Étiquette : Outre-Atlantique

  • L’écolier et ses interrogations au centre de ses apprentissages

    L’écolier et ses interrogations au centre de ses apprentissages

    Six cent cinquante écoliers, élèves de CE2 en classe avec ceux de CM1, les CM2 avec les sixième, et les cinquième avec les quatrième, voici une des caractéristiques de l’école publique Birmingham Covington, au Michigan, USA où depuis plus de 10 ans l’on conçoit l’éducation autrement nous apprend Holly Korbey.

    Regrouper des écoliers d’âge et de niveaux scolaires différents favorise l’apprentissage disent les enseignants de cette école et les résultats scolaire des écoliers de Birmingham Covington aux examens officiels leur donne raison.

    L’enseignement est fondamentalement centré sur l’écolier et ce sont ses intérêts qui guident le choix des activités auxquelles se greffent les sujets d’étude. Les enseignants disent qu’ils enseignent aux enfants à s’enseigner eux-mêmes. Ils répondent extrêmement rarement aux questions des élèves.  Ils leur demandent de résoudre leur problème en faisant appel par eux-mêmes à diverses sources d’informations.

    Jessie Heckman qui enseigne un groupe de CE2 et CM1 cherche à rendre ses élèves plus autonomes.

    Si un élève a de la difficulté pendant un travail, il attache une épingle à linge à son ordinateur et obtiendra l’assistance d’un camarade de classe.

    C’est une approche éducative fondée sur la collaboration au lieu de la compétition.

    Les écoliers sont encouragés à réaliser diverses expériences principalement à partir de l’étude des sciences fondée sur l’investigation.  Il importe que les enfants soient curieux et ouvert sur le monde qui les entoure. L’apprentissage de l’anglais, des arts et des technologies numériques se fait dans le cadre des projets.

    Les enfants travaillent régulièrement en équipe dans des groupes différents,  accomplissant des travaux variés. Lorsque les enfants collaborent à un projet, ils deviennent plus ingénieux.

    L’exemple du projet abeille

    Suite à la lecture d’un article sur l’extinction des abeilles un groupe d’élèves d’une classe de CM2 et sixième, ont décidé de faire leur part, devenir des citoyens agents de changement.  Ils ont construit un site Web pour informer les autres élèves et leurs parents du problème.  Ils ont mis en place et géré une véritable ruche.

    Les élèves de CM2 et de sixième sont presque complètement indépendants.  Il apprennent selon la philosophie du Tinkering studio de l’Exploratorium de San Francisco.

    Les élèves plus âgés de la classe de cinquième et quatrième conçoivent indépendamment leur propre projet d’apprentissage, axé sur la conception, la résolution de problème et qui suit les étapes du design thinking, c’est-à-dire l’identification d’un problème, l’idéation, le prototypage et les tests.  Les enseignants agissent comme des guides.

    Une communauté d’apprentissage

    Les enseignants de cette école se considèrent eux-même comme des apprenants. Il y a à l’école un laboratoire d’apprentissage continu pour les enseignants qui s’observent dans leurs classes respectives et s’offrent mutuellement du « feedback » en vue d’améliorer leurs pratiques.

    L’écart en conviction et pratiques pédagogiques

    L’OCDE dans L’Enseignement à la loupe rapporte que 94% des enseignants jugent que leur rôle consiste à aider les élèves à faire leur propre recherche. La plupart cependant déclarent utiliser des pratiques pédagogiques passives au quotidien. La structure actuelle des programmes d’études principalement pensés en fonction des besoins éducatifs du 19ème siècle pourrait-elle en être partiellement responsable ?

    Plus d’infos :
    Pour plus de détails sur l’école Birmingham Covington lire Holly Korbey  https://www.edutopia.org/article/birmingham-covington-building-student-centered-school dans Edutopia.

    Le visuel qui accompagne le billet est une peinture de Michael Clague  claguearts.wix.com/claguearts

  • La pédagogie active et le numérique à l’honneur

    La pédagogie active et le numérique à l’honneur

    Le 11 novembre dernier, la pédagogie active était à l’honneur à l’Académie Lafontaine de Saint Jérôme au Québec. Retour sur une série de démonstrations inspirantes.

    ninonlouise_academielafontaine2L’Académie Lafontaine a été l’hôte d’un Sommet Google pour l’éducation et iOS, en collaboration avec EdTechTeam. La veille, soit le 11 novembre 2016, l’établissement ouvrait ses portes pour une journée pré-sommet toute spéciale, sur le thème de la pédagogie active.

    Une quinzaine de personnes ont participé à cette immersion dans une école résolument entrée dans le 21e siècle, où des murs verts permettent aux élèves d’exercer au passage leurs talents de cinéastes et où divers moyens pédagogiques sont mis de l’avant pour les aider à apprendre et développer quatre compétences qui leur seront utiles tout au long de leur vie : la créativité, la communication, la collaboration et la pensée critique.

    Pendant la journée, différents « ateliers » ont permis d’observer les enseignants et les élèves en pleine action.

    Le décloisonnement, la différenciation et l’utilisation de Showbie en 6ème année.

    Tout d’abord, on a pu faire la connaissance des « 2K », Kathleen Godard et Karine Richard, deux enseignants qui travaillent en collaboration (on pourrait même dire en symbiose). Leurs classes se font face au bout d’un couloir. Les élèves circulent librement (et sagement) d’un local à l’autre, selon l‘intention pédagogique du moment.
    Nous avons visité leurs classes et observé les élèves s’affairer à diverses tâches adaptées au développement de leurs connaissances.

    Tous utilisent l’application Showbie  sur leur iPad pour faire le suivi de leurs travaux. L’application permet à l’enseignant de distribuer rapidement des travaux à toute la classe.

    Elle soutient aussi la différenciation pédagogique, une approche qui préconise la variété des travaux réalisés par les élèves autour d’un même objectif d’apprentissage, en facilitant la gestion des différents formats.

    Enfin, les parents peuvent l’utiliser pour voir les travaux de leurs enfants.  Showbie est disponible en version gratuite et en version Pro.

    Je me suis attardée à discuter avec deux écoliers formant équipe pour un travail en français. Afin de développer leurs compétences reliées à la lecture d’un texte, ils regardent un dessin animé muet «Pigeons impossibles » et doivent s’entendre pour donner la même réponse aux questions, sauf à la dernière pour laquelle chacun doit rédiger une réponse personnelle. Leur truc est de lire les questions avant de regarder la vidéo.

    Après le visionnement, ils écrivent les réponses sous la question de leur tablette. Ils préfèrent de beaucoup écrire sur leur iPad car écrire à la main leur donne des ampoules aux doigts m’affirment-ils !

    Google Expédition en classe de science de 3ème secondaire (4ème du collège)

    ninonlouise_academielafontaine

    Plus tard, avec l’enseignante Laurie Ruel et Google Expedition, nous avons exploré virtuellement une illustration du poumon humain en trois dimensions.

    Mme Ruel utilise occasionnellement cette nouvelle application avec ses élèves pour rendre plus concret l’enseignement et l’apprentissage de la biologie humaine.

    Les élèves ont alors vraiment l’impression de naviguer à l’intérieur du corps et cela leur permet de mieux comprendre différents concepts. Une présentation de 50 minutes en anglais permet d’en apprendre davantage sur cette technologie prometteuse, mais encore difficile d’utilisation compte-tenu de ses exigences techniques.

    Apprentissage de la rédaction d’un texte argumentatif en 4ème secondaire (3ème du Collège)

    Comme autre démonstration de l’apprentissage actif à l’Académie Lafontaine, l’enseignant François Hallé a assigné un sujet de discussion différent à chaque groupe de six élèves. Dans chaque équipe, les élèves se regroupaient deux par deux et disposaient de trois minutes pour formuler une question se rapportant au sujet. Puis, c’’était l’heure du « VoxPop ». Les deux élèves sont allés poser leur question à d’autres personnes (élèves ou visiteurs pour l’occasion!), en filmant les répondants avec leur iPad.

    Ils devaient par la suite rédiger un texte argumentatif de 400 à 500 mots dans lequel ils exprimaient leur propre opinion sur la question. Ce texte sera appuyé d’extraits vidéo enregistrés au moment du VoxPop.

    L’activité se déroulait volontairement dans une grande salle. Les élèves disposaient alors d’un plus grand espace, d’une plus grande liberté de mouvement, pour interviewer les répondants au VoxPop. M. Hallé estime que le choix d’une telle salle joue certainement un rôle important dans le bon déroulement de l’activité, en comparaison avec l’espace restreint d’une classe. En effet, on a pu remarquer beaucoup de calme et de sérieux dans la tâche de la part des élèves.

    Atelier de rétroaction en art dramatique

    L’enseignant Sylvain Desautels a permis aux visiteurs d’assister à la première ébauche d’un spectacle de théâtre d’ombre. Ses élèves de 1ère secondaire préparent ce spectacle pour les élèves de 2e et 3e année du primaire, leur public cible.

    En groupe de trois, ils ont présenté tour à tour leur courte séance. Pendant ce temps, les autres élèves avaient pour tâche de regarder, puis d’inscrire leurs commentaires sur l’iPad. Les commentaires devaient se rapporter à certains aspects précis de la performance des comédiens et M. Desautels avait préalablement préparé un document Google Forms pour les guider.

    Comme il s’agit d’un travail de création collaboratif, on tiendra compte des commentaires de tout le groupe pour améliorer le spectacle. Lorsqu’ils seront prêts, les élèves pourront offrir aux spectateurs un éblouissant spectacle où l’héroïque chevalier saura vaincre tous les ennemis et libérer la belle princesse.

    On s’active aussi en troisième année

    Avec les enseignantes Maude Lamoureux, Kim Demers et Marieve Lapointe, ce sont des élèves de troisième année très occupés que nous sommes allés rencontrer.

    Les uns, dans le couloir, étaient affairés à programmer leur robot Sphero afin que celui-ci parcoure un tracé précis. Ici, les notions mathématiques de mesure d’angles formaient le sujet d’étude. Dans ce type de tâche, l’erreur est non seulement acceptée, mais joue un rôle prépondérant vers la réussite.

    D’autres élèves, à leur table, travaillaient seuls ou en équipe à rédiger et peaufiner l’histoire qu’ils ont créée suite à une séquence de littérature jeunesse sur le thème des monstres.

    Ils se sont montrés très habiles à utiliser les technologies, que ce soit Scratch (pour la programmation de leur robot), Book Creator ou PicCollage (pour la rédaction de leur histoire) et à critiquer leurs erreurs d’usage. On a remarqué qu’ils travaillent sérieusement dans une atmosphère où la collaboration et la communication sont essentielles.

    Conclusion de la pédagogue

    Voir des écoliers à l’oeuvre, entendre des enseignants échanger entre eux avec enthousiasme de leurs expériences et de leur quotidien dans l’usage du numérique me donne toujours beaucoup de bonheur. Comment chaque élève auprès desquels je me suis attardée avait un réel plaisir à m’expliquer le fonctionnement de l’application qu’il utilisait ainsi que la technique personnelle qu’il avait développée pour accomplir la tâche m’a particulièrement amusé.

    Au Québec, on donne le nom « Académie »à des établissement d’enseignement.

    Ce texte a été publié une première fois dans École branchée les 29 et 30 novembre.

  • Une enseignante de lycée propose des apprentissages personnalisés grâce à Maple T.A.

    Une enseignante de lycée propose des apprentissages personnalisés grâce à Maple T.A.

    Le défi : Karen Brenneman, enseignante à la Burlington High School dans le Wisconsin (USA), voulait trouver une méthode répondant aux besoins individuels de chaque élève et leur permettant de progresser à leur rythme sur son cours.

    La Solution

    Karen Brenneman a introduit Maple T.A. dans ses cours de géométrie pour permettre à ses élèves d’aborder les leçons, questions et exercices pratiques selon leur niveau d’aptitude. Elle a pu alors évaluer les progrès de chacun des élèves et repérer leurs lacunes.

    Le Résultat

    maplesoft_img2_041016Karen Brenneman a utilisé différents types de questions dans Maple T.A. pour évaluer précisément le niveau de compréhension de ses élèves et adapter les leçons à bon escient, en fonction de leurs besoins individuels. Fort du succès de Maple T.A. dans ses cours de géométrie, le lycée se sert désormais de Maple T.A. en cours d’algèbre.

    Comme la plupart des enseignants, l’une des tâches les plus importantes auxquelles Karen Brenneman est confrontée à la Burlington High School (lycée de Burlington – Wisconsin, USA), c’est de stimuler et faire progresser ses élèves en fonction de leur niveau personnel.
    La progression, au même rythme, des élèves dans un cours suscite l’ennui chez les élèves avancés tandis que les plus faibles sont submergés d’informations nouvelles avant même d’avoir parfaitement assimilé les sujets précédents.

    En conséquence, les élèves brillants sont freinés dans leur élan alors que leurs camarades en difficulté prennent encore davantage de retard. Pour aider les élèves à progresser à leur rythme et en fonction de leur niveau, Karen Brenneman a décidé d’utiliser Maple T.A. dans ses cours de géométrie.

    Karen Brenneman a identifié les compétences spécifiques destinées à ses élèves et a créé des questions Maple T.A. pour évaluer chacune de ces compétences. Elle a utilisé ces questions dans un vaste ensemble de quiz, exercices et problèmes pratiques afin de déterminer à quel point chaque élève maîtrisait les compétences nécessaires.

    Des évaluations informatives sont proposées au début de chaque sujet pour identifier les élèves qui maîtrisent les concepts. Ces élèves sont autorisés à passer à d’autres activités. Elle peut alors consacrer tout son temps à aider les élèves en difficulté, en veillant à ne pas les faire passer à la suite sans avoir acquis la compréhension du sujet.

    « On peut lancer des défis au niveau qui convient aux élèves, même les plus réfractaires aux mathématiques », confie Karen Brenneman. « Maple T.A. rend les mathématiques accessibles à tous les étudiants, y compris ceux en difficulté. En même temps, les élèves possédant des compétences avancées peuvent travailler sur un matériel avancé ».

    Karen Brenneman a trouvé que l’une des caractéristiques les plus précieuses de Maple T.A. résidait dans sa capacité à offrir une rétroaction immédiate et à montrer instantanément aux élèves ce qu’ils ont fait correctement et où ils se sont trompés.

    « Maple T.A. me permet de fournir un retour immédiat, de sorte que les élèves ne persistent pas dans des idées fausses », explique-t-elle. « Au contraire, ils regardent les commentaires, commencent à poser des questions, puis reprennent l’évaluation. Cette approche a stimulé les élèves à tous les niveaux en leur donnant la chance de réussir ».

    Karen Brenneman s’est rendu compte que Maple T.A. l’aidait à évaluer réellement le niveau de compréhension des concepts que possèdent les élèves.
    « A la différence des exercices à choix multiples, les questions que vous pouvez élaborer avec Maple T.A. s’avèrent si variées, judicieuses et stimulantes qu’elles sont à même d’offrir la profondeur nécessaire à l’évaluation des esprits critiques », poursuit-elle.

    Dans ce projet, elle a fait appel à un éventail de questions-types Maple T.A. : questions à réponses mathématiques ouvertes, réponses numériques, tracé de graphiques, texte à trous et questions adaptatives.

    Après le succès obtenu en cours de géométrie, le lycée a élargi l’utilisation de Maple T.A. aux cours d’algèbre.

    « On attend des enseignants qu’ils en fassent toujours plus avec toujours moins. Maple T.A. a sensiblement réduit notre charge de travail d’évaluation et nous pouvons ainsi consacrer davantage de temps à l’enseignement effectif », conclut Karen Brenneman.

    Plus de 1200 questions créées par Karen Brenneman et ses collègues à la Burlington High School sont à la disposition des autres utilisateurs de Maple T.A. dans le Maple T.A. Cloud.

    Plus d’infos :

    Regardez la vidéo sur les 10 raisons d’utiliser Maple T.A.

    A propos de Maplesoft et ses solutions numériques pour l’enseignement :

    Avec plus de 25 années d’expérience dans le développement de produits pour l’enseignement technique et pour la recherche, Maplesoft s’implique particulièrement dans les initiatives innovantes d’enseignement et de pédagogie numériques. Maplesoft a été un précurseur dans l’innovation pédagogique en introduisant un changement fondamental dans l’enseignement technique via son initiative « Mathématiques cliquables et interactives » dans Maple, le développement de Maple T.A. l’outil d’évaluation en ligne, Möbius permettant la mise en ligne des cours de sciences et leurs contenus pédagogiques interactifs.

    Retrouvez tous les articles et retours d’usages sur Maplesoft dans nos articles ludomag.com.

    CONTENU SPONSORISÉ