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  • Les enjeux du leadership à l’ère du numérique

    Les enjeux du leadership à l’ère du numérique

    La révolution numérique affecte toutes les sphères de la vie sociale et communautaire. En effet, l’appropriation des outils numériques par les personnes leur permet de reconstruise un nouveau rapport à la vie en société et surtout des relations interpersonnelles. Le leadership n’y échappe pas. Et, à mon sens, deux des enjeux majeurs du Leadership à l’ère du numérique sont : le développement des compétences en leadership par la formation et l’expression du leadership.

    Mais avant d’aborder ces deux enjeux, il importe de définir ce que c’est que le Leadership.

    De toutes les définitions du Leadership, mot tiré de l’anglais, je retiens celle de Jean Luc Monsempès[1] pour qui « le leadership est un ensemble de compétences relationnelles permettant d’influencer les membres du groupe et leur donner envie de réaliser un projet, créer quelque chose de nouveau, réaliser une vision ».

    Cette définition fait ressortir le fait que le leadership est une autorité d’influence, basée sur l’exemplarité et les relations que le leader noue avec les membres d’un groupe. On retrouve dans cette définition ce que Bertrand Poulet[2] appelle la capacité de donner envie aux autres de s’impliquer et d’agir pour réaliser une ambition collective ou atteindre un objectif commun.

    Le leader apparaît ici comme porteur d’une ambition collective et joue un rôle de catalyseur et d’entraîneur. A cet effet, il est capable de guider, d’influencer et d’inspirer.

    Pour Jean Luc Monsempès , le leadership est au niveau des capacités et il ne s’exprimera que si l’individu s’autorise à mettre en œuvre ses capacités de leadership.

    La définition du leadership telle que abordée nous permet de mieux appréhender ses enjeux à l’ère du numérique : le développement des compétences par la formation et l’expression du leadership.

    Le numérique pour le développement des compétences en leadership

    Le leadership en tant qu’ensemble de compétences relationnelles permettant d’influencer est au niveau des capacités. Mais avant de mettre en œuvre ses capacités de leadership, il importe de les développer et cela à travers la formation. En effet, la formation permettra à l’apprenti leader d’être capable de cerner la bonne adéquation entre ses aspirations au leadership et les besoins réels de sa communauté. Elle lui permettra surtout de développer ses compétences relationnelles, utiles pour son leadership.

    S’il y a un domaine que le numérique est en train de démocratiser, c’est l’accès aux offres de formation de qualité. De plus en plus d’organismes aussi bien nationaux qu’internationaux proposent des formation sur le leadership. Ces formations peuvent être suivies à travers des plateformes de formation ouverte à distance.

    C’est le cas de la formation sur le Leadership Africain dans les TIC (LATIC) délivrée par la Global e-School Communities initiatives (GESCI), fondé en 2003 par la Task Force des Nations Unies pour les TIC.

    Le numérique permet aussi d’accéder à des opportunités d’offres de formation sur le leadership.

    Beaucoup de jeunes en Afrique ont pu ainsi suivre des formations de qualité en leadership comme le Young African Leaders Initiative (YALI) de l’ambassade des USA et le Young Leaders AfricaFrance soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD).

    Par ailleurs, le numérique favorise aussi un autre type de formation au leadership : la formation par modelage.

    Suivre des leaders à travers des médias sociaux permet aux apprentis leaders d’apprendre des devanciers. De plus, les possibilités offertes par les médias sociaux de réseautage deviennent aujourd’hui un vrai espace de formation au Leadership. En effet, il est possible d’entrer en contact avec un leader à travers le réseau social, de pouvoir échanger avec lui, d’apprendre de lui et avec lui. Ces outils de réseautage social sont aussi des espaces d’apprentissage entre pairs jeunes leaders. Les interactions entres membres du réseaux peuvent favoriser l’apprentissage social.

    Le numérique pour l’expression du leadership

    L’avènement du Web social a bouleversé les lieux d’expression des citoyens. En effet, en permettant à l’utilisateur d’être au centre de la production de contenu, il a changé notre rapport à l’information sur internet. Désormais, tout individu connecté à internet et détenteur d’un compte sur un réseau social, est un potentiel média. A ce titre, le Web social lui offre la possibilité de s’exprimer sur tous les thèmes. Dans les pays d’Afrique de façon générale, ces outils du numériques permettent aux individus de porter leurs voix au-delà des frontières nationales.

    Les médias alternatifs, nouveaux espaces de communication abordables et accessibles, permettent aujourd’hui à tout un chacun d’exprimer son leadership dans son domaine d’expertise sans forcement passer par les médias traditionnels.

    Par exemple, les médias sociaux offrent des possibilités de pouvoir de guider, d’influencer et d’inspirer une communauté. La plupart des grandes marques en ont pris conscience et ont une présence très remarqués sur ces services numériques. La révolution arabe a aussi montré que ces outils numériques pouvaient permettre à des individus de jouer un rôle de catalyseur et d’entraîneur.

    Le blog est un formidable outil à la disposition de toute personne pour exprimer son leadership dans son domaine d’expertise.

    Il permet à son animateur de s’exprimer sur des thématiques de son domaine d’expertise et mobiliser ses lecteurs autour de celles-ci. En effet, les échanges occasionnées par ces articles publiés sur le blog peuvent donner lieu d’influencer des communautés afin d’elle s’engage pour une cause ou une vision. Facebook et Twitter en tant que plateforme de micro-bloging, sont aussi au service de l’expression du leadership. Ceci à travers du contenu de qualité qui permet d’engager une communauté.

    Ces plateformes favorisent l’expression du leadership collaboratif en permettant aux leaders de collaborer entre eux.

    Youtube, la plateforme de partage de contenus vidéos est devenu le média social le plus prisé. Les Youtubeurs sont de nos jours les plus grands « influenceurs » sur internet. A travers leurs vidéos qui cumulent des centaines de millions de vues, ils arrivent donner l’envie à des communauté de s’engager et réaliser une vision.

    En favorisant le développement des compétences en leadership et son expression, le numérique permet de démocratiser cette notion. Le leadership cesse ainsi d’être la chasse gardée du domaine de la politique, du syndicalisme et s’ouvre à tous les autres domaines.

    [1] Le Leadership pour les nuls http://www.institut-repere.com/Leadership/le-leadership-pour-les-nuls-1-2.html

    [2] La formation au leadership http://www.demos.fr/chaines-thematiques/management-equipe-leadership/Pages/post-200.aspx

    Auteur : Bi Sehi Antoine MIAN, Ph.D.Enseignant-Chercheur TICE, Techno pédagogue à l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire
    www.ticeduforum.ci

     

    source image : pixabay.com

  • 3 raisons pour intégrer le téléphone mobile dans les kits d’alphabétisation en Côte d’Ivoire

    3 raisons pour intégrer le téléphone mobile dans les kits d’alphabétisation en Côte d’Ivoire

    Les derniers chiffres issus de d’Enquête sur le Niveau de Vies (ENV, 2015) sont alarmants sur la question de l’analphabétisme en Côte d’Ivoire. En effet, environ 55 % de la population ivoirienne âgée de plus de 15 ans ne sait ni lire, ni écrite encore moins compter en français. Bi Sehi Antoine MIAN, Ph.D. nous propose une vision bien réaliste sur l’usage possible et pédagogique des outils mobiles comme les téléphones dont le nombre d’abonnés aujourd’ui dépasse le nombre d’habitants !

    Pour parvenir à relever le défi de l’analphabétisme en Côte d’Ivoire, il importe aujourd’hui de faire appels à d’autres outils tels que le téléphone mobile.

    D’une façon générale, un kit d’alphabétisation est composé, selon les experts, de livres (lecture, écriture, calcul), de cahiers, de stylos, de crayons, d’ensembles géométriques, de boites de craies et de calculatrices. Ainsi, dans le kit tel que distribué actuellement aux auditeurs des centres d’alphabétisation en Côte d’Ivoire, il n’est point fait mention de téléphone mobiles. Pourtant, selon moi, trois raisons militent aujourd’hui en faveur de l’intégration du téléphone mobile dans les kits d’alphabétisation par la Direction de l’Alphabétisation et de l’Éducation Non Formelle (DAENF) du Ministère de l’Éducation Nationale (MEN).

    D’abord parce que le téléphone mobile est accessible à la population cible. S’il y a une technologie qui a le plus conquis l’Afrique, c’est le téléphone mobile. En effet, une étude menée entre 2011 et 2013 par Afrobaromètre dans 34 pays montre que 93% des Africains ont accès à la téléphonie mobile quand ils ne sont que 88% à pouvoir aller à l’école, 59% à avoir l’eau courante et 28% à être reliés à un système d’épuration des eaux.

    En Côte d’Ivoire par exemple, il y a aujourd’hui plus d’abonnées au téléphone mobile que d’habitants.

    En effet, les indicateurs du 1er trimestre 2016 de l’ARTCI indique que 24 554 491 de puces sont actives pour une population estimée à 22 671 331 d’habitants. De plus, la population cible c’est à dire celle âgée de 15 ans et plus a souvent accès au téléphone mobile.

    Ensuite, parce que le téléphone mobile est un outil d’alphabétisation.

    L’utilisation du téléphone mobile comme outil d’alphabétisation est de plus en plus documentée dans le contexte africain. En Côte d’Ivoire par exemple, depuis environ deux années, MTN Côte d’Ivoire mène des campagnes d’alphabétisation des couches vulnérables de la population à l’aide du téléphone mobile. La dernière en date a été faite avec AmBC, une application mobile, créée par Byte informatique en partenariat avec MTN Côte d’Ivoire et Unesco.
    Cette application qui contient plusieurs modules d’apprentissage avec différents niveaux peut être d’une aide appréciable pour les moniteurs des Centres d’alphabétisation.

    Enfin, parce que le téléphone mobile permet de lutter contre l’illettrisme.

    Tous les experts en alphabétisation vous diront que la difficulté majeure dans le métier c’est le suivi de l’auditeur une fois qu’il a quitté le centre d’alphabétisation. En effet, si ce suivi n’est pas adéquat, l’auditeur peut tomber dans l’illettrisme. C’est à dire qu’il risque de perdre la maîtrise de la lecture, de l’écriture et du calcul.

    Grâce au téléphone mobile, il est aujourd’hui possible de faire face à cette situation. L’utilisation de la fonction SMS par les moniteurs et les auditeurs des centres d’alphabétisation est une piste à exploiter. A cet effet, la formation dans les Centres d’alphabétisation devraient encourager les auditeurs à faire usage du SMS pour échanger entre eux mais aussi avec leurs moniteurs. Elle devrait aussi apprendre aux auditeurs d’utiliser la fonction calculatrice des téléphones mobiles en lieu et place de la calculatrice ordinaire pour apprendre à calculer.

    Ces usages pourraient être très bénéfiques pour la lutte contre illettrisme post-alphabétisation. Mais, bien plus qu’un outil de lutte contre illettrisme, le téléphone mobile pourrait permettre de repérer les illettrées.

    En effet, d’après le site Konbini, une étude faite par Pal Sundsoy, un chercheur norvégien, montre qu’il serait possible de repérer un illettré grâce à son téléphone mobile. Le modèle qu’il a utilisé se fonde sur un algorithme prédictif et une base de données des relevés d’activité des téléphones mobiles : localisations, contacts, nombres de messages et d’appels, heures de réception de ces communications, etc.

    En additionnant les données géographiques, sociales et économiques, le modèle prédictif de Pal Sundsoy parviendrait actuellement à identifier les zones d’illettrisme avec 70 % de précision.

    Comme on peut le constater, il n’y a vraiment pas de raison pour que que le téléphone mobile soit absent des kits d’alphabétisation. Son intégration devrait même être encouragée aussi bien par le MEN dans le cadre de sa politique d’éducation numérique que par le Ministère de l’Économie Numérique et de la Poste dans le cadre de sa politique de vulgarisation des usages des outils numériques.

    Par ailleurs, alors que le dernier rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire fait ressortir la propension des ivoiriens à utiliser les solutions Moble money, l’intégration du téléphone mobile dans le kit d’alphabétisation permettra de parfaire l’autonomisation financière des populations vulnérables.

    Les populations alphabétisées pourront de façon autonome faire en toute sécurité leurs opérations Mobile money. Pour favoriser intégration du téléphone mobile dans le kit d’alphabétisation, le MEN devrait encourager la formation des moniteurs des centres d’alphabétisation et l’élaboration de modules d’alphabétisation avec le téléphone mobile.

    Auteur : Bi Sehi Antoine MIAN, Ph.D.
    Blog www/ticeduforum.ci
    Twitter @mianseh

  • Université Numérique de Côte d’Ivoire : première mission d’évaluation de l’Agence universitaire de la Francophonie

    Université Numérique de Côte d’Ivoire : première mission d’évaluation de l’Agence universitaire de la Francophonie

    Ouverte et attractive,  cette Université Numérique de Côte d’Ivoire (UNCI) a trois objectifs :
    . améliorer  la qualité de l’’enseignement dispensé par la production de contenus novateurs,
    . moderniser le système en adoptant de nouvelles méthodes d’’enseignement par le déploiement des Technologies de l’’Information et de la Communication pour l’’Education (TICE),
    . multiplier l’’offre de formations pour faire face au nombre exponentiel d’’étudiants grâce à la formation ouverte et à distance (FOAD).

    Première pierre à l’’édifice de cette université numérique, créée en décembre 2014, une mission d’évaluation visant à faire un audit de l’’existant en matière numérique sur l’’ensemble du pays.

    Elle a été conduite entre le 19 et le 22 janvier 2015 par  le professeur Jemaiël Ben Brahim, directeur du bureau  Afrique de l’’Ouest  de l’AUF.
    Au programme de cette mission :
    – une présentation par l’’AUF de plus de 4000 ressources pédagogiques (cours, travaux dirigés, travaux pratiques…), correspondant à 3000 heures de cours.
    – des visites dans les universités du pays notamment des Infrastructures du Réseau Ivoirien de Télécommunication pour l’’Enseignement et la Recherche (RITER), Datacenter, salles multimédia de téléenseignement….
    – l’identification, au sein de l’Université Félix Houphouët-Boigny, de locaux pour l’’enregistrement vidéo des cours et la numérisation des supports pédagogiques.

    Sur l’’ensemble du projet, l’’AUF a pour objet :

    •. d’’établir un inventaire des cours gratuits en ligne, des formations à distance diplômantes et payantes, d’en sélectionner une partie pouvant répondre aux besoins ivoiriens puis d’’apprendre aux enseignants à créer des parcours de formation ciblés à partir de ces cours sélectionnés.

    . de créer une « fabrique à CLOM (Cours en Ligne Ouverts et Massifs) », pour la production de cours filmés, puis de former les enseignants à en réaliser.

    . de concevoir une formation en informatique et internet pour les étudiants.

    La formation ouverte et à distance n’’est pas conçue comme une alternative au présentiel ; elle vient plutôt compléter le dispositif existant.

    Les étapes futures consisteront à former enseignants et étudiants à ce nouveau mode d’’enseignement : un appel international à candidatures pour la production des contenus d’’un « Clom/Mooc certice » (certification des compétences en « TICE », Technologies de l’’Information et de la Communication pour l’’Education) sera lancé dans les mois qui viennent.

    Il sera suivi, entre mai et septembre 2015, par le développement de la plateforme pour l’’intégration des contenus. Le lancement proprement dit de la « formation Certice » est prévu en septembre 2015.

    « Ce partenariat avec l’’AUF s’inscrit dans la suite logique du soutien apporté par l’’Agence aux universités ivoiriennes lors de la reconstruction du pays. Ce projet est déterminant pour le développement du système ivoirien d’enseignement supérieur. Il est l’’aboutissement de l’’investissement déjà ancien, tant de la Côte d’ivoire, que de l’’AUF, dans le numérique : dès 1995, la législation ivoirienne, dans sa loi n° 95-696, avait prévu le développement de cette forme d’’enseignement. Quant à l’’AUF, avec la création de ses campus numériques francophones dès 1990, elle s’’est toujours montrée précurseur dans ce domaine. », indique Bernard Cerquiglini, Recteur de l’’Agence universitaire de la Francophonie.

  • L’Agence universitaire de la Francophonie appuie la création de « l’Université Numérique de Côte d’Ivoire »

    L’Agence universitaire de la Francophonie appuie la création de « l’Université Numérique de Côte d’Ivoire »

    Ce projet vise à moderniser le système d’’enseignement supérieur et de recherche du pays par le déploiement des technologies de l’’information et de la communication pour l’éducation (TICE) et de la formation ouverte et à distance (FOAD).

    Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Gnamien Konan a sollicité l’expertise de l’AUF pour le démarrage de la phase de création de l’UNCI. La convention de partenariat signée le 12 décembre 2014 confie notamment à l’AUF les missions d’assistance suivantes :

    . l’’établissement d’un inventaire des cours en ligne de niveau universitaire, accessibles gratuitement, et des formations ouvertes et à distance diplômantes et payantes ;
    . la sélection d’une partie de ces cours en adéquation avec les besoins ivoiriens et la formation d’enseignants pour créer des parcours de formation ciblés utilisant les cours en ligne sélectionnés, ou des cours créés par eux, qui seront utilisés par l’UNCI ;
    . la création d’une « fabrique à CLOM / MOOC » pour la production de cours filmés, accompagnée de la formation des enseignants à la conception de ce type de dispositif de formation à distance ;
    . la mise en œoeuvred’’un dispositif de formation en partie à distance en informatique et Internet pour les étudiants de 1er cycle.

    Le projet d’université numérique de Côte d’’Ivoire permettra de faire face au nombre accru d’étudiants entrant dans les cycles d’enseignement supérieur en recourant massivement à la formation à distance au sein des universités et grandes écoles du pays.

    « Le déploiement des TICE est déterminant pour le développement et l’avenir du système ivoiriend’’enseignement supérieur et de recherche qui doit faire face, comme la plupart des pays en émergence, à une massification croissante de ses étudiants. L’Agence œoeuvre depuis de nombreuses années à la promotion de ces outils dans les systèmes éducatifs. Nous sommes donc fiers que les autorités ivoiriennes aient sollicité notre savoir-faire humain et technique pour ce projet ambitieux », indique Bernard Cerquiglini, Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie.

    Pour plus d’’informations : www.auf.org

  • Côte d’Ivoire : la communauté éducative en réflexion sur les jeux éducatifs

    Côte d’Ivoire : la communauté éducative en réflexion sur les jeux éducatifs

    160320135144bec0a780fUn public de qualité…

    Les participants à la rencontre étaient composé de

    –       Représentants du Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique (MENET)

    –       Délégués de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké

    –       Enseignants chercheurs, personnels administratifs et techniques  de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) d’Abidjan

    –       Représentant du Réseau Ouest et Centre Africain pour la Recherche en Education (ROCARE)

    –       Membres de la communauté des développeurs de Côte d’Ivoire.

    –       Spécialistes d’intégration des TIC dans la formation

    …Deux temps forts

    La rencontre qui a durée environ 1h (09 :30 – 10 :30) a été marquée par deux temps forts 

    L’invité, développeur de jeux vidéo éducatifs a fait une présentation sur les jeux éducatifs. Cette présentation  a abordé la place des jeux vidéo éducatifs dans l’éducation en tant qu’accompagnateur de l’éducation du citoyen de demain.

    Il a en effet montré que certains des problèmes actuels d’apprentissage que rencontrent les apprenants dans  notre système éducatif pourraient être adressés par le biais des jeux éducatifs. Ainsi, pour l’invité, la gamification pourrait permettre de répondre à la question du manque de motivation des élèves dans le cadre des apprentissages.

     

    A la suite de la présentation, les débats qui ont suivi ont tourné autour de deux points majeurs.

    • Le premier portait sur la pertinence des jeux vidéo pour l’amélioration du système éducatif Ivoirien.

    L’assistance a été unanime pour dire que les jeux ont leur  place dans l’éducation. En effet,  la société a de tout temps utilisé les jeux pour l’éducation des citoyens. Aussi,  le système éducatif ivoirien au niveau de la maternelle et du primaire se base essentiellement sur les jeux pour aider  les élèves à apprendre plus aisément. C’est seulement au niveau des enseignements secondaire et  supérieur que la présence du jeu dans le dispositif d’apprentissage est à peine perceptible par les formés. Pour les participants, il importe d’intégrer les jeux dans les programmes éducatifs du secondaire et su supérieur. Sur le plan de la didactique, il ressort que même si les jeux vidéo  éducatifs sont pertinents, il ne faut pas oublier le réel, c’est-à-dire la manipulation des objets  réels afin que ces élèves soient aptes à affronter les complexités du réel et  donner un sens à leurs apprentissages. Les risques d’addiction aux jeux vidéo ont été évoqués en ce sens que ces biais pourraient détourner les jeux de leurs fonctions éducatives pour devenir de véritables dangers pour la jeunesse en formation et l’ensemble de la société. Pour parer aux problèmes de l’addiction aux jeux, les participants ont estimé que l’introduction des jeux sérieux dans le système éducatif devrait être précédé d’une phase pilote afin qu’ils soient  bien encadrés et mieux orientés en fonction des résultats de l’évaluation de cette phase pilote

    • Le second a porté sur les formes de collaboration entre les acteurs majeurs (Ministères, Chercheurs en éducation, professionnels de l’éducation et développeurs informatiques) pour une production de jeux éducatifs de qualité et adaptés à nos réalités nationales. Il ressort des débats que la mise en place d’une telle collaboration est primordiale pour la production de jeux vidéos propres à notre contexte d’enseignement/apprentissage.

    Les participants ont profité l’opportunité de cette matinée des TIC pour souhaiter  que cette collaboration soit plus forte entre l’ENS d’Abidjan, les Ministères de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique et de l’Enseignement Supérieur et la Recherche  Scientifique dans le cadre de la conception, de la mise en œuvre et de l’évaluation du projet d’intégration des TIC dans le système éducatif ivoirien.

    Il faut noter que l’AIITICE, organisatrice de cette rencontre est une association composée d’Enseignant-Chercheurs d’Universités et de Grandes écoles, de formateurs des CAFOP, des enseignants du secondaire et du primaire et des développeurs en informatique. Elle pour objectif principal le renforcement des capacités et le développement professionnel des formateurs du supérieur, des formateurs des CAFOP, des enseignants du primaire et du secondaire pour l’usage pédagogique des TIC.

  • Accompagnement et formation sur le devant de la scène en Afrique avec le modèle CERCO

    AntoineMian_01021341Le dernier né du réseau est l’Institut CERCO Côte d’Ivoire qui a ouvert ses portes le samedi 19 janvier 2013 à Abidjan dans la commune de Cocody. A l’occasion de cette ouverture, le groupe a donné de voir son modèle d’intégration des TIC dans l’enseignement supérieur.

    Les responsables du groupe CERCO ont très tôt compris que c’est en intégrant les TIC en éducation que l’on pourra doter les futurs citoyens africains de compétences leur permettant de travailler dans ce siècle du numérique. Ils ont dès lors fait de l’utilisation des TIC pour la formation leur cheval de bataille et leur marque déposée.

    Cette politique d’intégration des TIC semble se nourrir des résultats de la recherche en la matière. En effet, ces résultats suggèrent que l’intégration des TIC en éducation passe par l’équipement, le contenu éducatif, la formation des usagers et l’accompagnement ou le soutien technique dans la mise en en œuvre.

    En termes d’équipement, toutes les salles de cours de CERCO Côte d’Ivoire sont dotées d’un Tableau Blanc Interactif (TBI) et d’un système de caméra pour enregistrer des enseignements qui peuvent être mis à la disposition des apprenants. L’institut dispose aussi d’un système de visioconférence. En lieux et place d’une salle informatique, CERCO Côte d’Ivoire a décidé de doter chacun de ses étudiants d’un ordinateur portable de dernière génération de marque CERCO. Une couverture Wifi permet un accès à Internet sur tout le campus de CERCO Côte d’Ivoire, toute chose qui favorisera encore plus l’apprentissage mobile.

    Concernant le contenu éducatif, CERCO Côte d’Ivoire dispose d’un fond documentaire composé de supports de cours harmonisés à partir des contenus dispensés dans les autres instituts du réseau.  Ces supports de cours sont accessibles aussi bien en version numérique via une plateforme e-Learning qu’en version papier. En plus des supports de cours, CERCO Côte d’Ivoire est doté d’une bibliothèque numérique qui, en plus des abonnements à des bibliothèques numériques et base de données internationales, dispose de 50000 ouvrages de références consultables sur place.
    La gestion de la scolarité dans le canevas de la réforme LMD est rendu possible grâce au PGI Cocktail dont dispose CERCO Côte d’Ivoire.

    Pour favoriser un usage intelligent de tous ces équipements, CERCO Côte d’Ivoire a entrepris depuis plus d’un mois une série de formation à l’intention des étudiants et des formateurs. Ainsi, les étudiants ont été formés aux logiciels de bureautiques, à la prise en main de la plateforme e-Learning, de la bibliothèque numérique et à l’utilisation du TBI. Quant aux enseignants, ils ont commencé depuis une semaine une série de formation qui porte essentiellement sur le TBI et sur le logiciel de présentation PowerPoint. Les formations sur l’utilisation de la plateforme e-Learning pour la mise des cours en ligne suivront.

    Le volet de l’accompagnement et du soutien pour un usage efficient des équipements par les enseignants et les étudiants en situation d’enseignement/apprentissage  a aussi été pris en compte. Ainsi, dans chaque salle de classe de CERCO Côte d’Ivoire il y’aura un technicien dont la présence libérera les enseignants et les apprenants des éventuels soucis techniques afin qu’ils se concentrent sur les contenus d’enseignement/apprentissage.

    Au moment ou les Universités de la Côte d’Ivoire comme la plus part des Universités de l’Afrique de l’ouest se lancent sur le chantier de l’intégration des TIC, l’institut supérieur CERCO Côte d’Ivoire pourrait leur servir de modèle.

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