Étiquette : haut débit

  • Le programme « écoles connectées » prolongé d’un an

    Le programme « écoles connectées » prolongé d’un an

    Le développement des usages numériques dans les établissements scolaires constitue un des axes prioritaires de la stratégie numérique du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

    A cet effet, le secrétariat d’Etat au numérique a mobilisé, fin mars 2014, le plan France Très Haut Débit, plan dédié au déploiement des réseaux très haut débit sur l’ensemble du territoire, pour fournir une solution dédiée de raccordement rapide des écoles.

    Ce programme « Ecoles connectées » est piloté par la mission Très Haut Débit, en collaboration avec la Direction du numérique pour l’éducation du ministère. Visant à garantir l’accès rapide à un haut débit de qualité aux établissements scolaires et écoles les moins bien desservis aujourd’hui,

    l’appel a permis de sélectionner 56 offres d’accès, proposées par 18 opérateurs différents.

    Dans ce cadre, près de 8 000 établissements sont éligibles à un soutien financier pour accéder à ces offres. Les critères d’éligibilité ont été établis en concertation avec les collectivités territoriales afin notamment de tenir compte des projets de déploiement de réseaux de communications électroniques en cours.

    En souscrivant à l’une de ces offres, l’établissement ou l’école éligible bénéficie d’une prise en charge financière de l’État à hauteur de 80 % des frais d’installation, du matériel de réception, satellitaire et hertzien terrestre, et de la mise en service de l’équipement, dans la limite de 400 euros par site concerné. L’abonnement à un fournisseur d’accès Internet demeure à la charge de l’établissement ou de la collectivité territoriale compétente.

    L’opération, qui prenait fin le 31 décembre 2014, est prolongée d’un an, jusqu’au 31 décembre 2015 pour que le plus grand nombre d’établissements puisse en bénéficier.

    Pour toute information complémentaire, les chefs d’établissements peuvent s’adresser à leur délégué académique au numérique, et les élus locaux à leurs associations de collectivités, ou encore à la Mission Très Haut Débit (ecoles@francethd.fr).

    Plus d’infos :
    et liste des écoles, collèges et lycées tenue à jour sur

    http://www.francethd.fr/ecoles-connectees/

  • Du Haut Débit de qualité au bout des doigts pour près de 9000 établissements scolaires

    Du Haut Débit de qualité au bout des doigts pour près de 9000 établissements scolaires

    [callout]Une école connectée c’est bien et après ?[/callout]

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    Ne rentrons pas ici dans les débats sur les usages, les ressources et les fidèles discussions sur la pédagogie modifiée avec le numérique. Ce court article n’a pour seule vocation que de rappeler l’existence du programme « écoles connectées » ; programme qui pourrait permettre de faire un grand pas pour faire entrer le numérique à l’Ecole.

    En effet, combien de fois entendons-nous les collectivités locales, communes, communautés de communes, départements et régions, s’attarder sur ces constats matériels de raccordement, de mise en réseau et de débit ; des investissements colossaux qui « plombent » les budgets alloués au numérique ; et pourtant ils sont nécessaires pour ne pas dire indispensables ; pas de débit, pas de réseaux : pas de numérique ! A chaque séminaire, colloque ou évènement sur le sujet du numérique en éducation, cette problématique revient.

    Après ces constats, nul ne doute à présent de l’importance d’un tel programme et même si l’aide de l’Etat ne se limite qu’à 80% des frais de raccordement, dans la limite de 400 euros par site concerné, cette démarche d’écoles connectés pourrait être l’élément déclencheur qui suscite des vocations numériques dans les établissements et dans les écoles…C’est en tout cas ce qu’il nous est permis de croire dans une vision positive et positiviste de l’engagement de telles actions.

    Une fois avoir mis « le pied à l’étrier« , il se peut qu’on (les enseignants, les élèves ?) en demande encore plus (des matériels, des ressources…)et que les collectivités suivent ou pas, le débit, lui sera enfin là, au bout des doigts des usagers.

    Plus d’infos sur le programme écoles connectés :
    Sur France Très Haut Débit
    Sur le site de l’Education Nationale

    Vous souhaitez savoir si votre commune a bénéficié de ce soutien financier ? Consultez le moteur de recherche qui se trouve ici

    Voir un reportage de nos confrères de France 3 Rhône Alpes (le 09 octobre à 10min47), dans l’attente d’un reportage en vidéo LudoMag…

     

  • Somme Numérique, championne du très haut débit et du numérique éducatif

    Somme Numérique, championne du très haut débit et du numérique éducatif

     Par Marie-France Bodiguian du Cabinet AMO-TICE

    [callout]Alors en avant pour vous présenter ce beau projet… et ses implications concrètes pour l’école numérique ![/callout]

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    Le Réseau d’Initiative Publique en pratique

    Le syndicat mixte Somme Numérique œuvre dans l’objectif d’apporter aux habitants comme aux collectivités, l’Internet à haut débit. À cette fin, un Réseau ouvert d’Initiative Publique en fibre optique a été créé, par ailleurs loué aux opérateurs de télécommunications, et peut être utilisé par les collectivités et les écoles.

    Comme le souligne Jérôme Déprés, chef de projet Education & TICE de Somme Numérique,

    « les élus de notre territoire se sont associés pour créer ensemble ce Réseau qui représente aujourd’hui plus de 1 000 km de fibre optique. Actuellement, 49 des 50 collèges du département sont bien fibrés et il en va de même pour un grand nombre de mairies, d’écoles et de musées ou autres établissements publics. Déployer la fibre optique sur l’ensemble du département c’est très bien mais pour quelle plus-value ? Les élus se sont posés cette question et… l’une des pistes  a été de lier le numérique et l’éducation », compte tenu de la situation des résultats scolaires dans notre département (notamment entre la fin du premier et du second degré).

    Pour rappel, les avantages de la fibre dans votre école : des usages innovants, un débit illimité, gain de performance, fiabilité, optimisation des coûts.

    Un moteur de développement pour les TIC dans l’enseignement

    Somme Numérique, en collaboration avec la Direction Académique de la Somme, le Rectorat et les collectivités membres, mène des actions concrètes en faveur de l’e-éducation pour accompagner le développement des TIC dans l’enseignement.

    Quelles sont ces actions ?

    •    L’accompagnement des collectivités et des équipes éducatives dans leurs projets TICE.
    •    La mise à disposition de plateforme d’Espace Numérique de Travail et de contenus numériques (accompagnement à la scolarité, vidéo en ligne, dictionnaire, ressources locales, etc.) dans les écoles primaires et les collèges.
    •    L’équipement des sites de matériels appropriés (tableau blanc interactif, ordinateurs, tablettes…) pour les usages de tous les jours quand le projet pédagogique validé par l’Education Nationale le justifie.

    Des actions triplement gagnantes !

    Elles apportent un enrichissement du panel d’outils facilitant la réussite scolaire et éducative des élèves et permettent de rapprocher, parents, enfants, enseignants et collectivités autour de contenus partagés, de messagerie dédiée, etc.

    Entrez dans la boucle de l’apprentissage et de l’information grâce au haut débit !

    Couplé avec les écoles, le très haut débit mis en place par le Réseau d’Initiative Publique présente des avantages pour chacun.

    Il permet à la Ville de gérer les inscriptions relatives à la cantine, aux transports, à la rentrée scolaire et d’établir des statistiques de fréquentation. Les enseignants partagent leur cours, suivent les élèves, gèrent les ressources en ligne et correspondent avec les parents. Les parents quant à eux sont informés des activités de l’école et peuvent suivre de près la scolarité de leur enfant.

    Et l’élève ? Il a accès à ses documents de travail, à des logiciels, des sites pédagogiques sur internet, à son cahier de texte, etc. Néanmoins, compte tenu de la réalité des réseaux, notamment en milieu rural comme dans la Somme, il faut également accompagner les équipes municipales et enseignantes pour bien démontrer que des usages numériques peuvent se développer sans le très haut débit, ces derniers pouvant être très efficients sur une ligne ADSL : l’un ne devant pas nécessairement attendre l’autre…

    Somme de réussite

    La Somme est l’un des  premiers départements  pour sa politique des ENT dans le primaire.

    Amotice_sommenumerique2_141014Somme Numérique permet une continuité éducative pour la réussite scolaire entre les ENT des écoles et ceux des collèges. Pour davantage de réussite, le Conseil général a mis en place 6 animateurs territoriaux pour l’accompagnement et la formation des équipes enseignantes et des équipes de direction sur les outils numériques et les espaces Numériques de travail.

    En chiffre ? Pour l’année 2014-2015, 235 écoles (823 classes) et près de 17 000 élèves seront concernés par l’ENT dans les classes du premier degré ainsi que 21 500 collégiens.

    Qui dit mieux pour la « montée en débit » ?…

     

    Relire Débit Internet : 12 clés pour booster vos écoles, partie 1 et partie 2

  • Débit internet : 12 clés pour booster vos écoles ?

    Débit internet : 12 clés pour booster vos écoles ?

    Partie 1, Par Marie-France Bodiguian, directrice du Cabinet AMOTICE

    1. Faites un test de débit internet

    Amotice_THDconseils2_260914Avant tout, connaissez-vous le débit internet dans vos écoles ? Il vous est indispensable comme valeur de référence. Ainsi, selon la vitesse réelle de connexion, vous pourrez si elle est satisfaisante, proposer des évolutions d’usages , ou dans le cas contraire envisager une autre stratégie pour mieux raccorder vos écoles.
    Pour cela rendez-vous sur des sites spécialisés tel que www.speedtest.netou www.test-debit.fr

    2. Évaluez les besoins des enseignants 

    Votre objectif : déterminer le débit nécessaire.  Quelles sont les activités que les enseignants souhaitent faire avec leurs élèves sur le web ? Des recherches sur des sites, des exercices sur des logiciels pédagogiques, ou encore visionner des vidéos sur youtube ?

    Vous l’aurez compris, entre la visioconférence et de simples recherches sur le web, ou des vidéos, les flux internet font le grand écart ! Alors mieux vaut connaître les  besoins pour ensuite s’intéresser au débit nécessaire.

    3. Estimez le nombre de flux vidéos utilisé en simultané

    Amotice_THDconseils3en350large_260914Un flux vers 20 ordinateurs pour regarder une vidéo ne demande pas le même débit que 20 ordinateurs connectés à cette même vidéo de façon isolée. Plus il y a d’appareils connectés et plus vous perdez en flux ! C’est comme à la maison : si plusieurs appareils nécessitent en même temps une connexion (jeu en ligne, vidéo en streaming, etc.), attendez-vous à perdre en débit.

    4. Ouvrez le dialogue avec l’Éducation nationale

    Afin d’optimiser les flux internet en place et ne pas perdre en débit, proposez à votre partenaire, l’Education Nationale de suggérer aux enseignants de réorganiser leurs usages. Peuvent-ils procéder à des chargements préalables des vidéos par exemple ?

    Dans ce cas, il leur suffira de déployer les contenus en local grâce à des outils de synchronisations pour ne pas trop saturer le réseau. Ils peuvent également intégrer leurs données sur une clé USB, pour ensuite les copier sur un duplicateur USB ou un serveur local. Cela évitera ainsi que chaque écolier travaille sur la même application. Ce type de méthode a déjà fait ses preuves dans plusieurs communes pourtant correctement desservie.

    5. Vérifiez le débit disponible sur votre territoire

    Comment ? Facile ! Rendez vous sur le site de l’Observatoire France Très Haut Débit  de la Mission Très Haut Débit et laissez-vous guider.
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    ntrez le nom de votre collectivité, vous visualisez instantanément votre couverture filaire Internet. Grâce à des filtres, vous pouvez également être renseigné sur les technologies disponibles (DSL, fibre, etc.). Il est même possible de visualiser la carte en deux dimensions, plan ou satellite.
    Cela vous évitera de calculer la distance réelle entre vos écoles et votre centre de raccordement internet. Plus vos écoles sont éloignées du centre de raccordement internet de l’opérateur historique France Télécom, plus le débit maximal est limité.
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    6. Réalisez un test d’éligibilité

    Pour faire évoluer votre raccordement internet à vos écoles, vous aurez besoin de connaître les technologies disponibles dans votre commune  haut-débit (ADSL, WiMax) comme du très haut-débit (Fibre optique, FTTH) Pour cela, il vous suffit avec votre numéro de téléphone et vos coordonnées postales de vous rendre sur un site tel que www.degrouptest.com ou www.ariase.com et le tour est jouer.

    Et voilà ! Vous venez de découvrir les 6 premiers conseils pour ne plus naviguer à l’aveuglette ! Vous allez pouvoir ensuite adapter votre stratégie en fonction de ces premiers enseignements.

    À vous de jouer ! À suivre, 6 conseils et pistes pour développer votre débit internet et le raccordement de vos écoles

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  • Orme 2.14 : le très haut débit, le nouvel Eldorado des collectivités pour leurs établissements scolaires

    Orme 2.14 : le très haut débit, le nouvel Eldorado des collectivités pour leurs établissements scolaires

    Leurs développements sont tels que de nombreuses collectivités se concentrent à présent de plus en plus vers le très haut débit et plus précisément vers la fibre optique, afin de garantir aux enseignants les conditions optimum pour des usages continus et efficaces.

    Afin de permettre aux collectivités de réussir leurs premiers pas vers le très haut débit, Gérard Puimatto, directeur adjoint de Canopé de l’académie d’Aix-Marseille, s’est entouré pour ce nouvel atelier proposé lors des Rencontres de l’Orme 2.14, d’industriels, de collectivités, de représentants de l’Education Nationale et du Conseil National du Numérique.

    Amotice_orme3_240614Thierry Coilhac Directeur du développement e-education et e-learning Orange Business System, et Johan Pourchaire Directeur Méditerranée chez Complétel (groupe Numéricable) ont pu ainsi nous dresser un panorama des principales offres du marché, tandis qu’Éric Mazo, Chef de service Technologies de l’Information Educatives, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Mertz, ‎Responsable du suivi du déploiement Environnement Numérique des Collèges des Hauts-de-Seine, Laurent Tixier, chef du service Informatisation des collèges du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Pascale Luciani-Boyer, membre du Conseil National du Numérique, et Michel Perez, Inspecteur générale de l’Éducation nationale, nous fait ont partagé leur expertise du sujet et livrer  leurs solutions.

    La fibre optique devient-elle incontournable ?

    Aujourd’hui les établissements scolaires bénéficient dans leur grande majorité de connexions internet via des abonnements ADSL, avec pour 65% des écoles, un débit inférieur à 2 Mg, comme le précise Michel Perez, Inspecteur Général de l’Education Nationale.

    Si elle reste intéressante pour son coût et sa capillarité territoriale, elle devient insuffisante et le partage de bande passante ne permet plus de répondre aux évolutions des usages au sein des établissements.

    Mais au-delà du nombre de mégas octets disponible, qui théoriquement donne accès à des flux allant jusqu’à 20 mégas, l’ADSL, implique comme son acronyme l’indique, un flux asymétrique qui ne permet pas une réception du débit égale à son émission. Comme nous le démontre Johan Pourchaire Directeur Méditerranée chez Complétel, cette technologie est malheureusement très sensible à l’éligibilité et aux distances des centraux téléphoniques, et n’offre aucune garantie de délai de rétablissement

    Ce qui n’est pas le cas en revanche des accès SDSL, qui offrent des flux théoriques jusqu’à 16 mégas et une garantie de temps de rétablissement (GTR) de 4 h.

    Aux côtés de ces solutions, la fibre optique est devenue en moins de deux ans le nouveau challenge des collectivités, car elle offre non seulement des flux pouvant aller jusqu’à 1 giga bit/seconde, une GTR de moins de 4h, mais  également  une grande évolutivité. En effet, nul besoin d’intervention sur les réseaux pour augmenter le débit. Il suffit d’un simple remplacement des équipements. Mais la fibre dispose d’encore bien d’autres avantages : stabilité technique, nombre d’incidents près de 5 fois inférieur qu’avec l’SDSL, évolutivité à moindre coût et un coût d’abonnement à peine supérieur à l’ADSL (moins de 5% pour 2 fois plus de débit).

    Le très haut débit oui, mais pour quels usages ?

    Si le très haut débit – comprenez la fibre –  permet une utilisation presque sans limites du numérique, est-elle pour autant devenue indispensable ?

    Aujourd’hui, les besoins en très haut débit sont déplacés des infrastructures aux services, tels que supervision, administration, centralisation de gestion, infogérance,… Car il faut rappeler que les deux principales préoccupations des collectivités sont les coûts de maintenance des équipements, et de fournir du débit pour les usages, comme le rappelle Eric Mazo, Chef de service Technologies de l’Information Educatives, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

    Pour exemple, la région Paca, dont la volumétrie des échanges Internet a été multipliée par 4 en 4 ans, et qui n’a pas d’environnement numérique, a mis en place la fibre optique dans tous ses lycées : 60 % d’entre eux disposent à présent de plus de 40 mégas. Cette réalisation a été rendue possible en jouant sur les initiatives locales telles que la délégation de services publics portée par les agglomérations.

    Autre exemple :

    les Hauts de Seine, qui, afin de répondre à l’intensification des usages pédagogiques comme la vidéo ou la visioconférence, ont opté pour un déploiement rapide de la fibre sur 100 % du territoire, ce qui représente 750 000 foyers et 80 000 entreprises à fin 2015.

    La nouvelle organisation, très orientée virtualisation (type cloud), prévoit le raccordement de tous les établissements à un réseau privé, lequel délivrera l’ensemble du trafic sur une plateforme de services. Un site central gèrera tous les aspects sécurité et proxi. De plus, « le fait d’être propriétaires des routeurs offre une certaine indépendance et latitude quant à un éventuel changement d’opérateur« , précise Christian Mertz, Responsable du suivi du déploiement Environnement Numérique des Collèges des Hauts-de-Seine.

    Certes, il y a là de quoi faire rêver bien des collectivités. Toutefois, Laurent Tixier, chef du service Informatisation des collèges du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, souligne l’importance de la répartition des rôles dans la construction de ces projets d’envergure. Trop souvent, les marchés sont passés par des directions qui, n’étant pas les utilisateurs finaux, ne prennent pas toute la mesure des enjeux.

    Cette problématique, que rencontrent nombre de collectivités, ont amené les Bouches-du Rhône, dont le collège Belle de Mai à Marseille est une très belle illustration de réussite dans la mise en œuvre du très haut débit, à une réflexion en profondeur sur un prochain marché Télécom, qui engloberait tous les services : téléphonie, IP, GTC.

    La fibre oui ! Mais pour qui ?

    Si chacun reconnait en la fibre une véritable révolution, force est de constater que sa mise en œuvre est pour les collectivités loin d’être globalisée.

    Amotice_photo1_orme3emeart_240614En effet les exemples ci-dessus d’aménagement numérique des territoires restent à la marge et concernent principalement des zones très urbanisées, comme le précise Patricia Luciani-Boyer, membre du Conseil National du Numérique.

    Or, les zones rurales, qui ont pourtant exactement les mêmes besoins de très haut débit, sont pour beaucoup confrontées à des contraintes à la fois de reliefs, d’éloignement, qui ne leur permettent pas d’envisager d’avoir la fibre. Heureusement, des alternatives existent !

     

    Les alternatives à la fibre optique

    Le réseau cuivre
    qui assure également le service téléphonique, peut être utilisé dans des zones dégroupées ou non. Il offre un débit intéressant, des performances qui évoluent notamment avec la mise en place de VDSL2. Cette solution reste toutefois soumise aux critères d’éligibilité, et donc sensible à la distance du répartiteur.

    La 4G
    Permet un débit jusqu’à 150 mégas, et offre des avantages la rendant très attractive : coût de l’abonnement, délai de mise en œuvre. Pour exemple, Thierry Coilhac cite une nouveauté Alcatel : le routeur 4G H850, 30 ports, wifi, qui sera destiné aux classes mobiles. En un temps record d’à peine une minute, une classe entière se retrouve connectée ! Il existe également des dominos 4G, qui raccordent de 5 à 10 ports pour un petit budget d’une centaine d’euros.

    Ces solutions peuvent procurer une continuité d’usages dans des structures « annexes » aux établissements.

    Le Satellite
    Particulièrement destiné aux zones rurales non couvertes, ces solutions permettent d’avoir jusqu’à 20 méga descendant et 6 mégas montant, pour un coût d’abonnement équivalent à celui de la 4G, soit environ 50 €. La société NordNet, filiale d’Orange, travaille actuellement, après une période d’expérimentation, sur un appel à projet afin d’équiper plus de 10 000 écoles non éligibles au haut débit. En plus d’être rapidement opérationnelle, son installation bénéficie d’une prise en charge par l’Etat du surcoût d’installation (500€).

    Ces solutions, mobiles ou non, permettent de gommer les disparités territoriales. Mais au-delà de ces différences, la mise en œuvre de ces projets est souvent longue et complexe, et fait appel à de réelles compétences très techniques, qui restent insuffisantes malgré l’émergence de synergies.

    Quoiqu’il en soit, l’ensemble des intervenants s’accorde à conclure que la principale question reste d’abord de déterminer localement l’évaluation des usages, pour ensuite définir le débit nécessaire à offrir en regard.

    Vaste débat qui induit d’autres questions : ces usages sont-ils modifiés par le bénéfice d’un débit augmenté ? Ou bien au contraire l’augmentation du débit est-elle source du développement des usages ?

    Et vous, quelles solutions envisagez-vous pour augmenter le débit dans vos établissements scolaires ?

    par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE
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    IGE hautdebit 3 col.