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  • Collectivités et école numérique : les élèves en ont plein le dos

    Collectivités et école numérique : les élèves en ont plein le dos

    MichelGuillou_rentree_180913

    S’il est un marronnier qui a la vie dure, c’est bien celui des cartables trop lourds en cette rentrée scolaire. 

    Outre les fournitures, toujours neuves et stockées massivement dans le dit cartable, les jeunes élèves, encore mal organisés, y entassent, au cas où, tous les manuels de la classe. Bien évidemment, ils n’ont pas besoin de tout ça car leurs professeurs ne les exigent qu’à certains moments et pas en toutes circonstances. Mais les consignes à ce sujet ont été données à la va-vite ou mal comprises ou alors… les élèves, trop prudents, préfèrent emporter avec eux tous ces livres et autres cahiers pour se mettre à l’abri d’une éventuelle sanction…

    Mais les associations de parents d’élèves se trompent sur la solution. Ainsi, la FCPE, dans ce billet sur Ouest-France, qui demande que :

    « Le renouvellement des manuels scolaires soit fait en intégrant dans certaines matières l’achat d’une demi-collection supplémentaire restant au collège et évitant aux élèves d’avoir à apporter les manuels en cours ».

    Allons donc !

    En 2013, à l’heure ou la société, et l’école derrière elle, s’engagent résolument dans le numérique, les livres n’ont strictement rien à faire dans les cartables des élèves.

    Voilà ce qu’il faut dire. À aucun moment, à aucun niveau, quelle que soit la discipline !

    Passe encore qu’on continue à utiliser les livres existants, en classe ou, pourquoi pas ?, à la maison ! Mais dans ce cas, comme le suggèrent les parents d’élèves, il est bien préférable que ces livres soient et restent à la maison et qu’on utilise en classe, si besoin, une collection à part !

    Mais il ne doit pas être question de renouveler ces stocks !  Comme le suggère, en se trompant de moment, le responsable de la fédération de parents dans le billet déjà mentionné, il est urgent de fournir aux élèves des ressources pédagogiques dématérialisées, qu’elles soient disponibles sur des ouvrages d’éditeurs ou l’objet d’une création ou d’un assemblage par les professeurs. Pour y accéder, via l’ENT de l’école ou de l’établissement, les élèves doivent pouvoir disposer tout de suite de terminaux numériques polyvalents qui peuvent, eux, trouver place dans les cartables.

    Et peu importe le nom qu’on donne à ces terminaux, ordinateurs de type « notebook », tablettes, « smartphones » ou ordiphones ! Qui sait ce qu’ils seront demain ? À quoi ressembleront-ils ?

     

    Une occasion unique pour les collectivités de faire avancer l’école numérique

    On le sait, ce sont les collectivités, les communes pour les écoles, les conseils généraux pour les collèges qui procèdent à l’achat des manuels scolaires. Pour les lycées, ce sont normalement les familles qui paient les livres dont ont besoin les élèves mais les conseils régionaux, en charge des lycées, sont de plus en plus nombreux à prendre ces dépenses en charge à la place des familles.

    Mais il persiste un terrible malentendu, une gêne évidente dont font souvent part les collectivités territoriales. Elles paient, en effet, mais ne décident de rien, ni du choix des livres ni de leur usage bien sûr, toutes choses qui reviennent en premier lieu aux enseignants. Il en va de même d’ailleurs des équipements numériques dont la décision du choix et de l’opportunité de la mise en œuvre leur échappe presque complètement.

    Conscient de cette frustration, l’État semble avoir décidé de promouvoir une gouvernance territoriale en compétences partagées. Tant mieux. Nous verrons bien ce qu’il adviendra de tout ça, des délégations académiques au numérique et des missions qui sont assignées à ces dernières pour travailler avec les collectivités.

    Ludovia_ZoughebiMais, au moment de renouveler les manuels scolaires, parce qu’ils sont trop vieux ou parce que les programmes ont changé, les collectivités territoriales se retournent bien souvent vers l’État, disent-elles, en fait vers les représentants locaux de l’Éducation nationale, pour obtenir une réponse qui, bien souvent, ne vient jamais. C’est un peu ce qu’exprimait récemment Henriette Zoughebi, vice-présidente du Conseil régional d’Île-de-France à Ax-les-Thermes, sur une table ronde de l’événement Ludovia.

    Ce sont donc des graves décisions que doivent prendre bientôt les communes et les conseils généraux et régionaux, lourdes de conséquences pour leur budget et de sens pour l’engagement de l’école dans la société numérique.

    C’est la raison pour laquelle ils, les élus des collectivités et leurs services en charge des affaires scolaires, seraient bien avisés, s’ils veulent peser quelque peu sur le virage numérique que doivent prendre l’école et ses agents, cadres et professeurs. de faire les choix drastiques et définitifs qui s’imposent.

    Ils doivent d’abord être convaincus que, de manière générale, ces livres et manuels servent très peu. Évidemment, cela dépend des matières, des niveaux, des professeurs eux-mêmes, du moment de l’année. Mais, je le répète, d’une manière générale, ces livres servent très peu. Occasionnellement ou même jamais. Oh, il y a bien de temps en temps des professeurs qui y font référence pour donner du travail à la maison ou même en classe mais ce n’est guère fréquent !

    Bien sûr, on vous dira le contraire — je pressens même ici quelques commentaires courroucés ou indignés — mais, je vous l’assure, pour bien connaître mes collègues, ces livres servent peu. Oui, richement illustrés, très chers, achetés en masse, ils font le bonheur des éditeurs scolaires mais font rarement le bonheur des enseignements.

    En revanche, pour éviter ce formidable gâchis, les collectivités territoriales ont les moyens collectifs, via les associations qui les rassemblent, de négocier et contraindre les éditeurs privés et publics à fournir, non des manuels numériques qui ne seraient que les substituts des manuels classiques, mais des ressources pédagogiques numériques didactisées, granulaires, sans verrou d’aucune sorte, interopérables et donc utilisables, selon la progression et le scénario pédagogique choisi, dans toutes les disciplines et à tous niveaux, correspondant aux différents points des programmes.

    Il y a là un enjeu formidable pour demain et un service de qualité à rendre à l’école. L’affirmation d’une telle volonté résolue — après tout la gouvernance est partagée et ce sont elles qui paient — de la part des collectivités donnerait un élan décisif à cet engagement numérique que nous attendons tous, de la part de l’école, de son administration, de son encadrement, de ses maîtres enfin.

    Cerise sur le gâteau, une telle décision, qui trouverait avantage à s’anticiper et s’étaler sur quelques années, pour plus de souplesse, aurait pour conséquence immédiate d’alléger considérablement le poids des cartables. Comme de terminer, si ce n’est déjà fait, le raccordement de tout le système éducatif au haut débit.

    Il ne restera plus qu’à s’attaquer aux dizaines de cahiers de 96 pages qu’un élève de sixième doit encore transporter chaque jour dans son cartable, en plus évidemment du terminal numérique que lui aura fourni la collectivité…

    Article à retrouver sur gingko.neottia.net

  • Réussite éducative : les parents au coeur du système éducatif

    Réussite éducative : les parents au coeur du système éducatif

    convention

    Claude Gewerc, président du Conseil régional de Picardie, et Abdelaziz Rouibi, président de la FCPE Picardie, en présence de Jean-Jacques Hazan, président national de la FCPE, ont signé mercredi 4 juillet la première convention triennale entre un conseil régional et une fédération de parents d’élèves, convention dont l’objectif principal est la reconnaissance du statut de représentant de « parents d’élève ». Cela passe par différents projets et actions,  formations des membres des conseils d’administration, communication simplifiée entre les parents, la Région et les établissements, création d’un lieu unique d’échanges et d’écoute dans les lycées, accompagnement des parents dans la présentation de leur métier au sein des établissements scolaires…

    A travers cette convention la Région soutient la FCPE dans ses principaux objectifs :

    •    Améliorer la communication entre l’établissement et les parents grâce à l’Environnement numérique de travail, l’ENT LÉO : (http://leo.picardie.fr)
    •    Améliorer la qualité des documents distribués aux familles,
    •    Augmenter la participation des parents à l’orientation en tant que professionnels : en présentant leurs métiers, en ouvrant les portes de leurs lieux de travail et en contribuant  ainsi à mettre les jeunes en relation avec les entreprises…
    •    Développer les projets éducatifs territoriaux pour que les parents puissent apporter leur contribution au plus près du terrain,
    •    Proposer aux parents membres des conseils d’administration des formations sur le fonctionnement d’un établissement scolaire,
    •    Faciliter la mise à disposition des lieux d’accueil et de réunion dans les établissements du 2nd degré picards, propriété du Conseil régional, afin que les parents puissent se réunir, pour organiser des formations, des colloques, leurs assemblées générales, congrès, etc…
    •    Octroyer le financement d’un emploi solidaire et une subvention de fonctionnement liée à la participation de la FCPE Picardie à la démarche de la réussite éducative,
    •    Participer à l’évaluation de dispositifs tels que le forum du lycéen à l’étudiant….

    Le rôle de la famille est primordial
    Conformément à la Loi sur l’éducation du 10 juillet de 89, « … les parents d’élèves sont membres de la communauté éducative, leur participation à la vie scolaire et le dialogue avec les enseignants et les autres personnels sont assurés dans chaque école et dans chaque établissement. Les parents d’élèves participent par leurs représentants aux conseils d’administration des établissements scolaires et aux conseils de classe … ».

    Le rôle de la famille est primordial pour la réussite des enfants à l’école. Or, les familles n’y sont pas toujours bien préparées ; certaines rencontrent même des difficultés à nouer une relation constructive avec le milieu scolaire. Ainsi, le rapprochement entre les parents et l’institution scolaire est-il fondamental pour la réussite éducative. C’est dans cette perspective que la FCPE a développé le concept de coéducation,  c’est-à-dire de démarche d’éducation partagée entre les familles et l’école où l’enfant se situe bien au centre du système éducatif.

    Ainsi, dans le cadre de cette convention, la fédération des parents d’élèves s’engage sur trois ans à :

    • Faciliter l’Instauration dans le plus grand nombre d’établissements picards d’un temps d’accueil des parents en début d’année scolaire,  afin de faciliter la prise de contact avec tous les membres de la communauté éducative ;

    • Participer avec le Conseil régional à la diversification des modes de communication afin de permettre à tous les parents de bénéficier des mêmes informations ;

    • Organiser des rencontres régulières pour permettre aux parents de mieux comprendre les attentes et le fonctionnement des établissements scolaires ;

    • Participer à la mise en place de réelles formations de tous les membres de la communauté éducative, incluant notamment l’intervention de représentants de parents dans les modules de formation ;

    • Valoriser les résidences lycéennes auprès des familles.

    La Région finance
    La Région s’engage à verser à la FCPE Picardie une subvention annuelle de 21 500 € au titre de l’année 2012.

    La réussite éducative depuis 2010 en Région Picardie
    En 2010, la Région a décidé de faire de la réussite éducative la grande cause du mandat.
    Animés d’une volonté de mobiliser la communauté éducative régionale, une grande concertation a été organisée dès 2010 pour partager des problématiques communes et travailler à des réponses conjointes.

    Cette concertation continue aujourd’hui. Plus de 250 partenaires et plus d’une centaine d’agents de la Région répartis au sein de 90 équipes projets se réunissent en plénière une à deux fois par an pour faire le point sur la démarche et avancer.

    De nombreux projets ont abouti depuis :

    –    La généralisation de la carte Picardie Cursus à l’ensemble des jeunes Picards de moins de 26 ans

    –    l’ENT LÉO s’est constitué et se déploie progressivement pour couvrir l’ensemble des lycées de la région

    –    le partenariat avec le Conseil général de la Somme permet d’intervenir en amont de la chaine éducative, sur le numérique, pour favoriser la réussite

    –    une bourse d’aide aux futurs enseignants s’est créée.

    L’avenir de la réussite éducative
    L’enjeu aujourd’hui pour la Région consiste à poursuivre ce travail d’approfondissement et de décloisonnement des politiques régionales et à engager de nouveaux projets autour de priorités fortes.

    –    Le 1er chantier consiste à développer des politiques favorisant l’autonomie, l’épanouissement et l’engagement des jeunes. Cela passe par un renforcement de l’action publique en faveur de la petite enfance, aujourd’hui délaissée dans certains territoires, et par une attention plus grande portée à tout ce qui relève de l’apprentissage de l’autonomie par les jeunes, à tous les âges, dans tous les registres d’action éducative.

    –    Le 2ème concerne spécifiquement les politiques d’égalité des chances. Pour donner à chaque jeune les mêmes chances de réussite, la Région va aider les jeunes à aller le plus loin possible dans leurs études, à travers des aides financières, mais aussi en les accompagnant mieux dans leurs choix d’orientation.

    –    Enfin, 3ème priorité, la lutte contre l’échec scolaire et pour le raccrochage est un enjeu majeur, le nombre de jeunes sortis sans qualification ayant augmenté de 50% après la suppression de la quasi totalité des CAP et BEP.

    Des bourses pour les futurs enseignants
    De la même manière qu’elle facilite l’accès aux études médicales et paramédicales, puis encourage l’implantation des jeunes professionnels, la Région soutient les futurs enseignants. 


    Le dispositif d’aide aux futurs enseignants a pour but d’augmenter le nombre d’étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement afin de constituer «un vivier» notamment pour les CAPES, et de favoriser un ancrage territorial des lauréats des concours de l’enseignement.


    Pour cela, les étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement (à travers les concours de professeurs des écoles, les Certificats d’aptitude professionnelle à l’enseignement secondaire et les Certificats d’aptitude au professorat de lycée professionnel) peuvent obtenir une bourse annuelle de 2500 € avec pour contrepartie l’engagement de passer le concours préparé et de demander leur premier vœu d’affectation lors de l’année de stagiairisation et lors de la première année de titularisation d’enseigner en Picardie.

    En Master 1 et en Master 2 : 60 bourses sont attribuées aux étudiants préparant le concours de professorat des écoles et 40 bourses pour les étudiants préparant le concours du professorat des collèges et lycées, soit un total pour l’année 2011-2012 de 200 bourses.

     

  • Signature d’une convention entre la Région Picardie et la FCPE

    Signature d’une convention entre la Région Picardie et la FCPE

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    La réussite éducative en Région Picardie : pour remettre les parents au cœur du système éducatif 

    La réussite des jeunes Picards constitue une priorité régionale ; son ambition étant de permettre à chaque jeune de construire son projet de vie. Pour la première fois en France, un conseil regional conventionne et finance une fédération de parents d’élèves pour lui donner les moyens de jouer un rôle actif dans la réussite éducative.

    Depuis 2010, la Région Picardie a engagé une large concertation sur la réussite éducative associant plus de 320 personnes. C’est ainsi que quarante-six projets ont été jugés prioritaires et font l’objet d’un travail suivi et régulier.

    Associations culturelles, sportives, enseignants et parents d’élèves ont été les partenaires privilégiés de ce chantier. D’ailleurs, depuis 2010, la FCPE  Picardie a largement eouvré à faire émerger des propositions telles que d’accompagner les parents dans la présentation de leurs métiers au sein des établissements scolaires, d’effectuer des formations des membres des CA, de donner une communication simplifiée entre les parents et la Région et les établissements, de créer  un lieu unique d’échanges et d’écoute dans les lycées….
    Ce qui l’amène aujourd’hui à signer une convention avec le Conseil régional de Picardie, et c’est une première en France, pour faire évoluer la participation des parents à la réussite éducative.

    Claude Gewerc, président du Conseil régional de Picardie, et Jean-Jacques Hazan, président national de la FCPE, seront présents à cette conférence de presse sur la réussite éducative.

    Le rôle de la famille est primordial pour la réussite des enfants à l’école. Or, les familles n’y sont pas toujours bien préparées ; certaines rencontrent même des difficultés à nouer une relation constructive avec le milieu scolaire. Ainsi, le rapprochement entre les parents et l’institution scolaire est fondamental pour la réussite éducative. C’est dans cette perspective que la FCPE a développé le concept de coéducation c’est-à-dire de démarche d’éducation partagée entre les familles et l’école ou l’enfant se situe bien au centre du système éducatif.

  • Un cri d’alarme pour la jeunesse

    Depuis 2003, un combat est mené avec conviction pour l’éradiquer. C’est ainsi que plus de 30 000 enseignants mettent en pratique un système d’évaluation alternatif « par contrat de confiance » pour faire disparaître la constante macabre.

    Malgré le soutien de pratiquement tous les partenaires de notre système éducatif dans l’enseignement public et privé, malgré le soutien à cette démarche du Ministère de l’Éducation Nationale, à ce jour aucun responsable politique, quelle que soit sa sensibilité, n’a osé évoquer directement ce très grave problème. C’est surprenant et décourageant pour les très nombreux enseignants, pour les élèves et leurs parents, en attente d’un signal fort qui tarde à venir.

    Le quinquennat 2012-2017 doit pouvoir s’ouvrir sous le signe d’une évaluation plus juste du travail des élèves et des étudiants.

    Mesdames, Messieurs les candidats à la Présidence de la République, pour la jeunesse et la communauté éducative, prenez position, réagissez !

    Auteur : André Antibi, président du Mouvement Contre La Constante Macabre (MCLCM).

    Parmi les organisations signataires :
    – Les trois principales Fédérations de Parents d’Élèves FCPE, PEEP, UNAPEL
    – Associations et syndicats d’inspecteurs d’académie, de directeurs diocésains
    – Associations et syndicats d’enseignants, de chefs d’établissements
    – Mouvements pédagogiques
    – Associations et syndicats d’élèves et d’étudiants

    Plus d’infos sur ce mouvement : mclcm.free.fr