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  • La démocratisation culturelle et la transmission du patrimoine dans l’espace virtuel

    La démocratisation culturelle et la transmission du patrimoine dans l’espace virtuel

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Amel Laieb vous présente « La démocratisation culturelle et la transmission du patrimoine dans l’espace virtuel – Le cas de l’institut culturel de Google ».

    La révolution douce qui marque notre ère a été caractérisée par l’avènement des technologies de l’information et de la communication (TIC). Ces TIC ont révolutionné notre rapport au savoir en transformant cette ressource autrefois réservée à une catégorie d’élite à une ressource accessible à tous, tout le temps et n’importe où.

    Or, cette nouvelle manière de transmettre n’est pas sans risques. Les spécialistes craignent notamment une perte d’identité, en vue de cette masse d’information uniforme qui circule. Un fait qui pourrait sérieusement nuire à la richesse culturelle dont jouit l’humanité. En générant une population de “followers intelligents”[1] certes plus informés, mais de moins en moins intellectuels car perturbés par « un système cognitif hyperactif »[2].

    C’est pourquoi, la préservation, la valorisation et la transmission de la culture et du patrimoine culturel sont des enjeux cruciaux dans la pérennité de l’être humain pas seulement en tant qu’être vivant mais aussi entant qu’être culturel.

    Fruit de toutes les contributions, de la tradition à la création, la culture a de tout temps été l’amphore de l’humanité.

    Mais entre production et consommation de cette culture, il existe un faussé de taille !

    Claude Patriat (Patriat, 1998) parlait de « la contradiction entre deux libertés, celle du créateur dans son travail de création et celle de chaque citoyen dans le choix de ses pratiques culturelles »[3].

    Le problème de l’accès à la culture fait l’objet de nombreuses préoccupations politiques, économiques et sociétales.

    L’une des manières de venir à bout de ce problème est la démocratisation de la culture pour réduire les inégalités sociales en matière de pratique et de consommation culturelles. Voilà où interviennent les TIC en introduisant la gratuité notamment avec la démocratisation culturelle dans l’espace virtuel ouvrant ainsi une infinité de perspectives de consommation culturelle et artistique.

    Enfin, la globalisation entretenue par les TIC et, contrairement à ce qui peut paraître, ne constitue pas un élément de destruction de la diversité culturelle. Bien au contraire, car elle offre un atout déterminant pour la renforcer. Entre autres, en raccourcissant les distances et en permettant la formation de cyber-communautés culturelles tout en facilitant l’échange. Une pratique déjà largement présente et notamment avec la technologie Hangout développée par Google et qu’il n’hésite pas à intégrer dans l’un de ses projets les plus ambitieux ; celui de l’Institut culturel de google.

    Un projet ambitieux qui a pu transformer ce qui était jusque-là une potentialité utopique à une véritable opportunité qu’il n’a pas manqué de saisir.

    En effet, le géant d’Internet a su converger le monde de la culture, réputé fermé et élitiste, et celui des nouvelles technologies où l’information ne connaît aucune frontière.

    Et c’est ainsi, que le projet de l’Institut culturel du groupe américain a vu le jour en mettant en avant l’argument que « l’offre culturelle peut et doit être mise en valeur en ligne, et que Google a un rôle à y jouer en raison de son expertise technologique. »[4]

    De ce fait, Google a mis en œuvre une multitude d’outils techniques dotés des dernières technologies de pointe pour la réalisation de ce projet, dont la technologie Street View, développée précédemment par ses soins ; une technologie capable de capter des visuels dans les monuments, les musées, avec la possibilité d’entrer dans les coulisses de certains lieux[5] .

    Un projet qui a priori n’a d’autres buts que celui de la démocratisation de la culture et la diffusion des connaissances et ne disposant d’aucun business-model apparent. Même ci celui-ci semble tout de même s’inscrire dans ce qu’on appelle l’innovation de rupture[6].

    Ce qui anime notre réflexion, c’est justement ce nouvel argument altruiste qui contredit fortement la raison même d’exister de ce géant de la technologie, certes, mais géant commercial surtout.

    Nous nous pencherons d’abord sur les apports et les limites d’un tel projet grâce à une analyse de contenu d’avis d’usagers en identifiant les avantages et les inconvénients. Nous nous baserons ensuite sur les résultats de cette analyse d’usage pour évaluer le réel impact de cette initiative sur la diffusion des connaissances et la démocratisation de la culture et enfin nous aborderons les véritables enjeux de ce projet.

    Des problématiques qui nous semblent essentielles à la compréhension de ces nouvelles représentations culturelles mais aussi et surtout sociales engendrées par les TIC pour une appréhension optimale du consommateur avec le nouvel éventail d’offre culturel qui s’offre à lui.

    [1] Transmettre, apprendre [Ouvrage] / aut. Marcel Gauchet Marie-Claude Blais,DominiqueOttavi. – 12 fév2014

    [2] Transmettre, apprendre [Ouvrage] / aut. Marcel Gauchet Marie-Claude Blais,DominiqueOttavi. – 12 fév2014

    [3] http://chmcc.hypotheses.org/1008

    [4] http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/12/l-institut-culturel-de-google-fete-la-premiere-annee-de-sa-residence-pour-artistes_4539394_3234.html

    [5] http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/12/l-institut-culturel-de-google-fete-la-premiere-annee-de-sa-residence-pour-artistes_4539394_3234.html

    [6] L’innovation de rupture est une innovation qui aboutit à la création d’un nouveau marché, radicalement différent des marchés existants. Elle consiste en un changement de concept pour les clients. En général elle apporte aux clients des bénéfices radicalement supérieurs à un coût radicalement inférieur. Contrairement aux apparences, elle se base très souvent sur des technologies existantes et éprouvées.

    Plus d’infos sur le programme du colloque scientifique sur 
    http://ludovia.org/2016/le-colloque-scientifique-de-ludovia/

    A propos de l’auteur 

  • Enfants et adolescents : les citoyens d’une société de flux

    Enfants et adolescents : les citoyens d’une société de flux

     

    « C’est une vraie question, celle de voir si Google pourrait devenir le censeur du monde », a-t-il posé dans le débat.

    Le croisement de données auquel peuvent se livrer Google, Amazon ou autre géant type Facebook est quelque chose de tout à fait nouveau, de démesuré et d’absolument invisible. « Cette opacité est très préjudiciable à l’individu. L’éducation est fondamentale pour “lever le voile“ ».

    Il déclare ensuite dans notre interview que penser que le monde puisse être dominé par des entreprises est quelque chose d’assez « malsain pour la citoyenneté ».

    La citoyenneté : une notion essentielle au coeur du débat sur la société de flux

    Pour Jean-Louis Durpaire,  le vrai débat se situe bien au niveau de la citoyenneté : « Quelle est notre société aujourd’hui et qui forme t-on ? ». Cette notion de citoyenneté mérite d’être repensée et l’Ecole toute entière doit réfléchir à cette question.

    C’est de la “cosmo-éducation“, c’est à dire réfléchir à la formation d’un citoyen sur la planète.

    « Il faut aborder le monde par une approche qui n’est pas disciplinaire », déclare Jean-Louis Durpaire. Il se réjouit d’ailleurs de voir ce que propose le nouveau socle et qui va dans ce sens : que sont les fondamentaux dans la société d’aujourd’hui à savoir lire, écrire ou compter ?

    Faire prendre conscience aux jeunes générations que le cerveau existe et qu’il est indispensable pour se construire des savoirs.

    « Aujourd’hui, apprendre le nombre à des élèves c’est leur apprendre une agilité mentale qu’il n’y avait peut-être pas autrefois », explique t-il en donnant l’exemple des mathématiques.

    Cette agilité mentale renvoie aux savoirs et l’utilisation de son cerveau. Jean-Louis Durpaire tient à mettre en lumière ce point essentiel : une personne ne peut se contenter du savoir déporté de l’extérieur ;

    si l’individu n’a pas dans sa tête les moyens de traiter l’information, il ne peut rien faire, il ne peut pas agir dans le monde.

    Acquérir des savoirs et savoir gérer les flux pour se constituer une mémoire : un autre point essentiel à appréhender dans notre société.

    Dans une société où les flux et divers canaux déversent de l’information, il est important de pointer sur : « que garde-t-on d’essentiel, que garde-t-on dans notre mémoire dont on pourra se resservir à chaque instant ? ».

    Les bibliothèques, numériques ou pas, sont des exemples de  lieux de stock et de mémoire.

    Et pour conclure :

    La société ne peut pas être qu’une société de flux, il faut savoir arrêter les flux pour acquérir de la mémoire.

     

  • Google veut se rapprocher du monde de l’enseignement

    Google veut se rapprocher du monde de l’enseignement

    Google_Renaissance_240214En investissant dans Renaissance Learning, Google via le fond « Google Capital », prend une nouvelle orientation ; c’est un grand pas vers l’éducation ; jusqu’à présent, Google Capital, ayant pour vocation d’accompagner les sociétés dans leur croissance, s’était concentré sur Lending Club (finance participative) et Survey Monkey (sondage en ligne).

    Renaissance Learning n’est pas le « premier venu » en matière d’outils pour enseigner. L’entreprise propose des services cloud pour enseigner mais aussi pour évaluer les élèves et compte actuellement pas moins de 20 millions d’étudiants et d’enseignants qui utilisent ses solutions à travers le monde.

    « All over the world, technology has opened new doors for students to learn both in the classroom and at home. For many educators, the question is not whether to embrace new technology, but how to embrace technology in a way that makes teachers’ lives easier and meaningfully boosts student achievement, » said Gene Frantz of Google
    Capital. « Renaissance Learning is at the forefront of this educational movement, and their ability to use data to support effective teaching and drive student growth is unparalleled ».

    Google Education compte déjà plusieurs services et applications utilisés par la communauté éducative comme Google Calendar, Gmail, Google Docs etc. Par cette acquisition, on imagine que sa stratégie serait de rendre compatible ses propres outils à ceux développés par Renaissance Learning, pour construire une offre dédiée aux enseignants et à leurs élèves… Affaire à suivre.

    Avec cette levée de fonds, la valorisation de Renaissance Learning, qui fait partie du groupe britannique Permira, approcherait le milliard de dollars.
  • Google France soutient la formation, la recherche et l’innovation en TIC

    Avec cet accord, Google rejoint donc le cercle des partenaires fondateurs de la Fondation Télécom aux côtés de Alcatel-Lucent, BNP Paribas, France Télécom-Orange et SFR. Tous ces acteurs du numérique contribuent au développement des enseignements, de la recherche, de l’innovation et de la prospective en TIC au sein des écoles (Télécom ParisTech, Télécom Bretagne, Télécom SudParis et Télécom Ecole de Management) et laboratoires de l’Institut Télécom.

    L’arrivée de Google conforte la stratégie de partenariat de l’Institut Télécom qui, avec sa position inédite en France (formation/recherche/innovation), a vocation à réunir de grands partenaires entreprises de dimension internationale pour soutenir son développement.

    Guy Roussel, président de la Fondation Télécom, est très enthousiaste à l’idée de l’entrée de Google France dans la Fondation : «Compter une entreprise mondiale aussi innovante que Google parmi nos partenaires va permettre aux chercheurs et aux étudiants des écoles de l’Institut Télécom de bénéficier de contacts privilégiés avec l’un des leaders mondiaux du numérique, pour des collaborations scientifiques et technologiques thématiques, pour des opportunités de carrière offertes à nos ingénieurs et managers, et pour le soutien aux start-up incubées. Rappelons que Google est né dans la Silicon Valley, où les échanges avec le milieu universitaire sont foisonnants. Il était donc naturel pour nous de chercher à développer ce type d’échanges. Et avec ce nouveau partenariat, la Fondation Télécom prouve ainsi son attractivité auprès des plus grands acteurs mondiaux de l’innovation».

    Google France-Fondation Télécom : un partenariat inédit pour le géant mondial du numérique

    «Nous sommes heureux de signer ce partenariat en France avec l’Institut Télécom, établissement de pointe dans le domaine des technologies de l’information, via sa Fondation. Avec le nouveau centre de R&D de Google basé à Paris, nous espérons que nous pourrons continuer à développer des échanges et des partenariats constructifs avec d’autres établissements d’excellence tels que celui-ci, en France et en Europe», déclare Dan Teodosiu, directeur du Centre de Recherche et Développement de Google basé à Paris.

    Parmi les programmes qui ont séduit Google France, le programme «Futur et ruptures» vise à soutenir des projets de recherche dit «amont» et en rupture dans le secteur des technologies de l’information et de la communication. Pour les chercheurs, comme pour les entreprises il s’avère primordial de faire avancer la recherche sur des sujets décorrélés des contingences immédiates du marché.

    Pour Google, ce partenariat doit aussi permettre de découvrir les talents de demain nécessaires au développement de son centre de recherche mais également d’échanger avec le milieu universitaire sur des projets technologiquement innovants.