d’une semaine appelés « Fun Weeks ». Au programme : théâtre, chansons, travaux manuels et autres activités ludiques, tout en anglais.

    LIRE EN ANGLAIS

    La lecture est une activité primordiale pendant l’éducation. Elle permet de développer le sens de l’imagination et facilite l’acquisition du langage. Lire des livres en anglais est donc un moyen simple et efficace pour que l’enfant assimile la grammaire et engrange du vocabulaire anglais.

    Kids&Us met à votre disposition sa collection « Read me a Story », une sélection d’histoires adaptées aux enfants non anglophones, mais sans tomber dans le piège de la simplification excessive du langage. Cette collection « Read me a Story » est disponible dans les centres Kids&Us.

    Enfin, Kids&Us propose aux enfants une méthode très amusante pour qu’ils puissent apprendre à prononcer correctement : le Talking pen. Il s’agit d’un stylo digital avec lequel les enfants apprennent la prononciation anglaise de manière agréable et divertissante.
    Il suffit de placer le Talking Pen sur les étoiles qui apparaissent dans les histoires pendant les cours Kids&Us alors le stylo lit le texte et les personnages prennent vie.

    À propos de Kids&Us et la méthode Natural English
     
    Kids&Us utilise une méthode d’apprentissage basée sur le processus naturel d’acquisition de la langue maternelle, un processus infaillible qui se déroule dans un ordre particulier, naturel et spontané.
     
    Les bébés viennent au monde dotés d’un cerveau où la plupart des circuits neuronaux sont totipotents, y compris ceux de la langue. Pour connecter et activer ce réseau puissant, il faut l’entourer de stimuli importants qui maximisent leurs capacités innées à apprendre. Kids&Us veut exploiter et optimiser l’ensemble de ces mécanismes s’activant dans les premières années de la vie pour qu’ils contribuent dans l’apprentissage d’une deuxième ou troisième langue.
     
    Pour Kids&Us, l’anglais devrait faire partie de la vie quotidienne de l’enfant. Pour cette raison, cette académie de langues favorise l’apprentissage au-delà de la salle de classe, à travers de contes, jeux en famille, applications mobiles en anglais, ateliers de cuisine, etc.
     

  • La pédagogie inversée et le numérique : comment en arriver là ?

    La pédagogie inversée et le numérique : comment en arriver là ?

    L’académie de Montpellier a organisé jeudi 7 avril 2016 son troisième séminaire académique sur le numérique éducatif à CANOPÉ Montpellier. Un certain nombre d’ateliers, retours d’usages et nouveautés, ont été présentés à cette occasion. Frédéric Davignon nous a fait l’exposé de comment il en est arrivé à utiliser une méthode de classe inversée avec ses élèves de seconde, pour les remotiver d’une part et pour qu’ils apprennent, d’autre part.

    La classe inversée : un outil à la disposition des enseignants pour remotiver les élèves et favoriser la persévérance scolaire ainsi qu’un vecteur d’intégration du numérique dans l’enseignement et de son utilisation par les élèves.

    Cette approche alternative permet aussi une réorganisation des moments d’apprentissage et permet de mieux accompagner les élèves.

    Qu’est-ce que la classe inversée ? Comment créer une séquence en intégrant le principe de classe inversée ? Y a-t-il une classe inversée ou plusieurs voies ? Illustration en vidéo avec Frédéric Davignon en anglais.

    Suivre aussi Frédéric sur Twitter sur @freddav

  • Fleurus Presse et la start-up Pili Pop Labs annoncent un partenariat exclusif pour promouvoir l’apprentissage des langues chez les enfants

    Fleurus Presse et la start-up Pili Pop Labs annoncent un partenariat exclusif pour promouvoir l’apprentissage des langues chez les enfants

    Le magazine Pirouette s’enrichit d’une nouvelle rubrique Pili Pop pour apprendre l’anglais

    PiliPop_Fleurus_Partenariat2Dès juin 2016, une nouvelle rubrique Pili Pop sera disponible dans Pirouette. Ce magazine, qui bénéficie d’une audience mensuelle de plus de 460 000 lecteurs et de près de 31 000 abonnées, est dédié au 5-8 ans et est édité par Fleurus Presse depuis 2003.

    Les enfants pourront désormais y retrouver, chaque mois, tout l’univers Pili Pop sous forme de jeux et d’histoires pour apprendre l’anglais en s’amusant. Fleurus Presse souhaite également pouvoir décliner cette nouvelle rubrique dans d’autres magazines dans les mois à venir, avec l’ambition de développer la pédagogie de l’anglais auprès de tous.

    La combinaison entre le numérique et le magazine

    En complément de la lecture, l’application Pili Pop English est proposée en prolongement de la rubrique du magazine afin de permettre aux enfants de pratiquer leur anglais à l’oral. L’application intègre un moteur de reconnaissance vocale unique qui aide les enfants à parler anglais au quotidien. Fleurus presse poursuit ici une stratégie d’innovation visant à combiner d’une façon inédite le format magazine et le numérique.

    Des offres groupées exclusives

    Dès le mois de juin, Fleurus Presse intègrera également les applications Pili Pop à son offre globale d’abonnement, afin de permettre aux lecteurs de bénéficier de tarifs avantageux sur les abonnements Pili Pop.

    Eugène Ernoult, co-fondateur de Pili Pop Labs précise : « nous sommes ravis de nous associer à Fleurus Presse qui dispose d’une vraie expertise dans le divertissement et la pédagogie à destination des enfants. Ce partenariat nous permet de développer notre méthode d’apprentissage des langues sur de nouveaux supports et de faire découvrir notre marque à de nouveaux parents ».

    Emmanuel Mounier, gérant de Fleurus Presse, rajoute : « Ce partenariat exclusif avec Pili Pop Labs est une étape importante dans la transformation numérique du groupe Fleurus Presse. Je suis persuadé de la complémentarité entre le support papier et le support numérique pour apporter aux enfants le meilleur environnement d’apprentissage et de divertissement possible ».

    Pour en savoir plus : http://www.pilipop.com/

  • Les tablettes en classe de 5ème : un outil pour guider les élèves vers l’autonomie ?

    Les tablettes en classe de 5ème : un outil pour guider les élèves vers l’autonomie ?

    Arrivée des tablettes en classe de 5ème : contexte et mise en place

    Dans le cadre du Plan Numérique, trois collèges préfigurateurs ont été retenus dans le Haut-Rhin, comme nous l’explique Etienne Monot, chef de projet informatique au Département.

    Les 135 tablettes ont été financées et distribuées par le Conseil Départemental à tous les élèves de 5ème ,contre signature par les parents, d’une charte d’utilisation. Il est précisé que les élèves peuvent bénéficier de cette tablette dans le cadre de leur scolarité dans l’établissement.
    « Si l’élève déménage, il devra restituer la tablette », précise Etienne Monot. « Mais c’est une mise à disposition pour une durée de trois ans, de la 5ème à la classe de 3ème », ajoute t-il.

    Enfin, d’un point de vue responsabilité, le groupe de projet « tablettes » a décidé de faire porter l’assurance par les familles, « afin de les responsabiliser », tout en suggérant une compagnie d’assurance mais en laissant à chaque famille le libre choix.

    La dynamique numérique de l’établissement avait déjà percée à la fin de l’année 2014, alors même que le Plan Numérique lancé par le Président de la République n’avait pas encore vu le jour, comme le rappelle Vincent Kula, principal du collège.

    « Le Conseil Départemental du Haut-Rhin nous avait demandé à cette époque, de réfléchir à des projets pédagogiques autour de l’utilisation du numérique ; et comme nous avons des équipes très dynamiques, ce sont 9 projets qui sont sortis de cette concertation et qui ont été retenus par le Département ».

    Vincent Kula, qui se voit comme un « facilitateur de projets », tient à expliquer les raisons qui ont fait que son collège ait été choisi comme un des préfigurateurs ; en cela, il rappelle aussi le contexte de l’arrivée des tablettes pour les élèves de 5ème, qui viennent comme un « relais » à tout ce qui a déjà été mis en place dans l’établissement autour d’une équipe enseignante toujours en quête d’innovation pédagogique.

    C’est un collège où les enseignants restent en moyenne sept années, « ce qui permet de monter des projets, d’avoir des équipes qui s’impliquent, qui connaissent l’établissement et les besoins des élèves », souligne Catherine Degout, principale adjointe.

    Une relation basée sur la confiance et les échanges qui font que « quand on se connaît, ça marche toujours mieux », ajoute Catherine Degout.

    Dans cette équipe enseignante, Lara Meisel, a pris ses marques avec les tablettes et nous parle de sa séquence du moment : « le Story Board « Looking for Arthur » », où les élèves partent en quête du roi Arthur…

    En classe d’anglais avec les tablettes.

    En collaboration avec l’enseignant en français, Lara Meisel a demandé aux élèves de faire des recherches sur le roi Arthur.

    « Cela nous a permis de discuter car après avoir fait ses recherches ils avaient plein d’idées ».

    Ces idées vont leur être utiles pour créer leur présentation « Story Board » qu’ils vont réaliser sur les tablettes à l’aide du logiciel Keynote.
    Chaque diapositive devra comporter une image, une phrase en anglais et une phrase en français que les élèves choisiront eux-mêmes pour un travail de créativité allant jusqu’à 10 diapositives.

    Ce travail permet aussi aux enseignants « d’attirer l’attention sur les droits d’auteur », soit, au passage, un peu d’éducation aux médias !

    En effet, autour de ce projet, l’utilisation de la tablette permet d’aborder plusieurs notions : faire des recherches sur internet, être créatifs mais aussi être autonomes, « car on leur donne tous les outils mais c’est à eux de trouver leur chemin », souligne Lara Meisel.

    Pour les élèves qui étaient un peu en retrait et qui pensaient ne pas y arriver, « ils se rendent compte que si, ils peuvent quand même »!

    Lara Meisel utilise beaucoup la différenciation avec les tablettes : « Quand je donne quatre quizz à faire, il y a des élèves qui réussissent à faire les quatre dans les 15 minutes, d’autres qui en ont fait qu’un ; mais c’est pas grave, ils peuvent tous dire qu’ils l’ont fait », conclut-elle.

    Reportage réalisé au cours du voyage de presse organisé par les NetJournées le mercredi 16 mars 2016.

     

  • 5ème édition pour le Salon des séjours linguistiques et des voyages scolaires

    Ce salon est axé sur la qualité des séjours et la sécurité des futurs participants, puisqu’il est organisé par le label de qualité du secteur : « L’Office national de garantie des séjours linguistiques et éducatifs » (www.loffice.org).

    Les parents, les étudiants et les enseignants sont de plus en plus demandeurs de garanties, c’est pourquoi L’Office organise ce rendez-vous annuel avec le soutien des ministères chargés de l’éducation et de la jeunesse, de la commission européenne, et avec la Mairie de Paris.

    Tous les exposants au salon ont été rigoureusement sélectionnés par L’Office, ils sont labellisés « Contrat Qualité » et contrôlés.

    Les temps forts du salon :

    – 10 conférences thématiques : choisir le bon séjour, jobs et stages en entreprise à l’étranger, scolarité à l’étranger, les tests de langues etc.
    – un grand jeu concours : 800 € à gagner sur un séjour linguistique/éducatif
    – un test de langues en ligne pour connaître son niveau de langues avant de rencontrer les exposants

    Plus d’infos : www.salon-office.com

  • Evolution de la profession d’enseignant de langue vivante grâce aux TICE

    Evolution de la profession d’enseignant de langue vivante grâce aux TICE

    Par Dr. Virginie Privas-Bréauté, Université Jean Moulin – Lyon 3

    Dans son article « Évolution du métier de l’enseignant : de la rareté de la langue à la cacophonie mondiale », Christine Vaillant Sirdey confirme en effet que « l’évolution de métier d’enseignant est en route. » (Vaillant Sirdey, 2008 : 21).

    En confiant la responsabilité de leur apprentissage aux élèves tout en les accompagnant progressivement vers l’autonomie langagière, l’enseignant est devenu un animateur, un médiateur, un accompagnateur. Il peut ainsi être qualifié de « facilitateur d’apprentissage », expression que nous empruntons au psychologue américain Carl R. Rogers (1902-1987).

    Nous proposons ici d’étudier la nouvelle position de l’enseignant à partir de plusieurs expériences conduites avec des groupes d’étudiants en 1ère et 2ème année de DUT Gestion administrative et commerciale à l’IUT de l’Université Jean Moulin – Lyon 3.

    Une première expérience menée au début du premier semestre du DUT consistait à consolider les connaissances linguistiques, pragmatiques et culturelles en amont via la plateforme pédagogique numérique, pour ensuite les réutiliser en présentiel lors de jeux dramatiques avec pour objectif la socialisation en milieu professionnel.

    Une deuxième expérience, conduite en deuxième année, avait pour objet la préparation au recrutement en anglais et s’inscrivait dans le même cadre de formation hybride. D’autres mises en situation professionnelles, programmées sur les deux années, devaient permettre aux étudiants de négocier, discuter, argumenter à partir de divers dilemmes, le dispositif pédagogique étant identique aux deux expériences citées précédemment.
    L’objectif était d’amener les apprenants à l’autonomie en situation de communication réelle de manière progressive grâce à plusieurs micro-tâches et tâches en distanciel et en présentiel.

    Ainsi, l’attitude du professeur doit changer. Les découvertes de Carl Rogers en la matière nous permettront de définir ce changement étroitement lié aux évolutions des divers dispositifs nouvellement mis à sa disposition. Il ne s’agit non point d’effacer la place du professeur au profit de ces nouveaux outils qui se substitueraient à sa présence, mais bien d’articuler le rôle du professeur et l’utilisation des dispositifs, car donner plus d’autonomie à l’étudiant en présentiel requiert une participation intense du professeur en amont et en aval des séances de cours.
    La combinaison de ces deux éléments clés de l’enseignement faciliteront l’autonomisation de l’étudiant in fine.

    L’enseignant de langues comme observateur et maître de l’écoute

    Il est difficile de changer sa façon d’enseigner, notamment après des années de pratique professionnelle. Dans « Transformations, évolution : un regard sur la dynamique de notre métier », Gail Taillefer confirme que rares sont les enseignants qui remettent leur enseignement en question. Elle rapporte ainsi le compte-rendu de l’Inspection générale:

    « […] En janvier 2007, l’Inspection générale a dressé l’état des lieux de l’évaluation en langue vivante dans l’enseignement secondaire. Dramatiques, les conclusions sont pertinentes pour nous. Elles montrent que les pratiques pédagogiques changent très peu avec le temps, que le concept d’évaluation et son vocabulaire sont peu familiers, que les compétences orales des élèves sont peu évaluées, que la notation est peu lisible, et que l’impact du CECRL reste encore très limité (autour de 30 %). » (Taillefer, 2008 : para 17).

    Il devient donc urgent de faire évoluer le métier d’enseignant et de mettre en place des moyens pour rendre l’apprenant acteur de son apprentissage.

    L’approche éducative rogérienne, centrée sur le développement de la personne, répond à cette évolution où il faut non seulement transmettre son savoir mais également être pédagogue et faciliter l’apprentissage. Marie- Louise Poeydomenge dans « Le ‟Modèle” pédagogique rogérien : Une référence incontournable pour le XXIème siècle » observe que le pédagogue doit « maîtriser suffisamment la discipline enseignée pour pouvoir l’entrecroiser avec ces autres réalités que sont les élèves, en groupe-classe, en train d’apprendre, et son projet personnel d’enseignant éducateur et formateur. » (Poeydomenge, 2008 : 36).

    En effet, la maîtrise de son sujet ne suffit pas à changer le formateur. Il lui faut aussi prendre conscience des besoins de ses étudiants et partir de cela. L’enseignant doit observer, être à l’écoute de chaque étudiant, et le guider. Dans la traduction française de l’ouvrage de Rogers, intitulé Liberté pour apprendre, Daniel Lebon explique en introduction :

    « Pour [Rogers], l’enseignant ne doit pas être un “maître à penser”, mais un “facilitateur d’apprentissage”. L’auteur invite l’enseignant à faciliter l’auto-détermination de chacun. Par cette définition, loin d’isoler l’élève dans une position d’autodidacte, il précise bien quelle relation doit à ses yeux unir élèves et enseignants. » (Rogers, 1969 : 18).

    Aussi, lorsque le professeur débute sa carrière, notamment à l’université où les domaines de spécialité sont variés et les besoins linguistiques des étudiants spécifiques, il doit se plonger dans les matières qu’il va enseigner. Ce ne sera que quelques mois, voire quelques années, plus tard qu’il maîtrisera le sujet, analysera les besoins de son public et pourra réellement y répondre. Sa façon d’enseigner changera donc d’une année à l’autre. Plus il maitrisera son sujet, plus il sera à l’écoute de ses étudiants, et mieux se passera la transmission de son savoir.

    En février 1958, Carl Rogers fut invité à conduire un séminaire sur le sujet « Les Applications de la psychothérapie à la pédagogie » (Rogers, 1961 : 188). Il y mit en évidence l’existence d’une « thérapie centrée sur le client » et détermina les « conditions qui facilitent l’acquisition » (Rogers, 1961 : 202). Il nomma la première de ses conditions la « congruence » et expliqua :

    « On a découvert que le changement de la personne se trouvait facilité lorsque le psychothérapeute est ce qu’il est, lorsque ses rapports avec le client sont authentiques, sans “masque” ni façade, exprimant ouvertement les sentiments et attitudes qui l’envahissent à ce moment-là. Nous avons forgé le mot “congruence” pour essayer de décrire cet état. » (Rogers, 1961 : 45).

    Il appliqua ensuite cette théorie à l’enseignement pour remarquer :

    « L’apprentissage authentique peut, semble-t-il, être facilité si l’enseignant est “congruent”. Ceci implique qu’il soit véritablement lui-même, et qu’il soit pleinement conscient des attitudes qu’il adopte, ce qui signifie qu’il se sente en état d’acceptation à l’égard de ses sentiments réels. Il devient ainsi une personne authentique dans sa relation spécifique avec les étudiants. » (Rogers, 1961 : 195).

    Pour Rogers, la relation interpersonnelle est centrale dans l’apprentissage. L’enseignant doit avoir confiance en lui mais aussi en son élève. Il se doit d’accepter l’étudiant tel qu’il est et de comprendre les sentiments qu’il éprouve. Au cours de sa pratique professionnelle de thérapeute, Rogers a constaté les relations qui unissent le patient et le thérapeute pour noter :

    « Plus le client voit dans le thérapeute un être vrai et authentique, empathique, lui portant un respect inconditionnel, plus il s’éloignera d’un mode de fonctionnement statique, fixe, insensible et impersonnel, et plus il se dirigera vers une sorte de fonctionnement marqué par une expérience fluide, changeante et pleinement acceptante de sentiments personnels nuancés. » (Rogers, 1961 : 49).

    Il transféra également cette idée à l’enseignement et remarqua :

    « L’enseignant qui peut accueillir avec chaleur, qui peut accorder une considération positive inconditionnelle, qui peut avoir de “l’empathie” pour les sentiments de crainte, d’attente et de découragement inclus dans la rencontre d’une nouvelle matière d’étude, aura fait beaucoup pour établir les conditions d’une véritable connaissance. » (Rogers, 1961: 195-196).

    En somme, l’enseignant doit considérer l’étudiant comme une personne avant toute chose afin de pouvoir créer un climat d’apprentissage propice et l’aider à accéder à l’autonomie. Il doit en outre optimiser l’utilisation des dispositifs mis à sa disposition pour faciliter cet accès à l’autonomie car, selon Rogers, lui seul ne peut suffire.

    L’enseignant de langues comme maître du jeu, metteur en jeu, metteur en scène

    Le Programme Pédagogique National du DUT Gestion administrative et commerciale considère l’anglais comme une langue de communication en premier lieu, puis comme une langue de spécialité en 2ème année. Il fut alors décidé de faire prendre conscience à nos étudiants dans quelle mesure l’anglais était une langue de communication et nous nous sommes consacrés au déploiement de dispositifs de manière à mettre en exergue sa valeur « communic’ actionnelle » pour reprendre l’expression de Claire Bourguignon.

    Nous avons d’abord décidé de promouvoir le jeu de rôle dès la 1ère année GACO et mettions régulièrement nos étudiants dans des situations de communication.

    Dans son article « Drama in Teaching English as a Second Language – A Communicative Approach », Sam Wan Yee écrit : « a “fluent” and an “accurate” user of the language would be facilitated by the use of the “communicative” activities » (2).

    Le recours aux activités de communication, tels les jeux de rôle et la simulation où la créativité de l’étudiant est également sollicitée, nous a effectivement immédiatement séduits car les activités discursives étaient mises en relation avec les contextes d’utilisation de la langue. Dans « Enseigner/apprendre les langues de spécialité à l’aune du Cadre Européen Commun de Référence », Claire Bourguignon rappelle combien cette mise en relation est essentielle lors de l’apprentissage d’une langue qu’elle soit de spécialité ou non :

    « Basé sur les travaux d’Austin et ses “actes de parole” d’un côté, et sur ceux de Hymes autour de la “compétence de communication” de l’autre, l’enseignement de la langue de spécialité s’appuie sur les spécificités discursives d’une langue en liaison avec son contexte d’utilisation. » (Bourguignon, 2008 : 40).

    Pour Wan Yee, les activités de communication facilitent l’apprentissage et permettent de faire évoluer le rôle de l’enseignant :
    « Only by practising communicative activities would students learn to communicate. The role of the teacher thus changes. She no longer dominates the learning situation. She is there to provide all the help the student needs to play an active role in his own learning. » (Wan Yee, 1990 : 3).

    Néanmoins, après avoir consacré de nombreuses années à l’étude du théâtre et de l’art dramatique anglophone contemporain, nous souhaitions dépasser le simple jeu de rôle en cours et tentions l’expérience d’importer le jeu dramatique[1] dans nos cours de travaux dirigés en DUT. Si le jeu dramatique peut encore être mal perçu par certains enseignants ayant peur de perdre le contrôle en laissant trop de liberté aux élèves, Lilliana Russo Rastelli confirme les bénéfices de cette pratique dans la classe de langue dans son article « Drama in Language Learning ». Elle explique : « Drama interaction should be encouraged because it is a practice which […] gives many benefits to teachers and students alike. » (Russo Rastelli, 2006 : 82).
    En effet, de nombreux chercheurs (tels Joëlle Aden, Jean-Pierre Ryngaert, Christiane Page) se sont penchés sur la valeur de l’art dramatique et ont démontré son caractère formateur. Wan Yee les résume ainsi :

    « […] Drama heighten[s] self-esteem, motivation, spontaneity, increase[s] capacity for empathy, and lower[s] sensitivity to rejection. All these facilitate communication and provide an appropriate psycholinguistic climate for language learning.» (Wan Yee, 1990 : 4).

    Rogers, comme d’autres didacticiens, confirmait qu’il ne faut pas négliger la dimension socio-affective dans l’apprentissage, dans notre cas, d’une langue.

    C’est pourquoi le seul jeu dramatique ne peut suffire à faciliter l’apprentissage tant l’hétérogénéité existe au sein des groupes. L’enseignant doit mettre à la disposition de ses étudiants d’autres ressources et dispositifs, qui viendront combler les manques, notamment linguistiques ou socio-linguistiques, de ceux et celles qui n’auront pas réussi à atteindre le niveau requis.

    Aussi, dans le cadre des cours en DUT GACO, nous décidions d’utiliser tous les outils traditionnels d’enseignement tels que le tableau blanc, le rétro-projecteur, les ouvrages spécialisés, à notre disposition mais aussi de recourir aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.

    De nombreuses études réalisées sur l’introduction des TICE dans un cours pour faciliter l’apprentissage ont mis en évidence le caractère multi-canal des TICE favorisant motivation, curiosité, intérêt et apprentissage différencié.

    Les TICE libèrent les élèves des contraintes physiques de la classe, et, en recentrant l’apprentissage sur eux, les mettent au cœur de leur développement. C’est ainsi que nous prîmes le parti d’inscrire notre premier chapitre de cours dans le cadre d’une formation hybride où les étudiants se voyaient proposer divers jeux dramatiques sur quatre semaines de cours en présentiel et où il devait consolider leurs connaissances linguistiques, socio-linguistiques et pragmatiques à distance via la plateforme pédagogique numérique sur laquelle nous déposions régulièrement des ressources.

    L’enseignant de langues comme accompagnateur facilitant l’autonomie

    Dans une étude sur l’enseignant et les TICE intitulée « Rôle de l’enseignant-formateur : l’accompagnement en question », Marie-José Barbot qualifie le maître d’« accompagnateur autonomisant » et écrit :

    « L’accompagnement autonomisant implique d’adopter une perspective de complexité englobante. Il s’agit de se placer sur un plan affectif, celui de la motivation, sur un plan cognitif et sur un plan social et interculturel pour s’adresser à la personne dans sa globalité et lui permettre de s’approprier son apprentissage. » (Barbot, 2006 : 40-41).

    Elle observe que l’autonomie de l’étudiant se crée par et à travers l’accompagnement. Et, déjà en 1994, Jean-Pierre Narcy Combes le rappelait dans « Autonomie : Evolution ou Révolution ? » :

    « Dès le premier pas vers l’autonomie, une aide méthodologique devra être donnée à l’apprenant puisque celui-ci doit s’investir personnellement. Il est de plus en plus admis que l’autonomie de l’apprenant n’est pas une caractéristique innée, qu’elle prend des formes multiples et que sa mise en place peut (et doit) être facilitée par l’enseignant. » (Narcy Combes, 1994 : 430).

    C’est pourquoi le rôle de l’enseignant reste indispensable : il ne peut pas être remplacé par d’autres dispositifs. Dans leur article « Plus jamais seul ? De nouveaux rôles pour l’enseignant et pour l’apprenant lors de l’introduction d’un dispositif transversal d’apprentissage en ligne », Jemma Buck et Patrick Doucet rassurent les enseignants encore réticents à l’idée d’utiliser les TICE de peur de voir disparaître le bien-fondé de leur intervention et remarquent :

    « Dans un dispositif d’apprentissage en autonomie, l’aide de l’enseignant est indispensable au bon fonctionnement de l’ensemble ; elle conditionne la poursuite des activités par les étudiants au-delà de la simple curiosité initiale, vers une systématicité permettant l’efficacité de l’entraînement. » (Buck & Doucet, 2008 : 28).

    Marie-Françoise Narcy Combes s’est quant à elle penchée sur les impressions des enseignants qui avaient recours aux TICE et en a recueilli le sentiment suivant : « [les professeurs contactés] considèrent que leur rôle est bien de guider les apprenants dans la construction de leur savoir et suggèrent l’utilisation du tutorat et des TICE pour échanger plus facilement avec les étudiants. » (Narcy Combes, 2008 : para 26). Ils sont donc tout à fait favorables à leur promotion.

    Toute l’énergie et le temps que requiert la mise en place de dispositifs à distance ou le jeu dramatique en amont des séances de cours montrent combien l’enseignant se soucie de l’apprentissage de ses étudiants et leur donne les moyens de réussir.

    Bien loin de le desservir, son investissement sans limite revalorise son rôle. Rogers observe que « le professeur qui s’intéresse à libérer le potentiel de l’étudiant manifeste à un degré élevé ces attitudes qui facilitent l’apprentissage. » (Rogers, 1969 : 173). Pour Rogers, le professeur se rend disponible pour ses étudiants, il leur met à disposition ses connaissances et son expérience, mais ne s’impose jamais à eux. De la même façon, les matériaux, les ressources qu’il déploie « doivent être mis à la disposition des étudiants et non pas imposés. » (Rogers, 1961 : 196)

    Appliquée à la didactique des langues vivantes étrangères, le dessein de l’enseignant est donc de faciliter l’apprentissage des apprenants pour les rendre autonomes en situations de communication. Mais il doit aussi leur faire prendre conscience de leur potentiel. C’est pourquoi l’approche éducative rogérienne souligne l’importance du développement méta-cognitif dans l’apprentissage.

    Dans un article intitulé « L’Attitude ‟rogérienne” en classe : contribution à la gestion de la crise de l’école », Jean-Daniel Rohart affirme que « l’attitude rogérienne consiste en effet à réveiller en chacun la conscience de ses propres ressources intérieures. » (Rohart, 2008 : 104).

    Aussi l’enseignant doit-il encourager l’auto-observation et le développement méta-cognitif de l’apprenant à travers les dispositifs mis en place.

    Dans le cadre des séances en DUT Gaco, il a été alloué un temps de réflexion autour de l’activité proposée et un temps de parole au groupe-classe à l’issue de chaque séance de jeu dramatique.
    De cette façon, les apprenants purent s’exprimer sur ce qu’ils avaient appris et comment ils l’avaient appris et le professeur pu vérifier si ses objectifs pédagogiques furent bien atteints. Ce temps de réflexion indispensable doit permettre aux étudiants de faire le lien entre les objectifs d’apprentissage d’une langue et l’ancrage dans la situation de communication.
    Si les apprenants font bien le lien alors le jeu dramatique prend tout son sens pour eux, n’est pas un simple jeu conduit en vain, et devient même une expérience mémorable.

    De la même façon, l’utilisation des TICE doit permettre aux apprenants de mener une réflexion méta-cognitive sur leur apprentissage. Ceci dit, ils n’ont pas forcément le temps de s’y consacrer ou n’éprouvent pas la motivation nécessaire car Marie-Françoise Narcy Combes explique que « pour que les plates-formes fonctionnent, il faut des étudiants motivés, prêts à s’investir dans leur travail, mais aussi des enseignants prêts à se mobiliser pour mettre en place les tâches et être présents pour accompagner les étudiants.» (Narcy Combes, 2008 : para 27).

    Il est à notre sens nécessaire de faire évoluer les Programmes Pédagogiques Nationaux de tous les diplômes, et intégrer les TICE à l’apprentissage des étudiants de manière à ce qu’ils puissent atteindre cette réflexion méta-cognitive et cette autonomie recherchée.

    Intégrer les TICE de manière officielle permettrait également aux enseignants de s’investir plus dans l’enseignement. A l’issue de l’expérience de formation hybride que nous proposions à nos étudiants de 1ère année de DUT Gaco, nous leur administrâmes un questionnaire sur le cours pour recueillir leurs impressions mais aussi leur faire prendre conscience de leurs atouts, de leurs faiblesses, et de leur capacité à prendre de la distance vis à vis de leur apprentissage de l’anglais.

    Pour conclure, nous dirons que retracer les contours de la profession d’enseignant selon une approche rogérienne revient à revoir la relation interpersonnelle qui lie le maître et l’élève. Ceci présuppose une évolution de l’attitude du professeur qui doit avoir confiance en les capacités de sa classe, créer un climat favorable et faciliter l’apprentissage.

    Il s’agit aussi d’accompagner les étudiants vers l’autonomie grâce à la mise en place de plusieurs dispositifs tels le jeu dramatique et/ou les TICE. Le professeur doit aider les étudiants à prendre de la distance par rapport à leur enseignement et apprentissage et leur permettre d’entamer une réflexion méta-cognitive. S’il faut bien détecter leurs besoins, il faut surtout faire en sorte qu’ils en prennent conscience et y répondent par eux-mêmes. Ici, l’enseignant est un facilitateur dans la mesure où il doit faciliter ce travail à l’aide des outils dont il peut disposer.

    Faciliter l’apprentissage selon une approche rogérienne s’inscrit dans une démarche profondément humaniste[2]. Daniel Lebon souligne l’intuition centrale de Rogers : « la confiance dans l’homme … libéré de certaines contraintes et par là-même orienté vers la créativité. » (Rogers, 1969: 18).

    Néanmoins, l’administration doit donner les moyens de mettre en place ce travail au professeur désireux de s’y consacrer. En effet, Gail Taillefer note que « l’autonomie des apprenants dépend de l’autonomie des enseignants, en particulier de la capacité de ces derniers à réfléchir à ce qu’ils font.» (Taillefer, 2008 : para 31).

    Le changement d’attitude de l’enseignant engendrera un changement d’attitude de l’apprenant : Rogers parle de « révolution pédagogique » qui engage donc tous les acteurs de l’éducation nationale.

     

    Bibliographie

    BARBOT, Marie-José. 2006. « Rôle de l’enseignant-formateur : l’accompagnement en question ». In Mélanges CRAPEL, n°28. http://www.atilf.fr/spip.php?article3691.

    BOURGUIGNON, Claire. 2008. « Enseigner/apprendre les langues de spécialité à l’aune du Cadre Européen Commun de Référence ». In Les cahiers de l’APLIUT, Vol. XXVII N° 2 | 2008 L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité, pp. 40-48.

    BUCK, Jemma et Patrick DOUCET. 2008. « Plus jamais seul ? De nouveaux rôles pour l’enseignant et pour l’apprenant lors de l’introduction d’un dispositif transversal d’apprentissage en ligne ». In Les cahiers de l’APLIUT, Vol. XXVII N° 2 | 2008 : L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité, pp.108-124.

    CONSEIL DE L’EUROPE. 2000. « Apprentissage des langues et citoyenneté européenne ». Un Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues : apprendre, enseigner, évaluer. Strasbourg : Division des politiques linguistiques.

    NARCY-COMBES, Marie-Françoise. 2008. « Les plates-formes : une réponse aux problèmes de l’enseignement-apprentissage des langues dans le contexte universitaire ? ». In Les cahiers de l’APLIUT, Vol. XXVII N° 2 | 2008 : L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité, pp. 92-107.

    NARCY, Jean-Pierre. 1994. « Autonomie : Evolution ou Révolution ? ». In Die Neueren Sprachen 93 : 5. pp.430-441.

    POEYDOMENGE, Marie-Louise. « Le ‟modèle” pédagogique rogérien : Une référence incontournable pour le XXIème siècle » in ROHART, Jean-Daniel. (dir.). 2008. Carl Rogers et l’action éducative, Lyon : Chronique Sociale, pp.36-69.

    ROGERS, R. Carl.[1961]. Le Développement de la personne, Paris : Interéditions, 2005.

    ROGERS, R. Carl. [1969]. Liberté pour apprendre, Paris : Dunod, 2013.

    ROHART, Jean-Daniel. « L’attitude ‟rogérienne” en classe : Contribution à la gestion de la crise de l’école », in ROHART, Jean-Daniel. (dir.). 2008. Carl Rogers et l’action éducative, Lyon : Chronique Sociale, pp. 101-120.

    ROHART, Jean-Daniel. (dir.). 2008. Carl Rogers et l’action éducative, Lyon : Chronique Sociale.

    RUSSO RASTELLI, Liliana. 2006. « Drama in Language Learning ». In Encuentro, n°16, pp. 82-94. http://www.encuentrojournal.org/textcit.php?textdisplay=383#SlideFrame_1

    TAILLEFER, Gail. 2008. « Transformations, évolution : un regard sur la dynamique de notre métier ». In Les cahiers de l’APLIUT, Vol. XXVII N° 2 | 2008 L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité, pp. 49-65.

    VAILLANT SIRDEY, Christine. 2008. « Évolution du métier de l’enseignant : de la rareté de la langue à la cacophonie mondiale ». In Les cahiers de l’APLIUT, Vol. XXVII N° 2 | 2008 L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité, pp. 10-21.

    WAN YEE, Sam. 1990. « Drama in Teaching English as a Second Language – A Communicative Approach ». In The English Teacher, Vol XIX, July.

    [1] La différence majeure que nous faisons entre le jeu de rôle et le jeu dramatique réside dans la dimension esthétique de ce dernier mais aussi dans la capacité de l’étudiant à se détacher de son statut d’étudiant et à prendre de la distance par rapport au rôle qu’il peut jouer. Nous nous référons ici aux théories brechtiennes du théâtre.

    [2] Même si quelques limites sont à déplorer. Par exemple, Rogers préconise l’absence d’évaluation (Rogers, 1969 : 204), ce qui est impossible à mettre en place en France.

     

    A propos de Virginie PRIVAS-BRÉAUTÉVirginiePrivas_univlyon3
    Professeure certifiée en anglais – Qualifiée MCF en 11ème et 18ème sections
    Docteur en Littératures et Civilisations des mondes anglophones
    Responsable des Relations Internationales – IUT
    Responsable des stages – département GACO
    Institut Universitaire de Technologie
    Université Jean Moulin Lyon 3

  • Les Français et les Applications éducatives : quels usages ?

    Les Français et les Applications éducatives : quels usages ?

    68% des français ont déjà téléchargé une App éducative, la plupart pour apprendre une langue.

    Une récente étude réalisée par l’académie online ABA English parmi plus de 5 000 personnes dans 5 pays, révèle qu’en France :

    • Les Apps éducatives sont les plus utilisées après les applications dites pratiques
    • 70% des utilisateurs qui téléchargent des App éducatives le font pour apprendre des langues
    • 59% des Français utilisent des Apps de langues 1 à 5 fois par semaine

    On le sait, le Smartphone est le meilleur ami de beaucoup de Français. Avec le boom des nouvelles technologies, l’utilisation d’Apps pour Mobile Learning (apprentissage via dispositif mobile) est devenue une tendance à la hausse dans notre pays. C’est ce qui ressort d’une grande étude réalisée par ABA English, une académie en ligne avec plus de 5 millions d’élèves, qui a récemment lancé son Application pour apprendre l’anglais avec des films.

    Etude_Appseducatives

    Prédominance des Apps pour apprendre des langues

    Etude_Appseducatives2Il n’a jamais été aussi simple d’apprendre une langue. Avec la multiplication de dispositifs mobiles, les Apps sont devenues des outils très utiles pour l’enseignement, à tel point que 68% des Français ont déjà téléchargé au moins une App éducative dans leur vie.

    Les Apps éducatives sont donc les applications les plus utilisées après celles dites « pratiques », suivies ensuite par les Apps de divertissement et de santé :

    • 82% utilisent une App pratique (navigation, maps, entre autres)
    • 54% des Français interrogés utilisent une App éducative
    • 33% utilisent une App de divertissement
    • 21% utilisent une App de santé
    • 9% utilisent une App pour enfants

    Parmi toutes les Applications éducatives téléchargées, 70% concernent l’apprentissage d’une langue étrangère (similaire au niveau mondial 72%).

    Amélioration du niveau de langue avec la App

    Beaucoup de Français considèrent que les Apps pour apprendre des langues sont un outil efficace: 76% des Français estiment avoir amélioré leur niveau de langue grâce à l’utilisation d’applications mobiles.

    La maîtrise d’une langue nécessite que nous y consacrions beaucoup de temps, ce que les Français ne rechignent pas à faire. 59% d’entre eux utilisent des Apps pour apprendre des langues 1 à 5 fois par semaine, et 18% les consultent au moins une fois par jour.

    Utilisation des applications en général

    Selon les données de l’étude, 72% des Français téléchargent une Application ou plus par mois, soit un pourcentage similaire à la moyenne mondiale estimée à 75%.

    Les Français restent néanmoins réticents à payer pour utiliser une application: 18% seulement se déclarent disposés à payer s’il n’existe pas de version gratuite (33% moyenne mondiale), tandis que 28% des interrogés n’hésitent pas à payer quand une application leur plaît (20% moyenne mondiale). Cependant, les Apps gratuites remportent une large adhésion, puisque 54% des sondés confessent ne jamais payer pour une application, un pourcentage supérieur de 8 points à la moyenne mondiale.

    Etude_Appseducatives3Etude_Appseducatives4

    Par les temps qui courent, les Français réalisent l’importance de maîtriser une ou plusieurs langues étrangères pour leur carrière professionnelle ou leur développement personnel. Les technologies et méthodes de m-learning facilitent l’apprentissage de langues, de manière ludique et sans efforts, à l’image de la nouvelle App d’ABA English.

    Source : ABA English.
    Pour plus d’informations: www.abaenglish.com