Étiquette : échanges

  • « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique

    « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Hélène Carré, Mélanie Bachimont et Valérian Florentin présenteront « « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique » sur la session Culture numérique & codes

     

    Problématique pédagogique :

    A la veille de la rentrée 2015, nous avons cherché comment mettre en œuvre les nouveaux programmes d’EMC en adéquation avec l’esprit dans lesquels ils avaient été pensés. Etait-il possible de construire ensemble des séances dans lesquels les élèves pourraient à la fois s’engager et échanger ? « EMC, partageons ! » est né de cette question.
    Aujourd’hui, c’est un dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique (EMC). Créé par des enseignants pour des enseignants, il fait vivre les programmes d’EMC depuis bientôt deux ans.
     
    Son objectif : permettre à des élèves de cycle 2 et cycle 3, ASH compris, de réfléchir librement autour des valeurs de la République et des Droits de l’Homme, de partager des réflexions et de s’engager. Le dispositif propose une progression sur toute l’année et des séances très structurées. Celles-ci reposent sur une pédagogie réfléchie pour que les élèves soient véritablement en action. Les interactions s’effectuent en classe et sur les réseaux sociaux. Les supports, adaptés pour les différents profils d’élèves, permettent de n’en laisser aucun sur le bord du chemin.
     
    La préparation se fait de manière collaborative par une équipe d’enseignants volontaires très soucieuse de rendre les supports accessibles à tous. Pour eux et pour tous les autres, le dispositif offre une formation continue en EMC et au-delà, sur la prise en compte des besoins éducatifs particuliers des élèves et de l’inclusion.
     

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    L’enjeu du parcours citoyen est de former des citoyens libres, responsables et engagés. Cela passe par l’éducation à la citoyenneté numérique, puisque le numérique fait partie intégrante aujourd’hui de la vie des élèves. Dans la démarche #EMCpartageons, il s’agit essentiellement de développer l’usage responsable des réseaux sociaux (en lien avec l’EMI). Nous avons choisi de rendre les élèves auteurs.
     
    Chaque séance se conclut par une production sur Twitter ou Babytwit, ou démarre par la lecture de productions d’autres classes. La production d’écrit est ainsi abordée sur un mode plus ludique et à visée interactive, en favorisant les échanges de savoirs et points de vue au moyen de messages courts (140 caractères maximum), de photographies commentées, de bandes-dessinées, de nuages de mots, de cartes mentales ou encore de vidéos. Le dispositif laissant libre court aux initiatives, bon nombre de classes utilisent des applications et des logiciels en vue de la publication.
     
    A cet effet, les élèves sont amenés à mobiliser leurs compétences langagières pour communiquer avec tout ce que cela implique en terme de vigilance orthographique, de niveau de langue adapté, de la notion de trace volontaire assumée et signée du message publié…
     
    L’usage du réseau social permet également de dynamiser les séances et de donner encore plus de valeur aux interactions produites en classe. Twitter et Babytwit permettent aussi aux classes de se lire (via la balise de chaque séance), de « rebondir » et de se sentir appartenir à une communauté. Des séances d’exploitation des tweets sont proposées à partir de corpus CP/CE/cycle 3, avec deux objectifs : mieux conceptualiser une notion à partir des apports d’autres classes ou relancer le débat.
     
    Le numérique n’est donc pas employé comme un simple outil de substitution mais pour apporter une plus-value en matière de communication. Tous les élèves prennent plaisir à partager leur avis dans et hors des murs de l’école. La réflexion n’a pas de frontières : elle est diffusée, exploitée.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Le dispositif « EMC, partageons ! » s’insère dans le thème de l’édition de par sa philosophie et son mot d’ordre : #Partageons !
    Chaque séance est co-construite par une « équipe Créa » formée d’enseignants volontaires. Les échanges ont lieu sur le site emcpartageons.org via des documents collaboratifs, en messages privés sur Twitter ou lors d’un « Conseil Créa » en visioconférence qui rassemble, structure les séances et organise la préparation des supports. Ensemble, les pratiques s’enrichissent et évoluent. Le site dispose également d’un espace « ressources » contenant des articles à visée formative et des contributions d’enseignants.
     
    Côté élèves, les messages sont partagés sur les réseaux sociaux et exploités ; le pluralisme des idées permet au groupe d’aller plus loin dans la réflexion et la construction de concepts grâce aux apports extérieurs. Il est également possible de relancer le débat ou de se répondre entre classes.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Le dispositif forme les citoyens de demain et tend à « emmener » tous les élèves dans les séances, en fédérant le groupe classe autour de projets réguliers, en réaffirmant la place de chaque élève, en donnant à chacun confiance en soi par la valorisation de sa réflexion, en montrant que chacun peut être force de propositions au sein de l’école et de la société et en essayant d’apporter aux élèves du plaisir à réfléchir et à créer ensemble.
     
    Les élèves passifs ou en grande difficulté scolaire se montrent très régulièrement volontaires et pertinents. Des élèves présentant des troubles des fonctions cognitives rentrent dans les séances. Tout le monde manifeste sa réflexion. Le premier impact mesuré relève donc de la motivation et de l’implication des élèves.
    Les élèves sont sensibilisés à certains sujets (handicap, racisme, stéréotypes filles-garçons…). Ils sont en mesure d’expliquer avec leurs propres mots certains concepts (loi, laïcité, discriminations…). Ils parviennent à mettre en mots leurs émotions, ce qui est très positif chez les élèves porteurs de troubles du spectre autistique.
    Des améliorations ont été observées en lexique (en réception et en production).
     
    Des habitudes d’écoute se développent, donnant lieu à une meilleure attention, et une prise en compte de l’avis des pairs est observée.
    Enfin, les élèves acquièrent progressivement une culture commune allant de la Déclaration des droits de l’homme à la Charte de la laïcité à l’école, en passant par l’histoire de Gygès et de son anneau (Platon) ou de celle de Rosa Parks et de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Les élèves sentent l’importance des mots et les compétences utilisées en maîtrise de la langue prennent ici tout leur sens dans un but précis : produire, créer, communiquer, s’engager.
     
    Du coté des enseignants, la place de l’EMC a pris une autre mesure. Cet enseignement apparaît souvent pour la communauté austère et délicat. De nombreux témoignages nous confient qu’avec « EMC, partageons ! », l’enseignement moral est devenu « plus simple, clair et sexy ».
     
    200 classes en France et à l’étranger sont actuellement inscrites. Les deux tiers utilisent actuellement le réseau social Twitter ou Babytwit. Parmi les inscrits, on compte une vingtaine de dispositifs de l’ASH (essentiellement des ULIS écoles). Des enseignants de cycle 4 ont manifesté leur intérêt et une collaboration est envisagée.
     
    Plus d’infos sur le travail de EMC Partageons :
    Site internet : http://emcpartageons.org/
    Compte Twitter : @EMCpartageons
    Compte babytwit : https://babytwit.fr/emcpartageons
     

     
     
    Plus d’info sur Hélène Carré, Mélanie Bachimont et Valérian Florentin
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

     
     

  • Partager ou échanger, contribuer ou participer en TPE

    Partager ou échanger, contribuer ou participer en TPE

    Pour la trézième édition du Colloque scientifique Ludovia#14, 39 communications vous seront présentées sur le thème « Partage, échange, contribution, participation ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’événement, lundi 21 août.

     

    Bénédicte Langlois  présentera « Partager ou échanger, contribuer ou participer en TPE. » sur la session I : Culture numérique & codes

     
    Instaurés en 1999, généralisés en 2001, les travaux personnels encadrés « visent à diversifier les modes d’appropriation des contenus des programmes en prenant appui sur une démarche interdisciplinaire ».
     
    Il ne s’agit plus d’oser le travail de groupe comme le préconisaient Jacques et Dominique Natanson et Isabelle Andriot dans leur ouvrage en 2008 mais de faire équipe pour «  mener un véritable travail, en partie collectif, qui va de la conception à la production achevée. »
     
    Les TPE nous donnent ainsi la possibilité d’étudier comment les élèves se partagent le travail au sein d’un groupe choisi.
     
    L’étude menée sur des élèves de première générale fait apparaître que nous, professeurs n’avons pas la même représentation que nos élèves du travail en groupe.
     
    Il est important de distinguer le travail en groupe du travail de groupe où une production finale est attendue. Où le professeur attend de l’échange entre les élèves, l’élève partage, là où le professeur attend une contribution de chacun des membres du groupe, l’élève s’écrie « mais, je participe, madame ». Et l’école à travers l’enseignant doit apprendre aux élèves à s’inscrire dans ces différents échanges.
     
    Quelle part d’eux-mêmes, les élèves donnent-ils dans un travail de groupe ? L’utilisation accrue du numérique vient aussi modifier ce travail de groupe. Quelle part le numérique prend t-il et offre t-il pour partager, échanger, contribuer et participer dans le cadre des TPE ?
     
    Ce sont les questions auxquelles notre étude se propose de répondre afin de nous donner des clés pour repenser le travail en TPE en 2017 et accompagner les élèves à partager, échanger, contribuer et participer en présentiel et en numérique.
     

     
     
    Plus d’info sur Bénédicte Langlois
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Débuter une nouvelle pédagogie

    Débuter une nouvelle pédagogie

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Julie Vigé présentera « Débuter une nouvelle pédagogie » sur la session IV : Pratiques Pédagogiques

    Problématique pédagogique :
    Comment réussir à différencier ? À offrir du temps à chacun de mes élèves ? À permettre à tous mes élèves, les plus à l’aise comme les moins à l’aise, de progresser quel que soit leur niveau ? Comment rendre mes cours plus attractifs, à la fois pour les élèves et pour moi ? Comment respecter les rythmes de chacun ? Comment développer le tutorat ? Voici quelques questions auxquelles je ne pensais plus pouvoir trouver de réponse l’année dernière.

    Puis, j’ai découvert Twitter et de là, de nombreuses pédagogies alternatives. J’ai alors entrevu des pistes de solution. En septembre 2016, j’ai décidé de bouleverser complètement mes pratiques pédagogiques pour mettre en place des ceintures de compétences, inverser ma classe et y laisser entrer le numérique. J’ai mis de côté l’enseignement frontal que j’exerçais, pour accompagner mes élèves dans leurs apprentissages.

    J’ai choisi de mélanger mes propres ceintures à celles du dispositif Pidapi, ainsi qu’à deux de la professeure bloggeuse Charivari. Effectivement tout construire seul(e) n’est pas possible au début.

    Construire mes propres ceintures de compétences m’a amenée à m’interroger profondément sur les programmes afin de créer des parcours évolutifs pour les élèves. C’est une aventure très riche.
    v
    Grâce à plusieurs soutiens, inverser ma classe fut également une vraie révélation. Cela signifie pour moi : accorder du temps en classe pour s’exercer. Pour chaque inversion, j’ai recherché ou créé une vidéo, créé une évaluation diagnostique numérique, construit un parcours qui permet à chaque élève de progresser sur la notion travaillée (du pré-requis au niveau expert), invité mes élèves à créer, échanger et partager pour construire un savoir, puis je les ai laissés s’entraîner, manipuler, comprendre et progresser tout en les accompagnant.
    v
    Créer une twittclasse permet de participer à des projets enrichissants comme la Twictée, de découvrir, échanger et partager avec de nombreuses classes partout dans le monde. L’apprentissage prend alors une nouvelle dimension, plus attractive et actuelle pour les élèves. Elle permet également de les former à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :
    Comme de nombreux collègues inverseurs, j’utilise un espace numérique de travail pour partager du contenu numérique avec mes élèves. Il s’agit de l’ENT Beneyluschool. J’ai eu la chance de bénéficier d’un prêt de tablettes durant deux périodes ce qui nous a permis d’utiliser des learning apps, de commencer à créer des capsules vidéos, de découvrir et publier plus aisément sur Twitter.

    Effectivement, le reste du temps, nous nous débrouillons en utilisant la salle de vidéoprojection de l’école, la salle informatique (10 postes), ainsi que l’ordinateur fixe de notre classe et mon téléphone portable (réellement indispensable). Dès septembre 2017, nous attendons un TBI dans la classe et une dizaine de tablettes pour notre école.

    Relation avec le thème de l’édition :
    Ces nouvelles pratiques pédagogies mettent en avant le numérique, de manière évidente. Effectivement, celui-ci permet d’offrir du contenu à voir aux élèves lorsqu’ils sont chez eux, il permet d’enrichir les exercices que l’on peut proposer pour les faire progresser. Les élèves sont également amenés à partager, échanger et collaborer pour créer du contenu numérique destiné à leurs camarades.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
    Après un an de pratique, je suis très heureuse des avantages de ces nouvelles pédagogies. Les résultats sont à la hauteur de mes espérances même si j’ai eu l’occasion de noter de nombreuses pistes d’amélioration possibles. Je prends bien plus de plaisir à préparer mes cours et j’ai, pour la première fois cette année, eu véritablement le sentiment d’enseigner et d’être utile pour tous.

    Je souhaite maintenant continuer sur cette voie et améliorer ma pédagogie. Même dans les moments de doute, je n’ai jamais pensé à revenir en arrière mais bien à aller encore plus loin.
    Les moments de partage et d’échanges que j’ai pu avoir tout au long de l’année m’ont aidée à peaufiner mon projet. Ce sont des moments essentiels et indispensables tellement ils sont riches.

    En tant que débutante, si mon expérience peut aider de nouveaux collègues à mettre en pratique ces pédagogies, j’en serai très heureuse.

    Plus d’info sur Julie Vigé
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Des livres numériques pour les moins de trois ans

    Des livres numériques pour les moins de trois ans

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Stéphanie Huguenotte présentera « Des livres numériques pour les moins de trois ans » sur la session II :  Ressources, jeux & contenus.

     

    Problématique pédagogique :

    Mon questionnement pédagogique s’appuie sur différents constats réalisés dans une classe passerelle (accueil des enfants de 2 à 3 ans, avant l’entrée à l’école maternelle).

    Le premier constat concerne l’entrée dans le langage, l’un des principaux objectifs en classe passerelle.
    Les enfants accueillis présentent des profils différents et sont pour une grande majorité non francophones ou bilingues. Il en résulte une difficulté pour nombre d’entre eux de combiner l’entrée dans le langage avec l’apprentissage de la langue française, qui n’est pas parlée à la maison.

    Le second constat concerne les difficultés de compréhension liées à la barrière de la langue.
    Ces difficultés se cristallisent notamment lors des temps de regroupement (autour de la littérature de jeunesse : lectures offertes, histoires contées…). De nombreux enfants « décrochent » rapidement et se désintéressent des supports proposés par manque d’accès au sens.

    Enfin le troisième constat questionne la place des familles dans la relation éducative.
    Je me suis attachée à la relation parent-enfant ainsi qu’au regard porté sur leur enfant et sur l’école. La communication avec les familles ne semble pas toujours suffisante pour rendre visible l’évolution des enfants.
    De plus, les familles manifestent le souhait de « voir » leur enfant évoluer dans ce nouvel environnement qu’est l’école, surtout lorsqu’il s’agit d’une première scolarisation.

    Voici donc les trois problématiques sur lesquelles je me suis interrogée :
    ➢ Comment pallier les difficultés liées à la barrière de la langue et favoriser le développement du langage ?
    ➢ Comment faciliter l’accès au sens à travers la littérature de jeunesse ?
    C’est à dire comment susciter l’intérêt des enfants, permettre une meilleure compréhension et faire le lien entre le français et leur langue maternelle ?
    ➢ Comment rendre davantage visible l’évolution des enfants ? Quelle communication, partage aux familles ; pouvons-nous aller vers une coéducation ?

    Présentation de la technologie proposée et apport du numérique :

    Pour apporter des réponses à ce questionnement pédagogique, j’ai expérimenté l’utilisation d’un Ipad en créant des livres numériques à partir de l’application Book Creator.
    Je dispose dans ma classe d’une seule tablette (faisant partie d’une dotation du groupe scolaire auquel j’appartiens), ainsi que de mon Ipad personnel.

    Book Creator permet de créer un livre numérique en quelques minutes; c’est une application extrêmement intuitive et ergonomique.
    Un enfant, dès la maternelle peut non seulement consulter en autonomie les livres numériques disponibles mais également participer à leur création.
    L’intérêt principal de cette application consiste à pouvoir s’enregistrer et intégrer le son directement dans une page du livre.

    Les utilisations pédagogiques sont multiples :

    ➢ Création par l’enseignant de livres numériques que les élèves peuvent regarder et écouter à loisirs (concernant le déroulement de la matinée, les comptines, des albums, des ateliers de motricité, le vécu de la classe, une sortie…)
    ➢ Création par l’enseignant de différents jeux (loto sonore pour développer la discrimination auditive, jeux de devinettes…)
    ➢ Collaboration des parents dans la création d’albums traduits dans les différentes langues maternelles
    ➢ Création par les élèves (avec l’accompagnement de l’enseignant pour les enfants de 2 à 3 ans) de leurs propres livres/pages pour développer le langage, travailler la dictée à l’adulte, l’entrée dans l’écrit…
    ➢ Création par les élèves (cycle 3) de kamishibaï ou de fresques avec des marottes comme supports de narration, à partir d’albums existants. Ces livres numériques peuvent contenir des bandes sonores ou des vidéos de présentation.

    Il est également aisé de réaliser le cahier de vie de la classe avec cet outil.
    On peut ensuite diffuser régulièrement aux parents le livre au format Epub, vidéo ou pdf.

    Relation avec le thème : « Partages, échanges & contributions avec le numérique »

    L’utilisation que je fais du numérique en classe passerelle donne une place centrale aux échanges et aux contributions.
    D’une part, l’objectif premier consiste à placer le numérique au service des besoins des enfants et des familles. Cette dimension transparait au regard de l’implication des familles qui se sont investies pleinement dans la traduction d’albums, facilitant ainsi l’accès à la compréhension pour nombres d’enfants non francophones.

    La disponibilité de la tablette encourage également les familles à rester durant l’accueil et à s’intéresser aux activités de la passerelle. Il en résulte des échanges riches et un partage entre les familles.
    Une réelle dynamique de groupe s’installe, à laquelle la présence du numérique contribue.

    D’autre part, le numérique (à travers l’application Book Creator notamment) favorise des échanges et contributions au sein même du groupe scolaire.
    En effet un groupe de CE2 que j’accueille dans le cadre de l’accompagnement éducatif a pu réaliser un kamishibaï et une fresque. Le livre numérique réalisé a permis de conserver une trace des représentations, permettant aux enfants de les visionner à loisir et de s’approprier l’histoire !

    Synthèse et apport du retour d’usage :

    L’entrée du numérique dans ma classe a eu des effets bénéfiques à différents niveaux, le plus important étant certainement la motivation et l’attractivité qu’il suscite tant auprès des enfants que des familles.

    Un autre intérêt majeur concerne l’entrée dans le langage, comme en témoigne les mots de Pierre Péroz : « On ne nourrit pas les enfants de langage ; le langage n’est pas une histoire de digestion mais de construction ; les élèves bricolent les mots comme ils bricolent des légos »
    C’est en partant de ce postulat que la réalisation de livres numériques prend tout son sens ; l’enregistrement des propositions des enfants favorise la construction de matériel linguistique et son appropriation par le groupe d’enfants.

    De nouveaux échanges entre enfants naissent de l’utilisation de la tablette, les plus timides y trouvent un déclencheur !
    Dans cette continuité, le support numérique facilite également l’accès au sens et permet une meilleure compréhension.

    Enfin, un autre apport important concerne la place des familles, qui deviennent « acteur » de l’école et s’impliquent davantage ; les livres numériques rendent visible ce qui se passe à l’école en terme d’apprentissage mais témoignent également de l’évolution de chaque enfant. Le lien école-maison s’en trouve renforcé.

    Pour aller plus loin …

    Forte de ces expérimentations, il serait intéressant de poursuivre par une réflexion autour des usages de Book Creator selon les cycles et les différents publics d’élèves.
    L’objectif serait ainsi d’élargir le champ des possibles et d’élaborer un panel riche de différents types d’utilisation dans des domaines variés.
    Cette recherche pourrait faire l’objet d’une réflexion collective dans le cadre d’un workshop que je pourrais animer.


    Retrouvez aussi Stéphanie en interview sur le sujet ici.
    Plus d’infos sur Stéphanie Huguenotte.

    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Accompagner en formation les enseignant.e.s à partager leurs expériences professionnelles des usages numériques pour en dégager les bénéfices

    Accompagner en formation les enseignant.e.s à partager leurs expériences professionnelles des usages numériques pour en dégager les bénéfices

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Martial GAVALAND présentera « Accompagner en formation les enseignant.e.s à partager leurs expériences professionnelles des usages numériques pour en dégager les bénéfices » sur la session III espaces d’apprentissage et de formation.

     

    Problématique pédagogique

    La naissance du projet provient d’une contradiction récurrente dans le monde de la formation continue des enseignants. Entre injonctions institutionnelles et liberté pédagogique, le numérique n’échappe pas à cette ambivalence depuis des décennies auprès du corps enseignants. Le résultat est implacable : l’atteinte d’objectifs, trop ambitieux, peut générer le sentiment d’échec chez les enseignants et avoir rétroactivement un effet négatif sur l’usage des outils et espaces numériques.

    Quelles conditions doit-on mettre en œuvre pour amener les enseignant.e.s à s’engager dans une démarche collaborative d’échanges de pratiques ?
    De quels outils descriptifs faut-il disposer pour mesurer le bénéfice et le rendre transférable à la communauté ?

    Il faut donc faire confiance au récit professionnel des enseignants, créer les conditions d’expression pour les amener à faire part de leurs vécus historiques à travers l’apprivoisement de ce « corps étranger » numérique fait de doutes, d’épreuves et parfois synonyme d’échec. Mais au final les longues heures passées, à apprendre et comprendre souvent seul l’usage possible de cette technologie numérique, si vantée et vue comme une nouvelle obligation professionnelle, s’effacent devant les actions mises en œuvre au service des phases d’apprentissages pour rendre efficace leurs actions pédagogies.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Objectif : à travers le témoignage des enseignants, il s’agit pour le formateur de faire identifier les bénéfices notables sur les apprentissages, les compétences des élèves.

    Par conséquent, il faut doter le formateur de modèles descriptifs, d’échelles de mesures et d’observables pour permettre à chaque enseignant de se juger, et de découvrir le chemin qu’il peut encore mener.
    Sortant de « l’outil pour l’outil », ne remettant pas en cause le « no signifiant difference » en terme d’acquisition de connaissances, le formateur doit expliciter les enjeux socio-constructivistes importants développés à travers un usage réfléchi des outils numériques dans le cadre scolaire et le développement important de compétences transversales.

    Pour cela, en tant que formateur, je présenterai 4 modèles :
    – Le modèle RMAS de Puentadura : de la substitution par l’outil à la redéfinition des tâches
    – Le modèle IMAIP de Lebrun + complété du modèle de Karsenti
    – Le modèle de Churches : la « digital » taxonomie de Bloom

    Que j’agrémenterai de témoignages enseignants (différés ou en direct) pour amener les enseignants présents à identifier l’apport autour de 3 questions (quoi de plus ? quel transfert ? quelle modification de posture élève/prof, quelle facilité ?)

    Relation avec le thème de l’édition :

    Il s’agit d’appliquer le principe de cohérence…..en formation.
    « Partages, échanges & contributions avec le numérique »
    La présentation magistrale de pratiques, trop souvent classées « innovantes », a un effet repoussoir pour la majorité des enseignants.

    Il faut donc :
    – Engager les collègues « experts », en posture de formateur, à permettre aux collègues d’échanger leurs expériences professionnelles du numérique, à en mesurer les apports, les bénéfices et les limites pour mieux « vivre » leur mission face aux élèves.
    – Mettre les enseignants-apprenants en situation d’apprentissages en respectant une logique de formation des adultes conçue sur l’échange et les 4 logiques suivantes :

    • Logique identitaire (est ce que je m’y reconnais ?)
    • Logique motivationnelle (qu’est-ce que j’y gagne ?)
    • Logique didactique (à quoi ça me sert ?)
    • Logique relationnelle (ai-je pu échanger ?)

     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    L’objectif est ici de faire prendre conscience au formateur et/ou enseignants de leur capacité à intégrer l’objet numérique à travers le témoignage professionnel.

    Les présentations assurées par des enseignants volontaires (ou par des témoignages pré-enregistrés) mettront en évidence que leurs compétences sont très hétérogènes tant du point de vue de leur maîtrise technique, de leurs pratiques que de leur prise en compte de la posture de l’élève avec le numérique. Certains enseignants ont déjà acquis des compétences pédagogiques permettant de modifier voir de redéfinir les activités et la posture de l’élève.
    Pour ces enseignants, l’arrivée du numérique est un catalyseur qui est rapidement intégré et qui vient enrichir les moyens déjà mis en place. Les compétences actuelles des autres enseignants ne leur permettent pas, sans accompagnement, de faire autre chose que d’utiliser le numérique en substitution, ce qui ne modifie pas la situation d’apprentissage ni la posture de l’élève.

    L’outil est donc objet de formation. Il se substitue, améliore mais aussi modifie et redéfinie les tâches des apprenants. Il faut se centrer sur l’usage approprié et pertinent, ne pas se centrer sur la technologie. Il faut poursuivre l’interrogation de la Technologie pour servir la Pédagogie.
    Au final, il s’agit de démontrer :
    – un minimum de maîtrise technique et cognitive de l’objet technologique.
    – De l’intégrer de manière significative et créatrice aux pratiques quotidiennes
    – D’identifier des possibilités de détournements, de contournements, de réinventions

    Plus d’infos sur Martial Gavaland.
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Échanges collaboratifs en ligne et le processus d’invention dans la conception d’artefacts d’apprentissage numériques.

    Échanges collaboratifs en ligne et le processus d’invention dans la conception d’artefacts d’apprentissage numériques.

    Pour la trézième édition du Colloque scientifique Ludovia#14, 39 communications vous seront présentées sur le thème « Partage, échange, contribution, participation ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’événement, lundi 21 août.

     

    Luis Galindo présentera « Échanges collaboratifs en ligne et le processus d’invention dans la conception d’artefacts d’apprentissage numériques. »

    Nous proposons comme hypothèse qu’au XXI siècle, le problème du manque d’invention dans le processus de conception d’artefacts d’apprentissage numériques en général et de manuels scolaires numériques en particulier tient son origine de la manière d’interagir au sein d’un groupe de conception qui est actuellement complètement coopérative et ne profite pas de l’hétérogénéité des différents acteurs impliqués dans la conception, le développement et l’utilisation de ces artefacts d’apprentissage numériques.

    À partir de ce constat, nous proposons un modèle de conception pour promouvoir les échanges collaboratifs en ligne dans un écosystème hétérogène qui favoriserait l’invention dans le processus de conception d’artefacts d’apprentissage numériques en général et de manuels scolaires numériques en particulier.

    Plus d’info sur Luis Galindo
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Repenser l’espace classe avec les élèves pour reconquérir leur attention

    Repenser l’espace classe avec les élèves pour reconquérir leur attention

    Bruno Vergnes est enseignant en français au collège Innovant Pierre Emmanuel de Pau. Il a participé au projet d’un nouvel espace d’apprentissage et de travail, en collaboration avec les élèves. Ce reportage vidéo a été réalisé dans le cadre des journées EIDOS 64 du 25 janvier 2017.

    « L’idée, c’était d’impliquer les élèves dans la construction d’un nouvel espace de travail ».

    En accueillant ses deux classes de 6ème en début d’année, il a tout de suite constaté un fort manque d’attention de la part de ses élèves et a donc décidé de réorganiser l’espace classe.

    « J’ai fait le pari que l’espace pouvait être un vecteur pour reconquérir l’attention ».

    Il s’est notamment inspiré de la méthode de travail des Savanturiers en suivant un de leur MOOC.
    Comment questionner les élèves ? Comment les impliquer dans cette recherche-là.

    Dans la vidéo ci-contre, vous pouvez suivre les témoignages d’Antoine et de Mohamed sur la façon dont ils se sont engagés dans la réflexion aux côtés de leurs camarades.

    Différencier l’espace de travail, un des axes de réflexion de Bruno Vergnes.

    Comme il le décrit très bien, il y a, dans une classe, tous les profils : les élèves peu attentifs sont placés devant ; les élèves autonomes sont placés au fond de la classe et peuvent s’auto corriger en utilisant des outils numériques mis en place par leur enseignant (QR code etc).
    Les élèves qui se situent entre les deux, sont positionnés en îlots, par quatre, « qui peuvent s’entraider ».

    Une fois que les élèves autonomes ont réalisé le travail, ils vont aller aider les plus en difficultés.

    Enfin, la communauté a également créé un sas que Bruno Vergnes appelle « le coin lecture ».
    Il permet d’isoler certains élèves énervés ou agressifs, d’aller se calmer dans ce sas pour un court moment.

    « Faire en sorte d’offrir à cet élève-là, un sas de décompression mais petit à petit, le ramener dans les apprentissages qui sont prévus dans la séance », explique t-il.

    « C’est aussi avoir une attitude un peu différente avec lui : aller lui parler calmement et se mettre à son niveau ».

    Le « mange-debout » fonctionne aussi assez bien car il permet aux élèves qui ont du mal à se tenir assis pendant une durée prolongée, de pouvoir bouger un peu.

    Ces élèves « un peu plus toniques que les autres », pourrait-on dire sont aujourd’hui de moins en moins nombreux car, comme le souligne Bruno Vergnes, « cette salle a vraiment permis de reconquérir de l’attention ».

  • Cité d’excellence sportive de Font-Romeu : un modèle atypique autour des valeurs d’échanges, de partages et de collaboration

    Cité d’excellence sportive de Font-Romeu : un modèle atypique autour des valeurs d’échanges, de partages et de collaboration

    Armande Le Pellec Muller, recteur de l’académie de Montpellier et recteur de la grande région académique, chancelier des universités et Fabrice Lorrente, président de l’Université de Perpignan, se sont retrouvés aux côtés des collectivités locales et des acteurs de la cité de l’excellence sportive de Font-Romeu pour évoquer les projets de développement.

    Des valeurs fondamentales d’éducation et de citoyenneté

    Au-delà de l’image véhiculée autour des champions dans les différentes disciplines, Camille Lacourt, Killian Jornet, Martin Fourcade, pour ne citer qu’eux et du sport de haut niveau, ce sont aussi la collaboration, les échanges et l’entraide qui en font une cité d’excellence :

    les vraies valeurs du sport et de citoyenneté, en d’autres termes.

    Le titre mis en avant « Collaboration, échanges et partages à 1850m d’altitude » aurait pu laisser penser au prochain thème de l’Université d’été de LUDOVIA#14 « Partages, échanges & contributions » ; en fait, non, mais nous ne sommes pas très loin d’Ax-les-Thermes et nous sommes en montagne !

    Sur ce site d’exception, on est dans le vrai ; aujourd’hui, on ne peut penser un fonctionnement « seul dans son coin », il faut « chasser en meute », comme le souligne Fabrice Lorrente ; et c’est à plusieurs qu’on peut vraiment avancer et progresser.

    La cité de l’excellence sportive de Font-Romeu, qui va fêter cette année le 50ème anniversaire du lycée climatique Pierre de Coubertin et de la création du Centre National d’Entraînement en Altitude du CREPS de Montpellier, accueille également des étudiants en licence STAPS dépendant de l’Université de Perpignan.

    C’est dans ce mélange atypique d’institutions fonctionnant tout aussi bien de manière indépendante qu’ensemble autour d’interconnections qui se sont créées naturellement entre les différents univers (scolaires, universitaire, sportifs de haut niveau, compétitions ou encore de la santé…), que Mme le Recteur a souhaité organiser cette visite :

    « J’avais depuis longtemps le souhait de venir à Font-Romeu et de découvrir un modèle de coopération, à la fois lié aux collectivités et qui met en relation des ministères différents (…), qui fonctionne autour d’une dynamique liée au sport mais surtout autour des valeurs éducatives et positives que le sport peut véhiculer ».

    Une dynamique positive partagée par tous les acteurs de la cité d’excellence sportive.

    Fabrice Lorrente, président de l’Université de Perpignan (UPVD) remercie le rectorat de Montpellier et les collectivités et notamment la région Occitanie, pour leur implication dans le développement de la « Pépite » que représente Font-Romeu.
    Pour lui, c’est l’ensemble des acteurs dynamiques et « en phase » qui font de la cité sportive ce qu’elle est aujourd’hui.

    « Ce sont des aventures d’institution, mais ce sont surtout des aventures humaines avec des équipes qui partagent une vision commune et une passion », souligne t-il.

    Mme le Recteur rappelle tous les ingrédients qui font de Font-Romeu un modèle unique : l’altitude, l’ensemble des acteurs précédemment cités associés à un pôle recherche avec le LEPSA (Laboratoire Européen Performances Altitude) et pour lequel, le président Fabrice Lorrente, mène une politique de recrutement ambitieuse.

    Une image d’excellence, de citoyenneté et de bien vivre ensemble.

    « On a la création d’un écosystème à la fois éducatif, à la fois de construction de soi, d’épanouissement de soi, de bien-être et en même temps de pôles d’excellence auxquels chacun des acteurs participe avec beaucoup d’ambition », tient à souligner Armande Le Pellec-Muller.

    Mme le Recteur insiste sur l’image d’excellence qu’il est nécessaire de montrer à l’échelon national ; « mais de l’excellence qui doit se construire par la pugnacité, par l’enthousiasme, par la rigueur et par la méthode ».

    Pour toutes ces raisons, Mme le Recteur, en collaboration avec ses partenaires que sont la région Occitanie, l’UPVD et le proviseur de la cité scolaire Pierre de Coubertin, a entamé une réflexion depuis deux ans, sur la possibilité d’obtenir le label « Campus des métiers et des qualifications ».

    De l’excellence vers le label « Campus des Métiers et des Qualifications Métiers du Sport ».

    Profitant du 5ème appel à projets lancé dernièrement en février 2017 par Najat Vallaud-Belkacem, la cité d’excellence sportive de Font-Romeu est candidate pour devenir « Campus des Métiers et des Qualifications Métiers du Sport ».

    Pour Armande Le Pellec-Muller, tout est rassemblé à Font-Romeu.

    « En ayant sur place tous les dispositifs de formation, du niveau 5 au niveau 1, en réfléchissant avec les laboratoires sur tous les métiers du sport, on a un modèle intégratif sur la question de l’excellence et de tous les champs (…)».

    « Ce qui peut présenter, pour la région Occitanie, un modèle qui n’existe nulle part ailleurs en France métropolitaine ».

    Au vu des atouts précédemment cités, nul doute que le label puisse être attribué à la cité sportive de Font-Romeu.

    Quelques données sur la cité de l’excellence sportive de Font-Romeu

    Ce sont près de 800 élèves qui sont accueillis sur le collège et le lycée Pierre de Coubertin.

    Pôles Espoir et Pôle France de la cité scolaire : Lutte, Natation, Pentathlon moderne, Short-Track, Ski alpin, Ski freestyle, Snowboard, Ski nordique soit 76 élèves.

    Section sportives de la cité scolaire : Athlétisme, Equitation, Football, Hockey sur glace, Luette, Montagne, Natation-Pentathlon moderne, Patinage artistique, Ski alpin, Ski freestyle, Ski nordique, Snowboard, Triathlon, Vol libre soit 217 élèves.

    Le STAPS de l’UPVD au cœur de la cité de l’excellence sportive

    Implanté depuis 1997, le département STAPS s’est doté en 2012 d’un bâtiment neuf, implanté à proximité des structures sportives du Centre National d’Entraînement en Altitude/CREPS.
    Les effectifs (455 étudiants en licence cette année) ne cessent de croître et plus de la moitié des candidatures sont refusées faute de places.

    Quelques données sur le sport en France et en région Occitanie Pyrénées Méditerranée

    Le sport est un moteur de croissance de l’économie. Malgré un contexte économique difficile, le secteur du sport est en forte croissance en France. Il occupe une place importante dans l’économie française :

    -> La dépense sportive s’élève à plus de 36,5 milliards d’euros en 2012, soit près de 2% du PIB français
    -> Le commerce des articles de sport correspond à un chiffre d’affaires de près de 10 milliards d’euros
    -> Près de 300 000 emplois qui sont directement liés au sport avec une croissance de l’emploi entre 1993 et 2010 de 49 %.

    Plus précisément, la région Occitanie / Pyrénées Méditerranée est une région où la pratique sportive est très répandue. On peut retenir les indicateurs suivants :

    . 31,5 millions d’euros consacrés au sport par la Région
    . 17 267 clubs affiliés à une fédération
    . 1 350 986 licenciés
    . 17 000 emplois sportifs

    Le nombre de création d’entreprises dans les activités du Sport, du Tourisme d’Aventure, des Sports de Pleine Nature et des Loisirs n’a cessé de se développer. En 2014, 18 058 entreprises ont été créées au niveau national, soit une croissance de 200 % entre 2002 et 2014.

    Il s’agit d’entreprises du secteur de l’enseignement, du tourisme d’aventure, du fitness et de la culture physique, des parcs de loisirs ou encore des activités de pleine nature.

    Au-delà de la diversité de ces activités, l’entrepreneuriat de la filière s’oriente également aujourd’hui vers des projets plus transversaux liés à l’innovation technologique, l’innovation numérique et l’innovation d’usage.

    Crédit photo Homepage : ludomag.com
    Sur cette journée de visite étaient présents Mme le recteur de l’académie de Montpellier, Armande le Pellec-Muller, le Président de l’UPVD, Fabrice Lorrente, La conseillère régionale de la région Occitanie, M. le maire de Font-Romeu, les acteurs et enseignants de la filière STAPS de l’UPVD et du CNEA-CREPS et le laboratoire de recherche LEPSA.

  • ENT, E-learning, formation en ligne et enseignement collaboratif

    ENT, E-learning, formation en ligne et enseignement collaboratif

    Les différentes « e-plateformes éducatives » présentes sur le marché se distinguent par l’étendue de leurs fonctionnalités. Mais comme toutes les technologies, les plateformes en ligne peuvent rapidement être reléguées au statut de gadget et leur utilisation délaissée.

    On décortique avec vous toutes les nuances de ces outils pédagogiques 2.0

    Avec une offre de près de 700 plateformes éducatives en ligne, il est difficile de s’y retrouver et d’identifier précisément celle qui nous conviendra le mieux pour améliorer l’apprentissage collaboratif et simplifier le travail productif.

    Les établissements de nos jours abordent la souscription à ce type de plateforme en espérant qu’elle révolutionnera leurs méthodes d’enseignement, facilitera leurs conditions de travail et augmentera leur productivité ou la réussite des élèves. Mais dans les faits, ces outils qui in fine sont pour la plupart particulièrement étoffés se trouvent paradoxalement inexploités, car considérés comme trop sophistiqués.

    Espace numérique de travail (ENT) ou cartable en ligne

    Vector modern thin line icon on white background

     

    Le concept de l’espace numérique de travail appelé ENT, existe en France depuis près de 20 ans. C’est un portail virtuel sécurisé et accessible aux membres de l’établissement via internet donnant accès à divers outils et ressources numériques utiles à la vie de l’établissement.

    Initialement il se résumait surtout à partager les emplois du temps et était principalement proposé pour les établissements de l’enseignement secondaire et supérieur. Il permettait une meilleure gestion des classes du côté administratif, et constituait un support d’information pour les élèves.

    Depuis la vague de numérisation de l’école ces dernières années, les fonctionnalités de l’ENT ont été considérablement développées et aujourd’hui la quasi-totalité des établissements français l’utilisent.

    Parmi les fonctionnalités qu’il peut comporter aujourd’hui :

    • L’agenda avec les devoirs des élèves
    • Le carnet de notes
    • Des informations utiles
    • Des ressources (annexes vus en cours, livres pédagogiques etc.)
    • Un système de réservation de salles de travail
    • Et pour les plus avant-gardistes, le carnet de correspondance avec la mise en place d’une signature dématérialisée pour être sûr que les parents ont bien pris connaissance des faits qui concernent leur enfant

    L’ENT est une interface généralement développée en interne par l’établissement. Mais désormais certaines plateformes commerciales le proposent sous une forme standardisée et avec des caractéristiques et des fonctionnalités pouvant être personnalisées.

    E-learning ou formation en ligne

    Smartphone, tablet and laptop with E-learning text, 3d render

    Le e-learning est une plateforme d’apprentissage et de formation à distance, il désigne plus exactement l’ensemble des solutions et moyens permettant l’apprentissage par des outils électroniques.

    Certaines plateformes vous permettront donc d’héberger et de retrouver en ligne le cours ainsi que tous les outils d’apprentissage nécessaires à son assimilation.

    Le e-learning peut aller au-delà de l’enseignement en ligne et remplacer complètement une formation en présentiel, on parle alors de classe dématérialisée.

    La plateforme de e-learning doit alors pouvoir intégrer également :

    • Le E-training

    C’est la mise en pratique des connaissances admises durant la formation en ligne. Il s’agit simplement de mettre en situation vos élèves à travers des exercices qu’ils peuvent directement réaliser en ligne. Le principe de l’e-training est que les exercices doivent être réalisés par les élèves et soumis à l’enseignement exclusivement en ligne.

    • L’évaluation

    Grâce aux facteurs numériques et connectés, certaines plateformes vous permettront d’extraire les résultats obtenus par vos élèves, de les apprécier, de les comparer entre eux et dans le temps, ou encore de modéliser la progression de vos élèves.

    Votre correction ainsi que la notation pourront être communiquées toujours via la plateforme.

    • Une panoplie d’outils pédagogiques virtuels sur lesquels le formateur pourra s’appuyer : bibliothèque de ressources, navigateur web intégré, paperboard etc.

    Plateformes de travail collaboratif

    Concept of distance education and e-learning. Tutor instructs students from different countries.

    Certaines plateformes de e-learning intègrent désormais une dimension collaborative à l’enseignement en ligne. Vous aurez ainsi la possibilité de communiquer et d’échanger des contenus à distance directement depuis votre espace de travail.

     

    Les moyens : discussion instantanée, forum, documents partagés, travaux en commun, dossiers consultables et modifiables par plusieurs élèves, visioconférence, mirroring et partage d’écran sur des dispositifs connectés (tablettes, smartphone, ordniateurs) etc.

    Les interactions peuvent se faire entre utilisateurs d’un même établissement ou avec des utilisateurs étrangers : collaboration entre élèves, enseignants d’un même établissement, compères, avec les parents, avec la direction ou encore avec la communauté d’utilisateurs.

     

    La dématérialisation des supports pédagogiques est une opportunité d’économiser de l’énergie et du papier, mais le bénéfice est loin de s’arrêter là. Il s’agit également d’augmenter la productivité des cours en offrant aux élèves et aux enseignants la possibilité d’adapter le travail aux besoins de chacun. Contrairement aux idées reçues, un système éducatif virtuel et désynchronisé offre au formateur une place primordiale. Le traitement des données est fluidifié ce qui lui laisse plus de temps pour se consacrer aux besoins individuels de ses élèves.

    Il ne vous reste plus qu’à faire identifier vos besoins et opter pour la solution qui optimisera vos méthodes de travail.

     

    Plus d’infos :
    Pour plus d’information, consultez-nous sur Prointeractive.

    CONTENU SPONSORISÉ