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  • Coopération Lecture publique-collège autour du numérique : augmentation numérique d’une exposition de Land Art avec des Qr codes

    Coopération Lecture publique-collège autour du numérique : augmentation numérique d’une exposition de Land Art avec des Qr codes

    [callout]Le réseau de lecture à la demande du Pays de Tarascon a accompagné le collège du Sabarthès pour la réalisation d’une exposition numérique de Land Art par une classe de 4ème.[/callout]

    Accompagnés par leurs professeurs d’Arts plastiques et de documentation, les élèves ont découvert ce mouvement artistique, préconçu leur œuvre en classe, puis ont réalisé leur création in situ au col de Port. Les œuvres sont présentées aux visiteurs sous forme de photographies.

    La problématique était donc : comment amener une vraie plus-value numérique dans un projet d’arts plastiques avec une classe de 4ème ?

    Apport du numérique

    Pour présenter au mieux leurs réflexions, leurs cheminements artistiques et la réalisation des œuvres, le réseau de lecture à la demande du Pays de Tarascon, en partenariat avec le Conseil départemental via la Bibliothèque Départementale de Prêt de l’Ariège a proposé d’enrichir l’exposition par des contenus numériques, grâce à l’intervention d’un graphiste créateur de contenus sur Internet, Robin Pelucchi.

    Les visiteurs sont invités à découvrir comment ils ont pensé le projet et comment ils ont réalisé les œuvres présentées, en empruntant des tablettes proposées à côté des photographies et en flashant les codes disposés à côté de chaque œuvre. Ils ont alors accès à des diaporamas retraçant les différents moments de création des œuvres ou à des dossiers pédagogique réalisés durant les cours de documentation.

    Au-delà de la réflexion sur les rapports entre créateur et technicien dans les œuvres multimédia, les élèves ont également été sensibilisés à la responsabilité des créateurs sur internet et à la protection de leur identité numérique.

    En outre, ils ont pu découvrir l’environnement numérique lors de deux ateliers réalisés à la médiathèque.
    L’occasion de rencontrer le graphiste et de s’immerger dans son travail, tout en étant avertis des dangers inhérents à l’utilisation des médias sur Internet. Par ailleurs, ils ont pu tester l’expérience du visiteur en participant à un jeu de piste sur tablette dans la médiathèque de Tarascon grâce à un parcours conçu autour de QR codes et de recherches sur le catalogue de la médiathèque.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Le numérique a pu être décrypté et désacralisé grâce à une implication dans le projet et à une proximité avec l’intervenant lors de 2 ateliers.

    Les élèves ont été impliqués dans une création collective, qui a permis de les sortir des consommations habituelles de services ou d’applications qu’ils utilisent sans les comprendre ou sans les maîtriser totalement.

    Ils ont également participé à la création d’un outil de médiation culturelle en phase avec les pratiques actuelles.

  • Wikipédia, espace de co-création de savoirs ?

    Wikipédia, espace de co-création de savoirs ?

    Il rappelle la genèse du projet Wikipédia qui s’est basé sur le style Wiki, « the Wiki way » qui rappelle que tout un chacun a des savoirs à apporter et peut les partager afin qu’ils circulent librement.

    « L’utopie de Wikipédia s’est beaucoup inspiré du monde du logiciel libre. Pouvoir créer une encyclopédie dont le mode d’élaboration est décentralisée ».

    Wikipédia en chiffres…

    Aujourd’hui, Wikipédia est le cinquième site le plus visité au monde alors que Wikipédia en langue française comptabilise environ 1,5 millions d’articles.

    « Sur la communauté francophone, on dénombre environ 15 000 contributeurs réguliers ; mais il faut souligner qu’il n’y a vraiment qu’un petit noyau de personnes qui assurent l’essentiel des contributions ».

    Dans l’histoire, Wikipédia s’est vu obligée d’imposer des règles pour assurer une certaine qualité, d’une part et d’autre part, pour gérer les conflits entre contributeurs.
    Le référencement et la citation des sources ont été les moyens d’arbitrer ces conflits.

    « Les références bibliographiques ont aussi pour fonction de « compenser » l’incertitude de l’expertise des contributeurs ».

    Finalement, Gilles Sahut explique que d’un système qui paraissait au départ très accessible où tout le monde pouvait librement écrire, « le système s’est complexifié notamment avec la contrainte de la citation des sources qui assure la fiabilité mais demande aussi un certain apprentissage ».

    L’encyclopédie en ligne est aussi victime de critiques récurrentes.

    Wikipédia introduit une dose d’incertitude là où les encyclopédies étaient l’assurance d’une certitude informationnelle.

    Pour lutter contre cette image, Wikipédia a mis en place un processus d’évaluation des articles qui se voit par exemple à travers la promotion des articles de qualité sur lesquels une étoile jaune apparaît. Cette qualité est définie par un vote de plusieurs contributeurs.
    A l’inverse, il existe des bandeaux d’avertissement avec des mentions comme « cet article manque de sources ou cet article n’adopte pas un style neutre ».

    « C’est une sorte d’autoévaluation de Wikipédia par les Wikipédiens eux-mêmes, ce qui n’est pas le cas des encyclopédies classiques ».

    Cependant, cette forme de « contrôle » n’enlève t-il pas un peu de liberté ?

    La nuance qu’apporte Gilles Sahut vient effectivement des articles qui pouvaient être issus d’une expérience personnelle que quelqu’un souhaitait faire partager. Avec les normes, si le sujet choisi ne peut être vérifiable, il peut ne pas être admis.
    Un problème se pose alors sur l’exclusion de certains thèmes ; Gilles Sahut donne l’exemple de l’Afrique où les sources sont souvent orales : « pourquoi donner la priorité à un article sur un village français et exclure un article similaire sur un village africain ? ».

    « C’est un peu la limite Wikipédienne actuellement où nous sommes sur du contenu qui rend compte de ce qui a déjà été publié ».

    crédit photo : Manolo Guizar