Étiquette : savoirs

  • Numérique & savoirs… autour de la problématique d’écriTech’8

    Numérique & savoirs… autour de la problématique d’écriTech’8

    Nous avons eu le plaisir d’interviewer Catherine Becchetti-Bizot sur le colloque écriTech’8 pour nous parler du thème de cette 8ème édition : « Numérique & Savoirs : appropriation, scénarisation, construction et coconstruction des savoirs ».

    « Nous nous sommes interrogés sur les modes d’appropriation des savoirs avec le numérique »,

    comment les élèves se les approprient de manière pérène.

    comment les enseignants, eux-mêmes, sont amenés à scénariser les savoirs, autrement dit le rôle de l’enseignant et l’évolution de sa mission pour tenter de se mettre dans une posture nouvelle.

    Enfin, comment peut-on coconstruire ses savoirs tout au long de la vie ?

    Retrouvez toutes les interviews et articles d’écriTech’8 ici.

  • Education par la Recherche avec les Savanturiers

    Education par la Recherche avec les Savanturiers

    Présentation de cette expérimentation menée sur le territoire national et maintenant à l’échelle internationale par Ange Ansour, directrice du programme Les Savanturiers, lors du colloque écriTech’8.

    « Nous expérimentons le fait que les méthodes, les enjeux, les concepts, le paradigme général de mener une recherche rigoureuse peut être un modèle intéressant pour des apprentissages soucieux des compétences souhaitées pour le XXIème siècle et notamment la créativité et l’esprit critique« , explique Ange Ansour.

    Nous n’allons pas dire qu’il y a une méthode unique à adopter ; il est question de faire appel à l’expertise de l’enseignant afin qu’il puisse créer des projets où l’élève va faire l’expérience de la création, de la construction des savoirs (…)

     

    Plus d’infos :
    https://les-savanturiers.cri-paris.org

     

  • Enfants et adolescents : les citoyens d’une société de flux

    Enfants et adolescents : les citoyens d’une société de flux

     

    « C’est une vraie question, celle de voir si Google pourrait devenir le censeur du monde », a-t-il posé dans le débat.

    Le croisement de données auquel peuvent se livrer Google, Amazon ou autre géant type Facebook est quelque chose de tout à fait nouveau, de démesuré et d’absolument invisible. « Cette opacité est très préjudiciable à l’individu. L’éducation est fondamentale pour “lever le voile“ ».

    Il déclare ensuite dans notre interview que penser que le monde puisse être dominé par des entreprises est quelque chose d’assez « malsain pour la citoyenneté ».

    La citoyenneté : une notion essentielle au coeur du débat sur la société de flux

    Pour Jean-Louis Durpaire,  le vrai débat se situe bien au niveau de la citoyenneté : « Quelle est notre société aujourd’hui et qui forme t-on ? ». Cette notion de citoyenneté mérite d’être repensée et l’Ecole toute entière doit réfléchir à cette question.

    C’est de la “cosmo-éducation“, c’est à dire réfléchir à la formation d’un citoyen sur la planète.

    « Il faut aborder le monde par une approche qui n’est pas disciplinaire », déclare Jean-Louis Durpaire. Il se réjouit d’ailleurs de voir ce que propose le nouveau socle et qui va dans ce sens : que sont les fondamentaux dans la société d’aujourd’hui à savoir lire, écrire ou compter ?

    Faire prendre conscience aux jeunes générations que le cerveau existe et qu’il est indispensable pour se construire des savoirs.

    « Aujourd’hui, apprendre le nombre à des élèves c’est leur apprendre une agilité mentale qu’il n’y avait peut-être pas autrefois », explique t-il en donnant l’exemple des mathématiques.

    Cette agilité mentale renvoie aux savoirs et l’utilisation de son cerveau. Jean-Louis Durpaire tient à mettre en lumière ce point essentiel : une personne ne peut se contenter du savoir déporté de l’extérieur ;

    si l’individu n’a pas dans sa tête les moyens de traiter l’information, il ne peut rien faire, il ne peut pas agir dans le monde.

    Acquérir des savoirs et savoir gérer les flux pour se constituer une mémoire : un autre point essentiel à appréhender dans notre société.

    Dans une société où les flux et divers canaux déversent de l’information, il est important de pointer sur : « que garde-t-on d’essentiel, que garde-t-on dans notre mémoire dont on pourra se resservir à chaque instant ? ».

    Les bibliothèques, numériques ou pas, sont des exemples de  lieux de stock et de mémoire.

    Et pour conclure :

    La société ne peut pas être qu’une société de flux, il faut savoir arrêter les flux pour acquérir de la mémoire.

     

  • Wikipédia, espace de co-création de savoirs ?

    Wikipédia, espace de co-création de savoirs ?

    Il rappelle la genèse du projet Wikipédia qui s’est basé sur le style Wiki, « the Wiki way » qui rappelle que tout un chacun a des savoirs à apporter et peut les partager afin qu’ils circulent librement.

    « L’utopie de Wikipédia s’est beaucoup inspiré du monde du logiciel libre. Pouvoir créer une encyclopédie dont le mode d’élaboration est décentralisée ».

    Wikipédia en chiffres…

    Aujourd’hui, Wikipédia est le cinquième site le plus visité au monde alors que Wikipédia en langue française comptabilise environ 1,5 millions d’articles.

    « Sur la communauté francophone, on dénombre environ 15 000 contributeurs réguliers ; mais il faut souligner qu’il n’y a vraiment qu’un petit noyau de personnes qui assurent l’essentiel des contributions ».

    Dans l’histoire, Wikipédia s’est vu obligée d’imposer des règles pour assurer une certaine qualité, d’une part et d’autre part, pour gérer les conflits entre contributeurs.
    Le référencement et la citation des sources ont été les moyens d’arbitrer ces conflits.

    « Les références bibliographiques ont aussi pour fonction de « compenser » l’incertitude de l’expertise des contributeurs ».

    Finalement, Gilles Sahut explique que d’un système qui paraissait au départ très accessible où tout le monde pouvait librement écrire, « le système s’est complexifié notamment avec la contrainte de la citation des sources qui assure la fiabilité mais demande aussi un certain apprentissage ».

    L’encyclopédie en ligne est aussi victime de critiques récurrentes.

    Wikipédia introduit une dose d’incertitude là où les encyclopédies étaient l’assurance d’une certitude informationnelle.

    Pour lutter contre cette image, Wikipédia a mis en place un processus d’évaluation des articles qui se voit par exemple à travers la promotion des articles de qualité sur lesquels une étoile jaune apparaît. Cette qualité est définie par un vote de plusieurs contributeurs.
    A l’inverse, il existe des bandeaux d’avertissement avec des mentions comme « cet article manque de sources ou cet article n’adopte pas un style neutre ».

    « C’est une sorte d’autoévaluation de Wikipédia par les Wikipédiens eux-mêmes, ce qui n’est pas le cas des encyclopédies classiques ».

    Cependant, cette forme de « contrôle » n’enlève t-il pas un peu de liberté ?

    La nuance qu’apporte Gilles Sahut vient effectivement des articles qui pouvaient être issus d’une expérience personnelle que quelqu’un souhaitait faire partager. Avec les normes, si le sujet choisi ne peut être vérifiable, il peut ne pas être admis.
    Un problème se pose alors sur l’exclusion de certains thèmes ; Gilles Sahut donne l’exemple de l’Afrique où les sources sont souvent orales : « pourquoi donner la priorité à un article sur un village français et exclure un article similaire sur un village africain ? ».

    « C’est un peu la limite Wikipédienne actuellement où nous sommes sur du contenu qui rend compte de ce qui a déjà été publié ».

    crédit photo : Manolo Guizar