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  • Réactions journalistiques à « l’infobésité » : quelles formes éditoriales saisies pour la captation de l’attention ?

    Réactions journalistiques à « l’infobésité » : quelles formes éditoriales saisies pour la captation de l’attention ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Ugo Moret vous présentent « Réactions journalistiques à « l’infobésité » : quelles formes éditoriales saisies pour la captation de l’attention ?« .

    Cette communication s’intéresse aux formes qui résultent d’un constat établi par le corps professionnel des journalistes.

    L’infobésité, mal créateur de discours et de formats depuis plusieurs années, va de paire avec les problématiques de captation de l’attention : le surplus, l’abondance des objets lus sur le Web posent la question de la compréhension et de l’interprétation de ces derniers. Plus encore, cette question engage des réponses de la part des journalistes.

    En problématisant autour des manières de re-mobiliser le lecteur sur les sites Web, nous souhaitons mettre au jour les imaginaires de la pause et du « hors flux » dans les médias d’information en décrivant les petites formes qui prétendent y contribuer.

    La recherche de l’attention affirmée et la problématique de dispersion conscientisée et nommée, ils donnent ainsi à voir quantités d’imaginaires du journalisme dans une prétention sémiotique à la mobilisation des ressources cognitives du lecteur.

    Cette communication repose sur un terrain effectué dans le cadre d’une thèse de doctorat et propose de se focaliser sur trois jeunes médias, Le Quatre Heures, Ulyces et L’Imprévu. Les temporalités médiatiques, ici construction sémiotique par le concours de périodicités, jouent un rôle primordial : elles affichent une maîtrise du flux de l’information de la part des journalistes qui dominent la production de l’information.

    Plus d’infos sur le programme du colloque scientifique sur 
    http://ludovia.org/2016/le-colloque-scientifique-de-ludovia/

    A propos de l’auteur 

  • Spectateur/Exposition : attentions partagées ?

    Spectateur/Exposition : attentions partagées ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Jean-Jacques Gay vous présente « Spectateur/Exposition : attentions partagées ?« .

    Certain artistes revendiquent l’Exposition à travers une posture occupée à “retenir le spectateur”. Ces plasticiens pensent “avant tout spectateur”, comme le mot d’ordre de la modernité de Duchamp : “c’est le spectateur qui fait l’œuvre” sculptant au propre comme au figurer l’idée de “faire l’œuvre” ensemble. On constate alors que le “traffic de Temps et d’Attention” entre créateurs et spectateurs, avec l’œuvre en interface, est au centre de l’exposition mais surtout du processus de l’artiste.

    Plus que jamais, les médias numériques accompagnent les stratégies mis en place par les artistes contemporains pour que cette “attention spectateur” soit au centre des préoccupations des créateurs. En floutant les limites de l’œuvre et de l’exposition pour ne plus être que dans l’image (seule), mais dans une oeuvre totale. En intégrant le corps du spectateur dans l’œuvre même et le situer là où il y a eu le corps de l’artiste, pour être lui, et ce grâce à la mise en place d’une interactivité et/ou d’une posture singulière sont autant de process mis en place par des stars comme Dominique Gonzales Foster au sein et en dehors de ses collaborations avec Pierre Huyghe et Philippe Parreno, ou des artistes chercheurs de nouveaux médias comme Samuel Bianchini ou Maurice Benayoun (AKA MoBen). Car dès que l’ont franchit la porte d’une exposition de leurs méta-expositions on entre dans un jeu. et c’est ce jeu là qui établit le dialogue oeuvre/spectateur. Ils ont fait rentrer l’espace-temps dans l’espace de l’exposition analysait la curatrice Catherine Grenier. Un jeu avec ce Temps si important pour se raccrocher au terme de contemporanéité et qui exprime une expérience de l’attention différente de l’empathie (depuis l’abstraction (1)) mais qui porte sur l’expérimentation (l’interactivité) du spectateur.

    Procopte, en l’an 553, parle déjà du mouvement de l’œil pour qualifier l’attention du spectateur sur l’architecture de Sainte Sophie. Aujourd’hui Julien Prévieux imagine des œuvres à partir du simple trajet de l’œil du spectateur sur des grands tableaux, Michel Paysant dessine avec l’œil. Et si cet œil, cette attention, cette Machine de vision (2) n’était pas seulement le spectateur mais aussi le tableau, l’œuvre… et pourquoi pas l’Exposition. Pour Bianchini, Benayoun ou Gonzales-Foster (qui aime voir les photos que font les spectateurs de ses œuvres) Huyghe ou Parreno le spectateur n’était pas aussi l’Exposition ? Scénographie, dispositif d’ambiance, piège d’attention, entre jardin des délices et ventre de la bête, l’exposition devient quelque chose d’organique, de vivant, avec une âme. Exposition qui nous observe et ne vit que de nous telle une méta-Œuvre qui se du virtuel eu factuel touche tous les mondes. Exposition intelligente qui est sans doute le spectateur le plus attentif à la vie que nous lui apportons.

    Jean Jacques Gay 2016 – Citu/Paragraphe

    1)  Wilhelm Worringer oppose empathie et abstraction

    2) Comme la définit Paul Virilio dans son livre de 1988 aux Editions Galilée.

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    http://ludovia.org/2016/le-colloque-scientifique-de-ludovia/

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