Étiquette : harcelement

  • Le collectif EDUCNUM : une éducation au numérique pour tous

    Le collectif EDUCNUM : une éducation au numérique pour tous

    Pascale Raulin-Serrier de la CNIL était au micro de Ludomag sur le salon Educatec-Educatice pour nous présenter le collectif EDUCNUM et ses actions. A ses côtés, un des partenaires associés dans cette mission d’éducation au numérique pour tous, La Ligue de l’Enseignement et son représentant, Antonin Cois.

    Le collectif a été lancé en 2013 autour d’une quarantaine d’acteurs du numérique qui allaient tous dans le sens du développement d’actions et de contenus pédagogiques. Depuis, le collectif s’est enrichi de nouveaux membres, structures à but non lucratif, comme par exemple, des associations de parents d’élèves, des chercheurs, des fondations d’entreprise. Aujourd’hui, il rassemble plus de 60 membres très divers.

    La Ligue de l’Enseignement est engagée dans le réseau EDUCNUM, comme le précise Antonin Cois : « il n’est pas étonnant que ce collectif soit porté par la CNIL puisque la question de la donnée est aujourd’hui une des questions fondamentales de l’éducation au numérique ».

    L’intérêt de la la Ligue dans le collectif est de pouvoir se regrouper pour pouvoir affronter ce phénomène et « on y trouve également un certain nombre de champs qui servent aussi notre projet, comme les dynamiques partenariales, ou encore notre projet D-Clics numériques qui a été reconnu par les 60 acteurs d’EDUCNUM et donc « labellisé » EDUCNUM ce qui a permis d’alimenter sa diffusion« , souligne Antonin Cois.

    La mise en commun via le collectif EDUCNUM « est plus une mutualisation d’initiatives portées par chaque acteur pour avoir d’autant plus de poids pour toucher tous les publics« , ajoute Pascale Raulin-Serrier.

    Ressources pédagogiques en ligne, Trophées EDUCNUM… Plusieurs actions sont menées par le collectif pour faire avancer la connaissance sur le sujet de l’éducation au numérique.

    Plus d’infos :
    Au sujet des Trophées EDUCNUM, voir aussi notre reportage 
    « Pour un usage responsable d’internet » : un concours du ministère sur les traces des trophées EDUCNUM de la CNIL.
    Sur le projet D-Clics : http://d-clicsnumeriques.org
    Retrouvez EDUCNUM sur https://www.educnum.fr

     

     

     

  • Prix « Non au harcèlement » : l’école le Sycomore Banassac-Canilhac en Lozère remporte le 1er prix

    Prix « Non au harcèlement » : l’école le Sycomore Banassac-Canilhac en Lozère remporte le 1er prix

    Le 4 avril dernier, François Hollande, Président de la République, accompagné de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Laurence Rossignol , ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, a reçu à l’Elysée les lauréats du prix Non au harcèlement.

    L’école le Sycomore Banassac-Canilhac de Lozère, a remporté le 1er prix de la catégorie « primaire » avec son affiche « le harcèlement, c’est pas du cinéma ».

    Armande Le Pellec Muller, recteur de la régionacadémique Occitanie, recteur de l’académie de Montpellier, chancelier des universités, qui a participé à la cérémonie de remise des prix adresse ses plus chaleureuses félicitations aux élèves et à leurs enseignants pour leur travail, qui sera valorisé dans toute l’académie de Montpellier, et diffusé en tant que support pédagogique lors de sessions de sensibilisation ou de formations.

    Cette affiche a été réalisée par un groupe d’élèves de CM1 et de CM2 dans le cadre de l’éducation à l’image.

    A partir de témoignages et d’un corpus de livres, il s’agissait d’amener les élèves à définir le harcèlement puis à faire un focus sur le rôle essentiel des témoins. La composition esthétique associe harmonieusement les couleurs vives des dessins du premier plan avec, en arrière-plan, le camaïeu de noirs de la mise en scène filmée d’une situation de harcèlement moral.

    Face à la réalité du phénomène, le slogan « Le harcèlement ce n’est pas du cinéma », incite les différents acteurs à ne pas rester des spectateurs passifs.

    Cette école est par ailleurs investie dans une démarche globale d’amélioration du climat scolaire :

    • l’affiche sert déjà d’outil de sensibilisation auprès de tous les écoliers ainsi que des collégiens du secteur dans un projet de liaison école-collège,
    • les parents d’élèves sont impliqués au travers de projections de films suivies de débats notamment sur les cyber-violences,
    • un travail important est réalisé autour de la justice scolaire et de la qualité de vie à l’école.
    • avec l’accompagnement pédagogique et bienveillant de l’ensemble des personnels, une partie du règlement intérieur a été élaborée à partir des propositions émises par le conseil des élèves.

    En 2016, l’académie de Montpellier s’était déjà distinguée dans le cadre du prix Non au harcèlement, avec le collège Max Rouquette de Saint André de Sangonis (34) qui avait remporté le prix national de la meilleure affiche de la catégorie 4è/ 3è.

    Créé en 2013, le prix « Non au harcèlement ! » distingue les outils de sensibilisation contre le harcèlement travaillés et réalisés par les élèves et les personnels des établissements scolaires dans le cadre de projets pédagogiques.

  • Najat Vallaud-Belkacem aux côtés du « Safer Internet Day »

    Najat Vallaud-Belkacem aux côtés du « Safer Internet Day »

    Cette année, le coup d’envoi de la 14ème édition du Safer Internet Day a été lancé le mardi 7 février dernier au ministère de l’Éducation Nationale, en présence de Najat Vallaud-Belkacem.

    Une table ronde était organisée avec les membres du programme Internet Sans Crainte et de la société Tralalere qui opère le programme, ainsi que certains de leurs partenaires : Net Ecoute, Point de contact, FCPE, MAE, la CNIL, la ligue de l’enseignement, l’Agence du numérique, CLEMI, Canopé, Deci-dela, Non au Harcèlement, PEEP…

    Un atelier Vinz et Lou a également été organisé dans les locaux du ministère en présence de Madame la Ministre pour sensibiliser une dizaine d’enfants de CM2 aux enjeux du cyberharcèlement et des données personnelles.

    Le Safer Internet Day, journée mondiale pour un internet plus sûr a été célébrée dans plus de 110 pays dans le monde. En France, à l’occasion de cette journée, toute la communauté éducative a été mobilisée. 370 écoles, collèges, centres de loisirs et diverses structures éducatives se sont mobilisés et vont encore le faire jusqu’à la fin de mois de février, à travers des ateliers pour sensibiliser plus de 17 000 élèves à la citoyenneté numérique et au cyberharcèlement.

    Près de 40 acteurs, tels que Adblock, l’INRIA, Orange, Whaller se sont également investis à travers des événements, soutiens, relais… Un nouveau succès.

    A l’année prochaine pour la 15ème édition du Safer Internet Day qui sera célébrée le 6 février 2018 !

  • Parents parlons-en ! Des vidéos pour les parents pour accompagner et sensibiliser au harcèlement

    Parents parlons-en ! Des vidéos pour les parents pour accompagner et sensibiliser au harcèlement

    Tralalere2_240117Dans le cadre de la 3ème édition de la Semaine Nationale de Prévention à l’École qui s’est déroulée du 16 au 20 janvier 2017, et du Safer Internet Day qui aura lieu le 7 février 2017, la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Élèves), la MAE et Tralalere ont dévoilé la série “Parents parlons-en!”, composée de cinq vidéos, pour répondre aux questions des parents sur le harcèlement.

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    Des conseils de parent à parent pour mieux comprendre le harcèlement et engager le dialogue avec les enfants.

    Les parents qui n’ont pas d’information sont souvent démunis lorsqu’il s’agit de faire face aux risques du harcèlement et d’amorcer un dialogue crédible avec leurs enfants. C’est pourquoi, la FCPE, la MAE et Tralalere se sont associés pour apporter des éléments de réponse sur différentes thématiques liées au harcèlement : sensibiliser, détecter, en parler, y mettre fin et agir contre le cyberharcèlement.

    Un parti pris original pour aider les parents à mieux comprendre le harcèlement et engager le dialogue avec leurs enfants.

    Des vidéos accessibles gratuitement pour sensibiliser le plus grand nombre.

    Disponibles  sur la chaîne Youtube “Parents parlons-en !”, ces vidéos seront également accessibles librement sur le site de la FCPE, d’Internet Sans Crainte et de la MAE.

    Diffusées largement lors de la Semaine Nationale de Prévention à l’École, mais aussi dans le cadre du Safer Internet Day en février 2017, soutenues par la Mission Ministérielle de Prévention des Violence en milieu scolaire, elles permettront de mieux détecter, comprendre et prévenir les situations de harcèlement, afin de passer du curatif au préventif.

    Un sujet qu’il est en effet nécessaire de prendre en compte, puisque selon une enquête réalisée par l’UNICEF et l’Observatoire international de la violence à l’école, près de 12% des enfants de 7-10 ans et 10% des collégiens ont déjà été confrontés à une situation de harcèlement.

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  • Non au harcèlement

    Non au harcèlement

    Armande Le Pellec Muller, recteur de la région académique Occitanie, recteur de l’académie de Montpellier, chancelier des universités, a présidé la journée « Non au harcèlement », organisée en partenariat avec la MAE et les associations engagées Hope for Education, E-enfance et Le Refuge.

    Dire NON au harcèlement, un engagement de l’académie de Montpellier

    Le programme de cette journée de mobilisation, placée sous le signe de la coopération entre adultes et élèves, répondait à un objectif de valorisation des actions mises en place par les écoles et les établissements de l’académie de Montpellier en faveur de la lutte contre le harcèlement.

    Le recteur a participé à une conférence de presse au cours de laquelle des élèves reporters l’ont interrogé sur la problématique du harcèlement aussi bien en milieu scolaire que dans le cyberespace.

    Parallèlement, des témoignages d’élèves, des réalisations audiovisuelles et des initiatives prises par plusieurs collèges et lycées de l’Académie de Montpellier ont été présentées tout au long de la journée.

    S’appuyant sur une citation d’Edmond Burke, un parlementaire britannique qui disait dès le 18ème siècle que « pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien« , le recteur de l’académie a invité les jeunes, et l’ensemble des équipes éducatives à se mobiliser contre ce harcèlement, et à rompre la loi du silence.

    « Ne faites rien, ne dites rien, et vous permettrez au mal de se produire, et de se reproduire encore. » Armande Le Pellec Muller, recteur de la région académique Occitanie, recteur de l’académie de Montpellier, chancelier des universités.

    Des mesures pour lutter

    Le plan d’action se poursuit autour de 4 axes : sensibiliser, prévenir, former des équipes d’encadrement et prendre en charge les victimes.

    Pour lutter contre le fléau du harcèlement et du cyber harcèlement, de nombreuses mesures existent :

    – un numéro vert, le 3020, pour signaler des faits de harcèlement

    – un site internet « Non au harcèlement » et une page Facebook qui proposent des ressources d’information et des ressources pédagogiques pour travailler ce sujet en classe et avec la classe

    – un partenariat renforcé sur ce sujet avec les autres acteurs concernés, associations, collectivités, et au premier chef les parents d’élèves.

    – un prix « Non au harcèlement », en partenariat avec la MAE, qui entre dans sa 4e année et connaît un important succès.

    – La présence dans chaque département de l’académie d’un référent « harcèlement », qui a reçu une formation appropriée, et qui est prêt à intervenir dès qu’un cas de violence physique, verbale ou psychologique lui a été signalée, que ce soit à partir du numéro vert national (3020) ou à partir du numéro vert académique (0 800 009 634).

    – La formation des personnels : un dispositif de formation qui a permis de former en 2015-216 plus de 150 directeurs d’école.

    – Une campagne annuelle de sensibilisation, dont cette journée constitue le lancement, car c’est de l’engagement de chacun, et en particulier des élèves, que viendra la solution.

    Le harcèlement scolaire : un enjeu national

    Face à un phénomène qui touche aujourd’hui près de 700 000 élèves dont 12% des écoliers (CE2, CM1, CM2) soit 295 600 élèves sur 2 463 065, 10% des collégiens soit  332 000 élèves  sur 3 332 000 collégiens et 3,4% des lycéens soit 73 000 lycéens sur 2 140 900, Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a lancé depuis 2010 une campagne nationale de lutte contre les violences physiques, morales et psychologiques aussi bien en milieu scolaire que sur le cyberespace. Celle-ci a contribué à faire diminuer le harcèlement chez les collégiens.

    Ainsi, le site internet « Agir contre le harcèlement à l’école », une page Facebook destinée aux professionnels et au grand public, la plateforme téléphonique « Stop harcèlement », le concours national « Mobilisons-nous contre le harcèlement » et bien d’autres initiatives ont depuis émergé.

    Plus d’infos :

    Retrouvez la campagne de sensibilisation 2016/2017 via le lien suivant.

     

    Source : Direction de la communication, Cabinet de Madame le recteur, Académie de Montpellier

     

     

     

  • Du harcèlement au cyber-harcèlement (Cyber-bullying)

    Du harcèlement au cyber-harcèlement (Cyber-bullying)

    Deux jours pour dire “NON au harcèlement”; c’est ce que nous propose Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a tenu une conférence de presse de présentation de la 2ème journée nationale dédiée au « Non au harcèlement » consacrée au thème du cyberharcèlement.

    Au cours de cette même conférence de presse, l’équipe de Rose Carpet a par ailleurs dévoilé le nouveau spot de sensibilisation ainsi qu’un numéro d’appel.

    Le 0 800 200 000 est un numéro gratuit, anonyme et confidentiel, disponible de 9h à 19 h en semaine. Des conseillers répondent aux questions des appelants pour les accompagner dans leur démarche. Les conseillers peuvent également être contactés par email, chat, Skype.

    Un rassemblement sur Paris s’est même tenu dans les locaux de Facebook France ce 3 novembre 2016 avec des élèves des Hauts de France. Comme quoi ce numéro 1 des réseaux sociaux se sent bien concerné par ces actes. De tout cela devrait ressortir un film à destination des jeunes et des adultes pour essayer de mieux comprendre mais surtout d’aider nos jeunes dans cette épreuve tant qu’il est encore temps.

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    Constats

    En tant que réserviste citoyen de l’Education nationale je commence seulement depuis un an à être sollicité dans ce domaine bien qu’étant specialisé depuis plus de 10 ans dans l’éducation aux cyber-risques.

    Le phénomène serait stable selon certains mais il ne faut pas oublier que l’on en parle peu (22 % des enfants harcelés n’en parlent à personne) et que beaucoup vivent ce fléau dans l’ombre jusqu’au point de mettre fin à leurs jours.

    En effet, plus d’un tiers des victimes de cyber-harcèlement ne parlent à personne et finissent par passer à l’acte.

    C’est ainsi que 3 ou 4 adolescents se suicideraient chaque année à cause du cyber-harcèlement. 40 % des élèves déclarent aussi avoir déjà subi une agression en ligne. Les faits de cyber-harcèlement ont lieu pour 85 % dans le cadre d’un groupe et 61 % des élèves harcelés disent avoir des idées suicidaires.

    Sur le site www.education.gouv.fr/nonauharcelement on peut retrouver la chronologie suivante

    1983 : La première campagne de prévention est lancée en Norvège à l’initiative de Dan Olweus. Professeur en psychologie à l’Université de Bergen, il conçoit le concept de « School bullying » à la fin des années 70.

    1994 : En Grande-Bretagne, le pack antiharcèlement scolaire « Don’t suffer in silence » est distribué gratuitement dans les écoles.

    1998 : En Grande-Bretagne, Tony Blair fait adopter une loi d’orientation et d’éducation qui oblige tous les établissements à mettre en oeuvre des mesures de prévention contre le harcèlement.

    2011 : En France, première campagne de lutte « Stop harcèlement » par le ministère de l’Éducation nationale.

    2012 : Création d’une délégation ministérielle en charge de la prévention et de la lutte

    Ce que dit la loi

    La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 prévoit que chaque école et établissement réalise un plan d’actions pour lutter contre le harcèlement en milieu scolaire.

    La circulaire n° 2013-100 du 13-8-2013 détaille le programme d’actions du ministère. Le règlement est le « document de référence pour l’action éducative ».

    La loi du 8 juillet 2013 prévoit de mettre à disposition des parents, des témoins et des victimes de la documentation, des fiches conseils.

    Depuis le 4 août 2014, la loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes introduit un nouvel article (222-33-2-2) dans le Code pénal.

    Le harcèlement moral est explicitement reconnu comme un délit. Il concerne le harcèlement entre pairs en milieu scolaire et également le cyberharcèlement.

    Les familles peuvent désormais déposer une plainte sur le fondement de cet article.

    Des témoignages poignants

    France 2 a recueilli le témoignage d’une jeune fille de 13 ans, Mathilde (nom d’emprunt) victime de Cyber-harcèlement. Aujourd’hui, elle boxe pour vaincre la colère et reprendre confiance. « Je pense à ce qui m’arrive dans la semaine et ce qui m’est arrivé avant aussi« , explique Mathilde.

    Il y a un an, elle était devenue le souffre-douleur de quelques-unes de ses camarades de classe, des copines de toujours qui l’ont mise à l’écart à l’entrée en 6e. Des mots anonymes, des brimades, des insultes… mais le pire s’est passé hors des murs du collège, sur internet.

    Marion n’a pas eu cette chance de survivre à ce mal, ses parents s’inquiétaient des milliers de SMS reçus sur son portable. Ils ont aussi découvert à sa mort que Marion avait ouvert un compte Facebook, sur lequel elle se faisait insulter et menacer jour et nuit, comme ce message glaçant : « Va te pendre sale p... ». Une phrase que Marion, 13 ans, a prise au mot puisque le 13 février 2013, cette collégienne s’est pendue dans la chambre de sa maison à Vaugrigneuse (Essonne). Sa tragédie a été racontée dans le livre « Marion, 13 ans pour toujours » (Editions Calmann-Lévy) par Nora Fraisse, sa maman.

    L’ouvrage vient lui-même d’inspirer un téléfilm diffusé sur France 3. Le long-métrage sera suivi d’un débat animé par Carole Gaessler puis du documentaire « Souffre-douleur : Ils se manifestent ».

    C’est parfois le quotidien dés le plus jeune âge, on se raquette, on se dislike lors des récréations et pauses puis on se cyber-harcèle dés le retour à la maison une fois la chambre retrouvée. Voici le décor décrit par certains enseignants qui commencent à comprendre, à déceler et à décrypter les signes du (cyber)harcèlement chez certains jeunes.

    L’Education nationale estime qu’un élève sur cinq est victime d’insultes ou d’humiliations par SMS ou sur internet. Premier vecteur en cause : le smartphone qui a envahi les cours de récré.

    Les faits sont punis de 1 an à 3 ans d’emprisonnement et de 15 000 euros à 45 000 euros d’amende selon la gravité des préjudices.

    Des modes opératoires de plus en plus diversifiés

    Le bashing (mot qui désigne en anglais le fait de frapper violemment, d’infliger une raclée) est un anglicisme utilisé pour décrire le « jeu » ou la forme de défoulement qui consiste à dénigrer collectivement une personne ou un sujet. C’est une des pratiques les plus courantes sur les smartphones et platerformes de réseaux sociaux.

    Le flaming, terme anglophone qui désigne toutes les interactions de mépris notamment trouvées lors d’échanges d’e-mails, mais s’applique également aux propos diffamatoires échangés via SMS. Cela regroupe aussi des approches sexuelles par e-mail, dont le cyber-viol est la variante la plus extrême (celui-ci consiste en des actes sexuels non souhaités via Internet) ;

    L’outing est une pratique visant à mettre la victime dans une détresse profonde, voire à l’humilier. Elle est caractérisée par l’envoi d’informations confidentielles, sensibles ou gênantes ;

    La mascarade passe par une modification de l’identité en ligne de l’individu harceleur. On compte deux formes principales dites de mascarade : la première est caractérisée par l’usurpation de l’identité de la victime en ligne, et se présente à ses contacts en tant que telle ; la seconde consiste en le fait que l’individu harceleur se fait passer pour quelqu’un d’autre que la victime ou lui-même, souvent pour brouiller les pistes. Dans ce dernier cas, l’individu, en ligne, change de sexe ou de statut ;

    Le put-down proche du bashing désigne le fait de dénigrer certains aspects de la victime. Par exemple, la propagation de rumeurs via les réseaux sociaux, des communications abusives avec des relations de la victime par e-mail…

    Enfin les hate-sites, littéralement « sites de haines ». Ces sites Internet sont créés dans le but de viser une cible bien précise ; ils sont entièrement conçus pour harceler la victime. Souvent, ces sites disposent d’un espace communautaire où les visiteurs ont la possibilité de laisser des messages (dans un livre d’or, par exemple) ; des commentaires qui ont concrètement pour effet d’enfoncer la victime. (voir http://lecyberharcelement.e-monsite.com/pages/les-formes-de-cyber-harcelement.html).

    On a même pu déceler chez certains acteurs un comportement qui consistait à enregistrer les pages de mur de Facebook pour en garder les traces sur un autre espace de la toile en vue de les ressortir plus tard. Je leur explique pourtant que le Web est indélébile et que tout est traçable !

    Pour aller plus loin on peut aussi retrouver sur ce site 6 autres formes de cyber-harcèlement.

    Le cyber-harcèlement plus seulement chez les jeunes

    Le cyber harcèlement pas seulement envers les élèves mais aussi envers le personnel enseignant : apprendre à se cyber protéger pour mieux enseigner pourrait bien être le prochain stade.

    Dans le cadre de l’AREF 2016 et dans le cadre de la session « Education et citoyenneté » a été présentée du 4 au 7 juillet 2016 une communication à laquelle j’ai contribué avec d’autres collègues à l’international sur le thème :
    Le cyber harcèlement envers le personnel enseignant : apprendre à se cyber protéger pour mieux enseigner.

    Être enseignant(e) implique la présence d’interactions avec les collègues et les apprenants et dans certains cas, avec les parents. Ces multiples interactions peuvent confronter les enseignants à toutes sortes de situations qui peuvent même s’avérer agressives ou violentes (Mcmahon et Martinez, 2014).

    Ces difficultés, jumelées à la présence des technologies de l’information et de la communication (TIC), génèrent des dérives qui se transposent maintenant en ligne. En effet, par l’entremise d’Internet, des actes de cyberintimidation sont perpétrés régulièrement entre élèves et font partie des problématiques de violence repérées dans les milieux scolaires (Gumbus & Meglich, 2013; Patchin, 2013).

    La cyberintimidation consiste en des actions individuelles ou collectives pouvant causer un mal à autrui de manière volontaire et/ou répétée, par le biais d’Internet et l’utilisation d’outils technologiques (cellulaire, tablette, etc.). Lorsque ces actions sont vécues spécifiquement chez les adultes, le terme cyber harcèlement est privilégié.

    Les actes de violence en ligne entre jeunes sont fréquemment soulevés dans les médias, cependant, qu’en est-il du cyber harcèlement dirigé envers le personnel enseignant ? Ce domaine de recherche est très peu étudié au Canada et dans le monde alors que les TIC sont pourtant bien présentes dans toutes les sphères de l’éducation. Les outils de communication et les réseaux sociaux sont d’ailleurs des moyens de prédilection pour les intimidateurs ainsi que des lieux où la formulation de menaces est désormais simple et accessible (Shariff et Churchill, 2009).

    L’objectif de cette présentation était double en exposant, dans un premier temps, une brève revue de littérature sur les recherches internationales qui se sont intéressées à la problématique ainsi que la présentation de quelques résultats issus d’une recherche canadienne portant sur le cyber harcèlement envers les enseignant(e)s.

    L’étude visait à rejoindre les enseignants du Québec intervenant aux niveaux préscolaire-primaire et secondaire par voie de questionnaire électronique. Elle a permis de recueillir des témoignages d’enseignants victimes de cyber harcèlement. Environ 80% des participants étaient des enseignantes et un pourcentage quasi égal d’enseignant(e)s provenaient des niveaux préscolaire-primaire et du secondaire. Les participants étaient issus d’écoles de tous les milieux sociaux économiques. Parmi le personnel enseignant ayant vécu du cyber harcèlement, seuls 20% d’entre eux ne connaissaient pas qui était la personne intimidatrice. Quant aux périodes d’intimidation, elles pouvaient s’étaler autant en termes de jours que de mois.

    Dans un deuxième temps, à l’aide de témoignages d’enseignants cyber harcelés et suite à l’analyse de la littérature, les plus récents outils technologiques (réseaux sociaux, etc.) utilisés par les cyber harceleurs seront exposés. L’apprentissage de moyens à préconiser pour sécuriser ses données personnelles par les enseignant(e)s seront également présentés.

    Enfin, cette communication a permis de répondre au thème transversal du congrès ainsi qu’à la triple démarche de compréhension, d’évaluation et de proposition. Cette étude cherche ainsi à « COMPRENDRE » la prévalence et l’impact des TIC, des réseaux sociaux et l’émergence de nouveaux moyens pour harceler les enseignants. Elle nous permet de nous questionner sur l’avancement des technologies et de son impact dans la profession enseignante générant de nouveaux défis à relever.

    Cette étude permet également de s’interroger sur la dimension « ÉVALUER ». En effet, comment les changements technologiques viennent modifier les problématiques vécues par les enseignants ? Le cyber harcèlement ne faisait pas partie des préoccupations des chercheurs avant l’arrivée d’Internet, mais les changements induits par la présence des technologies sur la société fait émerger de nouvelles problématiques sur la profession enseignante, dont le cyber harcèlement.

    Pourtant, cette problématique est très peu étudiée par les chercheurs. Pourquoi ? Une réflexion sur cette dimension a été discutée. Finalement, la dimension « PROPOSER » a été abordée en se questionnant sur l’intérêt de ce type de question de recherche. En effet, le chercheur de par son expertise et son expérience fait émerger des questionnements nouveaux, cependant les organismes subventionnaires orientent souvent les recherches dans une direction et peuvent influencer négativement le développement de questions de recherche pertinentes. Cette communication a tenté d’apporter des réponses à cette démarche à trois dimensions.

    Sources :

    Gumbus, A.& Meglich, P. (2013). Abusive Online Conduct: Discrimination and Harassment in Cyberspace. Journal of Management Policy and Practice, 14(5), 47-56.

    McMahon, S. D., Martinez, A., Espelage, D., Rose, C., Reddy, L. A., Lane, K., . . . Brown, V. (2014). Violence directed against teachers: Results from a national survey. Psychology in the Schools, 51(7), 753-766. doi: 10.1002/pits.21777

    Patchin, J. W. (2006). Bullies Move Beyond the Schoolyard: A Preliminary Look at Cyberbullying. Youth Violence and Juvenile Justice, 4(2), 148-169.

    Shariff, S. and Churchill, A. (Eds.). Truths and myths of cyber-bullying: International perspectives on stakeholder responsibility and children’s safety. New York, NY: Peter Lang, 2009.

     

    Plus d’infos :

    Tous les renseignements sur le service d’appel gratuit sont sur ce site.

    Le dossier complet du “Non au Harcèlement” est ici.


    Non au harcèlement – Liker, c’est déjà harceler par EducationFrance

  • SAFER INTERNET DAY 2015 : ensemble, contre le cyber-harcèlement !

    SAFER INTERNET DAY 2015 : ensemble, contre le cyber-harcèlement !

    [callout]10% de collégiens rencontrent des problèmes de harcèlement, dont 6% sévères (Enquête nationale de victimisation au sein des collèges publics / ministère de l’Education nationale) et 40% des élèves déclarent avoir été victimes d’une agression en ligne (Les ados dans le cyberspace, C.Blaya 2013).[/callout]

    Comme le confirment à la fois les jeunes et les éducateurs, les enseignants, travailleurs sociaux et parents qui les accompagnent, le cyber-harcèlement, s’il est de plus en plus reconnu, reste un enjeu important dans une éducation responsable au numérique.

    Deux nouveaux outils pour mobiliser les jeunes

    Pour briser la loi du silence et aider celles et ceux qui souhaitent mener avec des jeunes des actions contre le cyber-harcèlement, Tralalere, opérateur du programme Internet Sans Crainte, met à disposition des acteurs terrain deux de ses productions récentes permettant la mise en place d’ateliers-débats sur le sujet.

    Un dessin animé issu de la série « Vinz et Lou stoppent la violence » pour les 7-12 ans

    tralalere2_030215Paola est victime de moqueries. Un montage a été fait à partir d’une photo d’elle et d’une image d’autruche et circule. Vinz mène l’enquête… Le dessin animé « Enquête à plumes »  de 2 minutes est accompagné d’une fiche pédagogique permettant la mise en place d’ateliers de groupe de 30 à 60 minutes. Le dispositif sera complété par une documentation à télécharger à destination des enfants.

    « Vinz et Lou stoppent la violence » est une série réalisée par TRALALERE avec le soutien de MAE SOLIDARITÉ et de la CASDEN Banque Populaire et la participation de la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire et de l’UNICEF France.

    Le serious Game « Stop La Violence » pour les 12 – 15 ans

    tralalere3_030215« Stop la violence ! » propose aux joueurs de se mettre dans la peau d’un élève qui découvre petit à petit les différentes manifestations du harcèlement dans un collège. Le joueur doit enquêter, juger de la pertinence des indices récoltés, puis donner sa version des faits.

    Un quiz final propose plusieurs alternatives à l’apprenant pour intervenir dans son établissement s’il est témoin de harcèlement. L’épisode 1 du jeu concerne plus spécifiquement le cyber-harcèlement. Il permet la mise en place, à l’aide d’une fiche accompagnement, d’ateliers collectifs participatifs de 50 minutes.

    Le dispositif sera complété par une documentation à télécharger à destination des collégiens.

    Une journée ouverte à une variété d’initiatives en faveur d’un meilleur Internet durant tout le mois de février.

    A l’occasion de cette 12ème édition, le programme français de la Commission Européenne, Internet Sans Crainte invite à nouveau les institutions, associations, entreprises… à participer à l’événement à travers toutes initiatives en faveur d’un meilleur Internet pour les jeunes.

    Le programme met notamment à disposition des éditeurs de sites et plateformes pour la jeunesse les résultats des travaux du projet européen  POSCON (Positive Online Content & Services for children in Europe) chargé notamment de définir les critères de production de contenus favorables au développement de l’enfant et d’aider les créateurs à les implémenter, afin d’aider les créateurs de contenus. (Pour consulter les résultats de ces travaux, aller sur www.positivecontent.eu)

    [callout]Zoom sur quelques actions partenaires :
    –    MAE Solidarité offrira 1000 exemplaires de la bande dessinée « Vinz et Lou stoppent la violence » qu’elle a soutenu, aux structures éducatives mobilisées contre le cyber-harcèlement
    –    Milan Presse organisera un débat sur le forum de Julie pour que les jeunes puissent s’exprimer sur le sujet du cyber-harcèlement. Des articles seront également publiés sur les sites de plusieurs magazines du groupe.
    –    Yahoo ! diffusera une série de chroniques tout au long du mois de février sur les radios associatives membres du réseau, à destination des jeunes et de leurs parents
    –    CNIL communiquera sur les Trophées « EDUCNUM » organisés par le collectif pour l’éducation au numérique avec le soutien du Ministère de l’Education Nationale.
    –    Habbo organisera un concours de Pixel Art, des sessions de tchats… pour informer et mobiliser ses joueurs
    –    Mix la radio étudiante du lycée de l’Arc à Orange lancera une émission de radio imaginée et montée par les lycéens sur les usages responsables d’internet.
    –    Pédagojeux se penchera sur la question des « comportements toxiques » avec la publication de conseils aux joueurs[/callout]

    tralalere4_030215Plus d’informations :
    Pour découvrir le dessin animé « Enquête à plumes », c’est ici.

    Pour découvrir le jeu « stoplaviolence », c’est ici.
    Le jeu est une production Tralalere  cofinancée par l’Union Européenne et MAE solidarité avec la participation de Casden,
    de l’Observatoire National de la Violence à l’école, l’Unicef et de la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire.

    Retrouvez plus de précisions sur les actions partenaires sur le site du programme Internet Sans Crainte : www.internetsanscrainte.fr

    A propos du Safer Internet Day
    Le Safer Internet Day, créé en 2005, est une initiative de la Commission européenne célébré dans plus de 70 pays. Il est organisé par le réseau Insafe,/ inhope qui fédère les 31 centres nationaux du Safer Internet Programme. En France, il est orchestré par Internet Sans Crainte, le programme national de sensibilisation du Safer Internet France opéré par Tralalere, durant tout le mois de février. Le Safer Internet Day mobilise en France de nombreux acteurs publics associatifs et privés autour d’Internet Sans Crainte et de ses partenaires : NetEcoute, et Point de Contact. Il se traduit par des centaines d’événements organisés par tous ceux qui soutiennent l’initiative.

    En 2014, c’est par exemple 65 000 élèves et près de 2000 parents et professeurs qui ont participé à plus de 1000 événements et 50 actions partenaires par le biais de l’école, de centres d’animation et de loisirs, d’espaces culturels, de mairies, d’associations… L’événement a également mobilisé de nombreux acteurs tels que les ministères de l’éducation nationale et de la famille, le Défenseur des enfants, le BICE, la CNIL, Vivendi, l’UNAF, la FCPE, les Cemeas, la Ligue de l’Enseignement, RSA, Club Pingouin, Facebook, Orange,  RSA, Milan Presse, Bing, Google, Yahoo et bien d’autres.

    A propos d’Internet Sans Crainte
    Internet Sans Crainte est le programme national de sensibilisation aux usages responsables du numérique, opéré par Tralalere. Il s’inscrit dans le cadre du projet Safer Internet France, soutenu par la Commission européenne et membre du réseau Insafe qui regroupe les 31 projets européens du Safer Internet Programme. Les principales missions d’Internet Sans Crainte sont de : Fédérer les acteurs nationaux impliqués dans la prévention des risques et la promotion des usages responsables de l’Internet / Sensibiliser les enfants, leurs parents et médiateurs éducatifs à la maîtrise des usages du numérique / Développer des pratiques riches, responsables et sûres dans le contexte de la multiplication des écrans connectés. Les autres lignes d’actions du programme Safer Internet France sont : NetEcoute (0800 200 000) : numéro national d’assistance pour la protection  des jeunes sur Internet et Point de Contact (www.Pointdecontact.net): service national de signalement  en ligne des contenus illicites

    A propos de Tralalere
    Opérateur d’Internet Sans Crainte, Tralalere est un expert en campagnes de sensibilisation et en conception de contenus ludo-éducatifs plurimédias. La société étudie depuis 2000 de nouvelles façons de mettre les nouvelles technologies au service de la transmission des savoirs auprès des enfants, et de leurs médiateurs éducatifs : parents, enseignants, éducateurs.