Étiquette : collaboration

  • ERSILIA-ARTE : le duo gagnant sur la plateforme de ressources EDUTHÈQUE

    ERSILIA-ARTE : le duo gagnant sur la plateforme de ressources EDUTHÈQUE

    Ersilia est une plateforme numérique et collaborative d’éducation à l’image éditée par Le Bal, lieu d’exposition, de réflexion, de pédagogie et d’édition consacré à l’image contemporaine. La Fabrique du Regard, son pôle pédagogique qui existe depuis dix ans, propose aux jeunes des ateliers d’éducation à l’image. Depuis peu, Ersilia s’est associée à ARTE.

    « Fort de ces dix ans d’expérience, nous avons décidé de retranscrire la méthodologie de la Fabrique du Regard dans un outil numérique qui s’appelle Ersilia« , explique Sophie Briquet, responsable du projet Ersilia. S’associer à ARTE était presque une évidence puisqu’ils se sont rendus compte que leurs contenus étaient tout à fait complémentaires : « par exemple, Ersilia propose la présentation d’une oeuvre du photographe américain Lewis Baltz et ARTE propose le témoignage de Lewis Baltz dans son intégralité sur l’offre ARTE-Eduthèque« .

    Au-delà des ressources proposées, Ersilia propose aussi différentes manières de travailler : les enseignants ont la possibilité de choisir le mode collaboratif avec leurs élèves, « en leur demandant de faire des exercices directement sur la plateforme, de réaliser des parcours subjectifs par exemple« , précise Sophie Briquet.

    Pour cela, les élèves peuvent se connecter sur le compte classe sur Eduthèque et ils retrouveront alors toutes les ressources et parcours de leurs enseignants pour un travail soit en classe, soit chez eux.

    ERSILIA s’adresse aux enseignants, jeunes et professionnels intervenants dans un contexte pédagogique. Désormais, enseignants et élèves peuvent aussi se connecter à ERSILIA via la plateforme Eduthèque.

    Plus d’infos : Retrouvez tous nos articles et reportages à propos d’Eduthèque ici.

     

     

  • Créathon 2017 : semaine d’accélération à l’occasion du Campus e-éducation

    Créathon 2017 : semaine d’accélération à l’occasion du Campus e-éducation

    Concours d’innovation numérique et pédagogique ; temps fort du C2E, le Créathon invite les participants à mettre leur imagination au service de la création de connaissances et de richesses. Pour y parvenir, ils doivent, débattre, partager, collaborer… Un vrai travail d’équipe !

    Les équipes gagnantes : https://www.c2e-poitiers.com/equipes-gagnantes-creathon-2017/

    Rendez-vous le 16 mai 2018 pour le lancement d’une nouvelle édition du Créathon : 500 équipes attendues sur toute la francophonie !

    Plus d’infos : www.c2e-poitiers.com/creathon-2017

  • GameCode : transformez votre classe en studio de création de jeu !

    GameCode : transformez votre classe en studio de création de jeu !

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Louis Derrac présentera « GameCode : transformez votre classe en studio de création de jeu ! » sur la session I : Culture numériques & codes

     
    Problématique pédagogique :
    Avec Code-Decode, nous avons voulu répondre à une double problématique pédagogique : d’une part, initier les jeunes à la programmation, cette manière de penser qui forge l’esprit et ancre le jeune dans des outils qu’il utilise quotidiennement.
    D’autre part, apporter à ces mêmes jeunes une culture numérique indispensable au bon développement citoyen. Dans Code-Decode, les élèves créent des objects numériques et apprennent donc leurs mécanismes, l’envers du décor de leur conception.
     
    Avec GameCode, ils créent un jeu vidéo et s’interrogent sur le game design, les systèmes de licence, la violence dans les jeux, etc. Avec DataDecode, ils manipulent des données, créent des histoires interactives, tout en apprenant les dessous des données et ses enjeux. Dans les deux applications, ils programment en bloc (type Scratch) ou en langage script (Javascript)
     
    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :
    Le numérique est au coeur de Code-Decode, puisqu’il permet de décoder le monde numérique en programmant soit-même son jeu vidéo ou ses textes enrichis.
    Par ailleurs, le numérique dans Code-Decode permet une gestion de classe et une pédagogie facilitée grâce à des parcours clé en main conçus par les équipes de Tralalere et des enseignants.
     
    Relation avec le thème de l’édition :
    Dans Code-Decode, on est au coeur du thème de l’édition, car on partage, on échange et on contribue grâce au numérique. On partage ses créations à une communauté qui pourra les utiliser, les reprendre, les améliorer, les commenter, partout dans le monde. Les enseignants échangent sur des pratiques, des usages, en partageant des documents, des parcours guidés, des expériences.
     
    La contribution est omniprésente pendant les ateliers de créations en classe.
     
     
    Plus d’info sur Louis Derrac
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Trois strates d’usages numériques et mobiles par des enfants de Maternelle et CP : l’élève / le groupe / la classe

    Trois strates d’usages numériques et mobiles par des enfants de Maternelle et CP : l’élève / le groupe / la classe

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Séverine Haudebourg et Laëtitia Vautrin présenteront « Trois strates d’usages numériques et mobiles par des enfants de Maternelle et CP : l’élève / le groupe / la classe » sur la session II : Ressources, jeux & contenus

     

    Problématique pédagogique :

    Les usages numériques sont un élément clé de la Loi de Refondation de l’école, présentés comme « puissant levier de modernisation, d’innovation pédagogique et de démocratisation du système scolaire ».
     
    Si l’objectif est de manipuler et d’expérimenter les possibilités des outils tels que les tablettes, les ordinateurs, les appareils photo numériques dès l’école maternelle, cela doit se faire en lien avec d’autres apprentissages menés en classe.
     
    En effet, le numérique ne peut être une fin en soi ; il doit toujours être au service d’une autre compétence visée, en ce sens leur utilisation est toujours raisonnée. Les outils numériques et mobiles sont des outils pédagogiques à proprement parler, qui apportent une plus-value pratique, technique, communicationnelle,… Les élèves, par leurs utilisations et expérimentations, comprennent alors qu’ils constituent des facilitateurs d’apprentissages dans leur quotidien de classe.
     
    C’est dans cet esprit que nous nous inscrivons en souhaitant présenter des ressources, jeux et projets menés dans nos classes de cycle 1 et début cycle 2. Notre présentation se focalisera donc sur des usages numériques par des enfants non lecteurs (ou apprentis-lecteurs), autrement dit sur des utilisations en Maternelle et CP.
     
    Nous souhaitons mettre en lumière trois différentes strates de ces usages numériques : ceux de l’élève, ceux du groupe dans le cadre d’un travail collaboratif, et enfin ceux de la classe en vue d’une communication vers d’autres classes.
     
    Comment les outils numériques et mobiles peuvent-ils faciliter les apprentissages individuels, le travail collaboratif mené en groupe au sein de la classe, et enfin le partage de ses expériences et de ses savoirs dans le cadre d’une communication à distance (réseaux sociaux) ?
     

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Dans cette présentation de jeux, ressources et contenus, nous présenterons quelques exemples détaillés de projets ayant fait appel à l’utilisation de diverses technologies : tablette, photographie numérique, qr-codes, jouets connectés, application permettant à l’enseignant de créer ses propres jeux, logiciels éducatifs sur ordinateur…
     
    L’objectif est de cibler quelques compétences des Programmes Nationaux dans divers domaines (tels que le langage oral et écrit, l’éducation physique et sportive, l’enseignement artistique, les mathématiques), et de présenter des projets menés en classe ayant nécessité l’utilisation d’outils numériques et mobiles par nos élèves non lecteurs pour atteindre ces compétences.
     
    Ainsi les participants à l’atelier seront amenés à comprendre l’intérêt et la pertinence de ces outils numériques dans chacun de ces projets, tout comme leur faisabilité par des enfants y compris très jeunes (allant de la Petite Section de Maternelle au CP).
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Notre présentation, du fait des différentes strates d’usages numériques présentées, entre parfaitement dans cette thématique des partages, échanges et contributions. Une large part de notre atelier sera dédiée à l’utilisation du numérique dans les travaux collaboratifs et dans la communication entre élèves au sein d’une même classe, tout comme entre élèves d’écoles éloignées.
     
    Le numérique, outil et objet d’apprentissage à la fois, est également intégré à nos pratiques d’évaluation quotidienne. En effet, nos élèves de la Petite Section de Maternelle au CP expérimentent le dispositif des ceintures de compétences (évaluation par paliers de compétences) permettant de créer des parcours personnalisés d’apprentissages. La continuité de ce dispositif est assurée dans nos deux classes, permettant ainsi de garantir l’autonomie de nos élèves et le respect de leur rythme d’apprentissage. Nous travaillons, tout comme nos élèves, en collaboration !
     
    Nos classes s’inscrivent enfin dans une ouverture vers les familles et l’extérieur par la présence d’un blog scolaire et d’une twittclasse (sur Twitter).
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    L’utilisation des outils numériques et mobiles dans nos classes est quotidienne et variée : tablette pour prendre en photos une trace d’un travail, pour garder en mémoire un événement, pour travailler sur une application, … ; qr-codes pour faciliter la mémorisation de comptines et chansons, pour apporter du contenu pédagogiques sur un thème travaillé, pour expliquer une production plastique,… ; ordinateur pour réaliser du traitement de texte, pour effectuer des recherches sur Internet, pour s’entraîner sur des logiciels éducatifs, … ; jouets connectés pour développer la compréhension orale et la communication ; robots pour s’initier à la programmation ; twittclasse pour mener divers projets avec d’autres enfants éloignés (#twictée, #problemater, #twittconte, #defilire).
     
    L’ensemble de ces technologies constituent une plus-value dans les apprentissages scolaires, en plus d’une motivation évidente de la part des élèves. Les usages numériques permettent d’élargir les possibles au sein de la classe et de rendre plus vivants, plus faciles, les savoirs et savoir-faire à acquérir. Ces outils jouent également très positivement sur la confiance en eux des élèves et la valorisation de leur travail. De manière générale, les outils numériques complètent parfaitement notre démarche d’évaluation bienveillante et positive (ceintures/étoiles de compétences).
     

     
     
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017
     
     

  • Classe collaborative connectée en langues : Les espaces numériques pour des scénarios authentiques et une pédagogie active

    Classe collaborative connectée en langues : Les espaces numériques pour des scénarios authentiques et une pédagogie active

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Nezha El Massoudi présentera « Classe collaborative connectée en langues : Les espaces numériques pour des scénarios authentiques et une pédagogie active. » sur la session III : Espaces d’apprentissage et de formations

     
    L’usage pédagogique du numérique est devenu incontournable aujourd’hui particulièrement en raison de l’hétérogénéité des classes. Plusieurs questions se posent en terme de plus-value dans l’espace classe et en dehors. L’interrogation s’est imposée d’ailleurs tout naturellement dès l’arrivée de l’équipement mobile et l’expérimentation de deux classes tablettes menées dans mon établissement, avec cette question que les élèves se sont posés : « on va faire quoi avec les tablettes ? »
     
    En tant que professeur d’anglais, la démarche me semblait comme une évidence en terme d’apport en cours de langue, mais nécessitait une réflexion en amont sur la volonté d « ouvrir la classe ». Le terme ouvrir n’est pas choisi par hasard car il s’agit réellement de décloisonner la classe à travers des outils mobiles, tout en gardant à l’esprit les notions d’usage sécurisé relatives à la vie privée, le droit d’auteur, droit de l’image et à l’image ainsi que d’autres règles de diffusion.
    Cette acheminement implique par ailleurs de créer des espaces de partage, des réseaux « soucieux » afin de mutualiser la réflexion commune, dans le cadre d’un travail collaboratif.
     
    Je souhaite à travers cet atelier exposer et partager cette réflexion, à l’aide de démonstration d’outils et de mise en œuvre autour des questions suivantes :
    Dans qu’elle mesure les espaces numériques favorisent-ils les échanges et la collaboration entre pairs, en rendant l’élève actif et « maître de son apprentissage » ? Quelles sont les modalités de mise en place et les indicateurs qui permettent l’évaluation d’un tel dispositif axé sur le numérique ?
     
    Avant d’aller plus loin, je souhaite replacer la démarche dans son contexte initial. Il s’agit d’un travail en pédagogie inversée, afin d’optimiser l’apport du numérique et mettre en place des projets pédagogiques transversaux, d’ouverture à l’international ou d’éducation aux médias et à l’information.
     
    L’expérimentation de la classe inversée sur une année scolaire a en effet été un élément déclencheur pour ma part. Le temps en classe a ainsi été consacré dans un premier temps à une coopération entre les élèves suivi d’une évaluation par les pairs pour envisager ensuite, à un second niveau, la collaboration avec d’autres établissements au niveau international, avec l’Inde, les Etats-Unis ou encore le Pays de Galles.
     
    La finalité du processus est d’amener les élèves à acquérir des compétences multiples, bien entendu, mais également apprendre à apprendre, à mener une réflexion sur leur apprentissage au-delà du fait langagier, transcender le besoin communicatif pour atteindre un niveau de médiation interculturelle.
     
    Au travers des scénarios pédagogiques authentiques, en collaboration avec des correspondants on arrive à un réel échange riche et complémentaire sur des plateformes sécurisées telles qu’Edmodo (le Facebook de l’éducation selon mes collègues anglo-saxons). Un espace sécurisé pour faire réagir les élèves sur l’actualité, déclencher la prise de parole, une réaction ou encore un échange ou un débat. Cela a été particulièrement frappant durant la période électorale américaine ou le Brexit, des sujets qui permettent d’aborder des thématiques transversales, pour ne pas dire universelle et qui m’on fait prendre conscience de la possibilité d’appliquer ce processus à diverses disciplines.
     
    D’autres espaces numériques tel que Quizlet Live ou encore Quizziz permettent de déclencher une prise de contact au travers des activités interactives, favorisant l’échange à diverses niveaux de travail, îlot, classe ou interclasse.
     
    Ainsi, le numérique permet, dans cette démarche en particulier, de construire des passerelles et d’ouvrir des espaces de travail et d’échange. Il apporte une réelle plus-value en tant qu’élément facilitateur sur diverses activités langagières.
     
    Par l’attribution des rôles aux élèves et la mise en place d’un plan de travail, on organise au mieux les activités en classe avec un suivi régulier, ce qui ouvre la possibilité d’apporter à chaque élève une aide personnalisée, par le biais de la différenciation et la remédiation. Des outils, activités ou applications sont proposés aux élèves de manière personnalisée par un « envoi ciblé » sur Edmodo ou Seesaw, apportant le renfort sans stigmatiser ou mettre en exergue la difficulté. L’erreur n’étant pas une fatalité mais un indicateur.
     
    Pour illustrer mon propos, l’exemple le plus significatif fut cette année sur un projet webmedia eTwinning, avec le Pays de Galles. Travailler sur la production commune d’un support audio-visuel, en partenariat avec Le réseau CANOPE, a donné la possibilité d’obtenir l’adhésion de plusieurs élèves, pour certains en décrochage scolaire. Collaborer sur un projet de WebTV avec des élèves britanniques apprenant le français, équilibre le partage, décomplexe l’apprentissage de la langue et permet un usage inter-linguistique et interculturel sur des espaces numériques tels que le Twinspace .
     
    Croiser et multiplier les compétences et les modes d’apprentissages sur les espaces d’échanges est aussi l’occasion de valoriser chaque élève et permettre à des intelligences multiples de s’épanouir. Les espaces numériques deviennent le prolongement ou la genèse de l’interactivité en classe.
    Garder uniquement la langue cible sur l’espace d’échange, était une stratégie pour favoriser l’authenticité des scénarios pédagogiques et inciter les élèves à une recherche lexicale, toujours dans une volonté actionnelle de les rendre plus actifs.
     
    L’effet inattendu fut aussi l’esprit de partage et de bienveillance entre les élèves, survenu assez rapidement après la prise en main de ce type d’outil. Les élèves réagissent mutuellement à leurs publications et répondent aux interrogations de leurs camarades.
    L’espace numérique dans ce cas là en particulier a créé des ponts et des possibilités de travail qui peuvent matériellement être visible sur le travail en îlot.
     
    L’impact d’une démarche de construction commune par le biais des outils numériques collaboratifs ou le travail en îlot est quantifiable par les retours positifs des élèves, des parents et de la cohésion de classe. Le parallèle entre l’espace virtuel et l’espace classe, sans hiatus, n’est plus binaire mais prend forme d’une fusion au service d’une pédagogie active.
     
    Plus d’infos sur le travail de Nezha El Massoudi :

    Exemple d’espace numérique de travail :

    Galerie :

      
     
     
    Plus d’info sur Nezha El Massoudi
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  • « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique

    « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Hélène Carré, Mélanie Bachimont et Valérian Florentin présenteront « « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique » sur la session Culture numérique & codes

     

    Problématique pédagogique :

    A la veille de la rentrée 2015, nous avons cherché comment mettre en œuvre les nouveaux programmes d’EMC en adéquation avec l’esprit dans lesquels ils avaient été pensés. Etait-il possible de construire ensemble des séances dans lesquels les élèves pourraient à la fois s’engager et échanger ? « EMC, partageons ! » est né de cette question.
    Aujourd’hui, c’est un dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique (EMC). Créé par des enseignants pour des enseignants, il fait vivre les programmes d’EMC depuis bientôt deux ans.
     
    Son objectif : permettre à des élèves de cycle 2 et cycle 3, ASH compris, de réfléchir librement autour des valeurs de la République et des Droits de l’Homme, de partager des réflexions et de s’engager. Le dispositif propose une progression sur toute l’année et des séances très structurées. Celles-ci reposent sur une pédagogie réfléchie pour que les élèves soient véritablement en action. Les interactions s’effectuent en classe et sur les réseaux sociaux. Les supports, adaptés pour les différents profils d’élèves, permettent de n’en laisser aucun sur le bord du chemin.
     
    La préparation se fait de manière collaborative par une équipe d’enseignants volontaires très soucieuse de rendre les supports accessibles à tous. Pour eux et pour tous les autres, le dispositif offre une formation continue en EMC et au-delà, sur la prise en compte des besoins éducatifs particuliers des élèves et de l’inclusion.
     

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    L’enjeu du parcours citoyen est de former des citoyens libres, responsables et engagés. Cela passe par l’éducation à la citoyenneté numérique, puisque le numérique fait partie intégrante aujourd’hui de la vie des élèves. Dans la démarche #EMCpartageons, il s’agit essentiellement de développer l’usage responsable des réseaux sociaux (en lien avec l’EMI). Nous avons choisi de rendre les élèves auteurs.
     
    Chaque séance se conclut par une production sur Twitter ou Babytwit, ou démarre par la lecture de productions d’autres classes. La production d’écrit est ainsi abordée sur un mode plus ludique et à visée interactive, en favorisant les échanges de savoirs et points de vue au moyen de messages courts (140 caractères maximum), de photographies commentées, de bandes-dessinées, de nuages de mots, de cartes mentales ou encore de vidéos. Le dispositif laissant libre court aux initiatives, bon nombre de classes utilisent des applications et des logiciels en vue de la publication.
     
    A cet effet, les élèves sont amenés à mobiliser leurs compétences langagières pour communiquer avec tout ce que cela implique en terme de vigilance orthographique, de niveau de langue adapté, de la notion de trace volontaire assumée et signée du message publié…
     
    L’usage du réseau social permet également de dynamiser les séances et de donner encore plus de valeur aux interactions produites en classe. Twitter et Babytwit permettent aussi aux classes de se lire (via la balise de chaque séance), de « rebondir » et de se sentir appartenir à une communauté. Des séances d’exploitation des tweets sont proposées à partir de corpus CP/CE/cycle 3, avec deux objectifs : mieux conceptualiser une notion à partir des apports d’autres classes ou relancer le débat.
     
    Le numérique n’est donc pas employé comme un simple outil de substitution mais pour apporter une plus-value en matière de communication. Tous les élèves prennent plaisir à partager leur avis dans et hors des murs de l’école. La réflexion n’a pas de frontières : elle est diffusée, exploitée.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Le dispositif « EMC, partageons ! » s’insère dans le thème de l’édition de par sa philosophie et son mot d’ordre : #Partageons !
    Chaque séance est co-construite par une « équipe Créa » formée d’enseignants volontaires. Les échanges ont lieu sur le site emcpartageons.org via des documents collaboratifs, en messages privés sur Twitter ou lors d’un « Conseil Créa » en visioconférence qui rassemble, structure les séances et organise la préparation des supports. Ensemble, les pratiques s’enrichissent et évoluent. Le site dispose également d’un espace « ressources » contenant des articles à visée formative et des contributions d’enseignants.
     
    Côté élèves, les messages sont partagés sur les réseaux sociaux et exploités ; le pluralisme des idées permet au groupe d’aller plus loin dans la réflexion et la construction de concepts grâce aux apports extérieurs. Il est également possible de relancer le débat ou de se répondre entre classes.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Le dispositif forme les citoyens de demain et tend à « emmener » tous les élèves dans les séances, en fédérant le groupe classe autour de projets réguliers, en réaffirmant la place de chaque élève, en donnant à chacun confiance en soi par la valorisation de sa réflexion, en montrant que chacun peut être force de propositions au sein de l’école et de la société et en essayant d’apporter aux élèves du plaisir à réfléchir et à créer ensemble.
     
    Les élèves passifs ou en grande difficulté scolaire se montrent très régulièrement volontaires et pertinents. Des élèves présentant des troubles des fonctions cognitives rentrent dans les séances. Tout le monde manifeste sa réflexion. Le premier impact mesuré relève donc de la motivation et de l’implication des élèves.
    Les élèves sont sensibilisés à certains sujets (handicap, racisme, stéréotypes filles-garçons…). Ils sont en mesure d’expliquer avec leurs propres mots certains concepts (loi, laïcité, discriminations…). Ils parviennent à mettre en mots leurs émotions, ce qui est très positif chez les élèves porteurs de troubles du spectre autistique.
    Des améliorations ont été observées en lexique (en réception et en production).
     
    Des habitudes d’écoute se développent, donnant lieu à une meilleure attention, et une prise en compte de l’avis des pairs est observée.
    Enfin, les élèves acquièrent progressivement une culture commune allant de la Déclaration des droits de l’homme à la Charte de la laïcité à l’école, en passant par l’histoire de Gygès et de son anneau (Platon) ou de celle de Rosa Parks et de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Les élèves sentent l’importance des mots et les compétences utilisées en maîtrise de la langue prennent ici tout leur sens dans un but précis : produire, créer, communiquer, s’engager.
     
    Du coté des enseignants, la place de l’EMC a pris une autre mesure. Cet enseignement apparaît souvent pour la communauté austère et délicat. De nombreux témoignages nous confient qu’avec « EMC, partageons ! », l’enseignement moral est devenu « plus simple, clair et sexy ».
     
    200 classes en France et à l’étranger sont actuellement inscrites. Les deux tiers utilisent actuellement le réseau social Twitter ou Babytwit. Parmi les inscrits, on compte une vingtaine de dispositifs de l’ASH (essentiellement des ULIS écoles). Des enseignants de cycle 4 ont manifesté leur intérêt et une collaboration est envisagée.
     
    Plus d’infos sur le travail de EMC Partageons :
    Site internet : http://emcpartageons.org/
    Compte Twitter : @EMCpartageons
    Compte babytwit : https://babytwit.fr/emcpartageons
     

     
     
    Plus d’info sur Hélène Carré, Mélanie Bachimont et Valérian Florentin
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  • Book-trailer et booktubes, devenir un lecteur-acteur

    Book-trailer et booktubes, devenir un lecteur-acteur

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Caroline Gerber et Sandrine Geoffroy présenteront « Book-trailer et booktubes, devenir un lecteur-acteur » sur la session II : Ressources, jeux & contenus

     

    Problématique pédagogique :

    Les élèves sont aujourd’hui de grands consommateurs d’images du fait, entre autre, d’une utilisation accrue des différents supports numériques (smartphone, tablette, ordinateur).

    Le visionnage de vidéos par exemple, facile et rapide, prend ainsi souvent le dessus sur le lire et la lecture activité déjà souvent considérée comme chronophage pour les adolescents, et en concurrence avec d’autres. L’acte de lire est également souvent associé à une activité longue, parfois contraignante et surtout solitaire.

    Par ailleurs, engager nos élèves sur le long terme dans un projet de lecture mais surtout les maintenir et les motiver autour de ce projet, tout au long de l’année n’est pas chose aisée.
    Autre constat, l’utilisation des outils numériques par les adolescents se fait mais sans réel recul critique ni attention aux droits liés à leurs usages et à l’Internet (image, voix, musique, auteur…).

    Comment permettre aux élèves de passer de la posture de lecteur à celui de lecteur-acteur, par la production de contenus en lien avec la littérature ? Comment enrichir l’expérience de lecture en ajoutant des contenus numériques aux ouvrages papier ?
    Comment favoriser une posture critique et citoyenne des élèves face à leurs pratiques numériques ?
     

    Apport du numérique :

    Le numérique dans ce projet est à la fois outil et objet d’apprentissage à travers :

    • Des outils : tablette, applications de production (Imovie, Prezi, Moovly, Google drive ou Framapad…)
    • Des objets : media social YouTube, booktube, book-trailer (bande annonce de livres), droits (image, voix, musique, auteur)

     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Ce projet s’inscrit tout à fait dans le thème de l’édition, “Partage, échange et contribution avec le numérique” :

    • Partage et contribution avec une communauté de lecteurs/jury littéraire via une chaîne YouTube.
    • Ecriture collaborative afin de construire un scénario.
    • Pédagogie coopérative par le travail de groupe.
    • Partage et échange avec des écrivains à partir des productions numériques réalisées.

     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    On constate que les élèves sont plus impliqués dans la lecture des ouvrages sélectionnés. Ils sont motivés à l’idée de produire des contenus originaux et créatifs répondant aux codes d’un booktrailer et d’un book tube.

    Ces productions sont partagées sur internet (blog de classe, site de l’établissement, pages des réseaux sociaux du CDI, notice du livre correspondant dans le portail documentaire Esidoc…) et même commentées lors d’une rencontre avec un des auteurs.

    Les élèves travaillent par ailleurs des compétences (français, EMI), tout en développant des capacités à travailler en équipe, à s’organiser dans un projet, à partager et écouter leurs points de vue. Le travail de groupe a nécessité la répartition des tâches, et donc d’utiliser un document collaboratif pour avancer leur projet en dehors des heures de classe, ce qui a développé leur autonomie et leur a permis de s’approprier le projet.
     
     
    Plus d’info sur Caroline Gerber et Sandrine Geoffroy
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  • Débuter une nouvelle pédagogie

    Débuter une nouvelle pédagogie

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Julie Vigé présentera « Débuter une nouvelle pédagogie » sur la session IV : Pratiques Pédagogiques

    Problématique pédagogique :
    Comment réussir à différencier ? À offrir du temps à chacun de mes élèves ? À permettre à tous mes élèves, les plus à l’aise comme les moins à l’aise, de progresser quel que soit leur niveau ? Comment rendre mes cours plus attractifs, à la fois pour les élèves et pour moi ? Comment respecter les rythmes de chacun ? Comment développer le tutorat ? Voici quelques questions auxquelles je ne pensais plus pouvoir trouver de réponse l’année dernière.

    Puis, j’ai découvert Twitter et de là, de nombreuses pédagogies alternatives. J’ai alors entrevu des pistes de solution. En septembre 2016, j’ai décidé de bouleverser complètement mes pratiques pédagogiques pour mettre en place des ceintures de compétences, inverser ma classe et y laisser entrer le numérique. J’ai mis de côté l’enseignement frontal que j’exerçais, pour accompagner mes élèves dans leurs apprentissages.

    J’ai choisi de mélanger mes propres ceintures à celles du dispositif Pidapi, ainsi qu’à deux de la professeure bloggeuse Charivari. Effectivement tout construire seul(e) n’est pas possible au début.

    Construire mes propres ceintures de compétences m’a amenée à m’interroger profondément sur les programmes afin de créer des parcours évolutifs pour les élèves. C’est une aventure très riche.
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    Grâce à plusieurs soutiens, inverser ma classe fut également une vraie révélation. Cela signifie pour moi : accorder du temps en classe pour s’exercer. Pour chaque inversion, j’ai recherché ou créé une vidéo, créé une évaluation diagnostique numérique, construit un parcours qui permet à chaque élève de progresser sur la notion travaillée (du pré-requis au niveau expert), invité mes élèves à créer, échanger et partager pour construire un savoir, puis je les ai laissés s’entraîner, manipuler, comprendre et progresser tout en les accompagnant.
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    Créer une twittclasse permet de participer à des projets enrichissants comme la Twictée, de découvrir, échanger et partager avec de nombreuses classes partout dans le monde. L’apprentissage prend alors une nouvelle dimension, plus attractive et actuelle pour les élèves. Elle permet également de les former à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :
    Comme de nombreux collègues inverseurs, j’utilise un espace numérique de travail pour partager du contenu numérique avec mes élèves. Il s’agit de l’ENT Beneyluschool. J’ai eu la chance de bénéficier d’un prêt de tablettes durant deux périodes ce qui nous a permis d’utiliser des learning apps, de commencer à créer des capsules vidéos, de découvrir et publier plus aisément sur Twitter.

    Effectivement, le reste du temps, nous nous débrouillons en utilisant la salle de vidéoprojection de l’école, la salle informatique (10 postes), ainsi que l’ordinateur fixe de notre classe et mon téléphone portable (réellement indispensable). Dès septembre 2017, nous attendons un TBI dans la classe et une dizaine de tablettes pour notre école.

    Relation avec le thème de l’édition :
    Ces nouvelles pratiques pédagogies mettent en avant le numérique, de manière évidente. Effectivement, celui-ci permet d’offrir du contenu à voir aux élèves lorsqu’ils sont chez eux, il permet d’enrichir les exercices que l’on peut proposer pour les faire progresser. Les élèves sont également amenés à partager, échanger et collaborer pour créer du contenu numérique destiné à leurs camarades.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
    Après un an de pratique, je suis très heureuse des avantages de ces nouvelles pédagogies. Les résultats sont à la hauteur de mes espérances même si j’ai eu l’occasion de noter de nombreuses pistes d’amélioration possibles. Je prends bien plus de plaisir à préparer mes cours et j’ai, pour la première fois cette année, eu véritablement le sentiment d’enseigner et d’être utile pour tous.

    Je souhaite maintenant continuer sur cette voie et améliorer ma pédagogie. Même dans les moments de doute, je n’ai jamais pensé à revenir en arrière mais bien à aller encore plus loin.
    Les moments de partage et d’échanges que j’ai pu avoir tout au long de l’année m’ont aidée à peaufiner mon projet. Ce sont des moments essentiels et indispensables tellement ils sont riches.

    En tant que débutante, si mon expérience peut aider de nouveaux collègues à mettre en pratique ces pédagogies, j’en serai très heureuse.

    Plus d’info sur Julie Vigé
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Partager et échanger, contribuer à ses apprentissages avec les tâches complexes : la mission TâCo

    Partager et échanger, contribuer à ses apprentissages avec les tâches complexes : la mission TâCo

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Soledad Garnier présentera « Partager et échanger, contribuer à ses apprentissages avec les tâches complexes : la mission TâCo » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique :

    Dans le milieu rural et très défavorisé dans lequel j’enseigne, il m’était parfois difficile de motiver mes élèves dans certaines disciplines (notamment l’histoire). Pour leur permettre de s’impliquer davantage, mais aussi de s’ouvrir au monde pour mieux le comprendre, j’ai souhaité mettre en place une démarche de co-construction du cours par les élèves, à travers une démarche de projets sous forme de tâches complexes. Les élèves, répartis en ilôts, partagent le fruit de leurs recherches, échangent entre pairs puis entre groupes, pour élaborer des traces numériques qui seront diffusées sur leur blog, leur chaîne youtube et leur compte Twitter. Ce partage de leurs connaissances, en plus de permettre un rapprochement de l’école avec les familles, leur permet d’échanger avec le monde entier, d’avoir un retour sur leurs productions et de s’interroger sur ce qu’il est utile ou non de partager, et dans quelles conditions.

    En pratique, à travers un scénario élaboré par l’enseignant (dont tous les détails sont rigoureusement véridiques mais dont l’issue relève d’un jeu de rôle implicite), les élèves sont invités à élaborer eux-mêmes le cours afin de répondre au défi ou d’en produire l’issue.
    Il leur arrivera par exemple d’être sollicités par Stéphane Bern pour réaliser le teaser de son émission “Secrets d’histoire” sur Henri IV, ou de mettre au point une carte interactive présentant les monuments de Paris en rapport avec Napoléon, à la demande d’une guide conférencière qui a étudié leur lettre de candidature…

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Outre la facilité pour les élèves d’obtenir rapidement des informations par l’utilisation de moteurs de recherche, le numérique leur permet d’utiliser facilement des supports de présentations propres, clairs et valorisants. Dans ce monde éducatif en mutation, où le savoir est partout à portée de clic et interroge la place de l’enseignant, il est primordial d’enseigner au élèves non pas seulement le savoir, mais comment y accéder, effectuer un tri judicieux, raisonné et opportun dans ce foisonnement d’informations justes, erronées ou contradictoires. On ne pourra se passer de cet enseignement décisif pour la formation des citoyens de demain.

    Les applications utilisées par les élèves, et le support numérique en général, permettent une facilité de partage et de diffusion qui les encouragent à s’engager et à s’investir dans une démarche de recherche, d’élaboration de contenus et d’échanges en situation réelle et authentique. La création n’est plus destinée à l’enseignant ou aux seuls élèves de la classe mais implique une responsabilité bien plus importante dès lors qu’il s’agit d’en partager le contenu avec le monde entier et d’en gérer les retours. Le numérique rend effectif le droit à l’essai, à l’erreur, indispensables au parcours d’apprentissage, mais rend également obligatoires la rigueur et le dépassement de cette erreur si l’on franchit l’étape de la diffusion. Lorsque les élèves prennent conscience des implications de la diffusion à grande échelle et à vitesse grand V, ils s’imposent alors à eux-mêmes la rigueur et la retenue que l’on peut espérer de citoyens responsables et avertis.

    Relation avec le thème de l’édition :

    « Partages, échanges & contributions avec le numérique »

    Si le numérique a révolutionné pour beaucoup d’élèves le rapport au savoir (erreurs sans traces, essais possibles à l’infini, facilitateur pour les élèves souffrant de certains troubles, rapidité du feed-back, supports valorisants et attrayants) il a également modifié les relations des élèves entre eux mais aussi avec le monde extérieur à l’école. On ne partage plus seulement en classe mais au-delà des murs de la classe et au-delà du temps de classe. Le numérique affranchit élèves et enseignants des murs spacio-temporels de la sacro-sainte heure de cours.

    Bien entendu, le partage, les échanges et les contributions n’ont jamais été aussi faciles, mais cette facilité interroge également sur la pertinence et l’utilité de ce qui se passe entre les murs de la classe. L’apprentissage par tâches complexes incluant le numérique développe le partage, les échanges et les contributions dans et en-dehors de la classe.

    Synthèse et retour d’usage en classe :

    Les élèves aiment travailler en tâches complexes et s’investissent davantage. Le support numérique leur permet de développer leur créativité tout en incluant une exigence nouvelle qu’ils ne s’imposaient pas auparavant. Leurs recherches au cours des divers projets élaborés leur ont permis d’échanger notamment (ce qui n’était pas prévu au départ) avec des généalogistes. En effet, les élèves qui travaillaient sur un projet de découverte des Poilus de leur village, ont complété des fiches de renseignements disponibles sur un site spécialisé. Les généalogistes à l’origine de ce site leur ont répondu, les ont remercié pour leur travail de qualité tout en en pointant les manquements et approximations. S’en est suivi une correspondance très riche qui a permis aux élèves de pousser plus loin leurs recherches et d’exiger d’eux-mêmes une rigueur à laquelle ils ne pensaient pas pouvoir prétendre.

    Ils apprécient le fait de pouvoir laisser libre cours à leur créativité tout en apprenant, et de faire partager ensuite à la classe, puis aux familles et enfin au reste du monde via les réseaux sociaux, le fruit de leur travail.

    La dernière tâche complexe en date, consacrée à Jules Ferry , a abouti à huit productions totalement différentes, en partant pourtant des mêmes informations. La richesse des échanges qui ont suivi le visionnage par la classe des différentes productions n’aurait jamais été atteinte sans ce fonctionnement en tâches complexes.

    Plus d’infos sur Soledad Garnier.
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