Étiquette : citoyenneté

  • Education à la citoyenneté avec l’ENT premier degré

    Education à la citoyenneté avec l’ENT premier degré

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Dominique Lofe présentera « Education à la citoyenneté avec l’ENT 1D » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique :

    De l’école au lycée, l’élève va se construire un esprit critique et un jugement moral et civique. Cette construction se fera grâce à l’organisation d’un parcours citoyen.
    Au cours de celui-ci, la lutte contre toutes les formes de discrimination, la prévention contre le racisme, les stéréotypes et les préjugés seront abordés.
    Mettre en place des dispositifs pédagogiques favorisant l’écoute, l’empathie, le débat est le préalable indispensable à la réussite de ce parcours citoyen.

    L’enjeu est de taille :
    -Apporter des connaissances essentielles à la compréhension des valeurs de la République,
    -Développer des compétences relevant à la fois de la formation de la personne et du citoyen et de la maîtrise de langue orale et écrite.
    -Faire participer l’élève à la vie sociale et démocratique de la classe et de l’école.
    L’espace numérique de travail, avec ses services collaboratifs, peut-il faciliter la mise en place de dispositifs pédagogiques favorisant le développement du citoyen à l’école ?

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Depuis trois ans, l’Académie de Montpellier met à disposition de tous les élèves, de la maternelle au Cm2, un espace numérique de travail unique. Cet environnement dispose de services collaboratifs, tels que le forum, le blog et l’atelier. Tous ces espaces de productions facilitent les échanges entre les élèves et permettent la co-construction d’une culture citoyenne commune. Le forum de discussions en est le meilleur exemple.

    Ici, nous disposons d’un outil numérique qui permet d’organiser le débat entre tous les élèves de la classe ou parmi des groupes de travail restreints. Ce débat est organisé selon des règles précises fixées au préalable et adoptées par les élèves. Les apports du numérique mis les plus en avant sont la conservation d’une trace écrite où l’on peut observer l’avancée de la réflexion commune ainsi que l’apprentissage par les élèves de la modération sur une forme de réseau social.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Des outils numériques pour échanger et communiquer :
    Avec l’ENT, l’élève apprend que la classe et l’école sont des lieux de collaboration, d’entraide et de mutualisation des savoirs. Comme dans la classe, il va pouvoir aider celui qui ne sait pas et apprendre des autres. L’utilisation des services de l’ENT facilite l’organisation, d’échanges et de collaboration.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Ce dispositif pédagogique a été mis en place dans une classe de cycle 3 dans une commune urbaine de l’Hérault. Après un débat organisé autour de la projection d’une courte vidéo, il a été décidé d’écrire un règlement de fonctionnement du débat. Par la suite, lors de la présentation du forum de l’ENT, des exemples de chartes ont été présentées à la classe. Les modalités de fonctionnement du forum étant différentes du débat oral, une charte du forum de l’ENT a été rédigée par la classe.

    Les élèves répartis dans plusieurs groupes ont pu échanger et argumenter sur les sujets proposés par l’enseignant.
    Dans un premier temps, le système de modération à priori ,a permis à chaque élève de rédiger une réponse avant de la partager avec les membres du groupe. Dans un deuxième temps, et après publication de chacune des contributions des membres du groupe, ils ont été invités à donner leur avis en ajoutant leurs commentaires. La méthode utilisée a permis de faire émerger chez les élèves les premières notions d’utilisation d’un réseau social.

    Plus d’info sur Dominique Lofe
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Colloque éducation et médias « Retour aux sources Journalisme, information et citoyenneté »

    Colloque éducation et médias « Retour aux sources Journalisme, information et citoyenneté »

    Armande Le Pellec Muller, recteur de région académique Occitanie, recteur de l’académie de Montpellier, chancelier des universités ouvrira le colloque du Centre de liaison de l’éducation aux médias et à l’information (CLEMI), sur le thème « Retour aux sources, Journalisme, information et citoyenneté » le mercredi 31 mai à 9h.

    Ce colloque permet de construire un débat entre professionnels des médias et de l’éducation autour des questions vives qui animent les journalistes et les nouveaux consommateurs/producteurs d’informations. Il s’agit également de mettre en œuvre une politique d’éducation aux médias et à l’information au sein des écoles et des établissements scolaires, au service de l’éducation de tous les élèves à une pratique citoyenne des médias.

    Le CLEMI de l’académie de Montpellier propose notamment :

    • des évènements dans les établissements scolaires : la Semaine de la presse et des médias dans l’école, des concours de médias scolaires, comme le concours académique Médiatiks ;
    • la participation des élèves à des évènements culturels majeurs : Images Singulières, Visa pour l’image…
    • des formations, conseils et ressources pour tous les enseignants ;
    • des partenariats entre enseignants et professionnels des médias.

    Rendez-vous Mercredi 31 mai 2017 à 9h, Canopé, 360 Rue Michel de l’Hospital à Montpellier.

  • L’EMI au coeur des priorités de la Direction du Numérique pour l’Education

    L’EMI au coeur des priorités de la Direction du Numérique pour l’Education

    Richard Galin, Chef de projet EMI et culture numérique, département de la valorisation des usages et de la diffiusion des pratiques,  DNE, MENESR, a été interviewé sur le plateau TV de Ludomag lors de l’Université d’été de Ludovia sur le sujet de l’éducation aux médias. Il faisait partie de la délégation de la DNE venue nombreuse pour cet évènement.

    « Un de mes principaux travaux est d’identifier et de valoriser tout ce qui peut se faire en EMI que ce soit les nouveaux programmes, les parcours m@gistère, les différents MOOCs etc ; c’est assez foisonnant« , explique t-il.

    Il évoque également les TRAAMS EMI (Travaux Académiques Mutualisés) qui sont co-pilotés par la DNE et l’inspection générale.

    L’EMI occupe une place importante également dans la réforme du collège et la mise en place des EPI.

    De nombreuses activités et scénari ont été mis en place par la DNE et autres partenaires tel que Canopé, mais aussi dans les académies et à disposition des enseignants.

    Plus d’infos : voir aussi  « L’EMI et la stratégie du numérique » sur eduscol

    Les travaux menés en académie sur les programmes et l’EMI

    Source visuel home page : tiré de l’infographie réalisée par l’Académie d’aix-Marseille

  • Être un citoyen numérique éclairé, les compétences du XXIe siècle : un enjeu majeur

    Être un citoyen numérique éclairé, les compétences du XXIe siècle : un enjeu majeur

    Pour cette table-ronde #Ludovia13 animée par Jean-Marie Gilliot, différents acteurs du numérique à l’Ecole ont été réunis. Trois enseignants étaient présents : Marie-Noëlle Martinez, professeur des écoles et Sandrine Larrieu-Lacoste, enseignante de mathématiques en collège, ainsi que Nicolas Le Luherne, enseignant en lettres et histoire-géographie en lycée professionnel.

    Leur point de vue était complété par celui de Cédric Merchet, Principal du collège de Villefranche de Lauraguais, et Richard Galin, Chef de projet EMI et culture numérique à la DNE au ministère de l’éducation nationale.

    La question de la citoyenneté numérique était au coeur de cette table-ronde : la formation d’un citoyen compétent notamment dans les usages du numérique peut-il conduire à construire une société plus harmonieuse?

    “Citoyen numérique” ?

    Jean-Marie Gilliot, animateur, débute la table ronde en demandant à chaque intervenant sa définition de “citoyen numérique”.

    Selon Marie Noëlle Martinez, c’est la capacité à vivre en société, à respecter les droits et les devoirs. Le rôle des enseignants est de donner aux élèves tous les outils nécessaires pour vivre dans la Société Numérique.

    Pour Sandrine Larrieu-Lacoste, le numérique n’est qu’un volet de la citoyenneté.

    Cédric Merchet est le chef d’un établissement “préfigurateur” : il sera doté de tablettes numériques pour la rentrée. Il estime que dans cette période trouble, beaucoup d’informations sont véhiculées par Internet et qu’il faut développer l’esprit critique des élèves.

    Richard Galin expose la définition issue de l’Unesco, dans le référentiel de 2011 pour les enseignants : “Citoyenneté numérique : fait de posséder des équipements et des compétences TIC qui permettent de participer à une société numérique, par exemple d’accéder à des informations gouvernementales en ligne, d’utiliser des sites de réseaux sociaux et de faire usage d’un téléphone mobile.”

    Pour Nicolas Le Luherne il n’existe pas de citoyenneté numérique à proprement parler, mais une dimension numérique à la citoyenneté. Ces aspects numériques sont divers : accès à une bibliothèque d’informations, capacité à produire du discours etc. De ce fait, on doit leur donner une éducation pour un usage raisonné d’internet.

    La définition de la Citoyenneté qui ressort est une “prolongation de la citoyenneté vers le numérique”.

    Quels enjeux sociétaux ? Quelles compétences développer par rapport à ces enjeux ?

    Pour Cédric Mercier, l’enjeu est de former un citoyen capable d’exercer les métiers du futur : 65% des métiers qu’exercent les enfants qui sont aujourd’hui dans le primaire n’existent pas encore. Nous savons qu’ils seront dans le domaine du numérique, de la robotique etc. Les compétences nécessaires sont donc très différentes de celles d’aujourd’hui.

    Richard Galin rappelle à ce propos la Loi de refondation de l’école : « le service public de l’éducation prépare les élèves à vivre en société et à devenir des citoyens responsables et libres, conscients des principes et des règles qui fondent la démocratie” (art. 12). Ce texte contient une quinzaine d’occurrences du mot de citoyenneté qui évoquent deux aspects qui peuvent paraître similaire mais sont en réalité complémentaires : s’insérer dans une société et trouver sa place dans cette société qui évolue rapidement.

    Par ailleurs, Nicolas Le Luherne souligne une crise de la citoyenneté qui apparaît aussi dans les classes. L’idéal Républicain est en difficulté, les élèves ne semblent pas trouver de légitimité dans leur citoyenneté. Il faut les éclairer sur ce que signifie être citoyen en France.

    Or, dit-il, “avant qu’il y ait une lumière, il faut câbler” et c’est à l’Ecole de fournir cette connectique, notamment via le numérique qui envahit leur quotidien. Pour une enseignante dans la salle, il est essentiel de leur donner une formation à l’esprit critique : être capable de donner de la valeur à un discours, de l’analyser. L’enjeu du numérique est d’apprendre aux élèves comment vivre ensemble au travers d’un outil qui les met seuls devant un écran. Malika Alouani, dans le public également, propose d’apporter avant tout une connaissance de soi à l’élève pour développer ses capacités à entrer dans une démarche empathique qui lui permettra de se mettre en lien avec les autres de façon harmonieuse.

    Pour Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie-Noëlle Martinez, le numérique permet d’ouvrir la classe vers des enjeux plus larges que la classe. Elles exposent leur retour d’expérience avec un projet proposé par le CNES et le programme “Argonautica” ( pollution des océans par les plastiques) . Ce projet a permis une prise de conscience de la part des élèves : ils sont citoyens du monde et pas uniquement d’une commune de la banlieue toulousaine . Grâce au numérique, les échanges se sont vus favorisés.

    Dans la salle, Delphine Regnard (DNE) déplore que les enjeux jusqu’ici évoqués sont difficiles, dramatiques. On en oublie la force de créativité et de partage qu’apportent les outils numériques, c’est aussi un enjeu de société.

    Quelles compétences développer autour du numérique ?

    Richard Galin cite la circulaire de mise en oeuvre du parcours citoyen du 20 juin 2016.

    En effet, le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et les programmes scolaires, de l’école au lycée, repose sur des principes généraux […], soit 13 principes dont premier concerne les “modes collaboratifs de travail”. Pour illustrer concrètement le travail autour de ces compétences, Cédric Mercier expose les projets numériques qui sont mis en place dans son collège dans le cadre de la réforme de 2016. Pour éduquer aux médias et à internet, un EPI consiste à préparer un festival du court-métrage et un autre à réaliser un journal télé. Pour développer la capacité à utiliser le numérique au service de ses apprentissages, les SVT et l’EPS s’associent dans un carnet individuel du sportif sur tablette. La créativité est développée dans la réalisation d’un jeu plateau avec les enseignants de technologie, utilisant l’imprimante 3D. Enfin, dans le cadre de l’accompagnement personnalisé, le numérique permet de faire de la différenciation.

    Comment créer des alliances éducatives pour mener des projets numériques ?

    Le tissu associatif, les acteurs scientifiques…sont autant de partenaires de l’École qui permettent de créer facilement des alliances sur des projets. Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie Noëlle Martinez exposent leur partenariat avec le CNES et ECOLAB. Dans la salle, Malika Alouani présente son projet intergénérationnel mis en place avec Synlab. Le projet intergénérationnel classe-relai/EPHAD/ Ecole d’ingénieurs mené par Monique Argoual est cité aussi en exemple.

    Les alliances numériques se forment aussi grâce aux réseaux sociaux qui renforcent la communication entre enseignants. Les événements éducatifs favorisent aussi ces partenariats : Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie Noëlle Martinez se sont rencontrées à Ludovia lors de la session 2015 et ont monté à la suite ce projet.

    Quelle formation des enseignants en Éducation aux médias et à l’Information (EMI) ?

    Il faut avant tout penser à offrir un cadre sécurisant aux enseignants, au travers d’un matériel qui fonctionne, mais aussi les former à des usages responsables et professionnels.

    Les chefs d’établissement ne doivent pas être oubliés dans ce besoin de formation : les référentiels de compétences concernent tous les personnels de l’éducation. Chacun des personnels de l’éducation doit être au clair avec ses engagements et ses responsabilités vis à vis du numérique. L’attitude la plus courante est le “c’est pas grave”. Les personnels de l’éducation doivent dépasser l’ignorance pour former à la connaissance et créer une vraie culture numérique.

    Enfin, la formation pour les familles est autant essentielle. La culture numérique n’est pas acquise, ne va pas de soi.

    Synthèse assurées par Laurence Juin et Caroline Jouneau-Sion

    Dessin illustration : CIRE

  • Découverte d’e-Twinning, plateforme collaborative et sécurisée pour mener des projets de partenariats au niveau européen avec ses élèves

    Découverte d’e-Twinning, plateforme collaborative et sécurisée pour mener des projets de partenariats au niveau européen avec ses élèves

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Sylvain Varier présente «Découverte d’e-Twinning, plateforme collaborative et sécurisée pour mener des projets de partenariats au niveau européen avec ses élève

    Problématique pédagogique 

    À travers l’usage de cette plateforme collaborative, il s’agit d’inciter les élèves à mieux connaître leur culture et leur environnement mutuels et de proposer aux enseignants d’ouvrir leur enseignement sur l’Europe.

    L’action eTwinning se positionne naturellement dans les cinq domaines du nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture et plus particulièrement dans :

    Les langages pour penser et communiquer / les méthodes et outils pour apprendre / la formation de la personne et du citoyen / les représentations du monde et l’activité humaine,

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée

    En se connectant sur la plate-forme eTwinning, les acteurs de l’éducation des pays européens communiquent, coopèrent, développent des projets, partagent.

    L’action eTwinning encourage la coopération pédagogique en Europe en apportant du soutien, des outils et des services pour faciliter la création de partenariats scolaires à court ou long terme dans toutes les disciplines.

    Le portail eTwinning (www.etwinning.net) est le point de rencontre central et l’espace de travail de l’action. Il met à disposition des outils en ligne servant à trouver des partenaires, à mettre en place des projets, à partager des idées, à échanger de bonnes pratiques…

    Relation avec le thème de l’édition 

    L’utilisation de la plateforme eTwinning va permettre aux élèves et à leurs enseignants, de s’engager, dans le cadre d’un (des) projet(s), pour mettre en place des actions de coopération.

    Les outils, du type  réseaux sociaux, mis à disposition dans le twinspace (ENT) propre à chaque projet, incitent les élèves à améliorer leur présence numérique « mais » avec des finalités pédagogiques.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    De nombreux retours d’usage sur des multi niveaux et disciplines différentes sur le portail etwinning.fr : http://www.etwinning.fr/decouvrir/les-projets-etwinning.html

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Citoyenneté et numérique dès l’école maternelle

    Citoyenneté et numérique dès l’école maternelle

    Philippe Guillem est enseignant en maternelle à l’école de Talence en Gironde ; il est aussi maître formateur. Nous l’avions rencontré il y a trois ans pour un reportage où il évoluait déjà avec ses élèves sur Twitter. Aujourd’hui, ses pratiques ont évolué et tendent notamment vers l’apprentissage de la citoyenneté.

    L’usage qu’il avait sur Twitter se fait désormais sur babytwit.fr, un réseau social libre qui ne conserve pas les données des utilisateurs et « qui se veut éthique et responsable ». Comme avec Twitter, Philippe Guillem l’utilise pour écrire des messages à destination des parents dans une bulle fermée.

    L’idée est toujours la même à savoir travailler sur l’identité numérique : « que peut-on publier sur les réseaux, qui peut le voir ? etc ».

    La citoyenneté est présente, depuis 2015, dans les référentiels de compétences. Philippe Guillem s’est donc intéressé à la manière dont il pouvait aborder cette notion avec ses élèves de maternelle. Profitant des fréquentes élections qui ont lieu en France, il s’est appuyé sur le concept du vote, en relation avec son travail sur babytwit.

    « Pour faire un message tous les jours à destination des parents, il faut choisir un sujet ; trois propositions sont faites par les enfants puis sont ensuite votées à bulletin secret ».

    Philippe Guillem a mis en place un dispositif avec des jetons de couleur et une urne alors qu’au début de l’année, le vote se faisait à main levée en apposant des croix au tableau qui étaient ensuite comptabilisées par toute la classe.
    Souhaitant se rapprocher de la réalité du mode de scrutin des élections françaises, il a donc fait évolué le dispositif « avec plusieurs modalités, de choix du bulletin, d’enveloppe, de dépouillement etc, comme en vrai », explique t-il.

    « Souvent, des enfants vont voter avec leurs parents ; en instaurant ce dispositif dans la classe, ça leur donne vraiment de la pratique et ça met du sens sur ces rites de la république parce qu’aller voter pour un député, par exemple, n’est pas quelque chose qui leur parle ».

    Par contre, le choix du sujet tous les matins dans la classe, cela a du sens pour eux.

    Plus d’infos sur cet enseignant et ses pratiques :
    retrouvez Philippe Guillem dans sa classe dans le reportage que nous avions réalisé en 2012 « La tablette tactile, le ”doudou numérique” de la classe »

     

     

  • Quelle culture numérique pour l’Ecole ? avec Milad Doueihi…

    Quelle culture numérique pour l’Ecole ? avec Milad Doueihi…

    Milad Doueihi, Titulaire de la chaire d’Humanisme numérique à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), auteur de nombreux ouvrages sur l’évolution de la société avec le numérique a donc introduit la huitième édition d’EIDOS 64 aux côtés de Louise Tourret, journaliste, animatrice et productrice de l’émission « Rue des écoles » sur France culture.

    La notion de culture numérique est-elle réellement entrée à l’école?
    Quand on réfléchit à la place du numérique à l’école, on s’interroge sur ce qui doit être enseigné en la matière. Le socle doit-il être une fois encore, repensé à l’aune du numérique ? Mais alors comment reformuler ses exigences ? Le numérique pose également la question des outils et des supports d’apprentissages, des sources et ressources de la transmission. Et s’il faut distinguer entre culture technique, culture de la pensée computationnelle et de la pensée algorithmique, enjeux politiques et éthiques attachés à la question comment déterminer ce qui doit faire partie du curriculum contemporain ?

    Sans avoir la prétention de retranscrire la totalité du propos de Milad Doueihi lors de cette conférence, nous vous proposons une interview réalisée à la suite de son intervention ; et notamment pour découvrir la notion qu’il a exprimée de « Babellisation » des outils et des plateformes…

    En savoir plus sur Milad Doueihi : wikipedia.org/wiki/Milad_Doueihi

    Eidos_MiladDoueihi2_280116

  • Apprendre à programmer ou être programmé : tel est l’enjeu citoyen aujourd’hui

    Apprendre à programmer ou être programmé : tel est l’enjeu citoyen aujourd’hui

    Sophie Pène, professeure à l’université Paris Descartes et membre du Conseil national du numérique (CNNum)  s’inquiète : « si on ne transmet pas la culture informatique nécessaire équitablement, on bloque le pouvoir d’agir des citoyens, on les laisse être dominés par la machine dans un illettrisme numérique ».

    Comprendre les conséquences des puissants algorithmes de Facebook et Google sur nos vies, mais aussi éclairer les élèves aux grands systèmes complexes (énergie, transports, communications…) qui sous-tendent le fonctionnement de la société, sont des objectifs fondamentaux à l’enseignement de l’algorithmie et donc d’une éducation à la citoyenneté.

    C’est autour de cette problématique que nous avons décidé d’élaborer un parcours numérique de la maternelle au collège en structurant notre progression  qui débute avec les algorithmes pour aller jusqu’à la robotique.

    Menvielle_261115Fabrice Melnyk, professeur de mathématiques en collège et Sébastien Menvielle, professeur des écoles/coordinateur réseau, ont décidé de travailler ensemble afin d’avoir une vision la plus large possible des différentes pratiques de classe de l’école primaire jusqu’au collège.

    Nous nous sommes associés avec l’ESPE pour travailler un plan de formation, puis avec M. Lebbe de CANOPÉ GIRONDE afin de diffuser nos pratiques pédagogiques et didactiques. Didier Roy de l’INRIA nous a permis de questionner nos intentions pédagogiques en robotique, et David Weinachter nous a développé l’outil d’apprentissage du code avec son support KIDSCOD.IN que nous avons expérimenté avec des CP/CE1 lors d’ateliers croisés, où nous avons pu extraire les notions de programmation conditionnelle ( si…faire…sinon… / répéter tant que ou  jusqu’à …. )

    Progression de la réflexion

    Menvielle2_261115C’est une éducation qui a débuté par des activités débranchées afin de comprendre les structures, puis des réalisations à travers l’apprentissage du code, pour enfin les concrétiser à travers la robotique.

    Ces activités débranchées nous ont permis d’explorer les concepts informatiques du traitement de la donnée comme dans la cryptologie et le jeu des cadenas où nous avons sensibilisé les élèves au transfert des données dans les réseaux.

    Mais aussi au langage binaire et la factorisation de l’information, ce qui induit une compréhension du codage des informations en informatique.
    Puis des activités impliquant le corps dans la modélisation du tri, classement et la syntaxe de l’algorithmie.

    Nous enseignons la logique des connecteurs booléens par le biais de jeux extérieurs et  la formulation d’algorithmes à travers certains jeux, comme le jeu de Nim ou le voyageur de commerce ou même une recette de cuisine dans laquelle nous modifions une variable afin de constater la différence du résultat au final.

    Cet enseignement induit une modification profonde des pédagogies. Naturellement, nous avons mis en place des pédagogies par projet à long terme.

    D’où la nécessité d’élaborer une progression sur plusieurs cycles en lien avec le collège en lien avec les programmes officiels de l’Education Nationale que nous interprétons.

    La confrontation des élèves aux supports numériques a permis de lever de nombreuses appréhensions et surtout de réhabiliter le statut de l’erreur à l’école, avec la notion de Bug qui devient un véritable levier de réflexion, une ouverture pour les élèves en difficultés.
    En effet, un programme est bien moins intéressant lorsqu’il fonctionne du premier coup.
    L’erreur/bug permet d’amorcer les questionnement sur la pertinence de certains choix ; notamment en robotique où nous avons vu des grandes parties des séances occupés à discuter de l’affinement d’une procédure.

    Support et ressources

    Nous avons réalisé une série de nombreux ateliers du Cycle 2 jusqu’au prochain Cycle 4 du collège, dont nous rendons compte sur la plateforme ressource algorithmio.blogspot.fr. ; plateforme qui est aussi un référencement théorique de la littératie numérique en lien avec les programmes officiels de l’Education Nationale.

    Plusieurs onglets sont autant d’entrées différentes :
    ⁃  « nos ateliers » qui sont le récit des expériences faites en classes
    ⁃  « algorithmie » qui reprend les grandes lignes de l’apprentissage de l’algorithmie et donne les clefs de lecture et des liens vers des approfondissements.
    ⁃  « code » qui donne les intentions et la structure de l’apprentissage du code à l’école, mais aussi décrit différents outils/langage pédagogiques.
    ⁃  « citoyenneté » qui expose les enjeux de ces enseignements pour la formation des futurs citoyens éclairés
    ⁃  « activités débranchées » qui décrit le fondement des activités débranchées pour décontextualiser la compréhénsion des structures du système informatique en général.
    ⁃  « robotique » qui questionne et justifie l’emploi de robots pédagogiques.
    ⁃  « les programmes officiels » qui sont la base de travail.

    En conclusion…

    Ce croisement de la théorie et de la pratique sont les supports de l’élaboration de ce parcours numérique nécessaire à un éveil citoyen, objectif premier de l’Ecole.

    Retour d’usages et article rédigé par Sébastien Menvielle.

  • Isoloir : Du Serious Game vers un Dispositif participatif

    Isoloir : Du Serious Game vers un Dispositif participatif

    Ludovia_tralalereProblématique pédagogique

    L’Isoloir est un dispositif numérique participatif qui propose aux jeunes de faire l’expérience de l’action citoyenne et de réfléchir et se positionner sur les grands enjeux de société liés au numérique. Ce dispositif a pour objectif  premier d’interroger les idées des jeunes  sur les grands débats autour du numérique en  mettant l’emphase sur l’importance de réfléchir et de se documenter avant de se positionner.

    La problématique qui se présente est la suivante : réussirions-nous à faire parler les jeunes et à collecter la parole des jeunes et leurs opinions sur les grands enjeux de société ? Si oui, Comment se prononcent-ils sur la liberté d’expression sur Internet ?

    Présentation de la techno utilisée

    Un nouveau type de serious game qui ressemble plus à un dispositif participatif avec un mécanisme d’usage adapté aux jeunes. Le dispositif est  basé sur un mécanisme de vote évolutif permettant au « joueur-citoyen » de revoir ses positions au fil d’un parcours réflexif. Le joueur est ainsi invité à émettre, sur des propositions concernant de grands débats de société :

    un vote d’opinion basé sur son vécu, ses convictions mais aussi parfois ses aprioris. Un vote informé, qui repose sur la consultation de documents proposés au sein du jeu. Un vote motivé, qui prend en compte les arguments apportés par les autres joueurs qui s’intéressent à cette question.
    Et pour finir, débat avec les autres jeunes et proposition de solutions alternatives.

    Relation avec le thème de l’édition : « Numérique et éducation, entre consommation et création ? »

    A travers l’Isoloir, nous avons travaillé sur le fait de donner à penser les usages du numérique, pour mieux les comprendre et ne pas rester un simple consommateur. C’est une invitation à participer, se vivre comme un acteur de la société numérique, un créateur et un décideur.

    Synthèse et apport du retour d’usage

    Des adolescents en faveur d’une liberté régulée
    839  jeunes / groupes de jeunes se prononcés sur la question « Quelle liberté d’expression voulons-nous sur Internet » Doit-on pouvoir tout dire, partout, sans limite ni contrôle ? Faut-il poser des cadres, légiférer, et si oui comment ?

    Aux antipodes de la philosophie du premier amendement de la constitution américaine érigeant en principe premier la liberté totale d’expression des individus – qui pourtant est celle qui régit leurs sites préférés – 78% des joueurs se montrent en faveur d’une régulation d’un type ou d’un autre de la liberté d’expression, avec des positions diverses sur le style de réglementation qu’il conviendrait d’adopter. Nous détaillerons lors de l’atelier le retour des paroles de jeunes et de l’usage de cette ressource.

    Tralalere partage les premiers retours d’expérience avec l’émergence de la parole des jeunes autour des ateliers organisés et mène une réflexion sur les prochaines étapes.

    L’Isoloir Citoyenneté & numérique est une action financée par la région Île-de-France, avec le soutien du ministère de l’éducation nationale. Une coproduction Tralalere, Universcience, Inria, Les Atomes Crochus et Traces.
    Partenaires de diffusion : Internet Sans Crainte, programme soutenu par la commission européenne.

    Voir la bio de Léa Maalouf sur Ludovia#11

    Voir le programme complet des ateliers ExplorCamps