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  • En quoi la tâche complexe numérique peut-elle devenir vecteur d’assimilation en classe ?

    En quoi la tâche complexe numérique peut-elle devenir vecteur d’assimilation en classe ?

    Ludovia_QuentinColombo

    Problématique pédagogique :

    Nos élèves évoluent dans un environnement numérique très dense. Aujourd’hui ils peuvent avoir accès, via internet, à n’importe quel type de ressources. Comment arrivent-t-ils à faire le tri parmi toutes ces sources ? En mathématiques, la relation frontale professeur/élèves peut susciter de nombreux blocages.

    L’objectif de ma démarche est de replacer l’élève au cœur de son apprentissage. Non seulement il construit ses savoirs en développant ses compétences en matière de numérique mais il acquiert plus facilement les notions du programme car il utilise ses propres mots, ses propres automatismes.

    L’élève apprend à apprendre.

    Apport du numérique :

    Je présente ma tâche complexe sous la forme d’une vidéo qui est réalisée en général sur tablette. J’y inclue une quantité de documents (exercices corrigés, photos de manuels, exemples d’exercices, cartes mentales, extraits d’interview ou d’exposés…) qui sont en lien, de près ou de loin avec le cours.

    Je demande à l’élève de restituer ce qu’il a compris sous diverses formes (comptes-rendus écrits, vidéos, cartes mentales…).

    L’élève doit dans un premier temps faire le tri parmi les informations, puis doit assimiler les notions pour les réutiliser. Le principal avantage du numérique ici est la facilité de rassemblement des informations, l’organisation et la mise en pratique de travaux de ce type.

    Relation avec le thème :

    L’usage du numérique est ici essentiel, car le travail d’assimilation est effectué à la maison. L’élève utilise ces outils pour intégrer des notions éducatives. Nous utilisons les canaux que nos élèves connaissent comme YouTube ou les réseaux sociaux afin d’amener l’école dans un environnement qu’ils connaissent et où ils sont à l’aise.

    Synthèse et retour de l’expérience :

    Les avantages de ce genre pratique sont plutôt difficilement quantifiables en matière de résultats, néanmoins le qualitatif est vraiment mis en exergue. L’élève rassemble et synthétise ce qu’il a compris mais peut aussi noter tous les points qui lui paraissent plus floues.

    Nous allons plutôt parler de conditions de travail améliorées. Les élèves sont plus impliqués et intègrent plus facilement leurs propres mots. Ils sont directement amenés à utiliser leur propre leçon. Chacun peut avancer à son rythme et intégrer au mieux les notions.

    A propos de l’auteur : Quentin Colombo
    Découvrir le programme ExplorCamps Ludovia#12.

  • Formation et nouvelles pratiques d’enseignement

    Formation et nouvelles pratiques d’enseignement

    Daniel Gillard est inspecteur et formateur d’adultes après avoir été professeur d’histoire-géographie en collège et lycée puis inspecteur dans le premier degré ; une expérience complète qui lui permet aujourd’hui d’avoir le recul suffisant pour nous répondre sur la question de la modification des rapports formateurs-formés, avec l’arrivée du numérique.

    Aujourd’hui, il s’occupe notamment de la formation M@gistère en Gironde qui ne représente pas moins de 7000 enseignants à former.
    « C’est une formation de “masse“ », décrit-il. « Ce qui est frappant, c’est à quel point l’irruption massive de la formation à distance bouscule les certitudes ».

    Formateur, nouvelle posture : nouveau métier ?

    « Nous sommes entrain de passer d’une formation qui était assez descendante, à quelque chose de tout à fait nouveau ». Avant, le formateur était présent en “pourvoyeur“ de savoirs. Au delà de l’outil, c’est la posture des formateurs qui est remise en cause.

    Aujourd’hui, le formateur se retrouve au centre et avec le numérique, il doit gérer deux nouveaux paramètres : les apports des apprenants et le flot d’informations généré par le numérique.

    A l’instar de la posture de l’enseignant qui change elle aussi, le formateur devient celui qui doit aider les apprenants à transformer les informations en savoirs utilisables concrètement dans les classes (sur ce sujet de l’éducation, voir aussi la réflexion de Jean-Louis Durpaire dans notre article « Enfants et adolescents : les citoyens d’une société de flux »).

    « Alors évidemment, cela bouscule les habitudes, pour les formateurs mais également pour les formés », souligne Daniel Gillard.

    En effet, l’apprenant prend une place bien plus forte mais il est aussi déstabilisé.

    Daniel Gillard rapporte que, d’après des enquêtes réalisées par leurs services, 30% des enseignants sont présents sur ces parcours de formation “en ligne“ ; présents mais aussi actifs et pro-actifs. 10 à 15% sont encore sur la réserve ; le regard des autres (mais pas forcément celui de la hiérarchie) est un point qui vient alimenter cette réserve (par exemple, vis à vis des forums).

    Préparation et animation des cours par le formateur : il faut savoir lâcher prise !

    Le formateur prépare son cours avec toutes les notions qu’il souhaite faire passer ou discuter mais il n’est pas à l’abri d’imprévus, notamment des propositions de formés pro-actifs. Certains formés peuvent aussi rester en retrait, « passifs » et observateurs, mais Daniel Gillard tient à préciser que le terme de “passif » ne doit pas être analysé comme négatif.

    « Comment dois-je gérer cette hétérogénéité des formés et comment vais-je parvenir à retirer la “substantifique moelle“ de chacun pour la renvoyer vers les autres et donc favoriser un travail de groupe et un travail collaboratif » ?
    C’est ainsi que doit s’interroger le formateur, d’après Daniel Gillard.

    Savoir être présent mais aussi s’effacer à un certain moment. Daniel Gillard a bien conscience de la difficulté de la tâche à trouver cette nouvelle posture, notamment chez les formateurs institutionnels comme les inspecteurs, dont il fait partie, tient-il humblement à souligner.

    Il donne deux exemples concrets d’usages de ces nouveaux principes, qu’il détaille dans la vidéo ci-contre.

    Savoir s’effacer tout en étant actif

    On peut retenir cette phrase de Daniel Gillard, courte mais très parlante, en guise de conclusion.

  • Kamskool, la start-up qui s’attaque au géant des cours particuliers

    Kamskool, la start-up qui s’attaque au géant des cours particuliers

     

    Qu’est-ce que Kamskool ?

    Kamskool est une plate-forme internet de mise en relation instantanée entre des élèves et des professeurs créée en janvier 2013. Les élèves et leurs parents ont accès à une solution complète de soutien scolaire 24h/24, 7j/7 allant des cours à domicile de 2 heures aux cours d’urgence en ligne de 15 minutes. Sur Kamskool tous les petits cours de France et d’ailleurs peuvent être échangés à tous les prix et à toutes les heures.

    Interview de Nicolas, son fondateur :

    Comment vous est venue l’idée ?

    « De ce MMS envoyé à 20h par une de mes élèves à Sydney ».

    « Je donnais des cours de mathématiques à domicile à Rachel, une élève du lycée français de Sydney. Bloquée à la question 5, elle m’envoie à 20h un MMS montrant son exercice. J’étais moi-même bloqué, mais à une soirée, et ne pouvais lui répondre. Je me suis dit que si les cours en ligne ne remplaceraient pas les cours à domicile, ils les complèteraient merveilleusement tant par leur instantanéité que par leur flexibilité. L’originalité de Kamskool tient en cette double offre domicile / en ligne« .

    Est-ce que c’est cher ?

    Pas du tout ! Nous proposons à la plupart des élèves de Kamskool de tester le service en ligne gratuitement. Après cela les tarifs sont les mêmes que dans votre boulangerie : ils sont fixés par les professeurs qui s’inscrivent auxquels s’ajoute une commission décroissante de 15 à 9% selon le nombre d’heures prises dans le mois. Ainsi si vous avez juste besoin d’aide pour quelques minutes, vous ne paierez que quelques euros. Mais si vous devez travailler une heure ou plus avec votre professeur, cela sera abordable également !

    Comment ça marche ?kamskol2_151113

    Les élèves se connectent sur Kamskool et nous disent dans quelle matière ils ont besoin d’aide. A partir de là, ils voient les professeurs connectés et ceux hors ligne. Quand un professeur est contacté, nous le prévenons par SMS, par Gtalk et par Facebook pour garantir une réponse immédiate !

    L’élève peut choisir d’être facturé sur la base d’un prix par minute, mais il peut aussi convenir en avance du temps à passer avec le professeur. Notre interface de cours en ligne comprend un chat-vidéo, un paint, un éditeur simultané de texte, et un partage de documents. De plus, après chaque cours un rapport est envoyé par le professeur aux parents.

    Comment recrutez-vous vos professeurs et qui sont-ils ?

    Tout le monde peut s’inscrire sur Kamskool : de la personne bilingue en espagnol, au polytechnicien en passant par le professeur à la retraite. Nous vérifions les diplômes de nos professeurs, et les sensibilisons à l’utilisation de la plate-forme. Après chaque cours, les élèves ont la possibilité d’évaluer leur professeur sur différents critères (pédagogie, méthodologie, communication, et ponctualité), il est donc facile de voir si un professeur n’est pas compétent, auquel cas nous déterminons s’ils sont faits pour rester sur Kamskool ou travaillons avec eux pour résoudre les éventuels problèmes.

    Quel est la portée sociale de Kamskool ?

    Démocratiser les cours particuliers ! Le but de Kamskool est de se rapprocher d’un idéal de méritocratie en France. J’ai été sensibilisé via mon passage à la prépa Sainte-Geneviève à l’égalité des chances, qui disons-le franchement est une utopie dans notre pays : les élites ne se renouvellent pas. Mais ce n’est pas une fatalité.

    En période de crise, l’éducation reste le principal espoir de parents soucieux pour l’avenir de leurs enfants. J’ai créé Kamskool pour briser le clivage géographique et permettre à tous d’apprendre au contact des meilleurs professeurs à des prix deux fois inférieurs en moyenne à ceux d’Acadomia. Chaque élève doit pouvoir trouver les moyens de sa réussite sur notre espace communautaire.

    Vous dites que vous démocratisez les cours particuliers mais cela reste payant…

    Oui, « mais » ! Pour ceux pour qui même à 50% du tarif Acadomia, les cours restent trop chers, Kamskool a créé le programme « Dreamstudent ». Ce programme permet à des élèves doués mais issus d’un milieu social non favorisé de prendre des cours gratuits avec les professeurs participant au projet (environ 30% des professeurs de Kamskool). Kamskool établit un partenariat avec l’association des Colis de l’Espoir de M. Jean Hennin pour des cours avec les orphelins de Madagascar.

    Est-ce facile de commencer avec Kamskool ?

    Oui ! Pour les cours à domicile, c’est évident, et pour les cours en ligne maintenant toutes les connexions internet fonctionnent ! Venez tester gratuitement nos cours de maths !

     Plus d’infos : www.kamskool.com

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