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  • Avec le formulaire de l’ENT Savoirs Numériques 5962, CPE, enseignants et élèves ont trouvé leur outil d’accompagnement pédagogique

    Avec le formulaire de l’ENT Savoirs Numériques 5962, CPE, enseignants et élèves ont trouvé leur outil d’accompagnement pédagogique

    Ludovic Poppe, professeur de SVT et référent pour l’ENT dans l’établissement sur les aspects pédagogiques, s’est plongé dès le début dans ce nouvel outil et a eu l’idée d’y investir ses élèves de 3ème « DP3 », option Découverte du monde Professionnel.

    Avec l’ENT, on va intégrer plus facilement les nouveaux élèves de 6ème.

    « Nous sommes partis de la problématique d’intégration des élèves de 6ème (…) et on a pensé que l’outil ENT était peut-être le plus adapté pour mettre en relations des élèves de 3ème et ces nouveaux 6ème », décrit Ludovic Poppe. Et il ajoute « Dans la découverte professionnelle, c’est aussi pour les élèves, un moyen d’apprendre à aller vers les autres, d’apprendre à communiquer ».

    Kosmos_ENTaccompagnement2_040316Encouragé par des élèves plutôt « moteur » dans sa classe de DP3, Ludovic Poppe a donc lancé la communication sous forme d’un sondage adressé aux élèves de 6ème via l’ENT.

    Le travail sur la construction du questionnaire s’est effectué par groupes ; les élèves ont d’abord couché sur le papier toutes leurs idées puis les questions à conserver ont été sélectionnées en classe ; enfin, le questionnaire a été mis en forme sur l’ENT par Ludovic Poppe via l’outil formulaire.

    « Nous avons retenu une dizaine de questions et avons préféré un questionnaire en mode anonymisé (…) ; ce qui laisse la liberté aux élèves de 6ème , de répondre sans à priori car on ne sait pas qui a répondu quoi, ce qui nous permet, nous enseignants, d’avoir des réponses plus fiables et plus de ressenti de la part des élèves », souligne Ludovic Poppe.

    Certains élèves de 6ème ont répondu à la maison ; d’autres l’ont fait sur leur temps libre au collège ou encore, sur une activité classe comme c’est le cas pour la 6ème option numérique où le professeur principal a organisé une séance de cours dédiée à compléter le questionnaire.

    Sur le premier trimestre, les élèves de 3ème ont comptabilisé 80% de réponses au questionnaire.

    Ce bon taux de réponses pourrait ainsi être attribué à la mise en place du caractère anonyme, inhibant toute forme de timidité.

    Mise en lumière des élèves en difficultés scolaires dès la 6ème grâce au questionnaire distribué via l’ENT.

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    Les résultats ont permis d’identifier certains élèves, qui ont avoué eux-mêmes se sentir en difficultés dès le premier trimestre ou d’autres dont le nom a été dévoilé via le questionnaire par leurs camarades, « plus pour leur apporter leur aide et non pour les stigmatiser », souligne Ludovic Poppe.

    A la suite de ces mises en lumière, des actions immédiates ont été mises en place comme l’aide aux devoirs pour ces élèves comme l’explique Benjamin, élève en 3ème DP3 : « à côté du collège, il y a des aides aux devoirs donc nous avons pu inviter certains élèves de 6ème à y aller pour se faire aider ».

    Apprentissage de l’ENT de manière pratique pour les uns, travaux pédagogiques pour les autres.

    Au-delà de l’aspect d’intégration des nouveaux élèves du collège, cette méthode a permis également de « former » les élèves de 6ème à l’ENT et de faire travailler les élèves de 3ème à la synthèse et à la restitution des réponses à destination des professeurs principaux des classes de 6ème.

    Avec ce questionnaire, tous les élèves de 6ème sont concernés par la manipulation de l’outil ENT, ce qui leur permet un apprentissage par la pratique.

    Repérer les élèves qui peuvent, dès la 6ème, être en situation d’échec scolaire : là était aussi l’enjeu de la mise en place du projet questionnaire de Ludovic Poppe.

    Pour Virginie Delbaere, responsable du projet classes numériques dans le collège, l’ENT est aussi arrivé à point nommé.

    A la rentrée de septembre, sa classe de 6ème numérique comptait 20 garçons sur 28 élèves. Avec sa collègue CPE, Fatima Berkani et sa collègue d’EPS, Mme Navez, elles ont tout de suite senti des situations conflictuelles à l’intérieur de la classe.

    Communiquer pour désamorcer des conflits : avec l’ENT, la communication est facilitée et plus ouverte.

    « Certains élèves avaient des contentieux qui dataient de l’école primaire et il y avait également des contentieux entre certaines familles », explique Virginie Delbaere.

    Kosmos_ENTaccompagnement3_040316Elles ont donc décidé de désamorcer les conflits en travaillant sur une charte du « vivre ensemble ».

    « A partir du moment où la notion de vivre ensemble était partiellement intégrée, nous avons diffusé un questionnaire sur l’ENT avec deux questions seulement mais avec des mots soigneusement choisis car nous voulions encourager des réponses ouvertes », poursuit Virginie Delbaere.

    A la différence de l’expérience de Ludovic Poppe, ce questionnaire n’était pas du tout anonyme et « les élèves savaient qu’on récupérerait les réponses et qu’on aurait leur identité ».
    D’après Fatima Berkani, le caractère non anonyme n’a pas été un souci et « pour un élève en particulier, il est ressorti qu’il y avait une souffrance et un mal-être et ça je pense qu’il avait envie qu’on le sache ».

    Les premiers élèves à répondre ont été ceux qui posaient le plus de difficultés et le contenu des réponses s’est avéré très inquiétant « avec des propos comme “je ressens de la haine“, “j’ai envie de me venger“ » etc.

    Après avoir analysé les réponses et convoqué parents et élèves concernés, les enseignantes et éducatrices ont mis en place des dispositifs et « depuis, ça va beaucoup mieux ».

    L’utilisation de l’ENT pour cette démarche a été considérablement appréciée par les enseignantes du fait du gain de temps mais aussi par le fait que de passer par l’ENT « facilite la prise de parole des élèves ; ils parlent en totale liberté et il n’y a pas le jugement de l’adulte ni le jugement de la classe », souligne Virginie Delbaere.

    Les élèves ont vraiment joué le jeu et ont répondu de manière très libre, ajoute Fatima Berkani.

    Globalement, Virginie Delbaere note que cette forme de distance posée par le numérique entre l’enseignant et l’élève va désinhiber certains élèves plutôt discrets en classe. Sur l’ENT, « ils s’expriment beaucoup plus facilement sur ce qu’ils pensent » ; une idée qui rejoint l’expérience de Ludovic Poppe dans laquelle les élèves de 6ème semblaient aussi plus à même de s’exprimer sur l’ENT.

    Du point de vue de cette enseignante, avec l’ENT, tout est plus limpide et il n’y a pas de malentendus possibles car un simple conflit peut être géré rapidement via l’ENT par des échanges avec les parents. Elle est convaincue que l’ENT est un outil qui permet de maintenir un lien entre les enseignants, les élèves et les familles.

    L’ENT, un excellent outil de communication au quotidien pour les familles, tout simplement.

    Christine Leclerc, maman de quatre enfants et maman d’une élève de 3ème, constate l’évolution extrêmement favorable apportée par l’ENT.

    « En tant que parents, c’est surtout très intéressant pour consulter la vie du collège car le contenu est très riche ».

    Pour cette maman, pouvoir consulter des photos du voyage scolaire en direct, cela n’a pas de prix.

    Ce n’est pas du tout un moyen de « fliquer » sa fille mais elle peut vérifier les notes ou le travail à faire ou encore tout simplement communiquer avec l’administration de manière fluide et rapide.

    Des arguments dont le Conseil Départemental du Nord a bien conscience puisqu’il investit chaque année pour fournir un bon outil ENT à ses collégiens, comme le précise Mme Joëlle Cottenye, 2ème Vice-Présidente en charge de l’éducation et des collèges : « nous tendons davantage à ouvrir les établissements vers les familles et c’est un moyen tout à fait adapté pour faire en sorte que les informations soient transmises le plus rapidement possible vers les familles ».

    En termes d’amélioration, car il y en a toujours à apporter, Christine Leclerc serait très intéressée par le nouveau projet envisagé : payer en ligne sur l’ENT, pour la cantine scolaire, par exemple, « et qu’il n’y ait plus de chèques qui se promènent dans les sacs et qui soient perdus », souligne t-elle.

    En moins de six mois, l’ENT Savoirs Numériques 5962 a su se faire une belle place au collège de Lesquin ; au vu des usages déjà en place, l’investissement est une réussite !

  • Pédagogie interactive et créative avec l’ENT ”Savoirs Numériques 59-62”

    Pédagogie interactive et créative avec l’ENT ”Savoirs Numériques 59-62”

    « J’apprécie beaucoup le cahier de textes de l’ENT « Savoirs numériques 59-62 » car il me permet de traiter la séance de cours différemment » ; « et c’est pour moi maintenant, difficile de m’en passer ».

    L’objectif du cours du jour était de travailler sur le verbe habiter, centré sur l’habitant. « Ce sont aussi les programmes d’histoire-géographie en 6ème qui nécessitent de parler sur l’espace vécu et de ne pas voir la ville comme extérieure à elle-même mais d’aller dans les différents quartiers et de découvrir la notion d’habitants et d’habiter ».

    Aller au-delà de « l’heure de cours » grâce à l’ENT : un vrai enjeu pour Edith Maes

    Edith Maes compte véritablement trois moments forts autour d’un cours.
    En amont, elle demande à ses élèves un travail de préparation « afin qu’ils acquièrent déjà quelques connaissances sur le thème choisi » ; une forme de classe inversée en quelque sorte.
    Pour cela, elle met en place plusieurs exercices qu’elle dépose sur le cahier de textes numérique, que les élèves devront réaliser à la maison.

    Par exemple, sur le thème du cours du jour « habiter les villes », elle a proposé à ses élèves d’étudier la ville de Sao Paulo.

    Avant le cours, les élèves ont eu à compléter, grâce à l’outil formulaire de l’ENT, trois mots qui leur venaient à l’esprit lorsqu’on cite cette ville.

    Kosmosimge1_video1A partir des résultats (Brésil, Football, Plage, etc), l’enseignante a créé un nuage de mots qu’elle va ensuite commenter pendant le cours avec les élèves.

    Elle a également mis à leur disposition un questionnaire que les élèves devaient lui renvoyer avant le cours via la messagerie de l’ENT.
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    Pour le compléter, elle a intégré sur le cahier de textes un « Voki », une ressource audio sous forme d’avatar qui va donner des indications toutes simples sur la ville de Sao Paulo.

    Enfin, l’enseignante a intégré une carte dynamique de la ville de Sao Paulo sur le blog de la classe, afin d’aider les élèves à situer la ville.
    Ces ressources, faciles d’accès, vont permettre aux élèves de répondre plus facilement au questionnaire, sans aller chercher des ressources sur internet, ce qui n’est pas simple pour des élèves de 6ème.

    « Avec le Voki, on gagne du temps car je ne vais pas revenir sur ces notions simples pendant le cours et cette forme de personnage plaît davantage qu’un texte à lire », souligne Edith Maes.
    « Je pense qu’ils n’ont pas besoin d’aide pour acquérir des connaissances sur le nombre d’habitants de la ville par exemple et je pourrais ainsi les aider en classe sur des notions plus complexes », ajoute t-elle.

    Des élèves actifs avant le cours mais aussi en classe !

    Edith Maes leur propose aujourd’hui de poursuivre leur réflexion sur la ville de Sao Paulo en se plongeant dans la peau d’un reporter par la réalisation d’une vidéo avec l’outil Photo Story disponible sur les ordinateurs en salle pupitre (informatique).

    Elle a déposé des documents et des images sous un format compressé sur l’espace de la classe de 6ème 2 sur l’ENT dans lequel les élèves peuvent aller piocher pour réaliser le travail. A la fin du cours, ils enverront leur production (audio et écrite) réalisée par groupe de deux ou trois, à leur enseignante via la messagerie de l’ENT.

    Un travail numérique créatif qui sollicite plusieurs compétences.

    Edith Maes évalue les élèves et leur progrès par rapport aux productions qu’ils lui envoient.
    « Même si il n’y a pas de note, car la note n’est plus aussi fondamentale dans l’évaluation, ils ont travaillé beaucoup de compétences : sélectionner des informations, s’exprimer, raconter et inventer une histoire », précise t-elle en rappelant que ces compétences répondent aux exigences des programmes de la discipline.

    Cette enseignante, convaincue par le numérique, ne se repose pas sur ses acquis ; elle tente toujours de trouver des nouveaux supports, visuels, auditifs ou même tactiles (zoomer sur une carte, par exemple) «  de telle manière que toutes les formes de mémorisation soient mobilisées ».

    C’est important de varier les supports pour les élèves qui, aujourd’hui, se lassent très vite d’un même outil, conclut-elle.