Étiquette : communication

  • L’apprentissage profond, la fin de l’élève « passif » ?

    L’apprentissage profond, la fin de l’élève « passif » ?

    [callout]Les enseignants s’efforcent de développer l’apprentissage profond des élèves. On peut en effet distinguer trois modes d’apprentissages ou trois relations à l’apprentissage (voir Ken Bain, What the Best College Students Do, Belknap Press, 2012)[/callout]

    1. l’apprentissage de surface (surface learning) : l’apprenant se contente de faire le minimum requis pour ne pas échouer dans la matière, sans réelle motivation ;

    2. l’apprentissage stratégique (strategic learning) : l’apprenant ne s’efforce de maîtriser que ce qui lui assure de bonnes notes (qu’il considère comme preuves de réussite) ;

    3. l’apprentissage profond (deep learning) : l’apprenant est motivé et développe sa compréhension, sa pensée critique, sa créativité et sa capacité d’adapter sur le long terme ses connaissances à de nouveaux problèmes.

    L’apprentissage profond demande des dispositifs pédagogiques actifs, par lesquels les élèves peuvent donner la mesure de leur intelligence.

    Hélas, la passivité reste souvent la norme dans le système éducatif. L’enquête TALIS (OCDE, 2013) établit la prégnance d’une pédagogie « verticale » (le professeur déverse son savoir) dans notre système scolaire.

    Notre tradition scolaire, c’est un enseignant, seul, face à une classe.

    « Le maître transmet son savoir, les élèves écoutent en silence et en ordre la leçon avant d’être évalués. Et tout ce qui vient parasiter cette transmission est perçu comme un désordre. Certes, dans la pratique, ce modèle ne tient pas mais il reste un idéal à atteindre » (François Dubet, cité dans Le Monde du 08.09.2014, « La classe résiste magistralement »).

    La persistance d’un environnement d’apprentissage largement frontal et passif s’explique sans doute par une complicité  structurelle entre les enseignants et les élèves. Le cours magistral, dominant en France, n’est-il pas souvent ressenti comme la voie la plus facile pour tout le monde ? Combien d’enseignants ne sentent-ils pas comme des experts pressés par la lourdeur et l’urgence des programmes ? Combien d’élèves ne calculent-ils pas leurs efforts et ne préfèrent-ils pas se fondre dans l’inertie du groupe ?

    Dans un tel système, les TIC, elles aussi, deviennent complices du « crime de passivité« 

    (« Technology becomes an accomplice in the crime of passivity », selon la formule du blogueur Ike Shibley). Les élèves sont limités à utiliser des contenus numériques créés par les enseignants (instructor-created multimedia) : ils regardent un tutoriel, ils répondent à un questionnaire, ils réalisent diverses activités dirigées par l’enseignant… Au fond, cela équivaut à (espérer) apprendre à conduire en restant sur le siège du passager.

    Or, l’apprentissage suppose, bien entendu, de permettre aux élèves de quitter le « siège du passager » et de « prendre le volant » autant que possible.

    Autrement dit, les enseignants ne doivent plus être les seuls à produire des contenus d’apprentissages : les élèves doivent le faire aussi.

    En plaçant intelligemment les TIC entre les mains des élèves, nous plaçons les apprenants derrière le volant… et nous pouvons favoriser la conduite vers l’apprentissage profond.

    Comment développer la pédagogie active pour un apprentissage profond ?

    Un memento pour le pédagogue peut être trouvé dans les « 4 C » : pensée critique, créativité, collaboration, communication. Voici comme un tetrapharmakon, un quadruple remède pédagogique.

     

  • Les outils nomades, outils de cadrage ou moteurs de créativité ?

    Les outils nomades, outils de cadrage ou moteurs de créativité ?

    Avec l’évolution des technologies, le CDI prend une place de plus en plus centrale dans l’établissement scolaire. L’intégration d’outils nomades, comme les tablettes tactiles dans les pratiques professionnelles, redéfinit, d’une part, les missions du professeur-documentaliste, et d’autre part participe toujours plus à l’évolution des pratiques pédagogiques des documentalistes. Pour autant, ces outils ne sont pas une révolution en soi. Mais ils contribuent fortement à améliorer le travail des enseignants depuis quelques années maintenant et à rendre les élèves toujours plus autonomes.

    Le CDI, Centre d’Information et de Documentation, a également fait sa « révolution » vers ce que l’on nomme depuis peu le CCC Centre de Connaissances et de Culture. Ce tournant prend en compte les nouveaux outils et donc les nouvelles sources d’informations.

    La spécificité des outils nomades se caractérise à plusieurs niveaux :

    –       elle favorise une dynamique autour d’un projet collaboratif. Les élèves par petits groupes échangent et commentent leurs idées, les transcrivent via une tablette, qui passe de main en main. Ainsi, la tablette permet d’associer lecture et écriture ;

    –       elle développe la créativité des élèves et donc la motivation, mais aussi une confiance en soi nécessaire à leur progression et à leur développement personnel ;

    –       elle s’intègre dans l’environnement éducatif. Les élèves sont de plus en plus équipés d’outils nomades, téléphones portables notamment, qu’il faut s’approprier et intégrer au CDI ; on ne peut plus interdire les portables…

    –       elle permet un accès différent aux savoirs et aux ressources avec son système de stockage et de conservation ;

    –       elle s’adapte aux besoins éducatifs particuliers des élèves grâce à son aspect multi-sensoriel atteignant ainsi tous les publics ;

    Dans ce contexte, on peut se demander si le caractère intuitif des tablettes favorise la créativité chez les élèves ? Ou au contraire si les tablettes restent un outil numérique comme les autres à utiliser dans un cadre pédagogique défini ?

    Ce qui caractérise le CDI en établissement scolaire c’est la liberté de travail dont le professeur-documentaliste jouit au quotidien :

    –       grâce aux partenariats qu’il entretient avec ses collègues, avec les organismes extérieurs, qu’ils soient culturels, associatifs…

    –       dans la manière dont il gère son CDI : que communique t-il et à qui ? Comment et dans quel but ?

    Cette liberté est propice à la découverte de nouveaux outils tels que les tablettes, en laissant de côté le cadre institutionnel lourd mais nécessaire à la réussite des élèves. Alors comment laisser la place à l’imaginaire et à la création ?

     

     

     

     

  • De nouveaux serious game dans le domaine des ressources humaines et de la relation client

    Interactive 4D annonce la signature d’un partenariat de distribution croisé avec la société ITycom, spécialisée dans la conception de solutions pour les ressources humaines et la formation.

    Ce partenariat consiste en la mise en commun des catalogues de serious games des deux sociétés. Le catalogue d’Interactive 4D, spécialisé dans la relation client et la gestion de projet, s’enrichit ainsi de six nouveaux serious games développés par ITycom, portant sur la gestion relationnelle des fonctions d’encadrement.

    Six serious games pour s’entraîner au management, à la communication et à la vente.

    Ces nouveaux jeux sérieux traitent principalement de la préparation des entretiens : entretien de recadrage, entretien de délégation, entretien annuel, entretien de contrôle et entretien de vente.

    Ils mettent l’accent sur l’aspect relationnel et comportemental de la fonction d’encadrement. Par le jeu, le participant s’initie à mieux faire passer les messages essentiels à ses employés, ses collègues ou ses clients.

    Destinés aux responsables d’équipes, aux managers et aux conseillers commerciaux, ils s’avèrent être des outils d’entraînement indispensables pour la préparation d’entretiens réguliers.

    Des scénarios réalistes et ludiques

    D’une durée de 20 à 40 minutes, ces serious games s’inspirent de situations concrètes afin d’amener les participants à adopter les bons choix et suivre le bon déroulé lors d’un entretien.

    L’apprenant incarne virtuellement un manager amené à déléguer des tâches, à évaluer ses équipes, à recadrer un collaborateur, ou bien un responsable ayant à dialoguer avec un collègue afin d’améliorer leur travail en équipe. Il peut aussi entrer dans la peau d’un conseiller commercial effectuant une visite chez un client.

    Le joueur choisit les thématiques et les orientations de discussions avec un subordonné, un collègue ou un client virtuel et doit faire aboutir ces discussions de la façon la plus adroite et la plus efficace possible.
    En fin de session, une évaluation de la simulation est accompagnée de résultats graphiques et de feedbacks personnalisés.

    Un partenariat croisé

    Le catalogue d’ITycom s’étoffe quant à lui des serious games et simulations proposés par Interactive 4D dans les domaines de la relation client et de la gestion de projet, notamment E-Calling Game, outil de formation à la relation téléphonique destiné aux téléconseillers de centres d’appels et E- Selling Game, jeu sérieux d’entraînement à la vente s’adressant aux conseillers de clientèle en magasin.

    A propos d’Interactive 4D et d’ITycom
    Interactive 4D conçoit et développe des serious games interactifs dans les domaines de la relation client et de la gestion de projet. Ces serious games ont la particularité d’être personnalisables et immersifs grâce à l’utilisation des techniques de création de jeux vidéo en 3D temps réel. Ils sont également intégrables à une plate-forme e-learning et permettent l’organisation de challenges individuels ou collectifs.

    ITycom est architecte de solutions pour les ressources humaines et la formation. Basée à Genève et à Annecy, ITycom comptabilise huit années d’expérience auprès de nombreux clients nationaux et internationaux.