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  • Plan Numérique : les industriels du secteur poussent pour un démarrage en septembre 2015

    Plan Numérique : les industriels du secteur poussent pour un démarrage en septembre 2015

    [callout]C’est avec optimisme que les industriels du secteur ont accueilli l’annonce d’un grand plan du numérique par François Hollande qui vient en relais de ce qui avait été annoncé début juillet par les Ministres de l’époque, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon et la Secrétaire d’Etat au numérique, toujours membre du gouvernement, Axelle Lemaire.[/callout]

    Le volet e-éducation, qui va faire partie des 34 plans de relance de la France industrielle, a été largement approuvé par toute la filière, notamment du fait qu’il intègre l’ensemble des besoins de l’Ecole (équipements et infrastructures, ressources éducatives, environnements numériques, formation, accompagnement et maintenance).

    Les ressources et contenus pédagogiques ne seront pas les « oubliés » de ce nouveau plan numérique.

    C’est en effet un des aspects positifs retenus par les industriels : la reconnaissance de l’importance pour ne pas dire de l’indispensable nécessité de prévoir un budget pour les ressources ; largement laissées pour compte dans les précédents plans, ils mettent l’accent sur le fait qu’elles constituent une garantie pour le développement des usages et l’utilisation efficiente des équipements. Des investissements qui, rappelons-le, sont presque en totalité réalisés par les collectivités locales, elles-aussi devenues « frileuses » au fil des années, car peu ou pas informées des résultats engendrés par leurs engagements financiers.

    Des collectivités locales mises dans la boucle ; concertation et coordination pour la mise en oeuvre de ce plan.

    Le groupement des industriels met également en avant dans ce courrier l’intérêt de la Refondation de l’Ecole qui a permis d’impliquer davantage les collectivités locales dans les réalisations et usages du numérique dans leurs établissements. En effet, cette loi de Refondation « a permis de clarifier les domaines de compétence de l’État et des Collectivités territoriales et notamment pour les infrastructures, les équipements et leur maintenance« .

    En résumé, le courrier rappelle trois points essentiels aux yeux des industriels du secteur pour oeuvrer à la réussite de ce plan à savoir :

    • des contenus pédagogiques de qualité, produits par des professionnels du secteur en accord avec les instructions officielles du Ministère de l’Éducation Nationale afin de garantir un usage massif, fiable et pérenne de l’ensemble du dispositif ;
    • des services numériques permettant de doter chacun des élèves et des enseignants d’outils assurant le support de leur travail au quotidien ;
    • d’un dispositif complet de formation des enseignants et des autres personnels aux outils numériques et à leurs usages pour l’enseignement.

    Malgré l’adhésion des professionnels du secteur, des inquiétudes subsistent.

    En premier lieu, le report de deux ans pour le démarrage du plan prévu pour la rentrée 2016, les laisse perplexes. En effet, compte tenu de l’arrêt des plans nationaux d’acquisition de ressources, combiné à la baisse importante des crédits de fournitures pédagogiques des établissements, le chiffre d’affaires du secteur affiche une baisse d’environ 40% ; c’est un secteur en souffrance qui pourrait difficilement se permettre une attente d’encore deux années pour redémarrer. Et ils ajoutent que :

    deux ans d’attente, ce sont aussi deux ans de rupture avec ce qui a déjà été engagé dans les établissements!
    L’AFINEF, le GEDEM et le SNE proposent donc :
    -> d’engager dès la rentrée 2015 une première phase du plan consacrée à l’équipement en ressources, en capitalisant sur les équipements existants ;
    -> de porter une attention particulière à l’école primaire, fondement de la scolarité mais encore mal lotie en ce qui concerne le numérique éducatif.

    N’ayant aucune visibilité à court ou moyen terme, les industriels du secteur doivent reprendre confiance ; C’est aussi cela qui leur permettra d’investir et de relancer l’économie de la filière du numérique en France pour redevenir compétitifs sur la scène internationale, notamment face à des acteurs anglo-saxons toujours vigoureux.

    Auteur : Aurélie Julien, inspirée par la lettre de l’AFINEF, GEDEM et SNE adressée à François Hollande en date du 23 septembre 2014.

  • L’AFINEF, le GEDEM et le Groupe Education du SNE saluent l’ambition et la cohérence du plan e-éducation qui sera déployé à la rentrée 2014

    L’AFINEF, le GEDEM et le Groupe Education du SNE saluent l’ambition et la cohérence du plan e-éducation qui sera déployé à la rentrée 2014

    Ce plan déploie un ensemble d’actions significatives pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique et concourir à la structuration et à l’essor d’une filière industrielle française du numérique éducatif.
 Il intervient à un moment décisif pour l’avenir de l’école ainsi que pour l’avenir des professionnels de la sphère éducative.

    Une vision concertée des équipements et des ressources avec des objectifs clairs

    Le numérique éducatif, ce sont des équipements et des ressources qui se déploient et fonctionnent en symbiose. L’AFINEF, le Groupe Education du SNE et le GEDEM saluent particulièrement l’engagement de l’État dans ce plan qui articule avec cohérence le soutien à une politique massive d’équipement, visant un objectif ambitieux de 70 % des élèves de l’école primaire et du collège équipés en 2020, et une action volontariste et symétrique d’acquisition de ressources numériques éducatives avec un objectif structurant de 60 % de ressources numériques dans les budgets dédiés aux contenus pédagogiques à l’horizon 2020, y compris dans les établissements déjà équipés.

    Les organisations professionnelles partagent le constat de la nécessité d’une concertation étroite entre l’État, les collectivités territoriales et les acteurs industriels de l’e-éducation et rappellent leur souhait de participer activement à ce dialogue constructif afin de développer fortement la filière de l’ingénierie éducative numérique.

    Un engagement sur des budgets significatifs

    Le comité de pilotage de la Nouvelle France industrielle relève « les enjeux économiques considérables » d’un marché mondial de l’e-éducation estimé à 91 milliards de dollars et avec une perspective de croissance annuelle de 23 % d’ici 2017.

    Pour que la France occupe dans ce domaine la place qui lui revient, cela suppose l’engagement de budgets significatifs sur les équipements et sur les ressources. Une montée en puissance volontariste des acquisitions de matériel et surtout de ressources, développera rapidement des usages et permettra à ce secteur industriel de jouer un rôle moteur dans l’économie française et sur la scène mondiale, à l’horizon 2020, source de créations d’emplois et d’innovation.

    L’urgence d’un déploiement rapide

    Le plan e-éducation intègre également la nécessité d’agir rapidement en enclenchant les premières actions au dernier trimestre de l’année 2014. Le secteur industriel des ressources éducatives numériques, qui investit depuis de nombreuses années dans un marché difficile, subit en effet depuis 2 ans une baisse importante de chiffre d’affaires. Il ne peut attendre plus longtemps, sous peine de mettre en péril emplois et perspectives de développement.

    Aussi, dans un souci d’efficacité, les organisations professionnelles recommandent de s’appuyer sur les équipements existants à la rentrée 2014 en primaire et dans les collèges, en consacrant des budgets significatifs à l’acquisition de ressources numériques, dans l’optique de réussir la transition vers le numérique lors de la massification des équipements et des ressources à partir de 2015.

    Enfin, les industriels sont prêts à accompagner les instances de pilotage dans la mise en œuvre opérationnelle du plan.

    L’envergure et les objectifs du plan e-éducation témoignent du caractère prioritaire de l’éducation numérique pour la France : c’est un défi que les industriels de la filière sont prêts à relever dès maintenant, en étroite concertation avec l’ensemble des acteurs de ce déploiement massif.

    [info]Point de vue d’Alain Laurent, Président du GEDEM

    Ce Plan e-education affiche un volontarisme que nous saluons. Lors de son intervention du 10 juillet, le Ministre de l’Economie, M. Montebourg, a également évoqué un engagement de l’Etat à hauteur de 700 millions d’euros d’ici 2020 pour fournir aux élèves de nouvelles ressources pédagogiques.

    Nous espérons que l’Etat saura résister aux sirènes médiatiques et aux lobbies industriels. Par exemple, il est important que l’on tienne compte de l’ensemble des équipements déjà existants et des ressources numériques nécessaires à ces équipements. Il ne faudrait pas se focaliser exclusivement sur de “nouveaux” supports, tablettes tactiles notamment, au détriment des usages mis en place et en oubliant les contextes variés du système éducatif français.

    Une autre de nos interrogations porte sur les modalités et les délais de mise en application de ce plan.
    Le secteur des ressources numériques éducatives (RNE) a connu une baisse très importante de chiffre d’affaires ces deux dernières années et de nombreuses entreprises sont dans une situation difficile. Il est essentiel que des actions concrètes soient engagées avant la fin de l’année 2014.

    Enfin, nous espérons que parallèlement au plan “industriel” déployé par le Ministère de l’Economie,  le Ministère de l’Education Nationale engagera les moyens nécessaires en accompagnement et formation des enseignants au numérique. C’est une condition indispensable à la réussite de ce plan ambitieux.[/info]

     

    Plus d’infos :
    Association Française des Industries du Numérique de l’Éducation et de la Formation, contact@afinef.net
    Groupement des Éditeurs et Diffuseurs d’Éducatif Multimédia, contact@gedem.org
    Groupe Éducation du SNE Syndicat National de l’Édition, pgelebart@sne.fr

  • Innovation pour le collège : des maths interactives sur mesure

    Innovation pour le collège : des maths interactives sur mesure

    Pour Cabrilog, le défi a été de combiner à la fois :
    – haute qualité didactique,
    – pleine liberté pédagogique de l’enseignant,
    – et accessibilité d’usage par tous.

    Partant des préoccupations des enseignants du terrain pour chaque thème du programme scolaire, Cabri Factory permet désormais à tout enseignant – bien au-delà des seuls initiés et mordus des TICE – de créer à l’infini en quelques minutes ses propres contenus 2D et 3D hautement interactifs.

    CabriFactory2_121113Tous les profils d’enseignants de mathématiques du collège s’y retrouveront.

    Certains utiliseront tels quels les exercices et problèmes prêts à l’emploi. D’autres se les approprieront en les modifiant selon de multiples paramètres possibles, en changeant la consigne et le contexte et en profitant des mécanismes de rétroaction et d’évaluation formative de l’élève.

    D’autres iront encore plus loin avec les générateurs d’activités qui permettent notamment de réaliser en quelques instants des clips d’aide ou de correction que l’élève peut jouer et reproduire.

     

    D’autres enfin profiteront des « ateliers » qui apportent tous les outils pour construire leurs propres scénarios avec les élèves sur un thème mathématique donné.

    En classe ou à la maison, le travail de l’élève est enregistrable, des outils d’évaluation qualitative et formative sont intégrés. Un système de mutualisation collective sous licence libre des contenus modifiés et créés par les enseignants est proposé.

    L’accès se fait dans un premier temps en téléchargement pour les niveaux sixième et cinquième. Les versions quatrième et troisième suivront au printemps 2014, ainsi que l’intégration en ligne dans un portail collaboratif.

    La dimension collaborative amplifiera les possibilités de mutualisation de contenus de qualité dans les communautés d’enseignants, et les échanges qualitatifs entre enseignants et élèves.

    Cabrifactory_121113Des maths dynamiques à la mesure de chaque enseignant et au service des besoins spécifiques de la classe et des élèves : la promesse est de taille!

    Cabrilog nous la dévoilera sur les stands G34 et B28 à Educatice.

    Plus d’infos :
    Fiche de présentation, table des matières et vidéos de démonstration sur le site www.cabrifactory.com.
    A noter des tarifs de lancement particulièrement attractifs pour une solution aussi riche et complète (dès 99 € TTC / an), avec un maintien inédit du tarif de lancement pour tout réabonnement ultérieur pour les collèges acquéreurs avant le 20 décembre 2013. Les collèges ont donc tout intérêt à ne pas hésiter et à l’essayer immédiatement au moins pour une année, d’autant qu’ils profiteront également des mises à jours et enrichissements des contenus par Cabrilog !

     

    A propos de Cabrilog :
    Cabrilog est une PME grenobloise essaimée en l’an 2000 d’un laboratoire de recherche du CNRS. Elle conçoit, développe et commercialise des logiciels interactifs et ressources numériques de haute qualité didactique et pleinement interactif en 2D et 3D pour l’apprentissage des mathématiques du CP à la Terminale. Ses logiciels font référence depuis 1987 dans les communautés éducatives, ils sont traduits en plus de 20 langues et diffusés chaque année dans plus de 50 pays.

     

  • Les industriels du Numérique dans l’Education et la Formation créent leur association

    L’AFINEF a pour mission la valorisation, la promotion et le développement économique de la filière numérique de l’éducation et de la formation professionnelle continue en France et à l’international.

    Elle a également pour objectif de rassembler de façon large, de fédérer et de structurer l’ensemble des entreprises de la filière afin d’assurer l’interface de la profession avec les autres acteurs présents sur ces secteurs (Ministères, collectivités territoriales, partenaires sociaux, OPCA, associations et fédérations d’acteurs de l’enseignement, instances européennes, autres associations professionnelles et internationales…).

    Enfin, l’AFINEF ambitionne de développer une puissante industrie numérique éducative « à la française », au travers d’une démarche collective d’innovation technologique, économique, sociale et pédagogique.

    Rassemblant, sous l’égide du pôle de compétitivité CAP DIGITAL, PME, start-ups, grands groupes et associations, les 26 membres fondateurs, , témoignent de la diversité des acteurs du secteur : 4n Media Group, Alterway, Educaweb, eInstruction, Encyclopaedia Universalis, GEDEM, GIE lesite.tv, Ilobjects, Itop Education, Jeulin, Kosmos, KTM Advance, Logica qui fait maintenant partie de CGI, Microsoft, Milliweb, myBlee, PM Conseil, Promethean, Simple IT, SNE (Groupe Education), TELLMEMORE, Texas Instruments, Tralalère, Unowhy, Viforma, WebServices Pour l’Education.

    Plus d’information sur http://www.afinef.net

  • Contribution du GEDEM à la concertation « Refondons l’Ecole de la République »

    Les éditeurs du GEDEM se félicitent de la « grande ambition pour le numérique » affichée à cette occasion. Ils croient à la nécessité d’articuler ambition pédagogique et ambition économique et technologique. Ils rappellent les enjeux économiques du numérique à l’école et insistent sur la valeur ajoutée des PME françaises du secteur, ainsi que sur les conditions de développement d’un véritable secteur économique de l’E-éducation, gisement d’emplois et d’innovation.

    Comme le GEDEM l’a souvent soulevé, le matériel ne suffit pas. Les ressources et contenus qui l’accompagnent sont indispensables. Or, à l’heure actuelle, les investissements se font par étape ; d’abord le matériel et ensuite le reste. Le GEDEM propose de réfléchir à des investissements cohérents qui incluent le matériel, les ressources et l’articulation avec les ENT, structures incontournables dans les établissements scolaires.

    Il faut simplement repenser le modèle d’investissement qui est aujourd’hui monopolisé par les équipements (250 millions d’euros dépensés par les collecitivités) et les manuels scolaires papier (300 millions d’euros). Le strict marché des logiciels et manuels numériques éducatifs est estimé à 20 à 30 millions d’euros !

    Il pointe également le manque d’intérêt et d’encouragement pour le secteur économique des ressources numériques. Il rappelle un extrait du rapport Fourgous« favoriser l’investissement de ces entreprises dans la R&D, les encourager à développer des programmes sur les équipements et les ressources à créer pour l’éducation numérique, coordonner et valider la mise en place et l’élaboration de projets numériques industriels pourrait permettre de créer plus de 50 000 emplois« .

    Ils espèrent voir naître un véritable secteur industriel de la E-éducation.
    Pour eux, « l’Etat est le premier à avoir la réponse et les possibilités d’action dans ce domaine« .

    Retrouvez la contribution et les propositions du GEDEM ici

  • Cartable et manuel Numérique : le point de vue d’Alain Laurent – vice-président du GEDEM

    Cartable et manuel Numérique : le point de vue d’Alain Laurent – vice-président du GEDEM

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    Alain Laurent, en tant qu’éditeur « multimédia » historique en France et également fournisseur de manuels papier, vous avez connu l’émergence et l’évolution des ressources et applications numériques interactives. Sommes-nous à un tournant historique ?

    Alain Laurent : «Nous avons effectivement une longue pratique du multimédia éducatif puisque Génération 5 existe depuis plus de 20 ans. Nous sommes d’ailleurs aujourd’hui le premier éditeur français de ressources numériques pour l’Éducation, ainsi qu’en témoigne le récent plan Écoles Numériques Rurales : Génération 5 est largement en tête en termes de « parts de marché », comme on dit dans la presse économique !

    En vingt ans, nous avons connu de nombreux supports et formats : disquettes (et même cassettes informatiques !), CD et DVD-ROM, applications Internet, PC et Netbooks, et maintenant tablettes tactiles. À cet égard, il me semble que la tablette marque une évolution très intéressante.»

    En quoi les tablettes tactiles constituent-elles une évolution ?

    «Le tactile induit une nouvelle ergonomie et de nouveaux usages. On le voit bien avec les smart phones. Dans l’Éducation, une tablette est certainement plus « portable » (en tous cas, plus transportable) qu’un mini PC. Elle est aussi plus rapide à l’allumage, si je puis dire, ce qui est fondamental dans un contexte scolaire. Le tactile est également plus immédiat, plus intuitif, etc.

    Et en même temps, la tablette se situe dans la continuité d’un support familier qui reste aujourd’hui encore très utilisé. Je veux parler du support papier et notamment du livre. La tablette ressemble au livre, elle se « feuillette », elle n’érige pas non plus la barrière d’un écran entre le professeur et l’élève comme c’est le cas pour les ordinateurs portables.»

    Vous parlez là du support physique. Mais qu’en est-il des contenus présents sur les tablettes ?

    «La question des contenus est centrale. Nous en sommes aujourd’hui aux balbutiements. Il y a beaucoup d’applications américaines mais très peu d’applications spécifiques au système éducatif français. Ou alors, il faut utiliser sa tablette comme un terminal Internet. Pourquoi pas mais la vraie mobilité, cela signifie qu’une application doit être disponible partout et à tout moment, sans aucun souci de connection ou de débit. Cela est loin d’être le cas dans les établissements scolaires du premier et du second degré.

    C’est dans cette optique que nous avons voulu développer des applications scolaires sur tablettes. Nous avons ainsi réalisé les premiers manuels scolaires sur iPad, en l’occurrence les manuels Sésamath que nous proposons par ailleurs en version papier. Il s’agit d’applications spécifiquement dédiées à cet environnement, qui sont disponibles gratuitement dans l’Apple Store.

    Notre objectif était de fournir à l’élève et au professeur des versions très proches du support imprimé qui leur est familier. C’est une formidable réponse à la problématique du poids des cartables.

    Nous complèterons prochainement ces premières versions par des compléments numériques interactifs. Ces applications seront proposées à des prix très accessibles, suivant en cela la logique des manuels « papier » Sésamath.»

    Avez-vous d’autres développements en cours ? Et travaillez-vous sur les autres environnements tactiles ?

    «Sur iPad, nous avons sorti « Multi Tables », une application simple et attractive pour l’apprentissage des tables de multiplication. Nous avons eu de bons retours de la part d’un certain nombre de parents et nous sommes en train d’ajouter à cette application des fonctionnalités très intéressantes pour un usage en classe.

    En termes de développement, nous nous sommes concentrés sur l’iPad car c’est un standard qui domine le marché. Mais nous sommes très attentifs aux autres environnements : par exemple, nous travaillons actuellement à des applications sous Android.»

    Vous êtes vice-président du GEDEM (Groupement des Éditeurs et Diffuseurs d’Éducatif Multimédia) et à ce titre, vous êtes en relation avec les pouvoirs publics. Comment vous accompagnent-ils dans cette évolution du numérique éducatif ?

    «Le GEDEM regroupe les principaux acteurs du numérique dans l’Éducation et nous sommes en contact régulier avec les instances publiques, notamment au niveau du Ministère. Nous trouvons que les initiatives récentes vont dans la bonne direction car elles impliquent réellement les enseignants, on l’a vu pour le plan ENR.

    Ce plan s’est aussi manifesté par une forte mobilisation des mairies. Les collectivités jouent en effet un rôle de plus en plus important dans l’équipement numérique des établissements scolaires. Et elles ont pris conscience que le véritable enjeu se situe maintenant au niveau des ressources. À quoi bon avoir le plus bel équipement matériel possible si vous n’avez pas de ressources éducatives associées ? Certaines collectivités prévoient désormais un budget consacré aux produits numériques. C’est très positif.

    Un autre aspect fondamental consiste dans l’accompagnement et la formation des enseignants. Nous avons là quelques inquiétudes : on supprime actuellement de nombreux postes de référents et d’animateurs informatiques dans les établissements. Le numérique éducatif devrait être considéré comme une priorité nationale : c’est une clé de l’avenir, la France est très en retard dans ce domaine. Cela implique d’engager un minimum de moyens et en tous cas, pas d’en enlever.»

    On observe la position des éditeurs de livres actuellement vis à vis de l’ibook, des liseuses, les freins par rapport au marché, les droits d’auteurs, les marges, …peut-on faire le parallèle dans le monde du manuel numérique ?

    «Nous avons une position beaucoup plus « décomplexée » que nos confrères de l’édition « traditionnelle » car le numérique est notre cœur de métier. Et même quand Génération 5 fait de l’édition « papier », comme c’est le cas pour les Manuels Sésamath ou pour des fichiers pédagogiques, il y a toujours un lien avec le numérique : outils logiciels complémentaires pour l’enseignant, déclinaisons pour les Tableaux Interactifs, etc.

    C’est un marché difficile. Mais le secteur du numérique éducatif a toujours été très difficile. Il est souvent ingrat, il demande de s’inscrire dans la durée. Il faut beaucoup d’expérience pour bien en saisir la complexité et adopter les bonnes stratégies.

    Cette expérience, nous l’avons acquise au fil des ans, parfois durement. Cela nous permet aujourd’hui de regarder l’avenir avec confiance !»