Étiquette : baladodiffusion

  • Quels ingrédients pour réussir un projet de baladodiffusion ?

    Quels ingrédients pour réussir un projet de baladodiffusion ?

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    Jean Marc Labat, développeur «Pôle Numérique et baladodiffusion», nous explique la mise en place d’un cahier des charges fonctionnel pour un projet de baladodiffusion « d’envergure« .

    Il prévoit que tous les enseignants et les élèves de l’académie peuvent potentiellement bénéficier de ce service (primaire et secondaire). Chacun disposera d’un compte personnel nécessitant une authentification. Un administrateur local (pour l’établissement) administrera les comptes, les classes , les groupes… de l’établissement. Un administrateur général de la plateforme administrera les établissements.

    Les Fonctionnalités essentielles : enregistrer, diffuser, partager

    •    Diffusion de documents sonores audio et vidéos : flux de podcast par enseignant, thème afin de permettre aux élèves de réécouter sur leur baladeur pour une meilleure imprégnation.
    •    Accès aux documents en ligne par streaming : pas de téléchargement, rapidité de l’accès par smartphones , tablettes ou PC
    •    Partage des documents avec la classe ou un groupe d’élèves , d’autres professeurs : individualiser les situations d’apprentissage, éviter une diffusion publique qui freine les pratiques des enseignants et des élèves.
    •    Partage des documents avec d’autres professeurs: mutualiser les ressources.

    Dispositifs techniques : simple et multi-support

    Toutes ces fonctionnalités doivent être accessibles quel que soit le support utilisé, nomade ou non ( pc, smartphone, baladeur, tablettes ) et la marque de celui-ci( windows, apple, android,…).

    Elles doivent pouvoir s’intégrer à l’ENT de l’établissement afin de faciliter l’accès au service et le partage des documents avec des groupes déjà constitués dans l’annuaire de l’ENT.

    Une ergonomie simple et dépouillée est indispensable si l’on souhaite une prise en main simple et rapide aussi bien par les enseignants que par leurs élèves.

    Le matériel minimal nécessaire serait : un PC avec une carte son, un casque avec micro, une webcam. Les élèves équipés de smartphones ou de tablettes pourraient accéder au même service.

    Que doit faire l’enseignant ?

    L’enseignant doit créer une activité en associant un document sonore ou vidéo à une consigne écrite. Il la partage ensuite avec ses élèves pour leur permettre de répondre à la consigne par un enregistrement sonore ou vidéo ou bien encore par un texte saisi dans un formulaire.

    Avec les élèves il faut distinguer :
    •    le partage pour une simple diffusion : les élèves accèdent au document en lecture
    •    le partage pour déclencher une production des élèves : ils peuvent répondre à la consigne par une production audio ou vidéo mais aussi par la saisie d’un texte. Ce partage sera effectif quand l’enseignant aura cliqué sur publier.

    M. Ben Khelil, IA/IPR d’anglais, coordonne le groupe de pilotage de ce projet de baladodiffusion dont la mission est de tester l’application afin de définir les fonctionnalités à ajouter, modifier ou supprimer. Les tests doivent permettre de faire émerger les besoins qui auront certainement échappé à l’équipe de développement.

    A l’issu d’une période de tests de quelques semaines , les besoins exprimés permettront de rédiger le cahier des charges de l’application qui sera validé par le groupe de pilotage.
    Une fois l’application développée elle sera expérimentée dans une dizaine d’établissements.

    Plus d’infos :
    Retrouvez tous les détails de ce projet lors de l’Université d’été de Ludovia, renseignements et inscriptions ludovia.org/2011.

  • Apprentissage réussi des langues avec le « labo » tout numérique et la « balado »

    Apprentissage réussi des langues avec le « labo » tout numérique et la « balado »

    200620114dff0e0181603Avec l’enseignement de l’anglais obligatoire depuis 2005 dès le cycle 2, les enfants du premier degré sont censés acquérir les bases pour être au même niveau que leurs voisins et «rentrer dans le moule» du Cadre Européen commun de référence pour les langues. Dans les faits, des témoignages de parents d’élèves affirment que les heures attribuées à l’anglais à l’école primaire sont épisodiques : la machine n’est donc pas en marche partout de manière homogène. Et alors que Luc Châtel déclarait en janvier, vouloir «réinventer l’apprentissage de l’anglais», en suggérant un enseignement dès l’âge de trois ans, il va bien falloir trouver des moyens d’apprentissage novateurs pour faire apprendre les langues à nos bambins…

    Les Nouvelles Technologies peuvent-elles répondre à ce défi ? Quels sont les atouts du Laboratoire de langues tout numérique et de la baladodiffusion pour cet apprentissage « obligatoire« .

    Gain de temps et plus de pratique pour le laboratoire tout numérique

    Autrefois, il y avait le laboratoire de langues classique, les cassettes à bandes qui déroulaient et qu’on rembobinait ; maintenant le labo est tout numérique, le labo du futur, super moderne. Mais avec son nouveau look très «design», il  compte aussi dans sa valise un bon nombre d’atouts comme nous l’expliquent les enseignantes du collège du Sacré Cœur à Thonon les bains.

    La salle où enseigne Emily Yon, professeur d’anglais, comporte 32 ordinateurs en réseau sur lesquels est installé le laboratoire de langues tout numérique. Avec cet outil, elle passe des activités écrites aux activités orales en un seul clic. Cela lui permet de faire beaucoup plus d’exercices en une heure de cours. Le Labo classique était trop compliqué, trop archaïque et donc moins efficace. «Un exercice de présentation qui nécessitait quatre heures pour faire passer tous les élèves de la classe, ne prend plus que quinze minutes avec le logiciel», nous explique t-elle. Sa collègue, Viviana Michaux ajoute : «il nous est possible de réaliser une quantité impressionnante d’exercices, écouter des fichiers, les répéter, décrire des images, réaliser des chats, créer des podcasts, faire des dictées, utiliser des flashcards…».

    Le laboratoire de langues permet donc un gain de temps, dans la mesure où, sur la même heure, l’enseignant peut réaliser plusieurs choses.

    «Un laboratoire de langues permet à l’enseignant de superviser la salle de classe, de la gérer par groupe et/ou individuellement, de contrôler les accès internet, d’écouter et même d’apporter une aide individualisée. Il peut varier le type d’exercice en combinant texte, audio, vidéo sous des formes actuelles de communication comme « le chat » écrit, le sous-titrage, le doublage, les jeux de rôles ; évaluer les besoins de chacun et faire évoluer leurs scénarios pédagogiques et mesurer les progrès très rapidement. Une véritable immersion dans la langue enseignée est possible en respectant le rythme de tous», déclare Dominique Dupuy de Kallysta.

    Quand baladodiffusion rythme avec prolongation

    Prolongation, sous-entendu prolongement du travail de l’élève en dehors de la classe, car là est tout l’intérêt de la baladodiffusion.

    Au départ, nous retrouvons les mêmes méthodes de travail que «le labo de langues» : le professeur fournit à l’élève un document audio ou vidéo avec une activité à réaliser. Le matériel informatique «standard» peut suffire à utiliser la baladodiffusion (ordinateur + enceintes), mais il est judicieux de prévoir un baladeur numérique par élève pour parfaire l’équipement.

    Aniella Lebeau est professeur d’anglais au Collège d’Ancemont dans la Meuse, département dynamique pour l’apprentissage des langues vivantes où le Conseil Général a investi pour que tous les élèves entrant en 6ème soient équipés d’un baladeur MP4. Elle nous parle de son expérience en baladodiffusion : «nous travaillons de temps en temps avec les baladeurs en classe, mais le plus gros du travail se fait en dehors de la salle de classe. Certains écoutent leurs fichiers dans la cours de récréation, en salle de permanence, au CDI et à la maison bien sûr» ! «Le temps de parole, qui est quand même dérisoire en classe, est plus que doublé avec les baladeurs ; imaginez ce que cela change sur une scolarité» !

    Pour les deux usages : plus de motivation, moins de timidité

    Le baladeur ou le laboratoire de langues affichent les mêmes atouts en terme de travail : les élèves peuvent s’écouter, recommencer avant de soumettre leur travail au groupe ou à l’enseignant, comme en témoignent Douglas et Camille, élèves au collège de Thonon les bains : «on a le droit à l’erreur, on peut effacer et on peut recommencer jusqu’à l’instant où il faut rendre nos travaux au professeur. On a moins de stress de parler devant tout le monde comme en pleine classe. Si notre accent est mauvais, il n’y a que le prof qui l’entend (…)».

    Du côté des élèves, pas de doutes, ces nouvelles technologies font l’unanimité. Ils se l’approprient aisément car ce genre d’appareils les motive plus qu’un nouveau manuel scolaire, par exemple. Elles réduisent aussi le handicap d’expression orale qui peut exister entre les élèves. «L’utilisation du labo de langues lève la timidité de certains adolescents. Il débloque et désinhibe ceux qu’on n’entend pas habituellement en classe», nous confie Sylvie Kuhn, enseignante d’anglais au Collège de Thonon les bains.

    «J’ai des élèves que je n’entends pas en classe, non pas parce qu’ils ne sont pas attentifs, mais parce qu’ils n’osent pas. Avec les baladeurs, ces élèves là me rendent leurs exercices d’expression orale comme les autres et les réussissent», témoigne Aniella Lebeau.

    Meilleure expression orale, allongement de la durée d’exposition à la langue, motivation des élèves… suivis de meilleurs résultats ?

    Il n’y a pas de miracles, l’utilisation de ces outils dernières générations oblige quand même l’élève à travailler. Passé le cap de la nouveauté, les enseignants remarquent souvent une stagnation des progrès. «Le premier mois d’utilisation a été surprenant, les progrès ont été spectaculaires ; mais, durant les deux mois suivants, nous avons assisté à un palier, voire une mini régression», précise Emily Yon.

    Au professeur de maintenir les élèves en haleine, pour suivre la progression. Et pour cela, il doit organiser son temps de préparation et trouver des ressources variées et diversifiées. «Le laboratoire de langues, c’est une boîte vide qu’il faut remplir de médias. Heureusement, il y a de nombreuses ressources sur Internet et de plus en plus de contenus numérisés», nous confient les enseignantes du collège de Thonon les bains. Point de vue partagé par leur collègue de la Meuse «Internet représente un mine d’or ; le plus long, c’est de chercher des podcasts adaptés à la séquence étudiée».

    En dehors de la formation que l’enseignant a la possibilité de recevoir pour utiliser ces outils, il lui faut donc compter un temps de préparation important mais aussi un temps pour l’écoute et la correction des enregistrements des élèves, mais, pour ces enseignants «le jeu en vaut la chandelle». «Mes élèves sont plus confiants lors des évaluations orales, obtiennent des meilleurs résultats lors de ces évaluations et leur diction est meilleure», conclut Aniella Lebeau.

  • Expérimentation smartphone et baladodiffusion dans l’académie de Rouen

    Expérimentation smartphone et baladodiffusion dans l’académie de Rouen

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    Le recteur de l’académie de Rouen, Marie-Danièle Campion et le directeur général innovation, services et contenus, Jérémie Manigne ont signé une convention de partenariat qui a pour objectif de :

    – favoriser, en matière de communication numérique, l’adoption de solutions spécifiquement adaptées à l’enseignement basées sur l’utilisation de téléphones mobiles Smartphones équipés de cartes SIM

    – favoriser, en matière d’accompagnement, de formation et de suivi le développement des usages, notamment en matière d’Espace Numérique de Travail (ENT) y compris dans une version mobile (choix de l’ENT itslearning), et de baladodiffusion sur des téléphones mobiles Smartphones

    – organiser une veille technologique, en matière de logiciel liés aux Espaces Numériques de Travail et aux applications à but pédagogiques fonctionnant sur des téléphones mobiles Smartphones

    Dans cette optique, la société SFR met à disposition du lycée du Golf de Dieppe des cartes SIM. Le matériel sera utilisé par une partie des enseignants et des élèves du lycée dans le cadre d’un projet dénommé expérimentation smartphone et baladodiffusion. Les cartes SIM permettent l’envoi de SMS/MMS métropolitains et l’accès à l’Internet Mobile depuis la France métropolitaine, mais empêchent de passer des appels voix et visio.

    Les modalités des enquêtes sur les usages ainsi que celles de l’évaluation seront définies en accord entre les deux signataires et le Lycée du Golf.

    Un logiciel de contrôle parental sera également installé par défaut sur les terminaux. Ce produit, étant dans une version de test, ne garantira pas une protection totale du Smartphone. Il ne se substituera pas non plus au rôle de régulateur exercé par les enseignants et les parents des élèves participant à l’expérimentation.

    Un comité de pilotage réunissant des représentants des deux signataires assurera la conduite de ce partenariat.

    La mise en oeuvre de l’expérimentation doit conduire à des transferts de compétences. Ils permettront aux usagers des matériels expérimentés de se les approprier dans les meilleures conditions. Le Rectorat identifiera les pratiques pédagogiques innovantes pour les valoriser et les diffuser. La société SFR utilisera ces retours d’usages pour analyser l’utilisation réelle de ses équipements et améliorer les fonctionnalités des produits.

    En savoir plus : www.ac-rouen.fr

  • Baladodiffusion, pour un meilleur apprentisage d’une langue étrangère

    Baladodiffusion, pour un meilleur apprentisage d’une langue étrangère

    130520114dcd4c109708aAJ : Quels sont les apports d’un tel outil pour l’apprentissage d’une langue étrangère ?
    XS : Concrètement, il s’agit de fournir aux élèves un document audio ou vidéo avec une activité à réaliser afin de prolonger hors de la classe le temps d’exposition à la langue. L’élève peut ainsi développer ses propres stratégies de décodage et d’acquisition du sens de la « chaine parlée« .
    «En plus de la richesse des supports authentiques dans les différentes variétés d’une langue étrangère qui représente une plus-value», la baladodiffusion prolonge donc le cours de l’enseignant et aide l’élève à s’impliquer personnellement dans son travail. «C’est aussi un apprentissage de l’autonomie que nous développons chez les élèves».

    Et pour les élèves qui manquent d’assurance, le fait de pouvoir écouter leur enregistrement et recommencer autant de fois qu’ils le souhaitent, leur fait oublier leur timidité, ils sont plus motivés et les résultats s’en ressentent. «Pour ce qui est de la motivation des élèves, la richesse, l’actualité et l’authenticité des supports audio et vidéo disponibles est un facteur indéniable. De plus, l’exploitation de ces supports à travers des activités vivantes proches des situations de la vie réelle présente un intérêt supplémentaire. Cette plus grande adhésion aux activités se traduit très souvent par de meilleurs résultats».

    Utiliser la baladodiffusion pour les élèves s’avère être incontestablement positif. Mais qu’en est-il de l’enseignant ? Est ce plus compliqué pour lui ?

    «Hormis un temps de formation initial pour l’enseignant, je dirais que le temps de préparation des séances n’est pas plus long, c’est simplement une préparation différente de ce que l’on pouvait faire par le passé. De plus, des stages sont mis en place au Plan Académique de Formation et  les interlocuteurs académiques et formateurs peuvent aussi répondre à des demandes ponctuelles des établissements ou de groupements d’établissements. Pour ce qui est de la formation initiale des enseignants (Université et IUFM), le volet TICE fait partie intégrante du cursus».

    Combien de temps faut-il alors envisager pour bien maîtriser cet outil ?

    «Cela dépend de chacun et des possibilités et solutions offertes par les établissements. Quand les bonnes conditions sont réunies, c’est en général assez rapide car il y a un effet addictif une fois qu’on a découvert cette façon de travailler. Je dirais qu’avec une bonne formation, un projet de baladodiffusion peut se mettre en place en quelques semaines. Je conseillerais de s’y mettre progressivement et si possible en équipe».

    En termes de ressources, Xavier Soltysiak nous confie que «l’assouplissement progressif  du cadre légal, les accords sectoriels,  ainsi que l’existence sur le marché de produits RIP (Reconnus d’Intérêt Pédagogique) offrent à l’enseignant un large choix de ressources».

    D’un point de vue financier, car il en est toujours question lorsqu’il s’agit d’équiper un établissement avec des TICE, Xavier Soltysiak nous rassure «dans la plupart des cas, la mise en place de la baladodiffusion  n’entraine pas un surcoût notable pour l’établissement ; parfois même aucun, selon les équipements présents». «Le matériel informatique « standard » (ordinateur et enceintes) constitue une base. Il est judicieux de prévoir quelques baladeurs numériques avec fonction enregistreur pour les quelques élèves qui n’auraient aucun équipement chez eux. Ce matériel peut être prêté à la journée; ainsi il ne quitte pas l’établissement. Si l’établissement dispose d’une salle informatique ou d’un réseau c’est tout de suite beaucoup plus simple. Ensuite, il est vrai que disposer d’un ENT (Environnement Numérique de Travail) est le nec plus ultra car il permet à l’enseignant d’échanger des documents et travaux en ligne avec ses élèves».

    Pour un établissement déjà équipé en ordinateurs, les frais engagés concernent donc l’acquisition de quelques baladeurs pour pallier à la fracture numérique (élèves sans équipement à la maison), des enceintes pour une amplification de qualité et un éventuel abonnement à un site de ressources en ligne.

    «Il est à noter que tout ceci reste abordable et qu’il est judicieux de travailler sur un projet interlangues afin de partager les frais (le matériel utilisé étant le même), ainsi que les bonnes idées» !