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  • Collectivités et numérique éducatif : des débats et des réflexions au coeur des projets de réformes

    Collectivités et numérique éducatif : des débats et des réflexions au coeur des projets de réformes

    [callout]Ludovia avait organisé des débats autour des politiques des collectivités locales. Des débats qui se sont déroulés dans un contexte de modification législative : contexte de reconfiguration des régions, possible effacement des départements, rapports , difficiles entre État et collectivités locales ont marqué les débats de cette année[/callout].

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    Les compétences transférées, celles à transférer engagent à mener des réflexions sur les politiques d’investissement dans le domaine du numérique versus monde de l’éducation. Les débats ont été organisés au sein du triangle collectivités locales / entreprises / éducation. Les retours d’expériences (REX) ont permis de faire le point sur les usages.

    Les écosystèmes se complexifient, il est nécessaire de penser l’introduction du numérique sous un angle systémique. Un système nouveau se fait jour, il invite à repenser de nouveaux équilibres, inventer, innover les organisations sans sombrer dans un “effet diligence” administratif.

    Introduction et synthèse par Jean-Paul Moiraud

    Les principales idées phares de la première session du séminaire collectivités Ludovia#11 «Etats des lieux, rapports, études et constats, les projets et les perspectives de réforme territoriale»

    Les politiques des collectivités locales s’interrogent sur les enjeux de cette période de basculement. Il faut réaménager, redéfinir les politiques afin de trouver des équilibres nouveaux. Cette évolution ne se fait pas sans heurts et incertitudes car la tentation de se raccrocher au système ancien est grande.

    Les questions de management et de financement sont devenues centrales dans l’élaboration des politiques du numérique éducatif des collectivités locales. Dans cet environnement instable et changeant, il est nécessaire de collecter des informations auprès des acteurs et artisans des politiques du numérique éducatif.

    C’est ce qui a été fait via l’étude menée par LudoMag avec le soutien de l’ADF, l’ARF et l’ANDEV qui, bien qu’ayant peu de réponses sur le nombre de collectivités interrogées, l’enquête permet quand même d’esquisser des grandes tendances actuelles.
    (Enquête à voir ici)

    Voir les débats issus de ces résultats d’enquête sur le compte-rendu intégral de JP Moiraud ici

    Session 2 : témoignages et retours d’expériences

    Dans cette session plusieurs retours et exposés ont été présentés :
    – Le très haut-débit pour les établissements, mirage ou réalité  ? Le cas de l’Ariège et d’ailleurs présenté par Bernard Révolte , DSI et mission Très-Haut Débit au Conseil Général 09.
    – Acquisition des matériels, MCO, maintenance, assistance, sécurité, infogérance : intervention de M. Pascal Ribaud, DEJ CG 93 et de Jean-Marc Guyot Econocom, sur les 12 nouveaux collèges « tout numérique » du département Seine-Saint-Denis.
    – Grid Computing & Cloud dans un contexte d’établissement : Radiateur Numérique et écoles connectées.  Etude de cas présentée par Hélène Legay, responsable marketing de Qarnot Computing
    – Des bassins de vie aux bassins d’éducation, quelle échelle de gouvernance est la plus adaptée ? Le cas de la Somme, présenté par Jerôme Déprès Somme Numérique.

    Vous pourrez retrouver la synthèse de ces présentations ici
    Un article de Marie-France Bodiguian du cabinet AMOTICE est à découvrir prochainement  sur ludomag, traitant du cas particulier de la Somme Numérique.

    En troisième session, une série d’ateliers de travail a été proposée aux participants sur le principe de construction “I can help, i need help” 

    Ludovia_seminaire2_250914Ateliers animés par Jean Louis Burtin cabinet FORMATICE  et Marie-France Bodiguian cabinet AMOTICE

    Le nouveau cadre fixé par la loi sur la refondation de l’école impose aux collectivités de repenser leur organisation pédagogique et financière tant dans la nouvelle transition CM2-6eme du cycle 3, que dans les activités périscolaires avec les nouveaux rythmes.
    Situation complexe à laquelle vient s’ajouter les restrictions budgétaires accrues des collectivités.

    Les trois ateliers, convergent vers une nouvelle gouvernance, proposée avec comme maître mots ; continuité éducative, mutualisation des ressources et valeur ajoutée économique du numérique éducatif. Elles ont donc eu comme thématiques :

    1.    Le cycle CM2 – Sixième
    2.    Le numérique dans l’offre du périscolaire
    3.    Le contexte de restriction budgétaire

    Découvrez ici le rapport de synthèse de JPMoiraud sur les différents échanges et conclusions de ces ateliers de travail.

    Enfin, la dernière session du séminaire fut la conclusion.

    Nous partageons avec vous le résumé par JP Moiraud :
    L’atelier collectivités locales, sous des apparences techniques, a été le moment de poser des questions centrales pour le monde de l’éducation et les modes de management. On a eu le très net sentiment d’être dans une période de basculement et de grandes interrogations. Nous sommes dans une zone grise où un mode de fonctionnement tend à s’effacer sans que l’on puisse dessiner précisément le nouveau modèle.

    Les questions à résoudre sont nombreuses :

    ●    La répartition des compétences qui génère des tensions. Dans le monde de l’éducation et du numérique, le principe du “Les payeurs sont les décideurs” ne s’applique pas, fort des répartitions légales ;
    ●    La difficulté à s’affranchir du mode pyramidal, les stratégies initiées semblent être encore largement inspirées des logiques top / down ;
    ●    La difficulté d’avoir des retours sur usages de la part des enseignants ;
    ●    Le sentiment d’étanchéité entre le fonctionnement du monde enseignant et le fonctionnement des collectivités locales.

    La richesse des débats de ces ateliers donne peut être des pistes d’action pour Ludovia 2015. Un atelier de brainstorming entre les divers acteurs du monde de l’éducation pour commencer enfin à briser les barrières encore présentes. Les méthodes du design social de la 27ème Région seraient peut être la direction vers laquelle il faudrait orienter les regards ?

  • L’école, la droite, la gauche, la famille et l’intérêt supérieur des élèves

    L’école, la droite, la gauche, la famille et l’intérêt supérieur des élèves

    école numérique
    Réduction du nombre de professeurs, tentative de transformation d’un métier de vocation en un métier technique rémunéré “à la pièce”, mise à bas de la carte scolaire, augmentation du nombre d’élèves par classe, presque tout est allé dans le même sens: celui des opposants aux idéaux de 1789 qui, depuis Jules Ferry, cherchent à affaiblir l’école. Au final, on a fini par censurer les études qui faisaient mal et par leur substituer des papiers de pure propagande (j’avais parlé en 2011 de dévoiement politique à ce sujet).

    Ce débat sur la semaine de quatre jours a un côté presque caricatural. D’un côté un Ministre qui prône l’intérêt des élèves et de l’autre, de l’autre une opposition (Xavier Bertrand) qui lui répond au nom de l’intérêt des familles (qui devront organiser leurs gardes différemment, qui ne pourront partir en week-end…).

    Cet argument de l’intérêt des familles est vieux comme Jules Ferry et si l’école est obligatoire, c’est bien que la gratuité ne suffit pas – aux débuts de l’école, il a fallu parfois venir chercher les enfants avec des gendarmes pour forcer leur scolarisation. L’école républicaine est aussi un outil au service des enfants contre certaines formes d’aliénation familiale. Et je ne parle pas, pour rester correct, du lobby hôtelier qui pousse pour la semaine de quatre jours car elle fait monter le taux de réservation des hôtels !

    Ne croyez pas cependant ceux qui vous disent qu’il est “prouvé” que la semaine de quatre jours est meilleure pour les enfants que celle de cinq. Les soi-disant “preuves” n’existent pas car toutes ces études sont contestables et n’ont  pas de valeur probante au sens où elles ne résultent pas de statistiques faites en double aveugle sur des populations comparables.

    D’un côté, Vincent Peillon prône le retour de l’évaluation statistique – ce qui est une excellente idée – et de l’autre, sa première mesure échappe, presque par nature, à toute évaluation statistique !

    En rétablissant la semaine de cinq jours, Vincent Peillon est lui aussi dans une certaine forme d’idéologie pédagogiste et c’est bien le danger qui guette l’école aujourd’hui.

    A droite, la destruction organisée résultant de la lutte des classes. A gauche, des mesures coûteuses et inefficaces, résultant de parti-pris idéologiques.

    Il me semble possible de sortir de ce double enfermement – j’y reviendrai.

    Source : Thierry Klein, speechi story

  • Les maires des grandes villes demandent au gouvernement de revenir à la semaine des 4 jours et demi

    Les Maires de grandes villes de France ont fait savoir qu’ils sont défavorables à la semaine de 4 jours. Selon les élus, ce rythme ne correspond pas aux temps de l’enfant et génère des coûts supplémentaires pour la collectivité. Les Maires de Grandes Villes de France ont demandé unanimement que le gouvernement revienne à la semaine de 4 jours et demi. Cette demande coïncide avec les conclusions du rapport parlementaire de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale, rendu public aujourd’hui, qui prônent le retour à la semaine de 4 jours et demi.

    A ce titre, lors de l’Assemblée Générale de l’AMGVF qui s’est tenue ce mercredi, Michel Destot, Président de l’Association, Député-Maire de Grenoble, a indiqué vouloir rencontrer dans les meilleurs délais le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel.

    * l’AMGVF était représentée par les élus de Versailles, Lyon, Brest, Angers.

    Plus d’informations sur www.grandesvilles.org