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  • Le pitch de l’e-éducation à l’ORME 2.15

    Le pitch de l’e-éducation à l’ORME 2.15

    Educationnumerique2_050515Depuis 2012, les appels à projets relatifs à l’e-éducation lancés dans le cadre des Investissements d’avenir  portent  une  vision  prospective  et  innovante  du  numérique  éducatif.

    Les  termes  des  différents  appels  à  projets  ont  dressé  les  lignes  de  force  pour  les  activités  de  recherche  et  développement ;  les  candidats  ont  valorisé  leur  savoir-faire  et  leur  vision  du  numérique ;  les lauréats ont conduit leurs projets jusqu’à en faire émerger des ressources et services qui arrivent aujourd’hui dans le quotidien de l’École, que ce soit sous forme d’un produit/service ou, encore pour un temps, d’un démonstrateur.

    Le salon Éducatice 2014 a été une première occasion de  réunir les porteurs de projets des Appel A Projets 1, 2  et 3, pour  leur permettre de  rencontrer des usagers potentiels, de présenter  leurs  travaux et leur vision de l’e-éducation.

    13 projets avaient répondu présent pour cette initiative, que tous ont  jugé positive,  tout en  regrettant de ne pas avoir eu  suffisamment  l’occasion de développer des échanges,  et  peut-être  des  croisements,  entre  les  différents  projets.

    Car,  si  les  différentes initiatives  ont  chacune  leur  spécificité,  souvent  fortement  affirmée, nombreuses  sont  celles  qui
    partagent  des  approches  et  des  technologies ;  et  toutes  doivent  trouver  leur  place  dans  une  approche globale de l’e-éducation pour demain.

    Pour répondre à ce besoin de croisement et d’échanges, les Rencontres de l’Orme constituent un terrain de choix, manifestation consacrée depuis dix ans aux échanges et entretiens entre acteurs du numérique éducatif.

    Pour ce moment d’échange, le modèle choisi est celui du Pitch, exercice bien connu des acteurs de l’audiovisuel. Chacun dispose de quelques minutes, dans un planning strictement  respecté,  pour  présenter  sa  démarche,  son  projet,  ses  attentes,  et  répondre  très brièvement  à  au  plus  deux  questions.

    Les  différentes  présentations  sont  suivies  d’un  débat permettant  d’esquisser  des  lignes  de  force,  des  pistes  possibles  pour  l’avenir,  des  partenariats potentiels ou d’autres projets d’innovation.

    Cette phase d’échanges structurés est ensuite suivie  d’un  temps  d’échanges  informels  (sur  l’espace  Le  Lab), permettant  d’aller  plus  loin,  d’envisager directement entre acteurs des voies futures à explorer, des réalisations à construire.

    Pour  la  réalisation  pratique,  chacun  des  projets  présentés  est  appelé  à  composer  quatre diapositives, présentant brièvement quatre aspects :
    – Qui sommes nous ? (structure porteuse, consortium, etc.)
    – Quel est notre projet ?
    – Quel est son stade de développement en mai 2015 ?
    – Quelles pistes ou recherches de partenaires pour une approche industrielle ?

    La présentation ne devra pas excéder 4 minutes, suivies de 2 minutes de questions.

    Plus d’infos :
    Détail du planning
    . 10h00 – 10h15 : ouverture du pitch (MENESR5DNE, BPI France, Canopé).
    . 10h15 – 11h45 : présentation des projets.
    . 11h45 – 12h30 : débat « Quelles pistes pour l’e-éducation au travers des différents AAP ».
    . 12h30 – 17h00 : rencontres de pair à pair sur le pôle AAP de l’espace « Le Lab ».

     

    Plus d’infos sur les AAP : http://eduscol.education.fr/cid72334/appel-a-projets-e-education.html

    Crédit photos
    Au collège de la Belle de Mai à Marseille
    photo home page : Smael Arabi
    Photo texte : Max Aubernon

  • Viaéduc : un réseau professionnel conçu avec et pour les enseignants

    Viaéduc : un réseau professionnel conçu avec et pour les enseignants

    Au-delà de son ergonomie singulière, quels sont les types d’échanges que la plateforme pourra soutenir ? Quelle sera la valeur ajoutée spécifique du recours à ce réseau ? Nouveau venu dans l’écosystème des enseignants, Viaéduc devra faire la preuve qu’il offre bien un environnement original, propre à faciliter des interactions utiles, que les réseaux actuels ne permettent pas.

    Viaéduc est un réseau social professionnel qui a vocation à faciliter l’identification d’enseignants avec lesquels je pourrais avoir des points communs, des problématiques communes ou encore des projets et des ressources à partager.

    Il doit me permettre non seulement de rentrer en contact avec des collègues, mais également de faciliter l’identification à de ressources, publiques et privées, et l’accès à des services permettant de co-construire des ressources pédagogiques. La dimension « ressources » de ce projet est en effet importante car le réseau permet non seulement de partager mais aussi de co-construire des ressources, comme le décrit Karl Surault : « je mets en partage ma ressource et elle va être commentée et enrichie ; c’est une logique “gagnant-gagnant“ ».

    Côté indexation des ressources : le réseau bénéficie de l’expertise forte de Canopé en matière d’ingénierie documentaire, et s’appuie sur un moteur de recherche permettant d’accéder à un vaste ensemble de ressources, gratuites et payantes, produites par des enseignants ou par des éditeurs.

    Viaéduc n’est pas un réseau institutionnel, ni le réseau social du ministère de l’éducation nationale. Le projet est porté par un Groupement d’Intérêt Public qui regroupe, entre autres, Canopé, l’Université de Poitiers, le CNED mais également des sociétés privés comme l’éditeur Belin ou les sociétés de communication et de développement digital comme Les Argonautes ou BeeChannels.

    La valeur ajoutée du réseau Viaéduc, c’est à la fois sa dimension professionnelle, pour et par les enseignants, « toute discipline confondue, tout niveau confondu et tout statut confondu ; on est dans l’horizontalité des échanges », son ergonomie, l’accès à des ressources et à des services, permettant non seulement d’être en contact entre pairs, mais aussi de travailler ensemble. C’est du moins ce qui est recherché dans le cadre de l’expérimentation du réseau Viaéduc, entamée il y a quelques mois, et avant l’ouverture au public, prévue durant le 1er semestre 2015.

    S’inscrire et rejoindre Viaéduc : http://experimentation.viaeduc.fr

    Plus d’infos :
    Voir la vidéo de présentation

     

  • Les Collèges Connectés, des lieux de référence pour faire évoluer les pratiques numériques

    Les Collèges Connectés, des lieux de référence pour faire évoluer les pratiques numériques

    D’ici la fin d’année scolaire 2014-2015, le nombre de Collèges Connectés devrait atteindre la centaine.

    Le programme avait démarré à la rentrée 2013 avec 23 établissements répartis sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui, avec 72 collèges, le projet couvre la quasi totalité des académies.

    « L’objectif principal est de diffuser les pratiques numériques innovantes dans les situations d’apprentissage auprès des élèves », décrit Max Aubernon.

    Collaboration étroite et active entre institutions via des conventions tripartites : la condition indispensable pour devenir CoCon

    « Dans ce programme, il s’agit aussi de mettre en place un nouveau mode de travail avec les collectivités ».

    Pour ce faire, un conventionnement est établi entre l’établissement, la collectivité et le rectorat. Cette convention engage les parties prenantes à un certain nombre d’actions :

    . Pour les collectivités, elles s’engagent au niveau des équipements, du matériel, du débit fourni dans les classes et de toute l’infrastructure nécessaire, sans oublier la maintenance.

    . Le rectorat doit assurer la formation des enseignants et l’accompagnement des établissements.

    . Enfin, l’établissement s’engage à intégrer le numérique dans tous les volets du projet d’établissement.

    Du Très Haut Débit pour tous les CoCons ?

    Même si le Très Haut Débit est largement encouragé, Max Aubernon rappelle que le critère pertinent est que le débit fourni ne constitue pas à un frein aux usages du numérique.

    Le CoCon, une candidature réservée à des collèges déjà équipés ?

    Un collège qui souhaite devenir Collège Connecté ne doit pas nécessairement être déjà suréquipé, comme le précise Max Aubernon : « si l’établissement prouve qu’il mène un plan d’équipement avec la collectivité et qu’il a une volonté de développer des pratiques numériques, c’est un élément que nous prenons en compte dans le choix des candidats ».

    Avoir une équipe pédagogique dynamique et qui souhaite s’orienter vers des pratiques numériques, est une condition qui prime pour se lancer dans le projet.

    Collège Connecté : une qualification qui sous-entend des obligations mais qui a aussi ses avantages

    La reconnaissance et la qualification de votre établissement en Collège Connecté vous apporteront notamment un fond d’impulsion du Ministère de l’ordre de 10 000 euros, « qui permet d’investir au niveau des ressources numériques » ; sans oublier le conventionnement mis en place qui garantit un accompagnement de l’établissement par l’ensemble des acteurs.

    Ces Collèges Connectés doivent devenir des lieux « d’incubation » pour les projets territoriaux et nationaux, des lieux de formation ; bref, « des espaces ressources sur un territoire avec l’idée que par essaimage, par capillarité, nous puissions diffuser les pratiques numériques ».

    « Idéalement, il faudrait arriver à ce que chaque collège de France soit un Collège Connecté mais aujourd’hui, nous sommes encore sur une démarche innovante par laquelle nous souhaitons créer des endroits de référence, pour travailler en réseaux, avec les écoles primaires parfois ou encore les lycées ; des lieux où l’on peut trouver des compétences, du matériel et un accompagnement pour développer les pratiques numériques ».

    Plus d’infos : retrouvez le reportage de Ludomag dans le collège de Yutz en Moselle

    Veuillez nous excuser pour la qualité plus que moyenne du son de la vidéo, cette interview ayant été réalisée sur le Salon Educatice en novembre 2014, près des démos « robots » et « machines ». Merci de votre indulgence.

    2014_carte_collegesConnectes

  • Les DAN : les chevilles ouvrières du numérique en Académie

    Les DAN : les chevilles ouvrières du numérique en Académie

    « DAN », un acronyme de plus à mémoriser lorsqu’on évolue dans la sphère de l’éducation nationale ! Au-delà de ces trois lettres capitales, c’est un chantier quotidien qui attend ces ”chevilles ouvrières” des académies avec comme objectif commun : parvenir à ce que les usages du numérique deviennent monnaie courante dans les écoles, collèges et lycées du territoire national.

    Les Délégués Académiques au Numérique sont nés avec la stratégie nationale de Vincent Peillon de « faire entrer l’Ecole dans l’ère du numérique » ; leurs missions et nominations ont été statués en août 2014.

    « Ces délégués sont chargés de piloter la déclinaison de la stratégie numérique nationale dans leur académie et de coordonner l’ensemble des actions sur le terrain », explique Corinne Martignoni.

    La stratégie numérique nationale se décline notamment au travers de projets nationaux tels que Eduthèque, D’Col, Collèges Connectés (CoCons), etc.

    « Le cœur de leur métier reste d’être des pédagogues ».

    Les délégués, avec leurs équipes, accompagnent donc les enseignants à transformer leurs pratiques pédagogiques dans le but de meilleurs apprentissages pour les élèves et de l’acquisition d’une certaine autonomie.

    Pour mettre en place toutes ces actions, ils doivent coordonner les relations entre les différents acteurs comme les DASEN, les DSI, les CARDI (Les conseillers académiques en Recherche-développement, innovation et expérimentation) ou encore les organes de formation comme les ESPE (pour la formation initiale). Ils travaillent également avec un certain nombre de partenaires issus de l’industrie, des universités, des laboratoires etc.

    Ils sont aussi chargés d’élaborer les phases de diagnostic et d’expérimentation : c’est l’évaluation des usages qu’ils doivent mettre en place via un observatoire ; pour cela, ils sont accompagnés d’autres partenaires comme Canopé, par exemple.

    Le DAN est donc une cheville ouvrière de l’académie en matière de numérique et il faut souligner que son travail est avant tout collaboratif et qu’il implique de nombreux acteurs.
    Une mission basée sur la collaboration : cela semble pertinent car quand on parle de numérique, cet aspect est souvent mis en avant.

     

    Plus d’infos sur les DAN : eduscol.education.fr

    Crédit photo : Eduscol

     

     

  • L’AFINEF, le GEDEM et le Groupe Education du SNE saluent l’ambition et la cohérence du plan e-éducation qui sera déployé à la rentrée 2014

    L’AFINEF, le GEDEM et le Groupe Education du SNE saluent l’ambition et la cohérence du plan e-éducation qui sera déployé à la rentrée 2014

    Ce plan déploie un ensemble d’actions significatives pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique et concourir à la structuration et à l’essor d’une filière industrielle française du numérique éducatif.
 Il intervient à un moment décisif pour l’avenir de l’école ainsi que pour l’avenir des professionnels de la sphère éducative.

    Une vision concertée des équipements et des ressources avec des objectifs clairs

    Le numérique éducatif, ce sont des équipements et des ressources qui se déploient et fonctionnent en symbiose. L’AFINEF, le Groupe Education du SNE et le GEDEM saluent particulièrement l’engagement de l’État dans ce plan qui articule avec cohérence le soutien à une politique massive d’équipement, visant un objectif ambitieux de 70 % des élèves de l’école primaire et du collège équipés en 2020, et une action volontariste et symétrique d’acquisition de ressources numériques éducatives avec un objectif structurant de 60 % de ressources numériques dans les budgets dédiés aux contenus pédagogiques à l’horizon 2020, y compris dans les établissements déjà équipés.

    Les organisations professionnelles partagent le constat de la nécessité d’une concertation étroite entre l’État, les collectivités territoriales et les acteurs industriels de l’e-éducation et rappellent leur souhait de participer activement à ce dialogue constructif afin de développer fortement la filière de l’ingénierie éducative numérique.

    Un engagement sur des budgets significatifs

    Le comité de pilotage de la Nouvelle France industrielle relève « les enjeux économiques considérables » d’un marché mondial de l’e-éducation estimé à 91 milliards de dollars et avec une perspective de croissance annuelle de 23 % d’ici 2017.

    Pour que la France occupe dans ce domaine la place qui lui revient, cela suppose l’engagement de budgets significatifs sur les équipements et sur les ressources. Une montée en puissance volontariste des acquisitions de matériel et surtout de ressources, développera rapidement des usages et permettra à ce secteur industriel de jouer un rôle moteur dans l’économie française et sur la scène mondiale, à l’horizon 2020, source de créations d’emplois et d’innovation.

    L’urgence d’un déploiement rapide

    Le plan e-éducation intègre également la nécessité d’agir rapidement en enclenchant les premières actions au dernier trimestre de l’année 2014. Le secteur industriel des ressources éducatives numériques, qui investit depuis de nombreuses années dans un marché difficile, subit en effet depuis 2 ans une baisse importante de chiffre d’affaires. Il ne peut attendre plus longtemps, sous peine de mettre en péril emplois et perspectives de développement.

    Aussi, dans un souci d’efficacité, les organisations professionnelles recommandent de s’appuyer sur les équipements existants à la rentrée 2014 en primaire et dans les collèges, en consacrant des budgets significatifs à l’acquisition de ressources numériques, dans l’optique de réussir la transition vers le numérique lors de la massification des équipements et des ressources à partir de 2015.

    Enfin, les industriels sont prêts à accompagner les instances de pilotage dans la mise en œuvre opérationnelle du plan.

    L’envergure et les objectifs du plan e-éducation témoignent du caractère prioritaire de l’éducation numérique pour la France : c’est un défi que les industriels de la filière sont prêts à relever dès maintenant, en étroite concertation avec l’ensemble des acteurs de ce déploiement massif.

    [info]Point de vue d’Alain Laurent, Président du GEDEM

    Ce Plan e-education affiche un volontarisme que nous saluons. Lors de son intervention du 10 juillet, le Ministre de l’Economie, M. Montebourg, a également évoqué un engagement de l’Etat à hauteur de 700 millions d’euros d’ici 2020 pour fournir aux élèves de nouvelles ressources pédagogiques.

    Nous espérons que l’Etat saura résister aux sirènes médiatiques et aux lobbies industriels. Par exemple, il est important que l’on tienne compte de l’ensemble des équipements déjà existants et des ressources numériques nécessaires à ces équipements. Il ne faudrait pas se focaliser exclusivement sur de “nouveaux” supports, tablettes tactiles notamment, au détriment des usages mis en place et en oubliant les contextes variés du système éducatif français.

    Une autre de nos interrogations porte sur les modalités et les délais de mise en application de ce plan.
    Le secteur des ressources numériques éducatives (RNE) a connu une baisse très importante de chiffre d’affaires ces deux dernières années et de nombreuses entreprises sont dans une situation difficile. Il est essentiel que des actions concrètes soient engagées avant la fin de l’année 2014.

    Enfin, nous espérons que parallèlement au plan “industriel” déployé par le Ministère de l’Economie,  le Ministère de l’Education Nationale engagera les moyens nécessaires en accompagnement et formation des enseignants au numérique. C’est une condition indispensable à la réussite de ce plan ambitieux.[/info]

     

    Plus d’infos :
    Association Française des Industries du Numérique de l’Éducation et de la Formation, contact@afinef.net
    Groupement des Éditeurs et Diffuseurs d’Éducatif Multimédia, contact@gedem.org
    Groupe Éducation du SNE Syndicat National de l’Édition, pgelebart@sne.fr

  • Pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique, l’éducation nationale se dote d’une Direction du Numérique pour l’Education (DNE)

    Pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique, l’éducation nationale se dote d’une Direction du Numérique pour l’Education (DNE)

    Ecolenumerique_171213Élément clé de la refondation de l’École, la diffusion des usages du numérique dans l’enseignement constitue un puissant levier de modernisation, d’innovation pédagogique et de démocratisation du système scolaire. Elle est également un formidable outil d’inclusion des enfants en situation de handicap.

    La DNE, dont la mise en place a été confiée à Catherine Becchetti-Bizot, inspectrice générale de l’éducation nationale, a pour mission de mettre en synergie tous les acteurs du numérique éducatif avec les systèmes d’information du ministère.

    Une attention particulière sera portée aux services déconcentrés qui représentent un important réseau de compétences, d’expertises et de savoir-faire pour relayer la stratégie numérique sur l’ensemble du territoire.

    La DNE comprendra un « Service du développement du numérique éducatif » et un « Service des technologies et des systèmes d’information » dont l’étroite collaboration permettra de traiter à la fois des enjeux pédagogiques du numérique, du développement de nouveaux contenus et services en ligne de qualité, des infrastructures et des conditions techniques et de sécurité permettant la réussite des projets. La direction est par ailleurs dotée d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information.

    Pour accompagner le déploiement de la stratégie numérique du ministère, une structure d’incubation de projets numériques, « le Numérilab‘ », est également créée au sein de la direction. Elle vise à mutualiser les initiatives autour de grands projets innovants et à assurer leur valorisation.

    La création de cette direction va ainsi permettre d’accélérer la stratégie pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique.
    5 nouveaux services sont d’ores et déjà à la disposition des enseignants et des élèves du premier et du second degré :

    • D’Col, un service d’accompagnement interactif personnalisé pour les élèves de 6ème de l’éducation prioritaire
    • English for schools, une offre d’exercices et de vidéos pédagogiques pour les 8-11 ans, accessible en ligne pour un apprentissage ludique et facilité de l’anglais en classe et à la maison
    • ÉduThèque, un portail destiné aux enseignants du 1er et du 2nd degré qui permet d’accéder gratuitement à des ressources proposées par les grands établissements publics scientifiques et culturels pour un usage pédagogique
    • Les Fondamentaux, films d’animation pour comprendre, de façon ludique, les notions fondamentales liées à l’apprentissage du français, des mathématiques, des sciences, etc.
    • Le dispositif de formation continue tutorée et interactive M@gistère, spécifiquement conçu pour les enseignants du 1er degré.

    Selon l’article 11 du décret du 17 février 2014 qui crée la DNE, les missions suivantes lui seront attribuées :

    Article 11
    Direction du numérique pour l’éducation :

    La direction du numérique pour l’éducation est une direction commune au secrétariat général et à la direction générale de l’enseignement scolaire.
    I. – La direction du numérique pour l’éducation assure la mise en place et le déploiement du service public du numérique éducatif.
    Elle définit la politique de développement des ressources, des contenus et des services numériques pour répondre aux besoins de la communauté éducative. Elle crée les conditions d’un déploiement cohérent de ces ressources, et en assure la valorisation et la diffusion.
    Elle assure une fonction d’impulsion, d’expertise et d’appui aux grands projets structurants du numérique éducatif.
    Elle prépare les orientations stratégiques et les éléments de programmation en matière de numérique éducatif et de systèmes d’information.
    Elle conduit la politique partenariale avec les acteurs publics et privés de la filière numérique.
    Elle assure une fonction de veille, de prospective et de communication dans le domaine du numérique éducatif et de l’innovation.
    Elle anime les réseaux pédagogiques, accompagne les pratiques, valorise les innovations dans le domaine du numérique.
    Elle conçoit, dans le cadre des objectifs fixés par la direction générale de l’enseignement scolaire, les dispositifs de formation initiale et continue des enseignants au numérique et par le numérique.
    Elle assure la coordination et l’animation des pôles académiques chargés de mettre en place la stratégie numérique dans les académies.
    Elle coordonne le volet numérique de l’activité des opérateurs de l’enseignement scolaire, en lien avec la direction générale de l’enseignement scolaire et la direction des affaires financières, et définit les orientations stratégiques dans ce domaine.

    II. – La direction du numérique pour l’éducation dispose d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information. A ce titre, elle représente les ministères auprès des structures interministérielles en charge des systèmes d’information et de communication.
    Pour le ministère de l’éducation nationale, elle assure le cadrage opérationnel, technique et juridique des projets numériques et pilote les relations avec les partenaires concernés.
    Elle assure la maîtrise d’ouvrage, la mise en œuvre et la maintenance de l’infrastructure technique adaptée à ces projets.
    Elle conçoit, met en œuvre et assure la maintenance des systèmes d’information et de communication.
    Elle élabore, en lien avec les maîtrises d’ouvrage, le schéma stratégique des systèmes d’informations et des télécommunications, et conduit sa mise en œuvre opérationnelle.
    Elle assure la maîtrise d’œuvre des projets informatiques et numériques et en propose la programmation budgétaire.
    Elle assure une mission de contrôle de gestion dans le domaine du numérique pour l’éducation.
    Pour le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, la direction du numérique pour l’éducation participe, avec les directions en charge de la maîtrise d’ouvrage, à l’élaboration du schéma stratégique des systèmes d’informations et des télécommunications. Elle peut assurer la maîtrise d’œuvre des projets et la maintenance des infrastructures techniques définis dans ce cadre.

    Plus d’infos sur « Faire entrer l’école dans l’ère du numérique » : www.education.gouv.fr/ecole-numerique

    Source : www.education.gouv.fr

  • Une séance de classe « double niveau » avec l’ardoise numérique BIC Education

    Une séance de classe « double niveau » avec l’ardoise numérique BIC Education

    Découvrons comment elle optimise un cours de français pour ses deux niveaux, en alliant l’utilisation du numérique aux usages traditionnels.

    « Les élèves étaient très enthousiastes lorsqu’ils ont vu débarquer la station d’ardoises numériques dans la classe », confie Valérie.

    « Et il y en a beaucoup qui, depuis, ont demandé à leurs parents d’avoir une tablette tactile à la maison », ajoute t-elle.

    Un phénomène de mode ?

    Certainement un peu ; mais avec l’ardoise numérique, souvent appelée aussi « tablette », la maîtresse observe une réelle motivation à travailler.

    Elle donne l’exemple d’un enfant en CE1 qui avait toujours des problèmes sur les exercices d’écriture. Depuis qu’il utilise l’ardoise, il peut modifier son travail sans faire de ratures et « rendre un travail propre ».

    « C’est vrai que j’ai noté de réels progrès pour cet enfant au niveau de l’écriture », ajoute t-elle.

    Elle précise aussi qu’il faut savoir mesurer les séances de travail sur l’ardoise.

    « En général, je travaille avec les ardoises pendant une heure maximum ; après, les élèves décrochent ».

    C’est un élément que nous fait remarquer Géry Quenesson, Inspecteur de l’Education Nationale dans la circonscription de Boulogne-sur-Mer. Il travaille notamment avec les enseignants, pour les aider à faire le choix des activités où il paraît judicieux de travailler avec l’ardoise.

    « J’ai demandé aux enseignants de n’utiliser l’ardoise BIC que quand ils notaient une réelle plus-value, un intérêt ou une motivation pour les enfants », souligne t-il.

    L’ardoise numérique perturbe-t-elle la classe ?

    Un nouvel instrument pour le moins distrayant qui arrive en classe ne serait-il pas un facteur de déconcentration ?

    Valérie nous explique que tout est question de discipline instaurée dans la classe dès le début d’année ; et ça ne vaut pas que pour les ardoises !

    « Ils prennent l’ardoise sur leur table comme ils sortent leurs livres ou leurs cahiers ».

    C’est réellement un outil de travail et les élèves savent très bien mettre l’ardoise de côté quand l’enseignante leur en fait la demande.

    D’autant qu’elle souligne, au sujet d’Internet que « le module Internet a été bien pensé car on peut limiter le nombre de « clics » des enfants et prévoir sur quel site ils vont aller ». Aucune chance donc, d’avoir un élève qui va surfer sur Internet toute la journée !

    « Pour nous enseignants, cet aspect est vraiment sécurisant ».

    Un modèle d’enseignement qui favorise la collaboration

    L’enseignante peut suivre les travaux des élèves sur son ordinateur ; elle a accès à l’historique de chacun. Elle a également la possibilité  d’envisager une correction collective autour d’un travail d’un ou plusieurs élèves en projetant au tableau (avec un vidéoprojecteur), « l’ardoise d’un d’entre eux ».

    Elle trouve cette fonctionnalité très pratique car l’élève n’a pas besoin de réécrire au tableau ce qu’il a préparé et « nous pouvons discuter avec toute la classe de ses propositions ».

    « C’est quand même un gain de temps pour nous, et les enfants sont fiers de montrer au tableau ce qu’ils ont fait sur leur ardoise », ajoute Valérie.

    L’auto-évaluation, une fonctionnalité de l’ardoise qui marche bien

    L’ardoise numérique propose plusieurs modules sur lesquels les élèves peuvent s’auto-évaluer. Lorsqu’ils ont terminé un exercice, ils comptabilisent le nombre de points qu’ils ont réalisé. « Ils peuvent ensuite s’entraîner jusqu’à améliorer leur score », précise Valérie.

    « Avec l’ardoise, on peut faire plus d’exercices, des exercices différents et surtout, ce qui les intéresse, c’est de voir s’ils ont des réponses correctes ou pas ».

    Valérie nous explique que ce genre d’évaluation n’était pas possible sans les ardoises, du moins pour obtenir des résultats immédiats ; surtout avec une classe « double » où l’enseignante ramassait les cahiers qu’elle corrigeait ensuite à la maison.

    Valérie gère donc son quotidien de classe entre harmonisation de la durée de travail avec les ardoises et les outils traditionnels, choix cohérents d’activités pour l’usage de la tablette et « jonglage » entre les deux niveaux.

    L’ardoise numérique s’avère d’ailleurs bien adapté au cas de Valérie et à la classe « multi-niveaux » ; elle nous a démontré son côté pratique : pendant qu’elle faisait travailler l’écriture des lettres aux CE1 par une mise en commun au tableau de la production d’un élève, elle a pu laisser les CE2 travailler sur un exercice « à trous », dans lequel ils avaient la possibilité de s’auto-évaluer.

    Valérie, une enseignante convaincue

    Valérie était déjà habituée à aller avec ses élèves en salle informatique ; elle avait donc une forme de « culture numérique », mais cela n’a jamais modifié sa manière d’enseigner ; elle voyait plutôt ce « mouvement » d’une salle à l’autre, comme une contrainte, obligeant chaque élève à prendre avec lui livres et cahiers.

    Avec l’arrivée de l’ardoise, elle note de réels changements dans son propre comportement et dans celui de ses élèves, « c’est un plus pour moi et pour mes élèves » !

    « Quand je dis que l’arrivée des ardoises numériques n’a pas changé ma pédagogie, ça l’a améliorée, ça facilite mon travail dans la classe ».

    Et elle apporte juste une nuance : « on fait beaucoup plus de choses avec l’ardoise en classe ; par contre, cela me demande plus de travail de préparation (…) C’est aussi la première année que je les utilise ; une fois le exercices créés, je pourrai les réutiliser l’année prochaine ».

    Un travail préparatoire dont est bien conscient Géry Quennesson ; mais pour lui, « cet investissement en temps est largement rentabilisé par un outil qui est facile à prendre en main ».

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  • Structuration de la filière économique du numérique éducatif : Un enjeu pédagogique et industriel majeur pour la France

    Structuration de la filière économique du numérique éducatif : Un enjeu pédagogique et industriel majeur pour la France

    EducnatCP240913Commandé par Vincent Peillon, Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif et Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique, il a vocation à préparer le volet industriel et économique de la stratégie pour « Faire entrer l’Ecole dans l’ère du numérique », présentée en décembre 2012.

    La filière du numérique éducatif recouvre une grande diversité de productions de contenus pédagogiques issues de l’édition publique et privée (manuels scolaires numériques, jeux sérieux, portails documentaires et logiciels pédagogiques, vidéos éducatives…) ainsi que les équipements et les infrastructures de la classe connectée et les plateformes de diffusion de ressources et de services (tablettes tactiles, tableaux numériques interactifs, espaces numériques de travail, plateformes d’accès à des applications éducatives, services pédagogiques…).

    Le rapport détaille les atouts de la France dans ce domaine (un secteur de l’édition scolaire performant, une tradition pédagogique, des opérateurs publics reconnus, un écosystème numérique de qualité, un potentiel à l’export lié à la francophonie…) et en identifie les freins (trop faible niveau d’équipement, manque de structuration du marché et notamment de la demande, en matière de gouvernance pour porter la transition vers le numérique…).

    Il souligne que le développement d’une filière industrielle du numérique éducatif performante est un véritable enjeu politique, une source de création d’emplois et un élément clef pour permettre à la France de continuer à avancer pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique.

    Le rapport énonce une dizaine de recommandations pour le développement de cette filière qui portent notamment sur :
    – une politique volontariste de formation des enseignants
    – une gouvernance resserrée avec la mise en place d’une structure en charge du pilotage de ces sujets et une coordination des acteurs au niveau déconcentré
    – le développement de la recherche dans le domaine des utilisations pédagogiques du numérique
    – une structuration de la demande publique au sein d’une Conférence des financeurs et la mobilisation du Comité stratégique de la filière numérique
    – la poursuite de la politique d’infrastructure et d’équipement des établissements
    – une stratégie en matière de définition de standards et de normes applicables à la filière éducative.

    Le ministère de l’éducation nationale partage les analyses du rapport et s’est déjà engagé dans la mise en œuvre de certaines recommandations, notamment : en matière de gouvernance avec la mise en place prochaine d’une direction du numérique éducatif au sein du ministère, en matière de formation dans les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation, en matière d’équipement avec les collèges connectés et le déploiement du très haut débit pour les établissements scolaires.

    En lien avec les autres ministères concernés et après concertation avec les acteurs économiques de la filière, un point d’étape sera réalisé dans les prochains mois pour préciser les suites données aux différentes recommandations du rapport.

    Ce rapport, issu du travail conjoint des inspections générales concernées (Inspection générale des finances, Inspection générale de l’éducation nationale, Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche) et du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies, est consultable sur : www.education.gouv.fr/rapport-filiere-numerique-educatif

  • La tablette, un nouvel outil dans le paysage de la classe

    La tablette, un nouvel outil dans le paysage de la classe

    article_tablette_MichelMonteil_190913

    graphique_michelmonteilEn progression continue depuis la rentrée scolaire 2010, c’est maintenant environ 15 000 tablettes qui sont en expérimentation dans les établissements scolaires avec la répartition suivante : 119 écoles, 174 collèges et 42 lycées.

    « Tous les témoignages convergent sur les qualités indiscutables de la tablette. Sa rapidité de mise en œuvre, son autonomie, sa légèreté, sa simplicité d’utilisation, sa mobilité modifieraient l’organisation et l’usage des TICE dans la classe, et cela aurait un impact positif sur les apprentissages dans de nombreuses disciplines », décrit Michèle Monteil dans son rapport.

    Du côté positif, on notera les atouts suivants pour le travail en classe : une souplesse de la durée et du rythme des séances, la possibilité d’alterner entre travail individuel et travail collectif et enfin l’ouverture vers des activités variées liées aux apports spécifiques de la tablette.

    Comme le décrit Michèle, « la tablette permet d’associer lecture et écriture par une circulation facilitée entre consultation, commentaires et échanges. Elle permet un accès différent aux savoirs et à des ressources multiples comme par exemple de très nombreux ouvrages (simplement stockés et conservés sur la machine ou mis à disposition par des serveurs spécialisés) ».

    Sans oublier les fonctionnalités qui permettent d’écouter, d’enregistrer, de prendre des photos ou même de filmer.

    D’une utilisation simple en apparence, le rapport n’oublie pas de souligner l’importance de la formation des enseignants dès lors que l’on introduit cet outil en classe : nécessaire prise en main du matériel et des systèmes d’exploitation qui les accompagnent et nécessaire appropriation pédagogique… mettant en lumière la charge de travail supplémentaire dont témoignent les enseignants pour réaliser de simples séquences de cours ou encore la faible quantité de ressources, adaptées à leurs besoins, dont ils disposent avec l’outil.

    Certains passionnés se sont accrochés, d’autres ont décroché !

    Quelles perspectives pour répondre au besoin du numérique pédagogique à l’école ?

    Il semblerait que des contraintes d’ordre technique et logistique aient été identifiées comme par exemples, les systèmes et applicatifs permettant la connexion à Internet avec la mise en place d’un dispositif de contrôle et des outils d’échange de documents ou encore une connexion WIFI efficace et entretenue.

    « Beaucoup d’enseignants se sont plaints d’un roulement aléatoire de tablettes qui refusent de se connecter ce qui représente un frein important à la rapidité de mise en œuvre des activités ».

    Mais aussi le manque d’adaptation du secteur industriel aux usages scolaires ; celui-ci restant encore très axé sur du déploiement « en nombre ».

    Pour nuancer ce propos, Michèle Monteil rappelle qu’en deux ans, le marché a considérablement évolué :

    « L’offre s’est diversifiée, depuis l’apparition de stylets jusqu’à l’option ardoise. Une nouvelle génération de tablettes hybrides plus puissantes (clavier détachable) permet avec un seul outil l’usage des fonctions tactiles de la tablette et celles des fonctions complexes des ordinateurs avec une gestion facilitée des fichiers. Les systèmes d’exploitation ont évolué, ils sont plus stables. Beaucoup de modèles de tablettes sont maintenant munis de connecteurs qui permettent de gérer les périphériques classiques et donc s’intègrent plus facilement à la classe ».

    En conclusion, le constat est fait que les tablettes viennent souvent remplacés les classes mobiles. Les retours d’expérimentations portent essentiellement sur la classe et très peu sur l’utilisation des tablettes à la maison, pour les élèves qui ont la chance de les emporter chez eux !

    Il est en effet à noter que peu d’établissements autorisent que les outils sortent de leurs « murs« , en avançant l’argument du coût élevé des matériels et de sa fragilité…
    Bref, une vision encore très centrée sur « l’outil est mobile donc l’enseignement peut être mobile », à confronter avec l’article de Jean-Paul Moiraud, « Mobilité des corps dans l’espace réel ou mobilité dans les espaces numériques ? »,  prônant davantage une analyse par « les intentions » sur le « pourquoi a-t-on besoin d’être mobile ? »

     

    Plus d’infos sur les expérimentations menées par l’Education Nationale :
    Consulter les rapports d’expérimentation de Grenoble et Bordeaux ici
    Consulter les usages pédagogiques des tablettes tactiles de l’académie de Grenoble ici
    Consulter les usages en cours d’EPS dans l’académie de Versailles ici