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  • De Twitter à la culture scientifique : former des élèves à la pratique du LiveTweet pour rendre compte en direct d’un événement scientifique

    De Twitter à la culture scientifique : former des élèves à la pratique du LiveTweet pour rendre compte en direct d’un événement scientifique

    helene baussard

    Problématique pédagogique :

    Le projet est réalisé en parallèle dans deux lycées professionnels de l’Académie de Toulouse et concerne deux classes de bac professionnel. Les personnels encadrant le projet sont les deux enseignants-documentalistes des deux lycées, Mme Canet Florence pour le Lycée Charles de Gaulle de Muret, et Mme Baussard Hélène pour le Lycée Jean Baylet de Valence d’Agen ; ainsi que deux enseignants de discipline Mme Rozenblum (Math-Sciences – Muret) et M. Olivier (Electrotechnique -Valence d’Agen).

    Le projet bénéficie du soutien de l’association Science Animation en Midi-Pyrénées, représentée par Mme Audrey Bardon, qui a participé à l’élaboration du scénario pédagogique et intervient lors de certaines séances pédagogiques.

    L’objectif pédagogique, dans une démarche d’éducation aux médias et à l’information (EMI), est de former des élèves de bac professionnel à une utilisation de Twitter dans un cadre professionnel et dans une démarche de culture scientifique, via la pratique du Live-Tweet qui consiste dans le cas présent à retranscrire en direct via Twitter une conférence scientifique.

    Les élèves suivent une phase de formation à l’outil et à ses usages, tandis que l’objectif final est de se rendre avec les deux classes au congrès Futurapolis (mai 2014 à Toulouse), afin que les élèves retranscrivent une des conférences en direct. La formation permet de travailler à la fois les notions de réseau social et de production numérique, la pratique de l’outil en mode professionnel, et la rédaction de textes courts (140 caractères) dans une démarche d’apprentissage de la langue française à des fins de communication.

    Elle doit permettre de développer chez les élèves leur capacité de synthèse de l’information, l’usage d’un outil numérique (Twitter) et l’acquisition de certains éléments d’une culture scientifique.

    Les élèves sont les acteurs d’une production numérique collective, dans un esprit de mutualisation (Domaine 5 du B2i Lycée, Communiquer travailler en réseau et collaborer, item 5.4) et apprennent également à s’exprimer via les réseaux en identifiant la qualité de l’espace de publication (même domaine, item 5.5).

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Le projet pédagogique est entièrement construit autour de l’usage d’un outil numérique, Twitter. La formation des élèves tourne autour de la maîtrise de cet outil à des fins professionnelles (rendre compte d’un évènement scientifique) via notamment la pratique du LiveTweet.

    Les élèves apprennent à relayer sur Twitter des propos tenus par des participants à des conférences (vidéos d’entraînement puis en présentiel au salon Futurapolis) en les partageant sur Twitter et en échangeant avec d’autres participants. La dimension numérique est centrale dans ce projet puisque c’est la maîtrise de l’outil numérique qui doit permettre aux élèves de mener à bien le projet.

    En tant qu’outil communicationnel, le LiveTweet doit être porteur de sens et ne le sera que si les élèves en maîtrisent les codes et les usages (hashtags, mentions, ajout de ressources, liens, re-tweets…).

    Relation avec le thème « Numérique & éducation, entre consommation et création » :

    Le projet pédagogique s’inscrit logiquement dans le thème de Ludovia 2014, en ce qu’il associe outil numérique (Twitter) et utilisation en classe avec des élèves (projet pédagogique menéen parallèle dans les deux établissements scolaires).

    Il répond également à l’idée de consommation/création car c’est bien l’élève qui utilise l’outil numérique et non uniquement son enseignant ; les élèves de bac professionnel sont acteurs de la formation et utilisent Twitter au même titre que leurs enseignants (ils échangent d’ailleurs avec eux via cet outil, en dehors des heures de formation).

    Le projet doit leur permettre également de dépasser la simple « consommation » de l’outil numérique Twitter (s’en servir à des fins personnelles, pour relayer telle ou telle information privée ou discuter avec des amis) pour arriver à un usage de type professionnel où le contenu rédigé et publié sur Twitter (en l’occurrence, le Live-Tweet) s’apparente bien à la création d’une communication publique visible par d’autres.

    Les élèves sont les acteurs et les créateurs d’une production numérique collective, et travaillent dans un esprit de mutualisation et de recherche. En outre, la notion d’identité numérique est présente tout au long du projet lors de l’utilisation de Twitter par les élèves, depuis la création de leur profil au début du projet jusqu’aux tweets envoyés dans le cadre de l’expérimentation pédagogique.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Le projet pédagogique, initié à la mi-mars 2014, est en cours. Dans les deux établissements scolaires, les formateurs (enseignants + médiatrice de Science Animation) en sont encore à la phase de formation autour de la maîtrise de l’outil numérique et à l’apprentissage de la pratique du LiveTweet autour de thèmes scientifiques.

    Les élèves de bac pro de Muret ont reçu 5 heures de formation avant de partir en stage. Leurs séances ont été groupées sur une même semaine, ce qui a favorisé une forte implication et une activité intense autour de l’outil numérique. A Valence d’Agen, la formation qui se déroule sur le créneau de l’accompagnement personnalisé (AP) en seconde bac pro est plus étalée dans le temps (sur 5 semaines, à raison d’une heure par semaine).

    A l’issue des premières séances, il est possible de dire que les élèves des deux lycées sont très motivés par le projet ainsi que par l’enjeu (déplacement prévu à Futurapolis), et que le fait de travailler en parallèle avec les deux classes favorise une certaine émulation et un dynamisme dans les groupes d’élèves. Peu d’élèves utilisaient Twitter à des fins personnelles avant le lancement du projet pédagogique, et ils ont tous été invités à créer un compte pour participer au projet. Leur objectif est désormais d’apprendre rapidement à manier l’outil pour être les plus performants possible à l’échéance Futurapolis (autour du 15 mai 2014).

    Voir le programme des ateliers ExplorCamps Ludovia 2014
    Voir la bio de Hélène Baussard sur Ludovia 2014

  • Expression 2.0 des élèves et culture numérique à l’École

    Expression 2.0 des élèves et culture numérique à l’École

    Ludovia_T1_2
    Ludovia 2013
    a proposé ce thème  lors de sa première table ronde ; la modération a été assurée par François Guité.

    François Guité pose deux questions:

    • quelle place pour les médias sociaux à  l’école ?
    • quelle place pour les nouveaux moyens d’expression orale et écrite ?

    Il note beaucoup de résistance au Québec sur ces nouveaux moyens d’expression.

    Blandine Raoul Réal, représentante de la DGESCO, intervient, à l’appui d’une vidéo :

    Faire entrer l’Ecole dans l’ère du numérique par EducationFrance

    L’objectif dépasse largement le programme. La loi d’ orientation l’a déjà fait à travers plusieurs articles : 31. 35 .
    L’Ecole se mobilise sur plusieurs dimensions du numérique:

    • dispositif 1 l’ éducation aux médias et à l’info: indispensable.
    • dispositif 2 : rénovation b2i  = rentrer dans les pratiques numériques des élèves. L’objectif est de donner à l’élève sa part d’autonomie tout en leur permettant de développer leurs compétences dans la gestion des médias sociaux
    • Du côté des enseignants: Besoin de travailler en équipe pédagogique  + communauté éducative (CPE , personnel de direction…) et besoin de mettre en place sa veille d’enseignant pour acquérir une éducation numérique  et des pratiques.
    • développement de travaux académiques disciplinaires autour d’une thématique : produire des scénarii pédagogiques à mettre à disposition des enseignants.
    • Mise en place des Espaces / renforcement de la formation des personnels d’inspeçtion et d’encadrement et développement  des ENT.

    Jean Marc Merriaux, Directeur général du CNDP intervient à son tour,

    Exposition de chiffres qui montrent l’hyper connectivité des ados , ce qui pose la question de la place des réseaux sociaux : quelle place de leurs usages ?

    Les élèves produisent de plus en plus de contenu dès leur plus jeune âge. Cela amène l’enseignant à prendre en compte les usages des élèves dans la production des contenus scolaires.

    François Guité note que les  jeunes sont maillés, ils vivent en réseaux.  Les connaissances sont vite acquises. Les enseignants ne sont pas sur le même tempo: comment utiliser ces connaissances et cette rapidité ?

    Françoise Maine, représentante de l’Enseignement Catholique, ajoute son point de vue à la réflexion.

    Elle explique qu’elle s’est intéressée à comprendre la culture numérique des élèves. Pour ce faire, elle a listé les compétences développées par les élèves. Par exemple: lorsqu’ils jouent en ligne.

    Constat : ils sont dans des pratiques d’exploration
    Constat : développement de compétences hors école qui impactent cependant les activités scolaires.

    D’où l’idée d’une création du festival national du film de poche à destination de jeunes lycéens avec pour objectif de les sortir du « shoot and share« . A noter : ce projet a permis à certains de raccrocher à l’école.

    La situation de production et le thème ont un impact sur la production des élèves qui font la différence entre leurs pratiques privées et cette nouvelle situation de communication. Ils développement une réelle écriture numérique.

    Florence Canet , enseignante documentaliste dans l’Académie de Toulouse fait part de son expérience, voir aussi article à ce sujet ici

    Elle utilise le partage de signets collaboratifs, une expérimentation menée dans une classe de BTS sur des projets TPE
    Le constat qu’elle dresse est un problème de suivi individuel et beaucoup de copié/collé
    Le partage de signets en ligne (social bookmarking) est une pratique qui permet de sauvegarder, organiser et commenter des pages Web dans une bibliothèque virtuelle permettant d’accéder à ses favoris depuis n’importe quel dispositif connecté.

    Le résultat : nomadisme / travail hors temps scolaire / decontextualisation de l’heure de cours pour l’élève et le prof
    F. Canet rapporte les propos d’un enseignant :

    «Il faut hacker l’information pour que l’élève fasse, au final, sienne cette information»

    L’équipe enseignante est également entrée dans les pratiques d’élèves et s’est adaptée aussi à celles-ci. Il n’y a pas que les enseignants qui sont prescripteurs au final.
    L’Espace est devenu véritablement collaboratif (two ways).
    Le partage des signets est devenu une pratique signifiante (bilan après 2 ans).

    Sébastien Reinders parle au nom de la délégation Wallonne, se sent honoré et remercie l’équipe de Ludovia pour l’invitation. Il pose le cadre institutionnel wallon.

    Il propose un cours de « Wallonie pour les Nuls ».
    En Wallonie, toute l’éducation aux médias est renvoyée au niveau transversal.
    Deux produits ont été créés au niveau institutionnel :

    • Educatube : promeut notamment les productions des élèves + les productions pédagogiques des enseignants.
    • Passeport TIC (B2i wallon). Pas obligatoire. Basé sur la motivation des enseignant. Carnet de compétence à remplir. Certification des élèves après deux ans. On arrive tout doucement sur des compétences concernant le web 2.0 et les réseaux sociaux et plus seulement sur le plan de logiciels.

    Le modérateur pose la question finale : va-t-on utiliser les médias sociaux avec les élèves dans des milieux fermés ou des milieux ouverts ?

    Questions de la salle :

    1. Educatube ouvert ou fermé ? Outil institutionnel, donc fermé. Validation également des ressources déposées.
    2. Comment se fait la validation ? C’est la promotion de ce que l’on retrouve.
    3. adigo (Mme Canet). Est-ce que le nom des élèves apparaît? Projet avec des élèves tous majeurs. Première année anonymisation des élèves (groupe 1, …)
    4. pourquoi n’y a-t-il pas de jeunes dans le jury de sélection? C’est un festival nouveau. C’est une bonne remarque.
    5. quels sont les freins ?

    Jean-Marc Merriaux conclura : aujourd’hui on ne peut plus en rester uniquement à l’analyse des médias d’actualité. On doit prendre en compte les médias d’indexation, par exemple.
    La question est aussi autour des droits, notamment les droits associés. Emprunter pour recréer: aujourd’hui cela n’est pas possible dans le cadre juridique actuel.
    Question connexe (François Guité) : A qui appartient les données de l’élève ?
    Ludovia_T1

  • Sensibiliser sur les modifications de paysages et susciter des interprétations

    Sensibiliser sur les modifications de paysages et susciter des interprétations

    Lors de la manifestation Ludovia 2012, nous proposions un atelier autour de l’analyse de l’image, de celle de la relation à l’information qu’elle apporte, et de son interprétation sensible. Nous avons souhaité prolonger cette action par la mise en situation des élèves eux-mêmes  en situation de reporters, de partage de leurs propres photos, comme outil d’interprétation du paysage et de ses évolutions.

    Le procédé consistant à re-photographier un lieu après un certain laps de temps est une méthode d’étude utilisée depuis longtemps en géographie, dans les sciences naturelles, en ethnographie, en sociologie visuelle etc. L’approche peut être systématisée en comparant plusieurs vues d’un même endroit prises à des intervalles de temps réguliers en essayant de reproduire les mêmes conditions de prise de vue – cadrage, angle, période de l’année, ensoleillement et positions des ombres – tout au long de la série de re-photographies. L’ensemble à l’aide d’outils de géolocalisation, visualise et/ou interprète des évolutions des lieux.

    Apport du numérique ou technologie utilisée 

    Nous allons donc réutiliser cette technique dans la ville d’Ax-les-Thermes avec des outils  comme Goggle Earth et du code HTML/Javascript compatible totalement sur ordinateur et tablette interactive, afin de constituer une ressource interactive utilisable sur des outils  fixes et/ou mobiles .

    L’atelier se déroulera en 2 temps :

    dans Google Earth ,la création de superpositions de photos et d’images sous forme de documents HTML

    -ensuite la réalisation de documents HTML interactifs, visibles sur tablettes aussi bien que sur ordinateur.

    Nous utiliserons également des applications multimédias (gratuites) sur tablettes,pour réaliser un diaporama interactif mélant commentaires audio et photos et le logiciel « images actives » du CRDP de l’Académie de Versailles

    Relation au thème de LUDOVIA 2013

    L’image est un vecteur d’imaginaire fort. Même présenté comme une représentation « objective » d’une réalité , elle n’en demeure pas moins interprétée personnellement selon son propre regard ou sa propre histoire. Dans ce parcours de re-découverte, elle laisse place à l’histoire bien sûr et bien évidemment à un regard sensible sur l’évolution de nos univers de vie. La possibilité de disposer des informations (ici des photos  ou des commentaires) en temps réel est une promesse d’intercativité accrue.

     

    Nous vous proposons un atelier sur un travail d’histoire mêlant photos anciennes et photos récentes en utilisant  des tablettes (ou Smartphones) Andoid et iOS et d’applications gratuites dédiées. Pensez-donc à emmener votre matériel…

    Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici