Étiquette : informatique

  • Lancement du « TI-Innovator Hub « , un outil de classe qui initie aux bases du codage et à l’ingénierie de la conception

    Lancement du « TI-Innovator Hub « , un outil de classe qui initie aux bases du codage et à l’ingénierie de la conception

    Texas Instruments lance en Europe, le TI-Innovator Hub équipé du TI LaunchPad Board,   une nouvelle solution STEM (Science, Technology, Engineering, and Mathematics). Présentation d’un outil de classe qui met la puissance du codage et de l’ingénierie de la conception entre les mains des étudiants.

    Texas Instruments annonce le lancement européen de son TI-Innovator Hub équipé du TI LaunchPad Board, un outil de classe qui initie les élèves aux bases du codage et à l’ingénierie de la conception pour les préparer aux emplois de demain.

    La plupart des professeurs et des experts s’accordent sur le fait que le codage est une compétence si importante que chaque apprenant a besoin d’en connaître les bases pour réussir dans un monde qui évolue rapidement. Les activités de codage en classe suscitent un intérêt croissant dans plusieurs pays européens comme la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, qui travaillent à les mettre en application dans leur programme scolaire.

    Le TI-Innovator Hub, un boitier qui tient dans la paume de la main et muni d’un microcontrôleur intégré, se branche à une calculatrice graphique que de nombreux élèves du secondaire possèdent déjà, comme la TI-83 Premium CE, ou la  TI-Nspire CX CAS. Il permet d’analyser et d’expliquer le monde qui les entoure.

    Il a été créé à l’aide de la TI LaunchPad Board, la même technologie utilisée par des ingénieurs du monde entier pour concevoir des produits de pointe allant des montres intelligentes aux imprimantes 3-D.

    Par exemple, les élèves peuvent commencer par apprendre à écrire un programme pour jouer une seule note de musique, puis rassembler des sons à différentes fréquences pour jouer un morceau de musique complet.

    « Le TI-Innovator est une solution unique en son genre qui exploite la curiosité naturelle des élèves pour les aider à apprendre à utiliser les principes de codage, des mathématiques, des sciences et de la conception technique pour analyser et expliquer le monde qui les entoure », explique Alexandre Titin-Snaider, Directeur de TI Education Technology Europe.
    « Le codage est devenu l’une des compétences essentielles de l’éducation du 21ème siècle et il y a désormais une demande croissante pour enseigner aux élèves comment coder. Le TI-Innovator permet aux élèves de se familiariser avec cette technologie et ceci sans se rendre compte qu’ils apprennent des principes importants de STEM, comme le codage, qu’ils doivent maîtriser en classe aujourd’hui, au collège demain et dans leur future carrière ».

    « Le TI-Innovator Hub permet aux élèves d’acquérir de l’autonomie, des connaissances et de développer leur compétences en informatique. Ils mettent en œuvre la démarche de projet, le travail collaboratif et l’approche par essai-erreur afin de comprendre concrètement le lien entre ce qui est appris en classe et la “vie réelle”. Par exemple ils vont expérimenter et comprendre le fonctionnement d’un radar anti-recul de voiture » explique Florent Girod, enseignant de mathématiques en lycee général.

    Le TI-Innovator Hub a été spécifiquement conçu pour être utilisé dans une salle de classe, partagé entre plusieurs élèves et possède un boîtier protecteur en cas de chocs.

    Le TI-Innovator Hub sera immédiatement disponible à l’achat dans les pays suivants en Europe : France, Allemagne, Autriche, Suisse, Suède, Belgique, Pays-Bas et Portugal.

    Pour plus d’informations : www.education.ti.com

    CONTENU SPONSORISÉ

  • Le concours Alkindi relancé par Animath et France IOI pour la seconde édition

    Le concours Alkindi relancé par Animath et France IOI pour la seconde édition

    Cette compétition porte sur la cryptanalyse, l’art de déchiffrer les codes secrets. Après le succès de l’édition précédente, plus de 17 000 participants, les organisateurs du concours ont décidé d’ouvrir la participation aux classes de troisième et quatrième, en plus des secondes.

    Aujourd’hui, les questions de sécurité des données sont des enjeux majeurs de notre société, que ce soit pour protéger les transactions bancaires ou garantir la protection de la vie privée. Tout cela est rendu possible grâce aux mathématiques et à l’informatique.

    A travers cette action, les associations souhaitent faire découvrir cette application très concrète des mathématiques, qui joue un rôle fondamental dans notre vie quotidienne.

    Ce concours doit permettre aux collégiens et lycéens de prendre du plaisir en faisant des mathématiques mais aussi de les sensibiliser à la question importante de la sécurité de l’information.

    Il rentre dans le cadre de la Stratégie mathématiques et du plan École numérique du Ministère de l’Éducation nationale.

    Organisation du concours

    Trois tours en ligne et une finale sont organisés. Les meilleurs de chaque tour se qualifient pour le tour suivant :

    • Du 5 au 16 décembre : le premier tour est une épreuve de 45 minutes sur ordinateur, à laquelle les élèves peuvent participer seul ou en binôme sous la surveillance d’un enseignant. Il s’agit d’une série de problèmes interactifs pour découvrir divers aspects de la cryptanalyse. Les exercices de l’année dernière peut être testée sur epreuve.concours-alkindi.fr.
    • Du 16 janvier au 4 mars : le deuxième tour est une épreuve ouverte pendant six semaines, à laquelle les élèves participent par équipes de 1 à 4 personnes, en classe ou chez soi. Plusieurs défis sont proposés, qui consistent en des messages secrets à décrypter.
    • Du 20 mars au 1er avril : le troisième tour les participants devront comprendre un message chiffré en une heure et demie, sous la surveillance d’un enseignant. Seule cette épreuve compte pour la sélection en finale.
    • Fin mai : une finale, réunissant une équipe de chaque grande académie, se déroulera à Paris et consistera en une épreuve de deux heures sur papier.

    Au terme du concours, certains participants auront la chance de visiter des laboratoires d’informatique/mathématique et de recevoir de nombreux lots.

    Plus d’infos :
    www.concours-alkindi.fr

  • L’apprentissage de l’informatique avec Poppy au lycée

    L’apprentissage de l’informatique avec Poppy au lycée

    Gilles Lassus, enseignant en mathématiques et en ICN au lycée François Mauriac de Bordeaux, a mis en place un travail en classe de seconde avec le robot Poppy, dans le cadre du projet Poppy Education dirigé par l’équipe Flowers de l’INRIA Bordeaux. Il nous expose son retour d’expérience lors du colloque Robotique & éducation du mercredi 22 juin 2016.

    ColloqueRobot_Poppy

     

     

  • Informatique, création numérique et réalité virtuelle

    Informatique, création numérique et réalité virtuelle

    [callout]Pierre Wild, professeur en physique-chimie enseigne aussi la nouvelle option ICN (Informatique et Création numérique) aux classes de seconde et utilise la réalité virtuelle pour rendre les apprentissages plus concrets.[/callout]

    L’objectif est de trouver un moyen de leur montrer à quoi servent les outils que nous utilisons dans le numérique.

    Pierre Wild utilise la plateforme OpenSim dans laquelle chaque élève a son avatar. Les élèves travaillent en collaboration à la réalisation d’un projet ; le travail se fait en classe mais peut aussi continuer à la maison.

    Les compétences acquises sont diverses : utilisation des droits d’auteur, respect des droits d’utilisation sur une plateforme, créativité, travail sur l’image en 2D ou 3D avec des logiciels open-source etc.

    Plus de détails dans l’interview ci-contre :

    Retrouvez tous les articles et retours d’usages des NetJournées mars 2016 ici

  • L’enseignement d’exploration « informatique et création numérique »

    L’enseignement d’exploration « informatique et création numérique »

    [callout]Olivier Korn est professeur d’informatique et gestion et personne ressource au numérique au pôle d’enseignement technologique du lycée des métiers René Cassin de Strasbourg. Nous l’avons interrogé sur les NetJournées sur la création très récente à la rentrée dernière de l’enseignement facultatif « d’exploration informatique et création numérique », disponible en classe de seconde.[/callout]

    Ces enseignements d’exploration sont censés donner une information aux élèves de seconde sur les poursuites d’études qu’ils pourraient imaginer vouloir suivre.

    « Le nôtre s’adresse surtout à l’informatique, aux créations numériques et aux enjeux que le numérique a sur la société d’aujourd’hui ».

    Détails du programme et de ses contenus avec Olivier Korn : comprendre ce qu’il y a derrière une page web, programmation avec un robot, éducation aux médias etc.

    Retrouvez tous les articles et retours d’usages des NetJournées mars 2016 ici

  • Enseigner l’informatique, éduquer au numérique : quels enjeux ?

    Enseigner l’informatique, éduquer au numérique : quels enjeux ?

    code-ecole-educationSelon Gilles Dowek de l’INRIA, Quand on parle d’informatique dans l’éducation, pour certains il est déjà trop tard, mais pourtant on peut aussi résumer l’objectif de la classe de partager avec les élèves un objet qu’ils connaissent bien (le numérique, les outils numériques) et d’un autre coté l’enjeu de l’école est aussi de les préparer à un métier !

    A titre d’exemple, pour le métier d’hôtelier, aujourd’hui le métier c’est beaucoup d’échanges d’informations avec des clients et pas essentiellement accueillir dans un établissement hôtelier qui devient plus ou moins accessoire pour le développement de ce type d’entreprise (ce qui était essentiellement le cas il y a quelques années).

    Par manque de formation au numérique (qui n’était pas dans leur cursus de formation) les hôteliers le paient aujourd’hui, car ils ont laissé des plateformes de type Booking ou autre Expedia prendre le métier de la réservation à la place des hôteliers et ils récupèrent 30% du chiffre des ventes en guise de commission. Ainsi, par manque de formation au numérique, les hôteliers se sentent désemparés et ne peuvent plus lutter contre ce phénomène.

    L’enjeu est de sauver d’autres métiers et c’est l’enjeu de l’enseignement de l’informatique dans nos établissements.

    Enseigner l’informatique dans tous les cursus et les diplômes et non pas uniquement dans les filières informatiques.

    Selon Frédéric Josué de Havas media, l’enseignant doit changer de rôle dans l’enseignement.

    Frédéric Josué relate des expériences personnelles de ses enfants qui réussissent grâce a des didacticiels sur Internet à apprendre à programmer des jeux comme Craft ou d’autres..

    « Aujourd’hui, sur ce réseau internet, on montre que l’enseignant n’est plus le seul pourvoyeur de connaissances. Il lui reste un rôle de qualifiant ou d’accompagnateur. Dans l’économie de la connaissance et du partage il y a des services ou des plateformes qui font de la désintermédiation entre les clients et les producteurs.

    Nos enfants passeront-ils par des services privés en ligne à la place du service public de l’enseignement au vu de la frustration apportée par le manque d’offre sur certains types d’enseignements apportés par l’Education Nationale ?

    Selon Philippe Mussi (ex-chercheur aujourd’hui Conseiller Régional PACA), il faut redonner le pouvoir aux citoyens en maitrisant le numérique.

    « En 1968 j’ai fait parti des établissements qui ont fait la réforme des mathématiques modernes. Déjà à cette époque on m’a appris ce que c’était qu’un algorithme alors qu’il y avait tout juste quelques machines à cartes…

    Il y a eu aussi la même opération sur un programme dans les années 70 qui souhaitait former tous les jeunes militaires à l’informatique.

    Ce nouveau plan présenté aujourd’hui (Plan Numérique) où l’on souhaite faire apprendre le code dans les écoles est peut être une bonne chose, mais l’hétérogénéité entre les collectivités par les moyens qu’elles peuvent mettre ou qu’elle veulent mettre dans les établissements et les écoles font que tous les jeunes ne seront pas logés à la même enseigne, car le niveau d’équipements et d’investissements seront différents selon les établissements.

    …Ce qui nous paraît essentiel, c’est par contre de donner le pouvoir au citoyen de se réapproprier le fonctionnement de la technologie et des réseaux internet. L’éducation aux media est donc essentielle dans notre apport à la formation des futurs citoyens…

    Comme le Monde est rentré dans l’école, plus personne n’imagine de ne pas utiliser internet à l’école dans le cadre de son enseignement. La vogue des « makers » est essentielle, car il faut avant tout apprendre aux jeunes à produire des choses et ne pas être uniquement des consommateurs de l’internet et des technologies.

    « Le danger est de ne plus maitriser les outils comme ne plus maitriser l’information qu’il y a sur Internet » précise également Jean-Yves Capul.

    Dans les contenus de l’enseignement on constate qu’il n’est plus nécessaire d’apprendre des choses qu’il y a déjà sur internet, mais se concentrer sur l’exploitation de ces informations dans les programmes (pour les programmes de physique par exemple cela a été fait).

    Cette information et cet apprentissage doivent se faire dans un contexte disciplinaire bien entendu et non dans une discipline dédiée.

    Aujourd’hui l’essentiel est de savoir maitriser les logiciels que l’on utilise, dans l’éducation nationale on utilise la plupart du temps des logiciels libre et la culture du libre, l’essentiel est de connaître les limites de ces logiciels.

    Selon Jean-Yves Capul de la DNE,  aucune discipline ne peut aujourd’hui s’affranchir de contenus numériques et de technologies numériques. L’apprentissage et les compétences générales transversales sont en prises avec la philosophie du numérique.
    Le numérique sert le mode projet notamment. On peut coder, mais aussi produire des vidéos, des images, des machines sans que l’on passe par la maitrise d’un langage informatique. Ces savoir-faire ou ces techniques numériques, seront plus à la portée de la majorité des enseignants que l’enseignement de l’informatique et du code proprement dit.

    En guise de conclusion, Jean-Marc Merriaux rappelle que 60% voire 100% de nos métiers n’existeront plus dans une 50taine d’année ; il est donc évident que l’enseignement doit nous préparer à ces changements.

     

    Table ronde ORME 2.15 ; prise de notes Eric Fourcaud

    Animation : Jean-Marc Merriaux, directeur général de Réseau Canopé.

    Jean-Yves Capul, chef du Service du développement du numérique éducatif du  ministère de l’Éducation nationale.

    Gilles Dowek, directeur de recherche à l’Inria.

    Frédéric Josue, conseiller exécutif auprès de la direction de Havas média France.

    Philippe Mussi, vice-président d’Open Data France, conseiller régional délégué au numérique et à la recherche au Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

     

  • Les Rencontres de l’Orme 2.15, les mercredi 20 et jeudi 21mai 2015 à Marseille

    Les Rencontres de l’Orme 2.15, les mercredi 20 et jeudi 21mai 2015 à Marseille

    Enseigner la science informatique à l’École, pourquoi et pour quoi faire ?

    Orme1_110315À l’heure où François Hollande annonce la création d’une « grande école du numérique », le débat sur l’apprentissage du code informatique à l’école est plus que jamais d’actualité. L’enseignement de la science informatique est-il une composante essentielle, et avec quels objectifs ? Quels sont les outils et méthodes pertinents et quelle approche de la programmation faut-il proposer ? Comment aborder la question de la formation des enseignants ?

    Plus généralement, si le besoin de former des scientifiques et des ingénieurs est au cœur des préoccupations, le propos est aussi de donner à tous quelques notions permettant de maîtriser l’informatique et mieux comprendre le fonctionnement de l’ordinateur, pour utiliser de façon pertinente l’information et les services qu’il propose.

    Responsables d’éducation, professionnels de la formation, collectivités, chercheurs, enseignants, élèves et industriels échangeront pendant deux jours autour de cette thématique.

    La table-ronde inaugurale de la manifestation, en présence d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État déléguée au numérique, Philippe Mussi, vice-président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur délégué au développement du numérique, et de Gilles Dowek, chercheur à l’Inria, lui sera également dédiée : « Enseigner l’informatique, éduquer au numérique ? ».

    Nouveauté 2015 : Le Lab, l’espace des créativités numériques

    Les Rencontres de l’Orme se démarquent cette année en proposant un tout nouvel espace, Le Lab.

    Rassemblant plusieurs acteurs autour d’une logique de projet et de learning by doing dans les domaines de l’éducation, de la formation et de l’innovation, Le Lab est un espace convivial de créativités, d’expérimentations et d’échanges.

    Orme2_110315Ce nouvel espace s’articule autour de 3 pôles qui proposeront une programmation spécifique :

    • . FabLab : ateliers de co-design et d’expérimentation, avec la possibilité de créer des objets inédits et novateurs ;
    • . LearningLab : présentation et manipulations des différents outils, objets et projets innovants ;
    • . LivingLab : laboratoire d’idées et espace de rencontres, avec la participation d’élèves, d’étudiants, de chercheurs et d’industriels.

     

    Et toujours au programme : École communicante | ateliers et séminaires professionnels | stands et espaces thématiques (logiciels libres, édition numérique, villes numériques, projets européens) | programme IntégraTice (numérique et handicap) | salon des éditeurs scolaires.

    A propos de Canopé académie d’Aix-Marseille

    Canopé académie d’Aix-Marseille (« Réseau Canopé », nouvelle appellation du réseau SCÉRÉN [CNDP-CRDP] depuis février 2014) agit pour le développement des usages du numérique dans l’éducation. Dans le cadre de partenariats régionaux et nationaux, il observe et promeut les usages des TICE ; élabore et met en œuvre des solutions d’accès aux ressources ; fait connaître l’offre de produits et de services ; met en relation concepteurs, décideurs et usagers pour une meilleure adéquation entre les besoins et les offres.

    Plus d’infos : www.orme-multimedia.org/r2015

     

     

  • Que faire des salles informatiques dans vos écoles ?

    Que faire des salles informatiques dans vos écoles ?

    Par Marie-France Bodiguian du Cabinet AMO-TICE

    Pourquoi les salles informatiques sont-elles sous utilisées ?

    Il existe 3 freins majeurs à l’utilisation des salles informatiques : techniques, pédagogiques et organisationnels

    MFBodiguian2_160215La problématique technique est généralement liée aux manques de postes, à une connexion trop lente ou irrégulière et, enfin, à un débit internet souvent trop faible pour les usages simultanés des ordinateurs. D’autant que des problématiques organisationnelles réduisent le temps consacré aux séances, initialement prévues sur une heure.

    En intégrant les allers et retours entre la salle de classe et la salle informatique ainsi que les pertes de temps dus aux problèmes de connexion, la séance est souvent réduite à 30 min.

    Une autre contrainte tient à la gestion des demi-groupes dans les salles informatiques – parfois exiguë : en effet, que faire lorsque la salle contient un nombre insuffisant de poste ? Créer des binômes ? Cette solution est peu appréciée des enseignants car les élèves se dissipent rapidement. Créer des demi-groupes ? Quelles conséquences sur l’attention des élèves ? Et s’il n’y pas d’intervenant extérieur dans la salle de classe pendant que l’enseignant est mobilisé en la salle informatique, c’est le brouhaha presque assuré !

    Conséquence : Les enseignants se découragent de se rendre en salle informatique, à moins que l’école ne bénéficie du dispositif « plus de maîtres que de classes »mis en place par l’Éducation Nationale, pour gérer ce second groupe. Ce dispositif du ministère donne la possibilité d’affecter, sur la base d’un projet pédagogique, un enseignant supplémentaire dans une école ou un groupe scolaire.

    Le manque de formation adaptée aux parcours pédagogiques comme l’absence de mutualisation des contenus dans les écoles amplifie d’autre part cette sous-utilisation des salles informatiques.

    Mais l’heure d’aller en salle informatique, pour faire de l’informatique, est révolue.

    Outre le temps des séances, les salles informatiques s’avèrent aujourd’hui inadaptées à un usage transversal du numérique dans les apprentissages, comme le stipule la loi sur la refondation de l’Ecole.

    Comment faire pour que les investissements réalisés soient pérennes ?

     

    1/ Redynamiser les salles informatiques, avec l’aide d’intervenants extérieurs ?

     

    MFBodiguian3_160215Seuls des personnes habilités par l’Éducation Nationale sont susceptible d’intervenir auprès des enseignants, sauf si, précise la loi, celle-ci présentent des « technicités spécifiques ». Or cette « technicité spécifique » peut reposer sur les compétences informatiques et numériques et peut vous permettre d’embaucher des « emplois d’avenir ».

    En effet à l’instar de la ville de Liancourt-Saint-Pierre, vous pouvez faire intervenir des « emplois d’avenir », les former, et les dépêcher dans les écoles afin d’apporter aux enseignants une aide spécifique lié au numérique. Dans le cadre d’emplois mutualisables, ils peuvent également participer aux activités périscolaires et vous apporter main forte pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires.

    Si vous choisissez d’ajouter des postes en salle informatique, pour éviter d’alourdir la gestion de la maintenance ou les investissements de renouvellement de poste sur le long terme, pensez à étudier une solution de virtualisation des postes.

    [callout]Le grand principe de la virtualisation du poste de travail consiste à afficher sur un ou plusieurs postes physiques, une image virtuelle du poste utilisateur. Cette image virtuelle du poste principal est en fait réellement exécutée sur un serveur distant.[/callout]

    MFBodiguian5_160215Les 3 avantages de la virtualisation des postes de travail :

    • Vous réduisez à terme votre facture, grâce à un terminal dit « client léger » sur chaque bureau, sans disque dur susceptible de casser. En investissement, cette solution n’est pas forcément économique, mais à terme, cela vous évitera un plan de renouvellement de matériels.
    • Les enseignants peuvent travailler à distance sur leur poste (applications disponibles depuis n’importe quel endroit et à partir de tout appareil).
    • Une maintenance réduite ! Plus besoin de déplacer des techniciens pour résoudre les problèmes : ils peuvent être gérés à distance.

    Cette solution a été mise en place avec succès par la ville de Colombes (92) dans ses écoles.

    Mais, selon les établissements, la problématique organisationnelle relative aux temps de déplacements des élèves reste entière ; tout comme la problématique pédagogique liée à aux usages quotidiens du numérique, au fil des apprentissages.

    2/ Installer des ordinateurs en fond de classe et/ou des terminaux mobiles ?

     

    MFBodiguian4_160215Pour ce second axe, vous pouvez dispatcher l’ensemble des postes de la salle informatique dans les classes, en les virtualisant en réseau local même sans internet. L’enfant reste là dans son cadre habituel et utilise le numérique comme un outil et non plus comme une fin en soi.

    Des tablettes dans des classes mobiles peuvent par ailleurs venir compléter des usages au gré des ateliers.

    Attention ! Dans les deux cas, équiper un établissement en matériel et infrastructure ne peut se réduire à de simples achats. Pensez aux mises en service et à la maintenance dés le début de votre projet. Parallèlement, et pour qu’elle ait du sens, votre stratégie doit se construire avec l’ensemble des acteurs engagés.

    Comment ? En impliquant les enseignants dans leurs futurs usages, en tissant une relation de partenariat avec les services locaux de l’Éducation Nationale. Cela vous permet de cerner leurs attentes et leurs freins face au numérique à l’école et de préparer de votre côté la conduite du changement.

    Ensemble, vous bâtirez ainsi un projet cohérent. C’est ici l’une des 7 règles à respecter pour construire votre Ecole numérique avec l’Education Nationale.

    Et vous, comment sont aujourd’hui utilisées les salles informatiques de vos écoles ? Si comme dit précédemment, elles ne répondent plus aux besoins des enseignants et des élèves en matière d’apprentissage, quelles solutions envisagez-vous pour les remplacer ?

    Et que faire pour mutualiser les matériels avec le périscolaire ?

    Faites nous partager votre expérience, vos problématiques ou les solutions que vous avez envisagées pour votre École Numérique en contactant la rédaction.

  • L’UPSTI se positionne sur le numérique à l’Ecole

    L’UPSTI se positionne sur le numérique à l’Ecole

    UPSTI_cP091214

    L’UPSTI rappelle que l’informatique est déjà enseignée dans les collèges et les lycées et propose de la développer dans toutes les disciplines.

    En effet, « la programmation informatique » est enseignée dans les programmes de technologie collège, et dans certaines options du baccalauréat général et technologique. La culture numérique est enseignée via le B2i (Brevet informatique et internet) préparé au collège et au lycée auquel on pourrait ajouter la programmation informatique.

    Hervé Riou affirme que « créer une nouvelle discipline informatique entre en contradiction avec la vision pluridisciplinaire de la formation des élèves, renforce la sectorisation des enseignements, et ne permet pas aux élèves de s’inscrire durablement dans de l’enseignement intégré de sciences et technologies. »

    A la proposition du CNN de remplacer les heures de technologie en 3ème par des heures d’informatique, Hervé Riou rappelle que « l’enseignement de la technologie en 3ème est utile pour tous les élèves et que la pédagogie utilisée leur permet de s’inscrire dans le mode d’apprentissage par projet. Enfin, en proposant une telle suppression, on dessert les élèves qui s’orientent (en majorité) dans les filières technologiques et professionnelles.»

    Le CNN propose de créer un bac Humanités numériques en filière générale.

    L’UPSTI propose :

    – de généraliser l’enseignement « Informatique et Sciences du Numérique » à toutes les filières générales et les filières technologiques et professionnelles. Par exemple, la technologie et les sciences de l’ingénieur sont déjà pleinement axées sur l’apprentissage de la conception des objets connectés.

    – de valoriser et de développer le baccalauréat technologique STI2D SIN qui s’appuie déjà sur la culture numérique et le codage et qui n’est pas évoqué dans le rapport du CNN.

    Le CNN préconise de créer un CAPES et une agrégation d’informatique pour recruter des professeurs d’informatique.

    L’UPSTI propose :

    – d’encourager les professeurs de sciences et de technologie à passer les certifications nécessaires et à mieux les rémunérer en conséquence. A l’instar des professeurs en Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles, les professeurs de toutes les disciplines scientifiques et technologiques des collèges et des lycées peuvent enseigner l’informatique à leurs élèves.

    – d’introduire dans les épreuves d’admission des concours de recrutement des professeurs, la possibilité pour les candidats de défendre des projets pédagogiques qui prennent appui sur le numérique. Dans certaines agrégations, comme celle de sciences industrielles de l’ingénieur, cela se fait déjà. La formation de tels professeurs les rend d’ailleurs aptes à enseigner la programmation informatique.

    Concernant la fourniture d’une tablette numérique à tous les élèves de 5ème, Hervé Riou souligne que « c’est un progrès à condition d’un accompagnement pédagogique associant tous les professeurs et plus généralement tous les acteurs de l’éducation tels que les éditeurs ou les constructeurs de matériel, afin de créer un grand mouvement de l’école vers un projet commun ».

    Plus d’infos :
    Hervé Riou, diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan, est professeur en classe préparatoire aux grandes écoles, chercheur à l’ENS Cachan, et Président de l’UPSTI depuis 2008. L’UPSTI est l’Union des Professeurs de Sciences et Techniques Industrielles. Créée en 1982, elle fédère et crée un réseau de plus de 700 Professeurs de Sciences de l’Ingénieur, répartis dans plus de 200 établissements, en France et à l’étranger.

    L’UPSTI entretient un dialogue privilégié avec les Grandes Ecoles et l’ensemble des acteurs institutionnels de la formation d’ingénieur. Elle participe à tous les débats concernant la formation scientifique et technologique, et est un laboratoire d’idée permettant de regarder l’avenir de la formation scolaire pour l’adapter aux défis industriels de demain.

    Au sujet du rapport du CNN, voir aussi www.ludovia.com/2014/10/jules-ferry-3-0