Étiquette : Davidenkoff

  • Le « Tsunami » numérique par Emmanuel Davidenkoff

    Le « Tsunami » numérique par Emmanuel Davidenkoff

    Emmanuel Davidenkoff, Directeur de l’Etudiant et journaliste à France Inter était présent aux JEL à Lyon. Il a bien voulu nous accorder une interview sur la problématique du numérique dans l’enseignement, suite à la sortie de son livre, le « Tsunami numérique« .

    Faut-il faire entrer le numérique massivement dans les établissements, de la maternelle au supérieur, à mon avis OUI.

    Dans la sociologie de la culture ou la sociologie du travail, quelque soit le nouveau dispositif ou le nouvel outil qui apparaît, il y aura toujours des divergences d’utilisation, divergences très marquées par le milieu auquel on appartient.

    Si l’école, par laquelle tout le monde passe, ne fait pas ce travail d’explications des enjeux du numérique, de son utilisation etc, nous allons passer à côté de quelque chose de fondamental qui va accroître les inégalités qui existent déjà.

    Pour Emmanuel Davidenkoff, le numérique va faire émerger de nouveaux modèles pédagogique et économiques.

    Pour reprendre le titre de son livre, le « Tsunami numérique », l’auteur explique qu’il ne faut seulement voir le terme tsunami comme quelque chose de dévastateur.
    Une autre vision comme celle  de tsunamis qui arrivent sur des plages désertes et qui permettent aussi à la nature de se regénérer, est beaucoup moins négative.

    Par contre c’est vrai que si on vous prévient qu’un tsunami arrive et que vous restez sans bouger sur la plage, cela peut faire extrêmement mal et c’est à mon avis un péril qui concerne un bon nombre d’établissements.

     

    Toutes les vidéos des Journées du ELearning à retrouver ici

  • Le Tsunami Numérique par Emmanuel Davidenkoff

    Le Tsunami Numérique par Emmanuel Davidenkoff

    davidenkoffSource : KTM Advance

    De retour de plusieurs séjours aux Etats-Unis dans les universités et les centres de recherches consacrés au partage du savoir, Emmanuel Davidenkoff pose des questions stratégiques :
    Sommes-nous prêts à relever les nouveaux défis de l’éducation numérique ?
    Sommes-nous prêts à revoir nos usages et nos modes d’apprentissage traditionnels pour prendre en compte la nouvelle donne mondiale : accès massif à la connaissance, instantanéité de l’information, savoirs partagés, connaissances challengées ?

    A l’ère du numérique, les nouvelles technologies ont permis d’ouvrir au plus grand nombre, l’accès à des savoirs jusqu’ici réservés à une élite. En ce sens, les MOOCS représentent un tournant décisif dans le monde de l’éducation. C’est le temps du partage, du libre accès, de la transmission massive de connaissances. Pourtant, même avec le déferlement des MOOCS, la question de l’adaptation du système éducatif au monde professionnel n’est pas résolue. En termes de dispositif pédagogique, c’est bel et bien toujours de transmission des savoirs dont il s’agit.

    En 2014, la connaissance 2.0 est collaborative avant tout. En face de ce constat, les MOOCs restent des dispositifs doctoraux qui transmettent des savoirs et à l’issue d’un long parcours de formation, l’étudiant d’aujourd’hui n’est toujours pas formé aux « savoir agir ».

    S’adapter et être immédiatement opérationnel est pourtant une nécessité pour une nouvelle génération de professionnels dont les trajectoires sont loin d’être aussi linéaires que par le passé. Dans un contexte où le monde du travail évolue à vive allure, où se dessinent chaque jour de nouveaux modes de collaboration, de nouvelles méthodes de management, les professionnels doivent développer des compétences tout au long de leur vie. L’écart entre les formations initiales reçues et les qualifications exigées par les entreprises est plus que jamais pointé du doigt. Ce fossé qui grandit entre les qualifications recherchées par les employeurs d’un côté et les compétences disponibles de l’autre est d’autant plus flagrant dans les économies émergentes, sous l’effet combiné d’une croissance économique à deux chiffres, d’une démographie galopante et d’un manque criant d’infrastructures éducatives adaptées.

    Il est donc urgent aujourd’hui de proposer une alternative solide qui place l’employabilité au cœur du dispositif de formation et l’utilisateur en position d’acquérir une véritable expérience terrain.

    Pour Valérie Boudier, « c’est ce constat que KTM Advance a résolument anticipé en déployant des dispositifs de formation basés sur les serious games. Jeux vidéo dédiés à l’apprentissage, les serious games sont des outils de formation qui proposent aux utilisateurs de vivre des expériences professionnelles virtuelles. En relevant les défis du jeu, les joueurs se découvrent dans leur capacité à gérer la complexité des situations, à prendre des risques, à gérer leurs stress, à prendre des décisions dans l’incertitude… Les serious games apportent aux professionnels l’expérience indispensable qui leur permettra d’affronter les challenges de leurs quotidiens professionnels avec confiance et sérénité. »

     

    « Nous l’avons lu » : note de la rédaction sur le livre d’Emmanuel Davidenkoff :
    « L’école apprend très bien à apprendre mais pas encore à faire« . Cette phrase de Valérie Boudier reflète ce qu’a voulu dénoncer Emmanuel Davidenkoff dans ce livre : c’est en fait le manque d’adaptation de l’Ecole au monde qui nous entoure que l’auteur a souhaité dénoncer. Laisser une chance à la jeunesse de pouvoir exprimer sa créativité et effacer quelque peu une posture prof-élève, toujours frontale…

    Pour les néophytes du numérique éducatif, ce livre décrit de manière généraliste tous les aspects et problématiques actuelles qui meublent les forums, conférences, et autres évènements qui traitent du sujet. En le lisant, vous comprendrez sans doute ce qu’est un MOOC, ce que signifie avoir une pédagogie inversée ou encore ce qu’est un FabLab.

    L’auteur appuie son argumentaire tentant à prouver que l’école française serait presque « dépassée par les évènements » numériques en prenant de nombreux exemples nord-américains mais également au travers d’excellentes références francophones telles que Marcel Lebrun, François Jourde ou encore Bruno Devauchelle.

    La structure pyramidale indétrônable de l’Ecole est aussi abordée par l’auteur comme un mal dont il va falloir rapidement se guérir si nous ne voulons pas subir de plein fouet « le Tsunami Numérique » et constater, impuissants, l’aspiration du secteur scolaire privé comme conséquence directe d’une absence de réactivité.

    Petit clin d’œil d’Emmanuel Davidenkoff  pour l’Université d’été de Ludovia comme événement phare dans l’espace francophone mais aucune mention aux Rencontres de l’Orme à Marseille ou au Salon Educatec-Educatice à Paris Porte de Versailles… Deux références pourtant incontournables en matière d’évènementiel franco-français, dommage ! D’autant que les allusions nombreuses au Sommet du WISE et aux problématiques qui y sont exposées n’apportent pas grand chose au débat qui nous occupe.