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  • A l’Université aussi, on connaît des obstacles au développement des usages du numérique

    A l’Université aussi, on connaît des obstacles au développement des usages du numérique

    En toute franchise, j’ai du mal à dire que le numérique a modifié les pratiques pédagogiques des enseignants.

    « Nous ne sommes pas encore dans une systématisation de scénarisation de cours ; nous ne sommes pas encore dans un enrichissement audio-visuel des cours car nous manquons de ressources construites par l’institution à laquelle nous appartenons« , explique Yann Echinard.

    Les techniques sont présentes dans nos murs et « parfois, nous avons même le matériel acquis au cours de différents programmes nationaux ou régionaux », mais Yann Echinard avoue que les ressources humaines manquent pour pouvoir passer à l’étape supérieure des usages du numérique.

    C’est une sorte de paradoxe car nous focalisons sur la technique en oubliant qu’il faut des ressources humaines qui accompagnent et qui acceptent le changement.

    Yann Echinard croit beaucoup à l’ouverture de la réflexion sur notre propre système éducatif, « qui se différencie beaucoup des autres systèmes européens« . Il constate d’ailleurs que les collègues ayant eu l’opportunité d’avoir un échange ERASMUS, « sont beaucoup plus perméables au changement pédagogique que ceux qui n’ont connu que le système pédagogique français ».

    Le poids de la tradition pèse dans le système pédagogique français et la technologie ne vient pas bousculée cet ordre hérité de dizaines d’années.

    Par rapport aux étudiants, il n’est pas non plus si emballé par les sois-disant usages effrénés du numérique en tant que « digital natives« . Très stressés par leurs résultats et leurs diplômes, ils ne seraient pas si « force de changement » dans les pratiques pédagogiques.

    « Il est vrai aussi que notre système universitaire s’appuie sur la massification avec des cours en grands amphis les premières années qui n’invitent pas au changement pédagogique des enseignants« , ni aux pratiques des étudiants d’ailleurs, pourrait-on ajouter, car ils restent tout à fait passifs.

    A partir du niveau Master, où le nombre d’étudiants est plus restreint, Yann Echinard croit davantage à une évolution positive des usages du numérique à l’université.

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    Sylvie Mercier, « un espace de co-working à l’université : « le partage de compétences dans une mixité des genres« 

     

  • Un espace de co-working à l’université : le partage de compétences dans une mixité des genres

    Un espace de co-working à l’université : le partage de compétences dans une mixité des genres

    L’idée de l’espace co-working est d’intégrer les étudiants en tant que collaborateurs avec les agents techniques et les enseignants de l’université pour travailler ensemble et monter des projets ensemble.

    En moins de deux ans, avec le soutien de la collectivité du Val d’Europe, l’espace a été mis en place.

    C’est un espace « tiers lieu« , comme l’explique Sylvie Mercier, c’est à dire un espace d’apports de compétences et redistribution des compétences. « Cela a chamboulé notre manière de travailler à l’université« , avoue t-elle.

    Pour l’étudiant, c’est quelque chose de vraiment novateur puisqu’il est en position d’amener des compétences et pas seulement d’en recevoir.

    Aujourd’hui, les projets sont multiples comme par exemple expliquer le fonctionnement de Moodle ou encore un étudiant qui sait faire de la 3D et qui propose cette activité au sein de l’espace.

    C’est un nouvel espace d’apprentissage avec des interlocuteurs qui, jusqu’à présent, n’apportaient pas leurs connaissances.

    Pour la réalisation d’un tel espace, Sylvie Mercier rappelle qu’il est indispensable d’être bien entouré de partenaires. Dans leur cas, l’Université et la région Ile-de-France ont beaucoup apporté ; le syndicat immobilier a même primé leur espace en 2014, le prenant comme exemple pour l’architecture d’intérieur des bureaux de demain.
    « Nous avons eu un sentiment fort de reconnaissance« , souligne t-elle.

    D’autres projets sont en cours pour ce Master de l’innovation comme par exemple, un Fablab de services.

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    Christophe Batier, Directeur de l’ICAP Université Lyon 1 : « les nouveaux opérateurs de savoirs »

     

  • Les nouveaux opérateurs des savoirs

    Les nouveaux opérateurs des savoirs

    Auparavant, le savoir était dans des bibliothèques, dans les universités autour des professeurs et des chercheurs qui diffusaient les savoirs.

    Aujourd’hui, on retrouve les savoirs un peu partout.

    Qu’est ce qu’un nouvel opérateur de savoirs ?

    Christophe Batier donne plusieurs exemples. Le site Youtube en fait partie ; l’individu peut aller chercher du contenu « en vrac » mais il faut savoir que Youtube commence à éditorialiser son contenu comme c’est le cas avec la Khan Academy qui a mis à disposition depuis septembre 2014, des contenus vidéos en français.

    Il cite un autre exemple d’une Start-up à Lyon, Digischool, qui vend des contenus sur des supports mobiles.

    « On voit apparaître tout un tas de dispositifs en dehors des universités, en dehors des écoles et pas forcément dans le domaine public« , souligne Christophe Batier.

    Du changement pour la formation et l’évaluation dans cette révolution numérique ?

    En effet, d’après Christophe Batier, le numérique apporte tout son lot de changements dans ce domaine. Les formations d’hier ont des formats trop longs et la notion de diplôme, uniquement reconnu par l’institution est, elle-aussi, remise en cause. Le diplôme peut devenir un certificat, ou même un « indice dans Linked-in, par exemple« , souligne t-il.

    La place du diplôme change et ces nouvelles formes de reconnaissance des savoirs permettent, sur une durée plus courte, d’obtenir des compétences dans un domaine précis.

    Ces compétences pourront être validées soit par un MOOC, soit par une communauté, soit par un dispositif x ou y.  Christophe Batier parle de la « désacralisation des diplômes« . Pour l’instant, cela ne représente que quelques pourcents d’étudiants.

    L’Université de Lyon 1 expérimente « dans la vie réelle« , cette nouvelle forme d’apprentissage et de transmission des savoirs. Avec 2500 enseignants inscrits sur la plateforme Spirale Connect (fondée en 2003) et plus d’1 millions de fichiers déposés, c’est une « affaire qui marche« .

    Et pour aller plus loin dans cette co-construction des savoirs, des invitations ont été lancées par les enseignants de Lyon 1 à d’autres collègues extérieurs afin de partager et d’élaborer toujours plus de contenus. Aujourd’hui, ce sont 12 000 comptes qui sont ouverts sur Spirale Connect et l’ascension continue (la plateforme devrait d’ailleurs basculée sur Claroline en 2016 – à propos de Claroline voir cet article).
    « Avec cette ouverture, nous avons cinq fois plus de profs que le nombre que nous devrions avoir sur notre plateforme, avec uniquement les enseignants de notre université« , souligne t-il.

    Aujourd’hui, nous avons plus d’étudiants qui se connectent à la plateforme que d’étudiants qui viennent sur le campus, conclut-il.

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  • Diversifier son économie avec le numérique : le pari du Vercors avec Vill@rdigital

    Diversifier son économie avec le numérique : le pari du Vercors avec Vill@rdigital

    Nous sommes frappés de plein fouet par les aléas climatiques et au moment où je vous parle, nous attendons la neige.
    C’est ainsi que Chantal Carlioz introduit son propos pour nous parler du dynamisme de son territoire et de la place, désormais incontestable, qu’occupe le numérique au sein de cette économie qui ne peut plus se contenter de l’or blanc.
    « Nous avons bien compris, depuis au moins 30 ans, que nous devions diversifier notre économie et notamment notre économie neige, même si celle-ci reste notre moteur« , souligne t-elle.
    Dans les années 90, le Vercors avait déjà misé sur « les autoroutes de l’information et de la communication » pour faire de Grenoble « non pas une menace, mais plutôt une chance« , précise t-elle.
    Grenoble, à seulement 35 kms de Villard-de-Lans, est en effet une manne d’étudiants, au nombre de 60 000 pour cinq universités, qui sont acteurs de cette révolution « silencieuse » d’internet, sujet au coeur de la réflexion de Chantal Carlioz et de ses collaborateurs.
    Elle espère pouvoir fonder un certain nombre de partenariats avec les universités grenobloises pour pouvoir développer, sur son territoire, des évènements comme Vill@rdigital et faire réfléchir les jeunes générations sur la société de demain autour des thématiques de l’enseignement, de la formation ou encore du monde de l’entreprise ; et dans le même temps, associer les entreprises et le secteur privé à cette réflexion, « pour permettre l’implantation de ces entreprises du futur sur notre territoire« , ajoute t-elle.
    Des entreprises qui n’auraient pas besoin d’accès routiers et qui évoluent dans un monde dématérialisé : voici le type de sociétés que Chantal Carlioz souhaiterait attirer à Villard-de-Lans.
    Pour que les gens puissent vivre et travailler au pays et pas seulement vivre au pays et travailler à Grenoble.
    En plus d’une réflexion « en altitude » et au grand sir, le pays de Villard-de-Lans ne manque pas d’atouts : avec une capacité de 20 000 lits, c’est une vraie station touristique été et hiver qui ne manquera pas de divertir les participants !
    Plus d’infos : www.villardigital.com

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    Sylvie Mercier, « un espace de co-working à l’université : « le partage de compétences dans une mixité des genres« 

  • Ne manquez pas les journées Villardigital 2015, évènement couvert par Ludomag !

    Ne manquez pas les journées Villardigital 2015, évènement couvert par Ludomag !

    Le succès de la notion de génération Y  (regroupant des personnes nées approximativement entre le début des années 1980 et le début des années 2000) dans les entreprises prend appui sur le déphasage entre les besoins et attentes des jeunes de la génération Y et le mode de fonctionnement de l’entreprise.

    Les différences générationnelles s’expliqueraient par une accélération du changement, l’apparition des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), une hiérarchisation différente dans les transmetteurs de valeurs notamment.

    Durant ces trois jours de rencontres, de conférences et de débats intergénérationnels autour des Digitals natives – l’autre nom de la génération Y – les intervenants, accompagnés de grands témoins, réfléchiront d’une part sur la place de cette classe d’âge au sein des organisations, d’autre part sur les modifications marketing induites par leurs us et coutumes consuméristes.

    Le vendredi sera, quant à lui dédié à la formation, avec la tenue exceptionnelle de 6 conférences du SEO Snow camp – l’association nationale des référenceurs web – et d’une formation d’Isère tourisme réservée aux offices de tourisme du département. Les journées Villardigital, à l’initiative de Chantal Carlioz, Maire de Villard de Lans et Conseillère générale de l’Isère, s’inscrivent comme le rendez-vous incontournable des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication depuis janvier 2013.

    Ainsi notre territoire continuera d’associer à merveille ruralité et excellence numérique. Une alchimie que l’on ne retrouve que dans le Vercors.

    Autre nouveauté, une grande soirée débat sur le thème « web 2025 » se tiendra mercredi soir au Rex. Lors de cette soirée, tout un chacun pourra exposer sa vision de l’Internet dans 10 ans. Seule contrainte, une présentation de  plusieurs diapositives pour  5 minutes de gloire sur scène devant un public enthousiaste et varié.

    Si vous souhaitez y participer, inscrivez-vous gratuitement auprès du Secrétariat général de la Mairie (04 76 94 09 03).

    Plus d’infos : www.villardigital.com
    Le programme est accessible  ici : programmeVillardigital