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  • Quelle place pour le numérique dans les collèges ?

    Quelle place pour le numérique dans les collèges ?

    L’Assemblée des Départements de France et Klee Group, spécialiste du numérique, engagé dans la transformation digitale de l’État, ont rédigé un livre blanc « les politiques départementales sur le numérique éducatif », à destination des départements.

    Depuis près de 20 ans, les départements ont pris les devants en soutenant des expérimentations dans des collèges pionniers. Quels sont les projets numériques déjà mis en place ? Quels sont les freins et les leviers de leur déploiement ? Quels sont les retours d’expérience ? Comment mieux préparer l’avenir ?

    Ce livre blanc fait un état des lieux circonstancié et fournit des clés pour tenter de répondre à ces questions. La démarche de travail collaboratif réalisée avec huit départements, complétée par un éclairage sur les pratiques internationales, cible trois grands axes : Prospective – Stratégie et financement- Élaboration de plans d’actions opérationnels.

    Face à la diversité des situations des Départements, le déploiement du numérique dans l’éducation semble résider dans un subtil équilibre, propre à chaque territoire ou communauté éducative, entre l’État, garant de la qualité pédagogique, et le territoire, travaillant en étroite collaboration avec les établissements et les équipes enseignantes.

    Le fruit de ce travail a permis de mettre en évidence 4 axes essentiels pour lesquels des pistes d’actions ont été imaginées :

    => La gouvernance : Afin de donner une cohérence aux actions de l’Etat, des Rectorats et des Départements, il est nécessaire de mettre en place une gouvernance facilitant la coopération entre les acteurs.

    Exemple 1 : La mise en place d’une gouvernance partagée (Départements, Education Nationale et Collèges) en Meurthe-et-Moselle qui s’inscrit sur le long terme et qui fait ses preuves.
    Exemple 2 : La création d’un syndicat mixte « Fibre Numérique » par les départements du Nord et du Pas-de-Calais qui permet le déploiement de la fibre optique sur les zones non couvertes par les opérateurs privés.

    => L’infrastructure : Afin d’assurer la disponibilité des équipements et le développement des usages, l’infrastructure doit être envisagée et gérée dans sa globalité (réseau, matériel – software/hardware et maintenance de l’ensemble).Exemple : Le lancement du plan THD (Très Haut Débit) en Saône-et-Loire qui vise à équiper les collèges de la fibre optique, et la mise en place d’un centre de services informatiques externalisés en Seine-Saint-Denis qui ambitionne un équipement mobile pour les collégiens.

    => Le budget : Afin de maîtriser et d’optimiser l’allocation du budget alloué au numérique éducatif, il est nécessaire de penser les investissements à long terme, de planifier un budget récurrent et d’envisager la mutualisation inter- départementale (centrales d’achat, réseau/ressources communes…).

    Exemple : Le calcul optimisé du nombre de chariots « classe mobile » dotés de tablettes en Meurthe-et-Moselle qui répond strictement au besoin des établissements (nombre d’élèves, nombre d’espaces wifi couverts) et la centrale d’achats « Manche Numérique » qui permet aux établissements de la Manche de s’approvisionner.

    => L’expérimentation et l’évaluation : Afin d’orienter la politique départementale, il est nécessaire de pouvoir expérimenter et évaluer, sur des périmètres restreints, les usages/projets (« classe mobile » ? BYOD – Bring Your Own Device (« apportez vos appareils personnels »)? – réseau filaire ou wifi ?…). Cela est rendu possible avec une implication forte et une formation des enseignants.

    Exemple 1 : Le travail sur les nouvelles offres pédagogiques mises en place par le Territoire de Belfort et le Rectorat pour déployer des solutions d’enseignement en ligne.

    Exemple 2 : La mise en place d’une Convention avec l’Etat par la Saône-et-Loire qui permet de mettre à disposition 3 spécialistes à temps plein pour accompagner les équipes enseignantes.

    Faire connaître les impacts de la transformation digitale dans l’éducation numérique est essentiel pour l’émulation de chacun. Ce Livre Blanc permet aux Départements de prendre connaissance et de partager des constats, des expérimentations, des bonnes pratiques et des conclusions.

    Il devrait être le point de départ de la mise en place de nouveaux fonctionnements entre l’Etat et les Départements pour le numérique éducatif.

    La place du numérique dans les collèges est résolument majeure pour nos élèves et futurs citoyens.

    Plus d’infos :

    Vidéo réalisée par Claude Tran.

  • Numérique éducatif : et si on changeait (encore) de serrure ?

    Numérique éducatif : et si on changeait (encore) de serrure ?

    Depuis la nuit des temps du numérique éducatif, il est admis qu’élèves et enseignants accèdent à leurs services numériques par la serrure de l’ENT. Avec en théorie, un login et mot de passe uniques comme clé d’entrée. Nous savons qu’ici et là, la curiosité des enseignants, leur créativité et celles de leurs élèves les ont fait découvrir des services qui ne sont pas fédérés par l’ENT institutionnel. Qu’il s’agisse de services proposés par l’établissement ou au dehors (ENT, services du cloud éducatif, etc.)

    Ces dernières années, le développement du cloud éducatif, a amplifié le phénomène. Les institutions, les éditeurs d’ENT “courent” plus ou moins vite derrière les utilisateurs.

    Le plan numérique, décidé par d’autres que par les garants de l’orthodoxie serrurière, a sérieusement ébranlé l’édifice. Peu d’ENT étant initialement accessibles via les tablettes, ce sont des apps. de l’apple store (ios) ou du play store (android) qui se sont majoritairement retrouvées accessibles via ces nouveaux terminaux. Ils sont ainsi devenus les nouvelles clés d’accès aux services pour enseigner et apprendre. Deuxième serrure donc.

    Le BYOD (AVEC pour les oreilles sensibles ou ceux respectant la législation française), commence peu à peu à occuper les spécialistes. Comme toute “nouveauté” (un collègue aujourd’hui à Canopé hier Proviseur d’un lycée avait installé un réseau WIFI dans son lycée, il y a une dizaine d’années…), elle a le mérite de détourner l’attention sur les chantiers incomplètement réalisés hier, et de faire “rêver” certains.

    Mais en France, vu l’état actuel des bandes passantes, des réseaux locaux, on voit mal comment il sera possible, sous réserve de déployer des infrastructures solides (plusieurs centaines de Mbits de bande passante, réseau locaux au Gbit, wifi administrable, etc.), d’accueillir des centaines de terminaux supplémentaires au sein de chacun des collèges et des lycées.

    Contrairement aux Etats Unis où la question a été prise en charge au niveau fédéral, le retard pris sur les infrastructures “classiques”, la fibre notamment ne sera pas rattrapé. Le voudrait-on que la majorité des collectivités n’en auront pas les moyens.

    Par contre, nous allons être assez vite rattrapés par une réalité que peu d’entre-nous veulent accueillir dans la confiance, celle créée il y a plus de 10 ans par les ordiphones connectés.

    93% des 12-17 ans possèdent un téléphone mobile et 85% de ces téléphones sont des smartphones*.

    Plus on avance en scolarité, de la 6ème vers la 3ème, plus ces chiffres convergent vers 100%.

    Si l’usage « habituel » de la partie TELEPHONE du terminal a été interdit en 2010 (L. 511-5 du code l’éducation), il n’a pas interdit l’usage de la partie ORDINATEUR. Les premiers smartphones (Apple, 2007) commençaient à peine à apparaître, les élèves n’en étaient pas équipés. Cette interdiction est-elle encore justifiée ?

    La somme de la connectivité embarquée par les smarphones des élèves et des enseignants dépasse par un facteur de 15 à 20 celle de l’établissement 1 (sous réserve, certes de ne pas être en zone blanche…).  Calcul pour un collège = 5mbits (moyenne 3G) x 200 (4ème-3ème) x 93% x 85% = 790Mbits. Multiplier par le nombre total d’élèves et d’enseignants pour un lycée.

    Les collectivités doivent-elles continuer à penser leur politique numérique dans le cadre d’une pénurie de matériel et d’usages ou se redéfinir pour tenir compte de la généralisation des smartphones et de leurs usages, et du multi-écrans connectés dans la plupart des domiciles ?

    Cet ordiphone est à la fois ordinateur et téléphone est globalement “oublié”, lorsqu’il s’agit de penser le numérique éducatif. Or, c’est une mine comme le savent ceux qui s’en sont emparés. Voir ici.

    Cet oubli est partagé, y compris dans des pays, comme le Gabon, où d’ordinateurs, de fibres, de réseaux locaux il n’est pas question. Alors que ce pays détient le record du plus fort taux d’équipements en ordiphones. Même là-bas, j’en reviens, les “spécialistes” locaux ne les “calculent” pas, comme disent les plus jeunes, il ne les ont pas dans le radar de leurs politiques publiques….

    Revenons en France.

    Il serait possible qu’un opérateur s’engage : soit l’historique, parce qu’il se souviendrait du concept de “mission de service public” ou qu’il aurait  envie d’engager une action dans le cadre de sa RSE, ou plus prosaïquement marketing à destination des élèves et de leur famille, soit un accoutumé de la disruption, Free par exemple. Cet opérateur pourrait décider, comme le fait Orange en Afrique (pourquoi en Afrique seulement d’ailleurs ?), d’offrir gratuitement l’accès à certains services éducatifs (Wikipedia, Gsuite de Google, Microsoft, Workplace de Facebook, Kartable et d’autres le font bien déjà). Imaginons qu’ensuite, ils proposent au Ministère de financer l’accès gratuit par les élèves et les enseignants d’un second ensemble de services. Et enfin, que les collectivités y ajoutent les leurs : les services de leurs ENT responsives, ou les apps. permettant d’y accéder.

    Où cela nous mène-t-il ?

    Cela nous mène (à minima pour les abonnés Orange ou de Free), à une généralisation des conditions d’accès (puisqu’ils sont gratuits) à des services pour enseigner et apprendre. Donc potentiellement, à une généralisation des usages.

    Et à moins cher qu’en passant par les précédentes​ serrures.

    Et puis, une fois connectés à des services qui ne sont pas décomptés de son forfait, l’élève, voire l’étudiant, et ses enseignants peuvent aussi partager la connexion avec un autre terminal : un, ordinateur, un chromebook, une tablette.

    Et nous voilà dans un BYOD 2.0, un BYOD où l’utilisateur vient AVEC son terminal, voire ses terminaux (son ordiphone et son ordinateur) ET sa connexion ! Un BYOCD (Bring Your Own Connected Device) ou un AVEC  (Apportez votre équipement personnel de communication connecté).

    Nous sommes d’accord :

    • pour filtrer ça va être plus compliqué…Oui, si on utilise les technologies actuellement mises en oeuvre ou non, ce sera plus simple (et plus efficace) si on utilise des DNS filtrants.. On peut aussi jouer notre rôle éducatif et leur enseigner comment se protéger.
    • la couverture 4G ne couvre pas tout le territoire. Mais voilà une raison pour l’améliorer.
    • l’écran est petit. Oui, et alors ?
    • ca va mettre le cirque dans le cours : pourquoi ? Personne n’a dit que l’usage de l’ ordiphone ne devait pas être négocié avec les élèves.

    Mais pour les collectivités, à terme, un établissement en BYOD 2.0, c’est un établissement où la 4 puis 5G remplacent la connexion internet, le réseau local, le réseau WIFI, potentiellement tout le parc applicatif non spécialisé. Et où les usages pédagogiques décollent puisqu’ils deviennent (enfin) possibles !!

    La carte à puce de l’ ordiphone (ou sa jumelle insérée dans un autre terminal), nouvelle serrure permettant l’accès à ses services numériques pour apprendre ?

    Ou l’on passe d’un modèle centré sur l’établissement : l’ENT à un écosystème ouvert, centré sur l’utilisateur en mobilité. Saura t-on passer d’un modèle contrôlé à des écosystèmes confiants ?

    *ARCEP, 2016 : https://goo.gl/WHx7oy

    Auteur : Jean-Louis Schaff, cabinet ASKA

  • L’Université d’été LUDOVIA s’invite à Educatice !

    L’Université d’été LUDOVIA s’invite à Educatice !

    Les intervenants présents sur cette conférence viendront commenter les principaux sujets mis en avant lors des tables rondes et différentes sessions de l’Université d’été ; exercice de synthèse délicat puisqu’il s’agit de rapporter en une heure, une richesse de contenus et de discussions jusqu’à tard le soir, de trois jours d’évènement « hors normes« .

    Ludovia, un évènement « hors-normes »

    Rappelons que l’Université d’été se déroule dans un bourg de 1500 habitants aux confins des Pyrénées ariégeoises, Ax-les-thermes, loin du tumulte des grandes villes et de l’ambiance plus ou moins « feutrée » des rendez-vous habituels sur le sujet.

    Sous les chapiteaux dressés pour l’occasion dans le parc du Casino ou autour d’un verre au bistro du coin, généralement sous un soleil estival, Ludovia est un espace de travail où les échanges se font de manière formelle ou informelle. Comme le rappelait un des blogueurs de cette dernière édition :

    Ludovia, c’est un catalyseur de rencontres, un augmenteur de convivialité, un galvaniseur d’échanges pair à pair.

    C’est cette ambiance décontractée de pré-rentrée (car Ludovia est aussi le rendez-vous sur le sujet du numérique éducatif avant la rentrée) que nous tenterons de vous faire partager lors de cette conférence.

    Il s’agira aussi de vous faire part des principales conclusions qui sont ressorties des différentes tables rondes, toutes dirigées autour du thème de l’année : Numérique & éducation, entre consommation et création.

    Ressources numériques, MOOC, gouvernance territoriale et numérique, mobilité et ENT ou encore culture numérique…des sujets d’actualité qui ont animé les débats de Ludovia.

    Du côté des ressources numériques, il a été question d’enseignants bricoleurs, partageurs…Et la question s’est portée sur « Consommer pour mieux créer, est-ce bien la mission du prof ? Et les élèves dans tout ça ?« .

    Côté culture numérique, on a tenté de définir ce qu’était vraiment la « culture numérique » et de là, le débat était lancé…

    Les MOOCs et plateformes d’apprentissage ont posé les questions de la diffusion et des usages des contenus une fois produits par les profs. Changent-ils vraiment la posture de l’enseignant ?

    Enfin, sur la quatrième table ronde, les intervenants et le public ont soulevé la problématique d’adapter l’ENT aux besoins « mobiles » des utilisateurs.

    Le séminaire collectivités locales, pour sa 6ème édition a, quant à lui, tenté de diriger un travail à destination de tous les échelons des collectivités : communes, communauté de communes, départements et régions. Bien que chaque échelon soit confronté à des problématiques propres à son modèle, difficilement transposables ou imitables, les échanges dirigés sous format « d’ateliers » ont été fructueux.
    C’est ce que Marie-France Bodiguian, Directrice du cabinet AMOTICE et Jean-Loup BURTIN, Directeur général chez Formatice viendront nous relater lors de cette conférence, accompagnés de Sophie HIRAT, Directrice du marché Education chez Econocom qui était aussi partenaire VIP du Séminaire Collectivités de Ludovia.

    Nous avous attendons nombreux jeudi 27 novembre de 15h15 à 16h15, salle 1 pour vous faire une présentation animée de cette onzième édition.

    Intervenants lors de la conférence : Hervé BORREDON, Président de l’AFINEF et PDG d’ITOP et partenaire GOLD de l’Université d’été, Sophie HIRAT, Directrice du marché Education chez Econocom, Bruno DECHAUVELLE du Laboratoire TECHNE & Café pédagogique, Blandine RAOUL-REA, Chef du département du développement des usages et de la valorisation des pratiques, Direction du Numérique pour l’Éducation, ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Marie-France Bodiguian Directrice du cabinet AMOTICE et Jean-Loup BURTIN, Directeur général chez Formatice.

    Animateurs :
    Eric FOUCAUD, Chef de projet Ludovia #11
    Aurélie JULIEN, responsable programmation de l’Université d’été, Ludovia Magazine

    Plus d’infos : tout le programme des conférences du salon Educatec-Educatice est ici

    Retrouvez l’équipe de Ludovia sur le stand M40 durant toute la durée du salon.

     

     

     

     

     

     

  • Les Assises de l’Education et de la Formation numériques

    Les Assises de l’Education et de la Formation numériques

    [callout]Le rendez-vous incontournable des professionnels de l’e-éducation et l’e-formation ![/callout]

    Cette journée s’inscrit conjointement à l’impulsion donnée à l’e-éducation par le Président de la République, relayée par le Ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et par le Ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique.

    Tout au long de la journée, interventions et tables rondes se succéderont pour répondre aux interrogations et aux attentes des chefs d’entreprises de la filière : la e-éducation, l’avenir du numérique dans la formation professionnelle, les financements et les opportunités du marché, le développement de la filière à l’international, etc. (retrouvez le programme sur le site de l’AFINEF). Des spécialistes institutionnels et opérationnels recevront les professionnels sur leur stand, lors de la pause méridienne.

    À propos de l’AFINEF
    L’AFINEF a pour mission la valorisation, la promotion et le développement économique de la filière numérique de l’éducation et de la formation professionnelle continue en France et à l’international. Elle a également pour objectif de rassembler de façon large, de fédérer et de structurer l’ensemble des entreprises de la filière afin d’assurer l’interface de la profession avec les autres acteurs présents sur ces secteurs (Ministères, collectivités territoriales, partenaires sociaux, OPCA, associations et fédérations d’acteurs de l’enseignement, instances européennes autres associations professionnelles et internationales). Enfin l’AFINEF ambitionne de développer une puissante industrie numérique éducative « à la française », au travers d’une démarche collective d’innovation technologique, sociale et pédagogique. www.afinef.net

    Plus d’infos :
    RDV Mercredi 8 octobre 2014 de 9 h à 17 h Ecole Boulle – 21 Rue Pierre Bourdan, 75012 Paris Grand Auditorium

  • Droit et numérique éducatif

    Droit et numérique éducatif

    « Nous ne pouvons plus développer des nouveaux usages et des nouveaux services sans s’intéresser à l’environnement juridique dans lequel on les met en œuvre », souligne Eric Barbry.

    En cela, il est très heureux d’avoir été invité sur le forum national du numérique éducatif des NetJournées ; invitation qui prouve bien une prise de conscience de la part des différents acteurs sur l’importance du droit dans ce domaine.

    Sur une conférence de plus d’une heure, Eric Barbry a tenté de nous dresser un portrait rapide du panorama des problématiques juridiques dans le numérique éducatif qu’il tente de nous résumer en moins de dix minutes dans la vidéo ci-contre.

    Exercice difficile pour Eric Barbry car, comme il le souligne, « le numérique éducatif est un gros gâteau avec plusieurs petits gâteaux à l’intérieur et leurs problématiques associés : ordinateurs, tablettes, réseaux informatiques… autant de questions de droit qu’on a d’usages ».

    Un sujet passionnant et tellement vaste qu’Eric Barbry nous a donné envie d’approfondir…

     

  • 7ème édition pour Intertice 2014

    7ème édition pour Intertice 2014

    Intertice2014_200114

    Depuis plus de 8 ans, Intertice est un temps fort de réflexion et de bilan pour rendre compte de l’impact du numérique sur la transmission des savoirs et sur l’évolution de l’enseignement. Les acteurs de la communauté éducative y trouvent matière à s’informer et à échanger sur les usages pédagogiques du numérique grâce à des exemples concrets.

    Ateliers, animations et conférences sont autant d’occasions de se rencontrer et de partager sur les outils pédagogiques innovants. Cette année, la troisième journée sera dédiée à l’Éducation à la Sécurité Routière. Les 11 et 12 février, classes, groupes d’expérimentation pédagogique et partenaires vous présenteront les usages pédagogiques numériques d’aujourd’hui.

    Le centre du Salon sera dédié aux partenaires afin de proposer innovations, démonstrations et usages. Les partenaires institutionnels et les groupes d’expérimentation pédagogique, placés tout autour, offriront la mise en application pédagogique par des exemples concrets avec des classes.

    Intertice met ainsi l’accent sur les pratiques pédagogiques des enseignants avec leurs classes par des présentations en direct sur les stands.

    Pour la journée du 13 février, consacrée à l’Éducation à la Sécurité Routière, la majorité des stands sera réservée aux parcours ESR construits pour l’événement.
    Les espaces de conférences et les ateliers divers feront de cet Intertice 2014 une édition riche en contenus et propositions.

    Quelques chiffres :
    • 4 000 personnes sur trois jours en 2013
    • 7 salles de conférence
    • 5 salles de « classe partenaire »
    • 35 stands de parcours pédagogiques
    • 26 espaces partenaires

    Plus d’infoswww.intertice.fr

    A revoir, présentation d’Intertice 2013 en vidéo ici

  • Le numérique, une chance pour l’école

    Le numérique, une chance pour l’école

    ouvrageSimonFau_161113Le numérique, une chance pour l’école ?

    Oui, assurément oui, mais à condition de savoir s’y prendre.

    Alors que désormais plus de 6 milliards d’êtres humains disposent d’un téléphone portable dont la puissance est supérieure à l’informatique qui a permis d’aller sur la lune, nous ne pouvons ignorer le saut technologique qui s’est produit au cours des vingt dernières années et, parallèlement, les attentes, les défis, mais aussi les opportunités qui s’offrent à l’école.

     

     

    Regardons autour de nous où sont mises en œuvre de bonnes pratiques. Inspirons-nous du Nord, du Sud, pour dépasser l’apparente timidité française et écoutons ce que nous disent les acteurs de l’éducation, les chercheurs, les décideurs à tous niveaux.

    Cette révolution a profondément bouleversé le contexte de l’école. Elle a fait émerger de nouvelles questions citoyennes et politiques, mais également des rapports de force entre des décideurs publics (nationaux et internationaux) et de nouveaux géants fortement capitalistiques pour qui l’éducation est avant tout un marché.

    Alors que les jeunes passent désormais plus de temps devant les écrans qu’à l’école, il devient crucial de faire des propositions pour mettre cette déferlante numérique au service de l’éducation. Cet ouvrage propose des pistes, à la lumière d’expériences internationales.

     A propos des auteurs

    Joël Boissière a créé et développé le pôle e-Education de la Caisse des dépôts.

    Simon Fau, Président d’EFFIOS, cabinet de conseil spécialisé en e-éducation.

    Francesc Pedró, Directeur de la section des conseils politiques en éducation de l’UNESCO.

     

     

  • Numérique éducatif : un fort investissement des Régions

    Numérique éducatif : un fort investissement des Régions

    lyceebrugieremanuelnumerique17101132Les Régions investissent depuis longtemps dans les équipements informatiques et les réseaux des lycées. Afin de développer les usages, elles travaillent de plus en plus à enrichir les ressources pédagogiques et éducatives offertes aux enseignants et aux élèves.

    Investissement en matériel

    Grâce aux efforts financiers des Régions, le nombre moyen d’élèves par ordinateur ne cesse de diminuer pour atteindre 2,6 en lycée d’enseignement général et technologique et 2 en lycée professionnel en 20131. Les Régions ont également investi dans les vidéoprojecteurs et les tableaux numériques interactifs, désormais très présents dans les lycées, mais aussi dans les clés USB et les laboratoires de langues (ou les ateliers Média-Langues en Aquitaine).
    Des Régions lancent des expérimentations d’utilisation de manuels numériques (Centre, Rhône-Alpes, Auvergne…) ou de tablettes en lycée.
    D’autres ont mis en place des dispositifs de mise à disposition d’ordinateurs portables pour les lycéens, comme la Région Languedoc-Roussillon (projet « Lordi » : don d’un ordinateur portable à tous les élèves de Seconde), la Région Midi-Pyrénées (opération « Ordilib » : aide à acquisition d’un ordinateur portable, sous conditions de ressources), la Région Aquitaine (prêt d’ordinateurs portables), etc.

    Investissement dans l’ENT

    Toutes les Régions ou presque ont investi dans le déploiement d’un ENT, le plus souvent en partenariat avec le rectorat.
    Le coût moyen annuel d’un ENT est de 9€ par élève et il est rarement supérieur à 10€/élève. Mais si l’on exclut les dépenses d’achat, d’installation et de développement, le coût annuel d’exploitation et de fonctionnement est beaucoup plus faible (il est, par exemple, de 1,90€/élève en Région Centre).

    Investissement et engagement pour valoriser les ressources pédagogiques

    De nombreuses Régions contribuent à l’enrichissement des ressources en travaillant avec des opérateurs publics (CNDP, INA…) ou privés, notamment les éditeurs, les associations ou les enseignants eux- mêmes. Pour exemple, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a travaillé dans ce sens, avant même la mise en place d’un ENT, par le déploiement de Correlyce, avec le concours des CRDP d’Aix-Marseille et de Nice.
    Pour autant, malgré tous ces investissements, les Régions regrettent le retard dans le développement des usages qu’elles attribuent aux différents plans ministériels mis en place jusque là qui n’ont pas abouti « faute d’une réelle coopération entre les différents acteurs (ministères, collectivités, opérateurs publics, privés, associatifs…), d’une répartition claire des responsabilités et d’un effort suffisant en matière de formation et d’accompagnement des personnels« .

    Par ailleurs, les Régions sont plutôt confiantes dans les projets lancés pas l’actuel Ministre de l’Education qui prévoit entre autres, la création d’un service public du numérique éducatif,  la formation des personnels, la relance des ENT etc.
    Elles affichent un enthousiasme plus nuancé sur le principe de prendre en charge la maintenance des matériels et des logiciels.

    « Si l’ARF avait demandé cette clarification des responsabilités, elle n’envisageait logiquement ce transfert de la maintenance informatique qu’avec sa juste compensation financière. A défaut, avec cette nouvelle charge confiée aux collectivités territoriales, le ministère prend le risque d’une baisse de l’investissement des collectivités territoriales dans le numérique éducatif ».