Étiquette : Guillou

  • Le numérique éducatif : technologie ou culture ?

    Le numérique éducatif : technologie ou culture ?

    [callout]Certaines personnes avouent ne pas savoir ce que l’on entend par « culture numérique ». Qu’entend-on par cette association de mots ?[/callout]

    Pour Odile Chenevez du CLEMI de l’académie d’Aix-Marseille, elle définirait le mot culture par un environnement de savoirs qui fondent une société. Associé à cette définition, le mot numérique pointerait à la fois les canaux numériques utilisés dans cet environnement mais aussi des savoirs qui concernent le numérique lui-même.

    Muriel avoue ne pas savoir ce qu’est vraiment la culture numérique.

    Martial quant à lui se sert d’une autre association de mots, « la culture sportive » et pose la question : savez-vous ce qu’on entend par culture sportive ?
    En cela, il tient à souligner que toute la définition de la culture numérique est une question de « curseur » :

    chaque individu va placer ses limites et définir ses objectifs dans ce vaste environnement.

    Un débat très sujet à controverse et surtout sans véritable réponse « toute faite », mais que Michel Guillou, que la rédaction de LudoMag remercie pour ce débat, a tenté quand même de résumer en :

    La culture numérique, une culture générale empreinte de numérique ?

    Voir les deux premiers épisodes : Le numérique éducatif : fabrique d’experts ou fabrique d’incultes ? et Numérique : enseignement spécifique ou littératie transversale?

    Voir la vidéo du « 7×7 » en totalité : https://www.youtube.com/watch?v=VXakcQX2az0
    Veuillez nous excuser pour les petits soucis techniques de son dans les premières minutes de la vidéo.

  • Numérique : enseignement spécifique ou littératie transversale?

    Numérique : enseignement spécifique ou littératie transversale?

    [callout]Devons-nous faire du numérique une discipline dans l’enseignement ou doit-il être intégré comme un objet transversal d’apprentissage ? Comme le rappelle Michel Guillou, cette idée a longtemps fait l’objet de débats à propos de l’éducation aux médias et elle renaît aujourd’hui.[/callout]

    De son côté Martial pencherait plutôt sur la solution d’une littératie transversale expliquant que pour lui, le média étant un support mais aussi une évolution, il n’y a pas de raison pour qu’il fasse l’objet d’un enseignement spécifique. Il doit se fondre dans le paysage, s’y développer pour apporter un vrai complément et un moyen de partager.

    Pour Muriel, l’éducation aux médias devrait faire l’objet des savoirs de base du premier degré.

    « De la même manière que les élèves n’apprennent pas la caligraphie au collège ou au lycée, il apparaîtrait normal qu’ils arrivent dans le secondaire en sachant manipuler un ordinateur un minimum ».

    Muriel serait donc tenté de prôner pour une discipline « culture numérique » dans le premier degré mais pas dans le second degré.

    Le nouveau socle commun intègre le numérique de manière totalement transversale, indique Odile Chenevez. Elle trouverait même naturel de supprimer le mot « numérique » de notre langage.

    « On apprend, tout simplement, avec les outils de la société actuelle ».

    Le frein, Odile le voit plus dans la situation de l’Ecole et son positionnement par discipline qui fait que l’Ecole ne semble pas préparée à la société numérique.

    De ce fait, elle verrait de manière cohérente que pour un temps, on instaure une forme de « discipline » relative à l’éducation aux médias, au codage et toutes ces notions dont on parle actuellement afin de permettre à l’Ecole de « prendre le virage ».

    Voir la vidéo du « 7×7 » en totalité : https://www.youtube.com/watch?v=VXakcQX2az0
    Veuillez nous excuser pour les petits soucis techniques de son dans les premières minutes de la vidéo.

     

     

  • Le numérique éducatif : fabrique d’experts ou fabrique d’incultes ?

    Le numérique éducatif : fabrique d’experts ou fabrique d’incultes ?

    [callout] Les intervenants passés au crible sur cette onzième édition étaient Martial Pinkowski, Muriel Epstein et Odile Chenevez (CLEMI Aix-Marseille). LudoMag a retenu 3 sujets et vous propose de les découvrir en 3 épisodes successifs.[/callout].

    Les jeunes, les élèves, les étudiants, devant le foisonnement d’informations qui s’offrent à eux et qu’ils découvrent via les outils numériques, vont petit à petit, aidés par les enseignants qui sont là pour les aiguiller, acquérir une certaine expertise de l’information.

    D’un autre côté, l’infobésité de l’information peut aussi créer l’effet inverse : une perte de repères qui pourrait conduire à fabriquer des « incultes » plutôt que des « experts ».

    C’est ainsi que le débat est posé par Michel Guillou.

    D’après Muriel Epstein, le jeune peut tout à fait devenir expert sur les sujets qui le passionnent et très inculte sur ceux qui ne l’intéressent pas du tout.
    Cela sous-entendrait, si on considère ces propos, que le jeune ne serait donc pas « noyé » dans l’info mais parviendrait déjà à en faire une sélection.

    Muriel croit que les nouvelles générations auront dans un futur proche une forme d’expertise dans la mesure où elles seront capables de faire des recherches sur un sujet donné puis de rebondir sur un autre, tout en conservant un fil cohérent.

    Pour elle, c’est en cela que le numérique peut en faire des « experts ».

    Odile Chenevez rebondit justement sur ce que vient de dire Muriel sur la notion d’expert qui est, pour elle, entrain d’évoluer.

    « Un expert n’est pas quelqu’un qui a tout de prêt dans sa tête, un certain nombre de savoirs et de connaissances ; l’expert est celui qui va savoir rassembler l’information qu’il a besoin au moment où il en a besoin ».

    Martial est très frileux sur la notion d’expert, dans le sens qu’on entend parfois à savoir : le numérique peut améliorer les résultats des élèves. Par contre, il croit beaucoup, comme ses deux voisines d’interview, à une notion d’expertise dans le sens de « tri intelligent » de l’information.

    « Nous devons travailler sur l’esprit critique des élèves ».

    Il ne croit pas que le numérique puisse conduire à fabriquer des générations d’incultes. En synthèse, on pourrait dire que les experts seraient ceux « qui ont une compétence d’apprendre à apprendre, non pas dans le contenu ni dans la culture mais dans la capacité d’adaptabilité à un nouvel environnement ».

    Voir la vidéo du « 7×7 » en totalité : https://www.youtube.com/watch?v=VXakcQX2az0- Veuillez nous excuser pour les petits soucis techniques de son dans les premières minutes de la vidéo.