Étiquette : consommation

  • Baromètre du numérique 2017

    Baromètre du numérique 2017

    Ce document présente les résultats des questions insérées par l’Arcep, le CGE et l’Agence du Numérique dans la vague de juin 2017 de l’enquête du CRÉDOC sur les « Conditions de vie et les Aspirations ».

    Il ressort notamment « la progression fulgurante des Smartphones« . En 2017, près de 3/4 des français possèdent un Smartphone alors qu’en 2011, ils étaient moins d’un quart.

     

    La connexion à internet se fait se fait aujourd’hui plus souvent via son mobile que par un ordinateur ; en tête le Smartphone !

    Les activités « ludiques » comme les réseaux sociaux, sont majoritairement réalisées à partir d’un Smartphone.

    On notera également l’essor des messageries instantanées depuis le mobile, qui ont séduit plus de 4 français sur 10 ! Poster des photos, avoir des conversations avec des groupes constitués ou simplement échanger via messages texte, sont les pratiques courantes ; pour autant, elles n’ont pas encore détrôné les SMS !

    Enfin, autre constatation qui reste à noter est l’essor des connexions à partir des réseaux mobiles quand on se trouve au domicile.

    Retrouvez l’intégralité des résultats d’enquête ici.

    Document réalisé pour

  • Enseignants et élèves : des consommateurs de technologies pour créer de la pédagogie ?

    Enseignants et élèves : des consommateurs de technologies pour créer de la pédagogie ?

    Jean-François travaille depuis une trentaine d’années sur les questions relatives aux usages des technologies numériques dans le champ de l’éducation. Il s’intéresse plus spécifiquement aux processus d’appropriation des technologies par les institutions et par leurs acteurs et usagers ; ses recherches étant réalisées dans le cadre du laboratoire TECHNE qu’il dirige depuis 2012 ( voir son profil ici).

    Dans ce deuxième épisode, Jean-François Cerisier reprend quelques grandes étapes historiques de l’arrivée de l’informatique puis du numérique dans les classes. D’après lui, certainement contraints par des logiques de marché, nous assistons à une logique qui veut que « nous utilisons la technique pour construire de la pédagogie ».

    Il conseillerait de réfléchir à l’inverse et de penser pédagogie avant de choisir quelles technologies pourraient correspondre.

    Nous vous laissons découvrir en images son argumentaire.

    Rappel : vous pourrez assister à la conférence débat sur le thème de l’année de Ludovia le 25 août prochain avec Jean-François Cerisier, Jean-Marc Merriaux, Dominique Cardon et Jérémy Lachal en en direct sous la forme d’une Webconférence sur www.ludovia.org/2014, animée par Bruno Devauchelle.

  • L’adolescent connecté : consommateur ou créateur de numérique ?

    L’adolescent connecté : consommateur ou créateur de numérique ?

    Jean-François travaille depuis une trentaine d’années sur les questions relatives aux usages des technologies numériques dans le champ de l’éducation. Il s’intéresse plus spécifiquement aux processus d’appropriation des technologies par les institutions et par leurs acteurs et usagers ; ses recherches étant réalisées dans le cadre du laboratoire TECHNE qu’il dirige depuis 2012 ( voir son profil ici )

    L’adolescent connecté
 est-il un consommateur de numérique ? Comment agit-il en tant qu’élève dans l’environnement scolaire ? Est-il la même personne ?

    Alors que l’institution scolaire tente depuis 25 ans de scolariser les technologies numériques pour les intégrer à sa panoplie d’outils pédagogiques, les adolescents se les sont appropriées pour y conquérir les espaces-temps de liberté que les adultes leur refusent. Difficile dans ces conditions d’en faire un moyen de séduire les élèves !

    A ces questions, Jean-François Cerisier répond en images dans ce premier épisode et donne matière au débat du 25 août prochain (conférence-débat qui sera retransmise en direct sous la forme d’une Webconférence et que vous pourrez suivre sur www.ludovia.org/2014).

  • Des enseignants consommateurs mais encore peu « partageurs »

    Des enseignants consommateurs mais encore peu « partageurs »

    Utiliser les cours des autres ? Utiliser les idées des autres ? Utiliser les documents des autres ? Entre captation, mutualisation et enrichissement, quelles sont les pratiques ?

    Dans les salles des professeurs, il arrive que des documents traînent sur les tables, parfois sur le photocopieur ; aussi, nombre de collègues n’hésitent pas à récupérer tout ou partie de ces supports pour leurs propres cours.

    Rappelons que dans la culture enseignante, la préparation d’un cours et sa réalisation sont des activités principalement solitaires et individuelles ; ces pratiques ne concernent pas tous les enseignants mais une grande majorité, … comme s’il semblait honteux de reprendre le travail fait par d’autres.

    « Un enseignant prend les affaires des autres mais il ne faut pas le dire ; il refait la même chose que l’année d’avant mais il ne faut pas le dire. Il y a une sorte d’omertà comme si enseigner c’était proposer toujours quelque chose de nouveau, faire toujours différent ».

    En réalité, il faut quand même garder une trame puisque les programmes ne changent pas.

    Bruno Devauchelle donne l’exemple de l’enseignement professionnel où il est courant de créer des supports de cours à plusieurs, de par le niveau de technicité demandé ; supports ensuite utilisés en fonction des besoins par toute une communauté.

    « On voit se développer petit à petit ces éléments de mutualisation dans l’enseignement général, en particulier dans des champs disciplinaires identiques, comme les langues ou encore l’histoire-géographie », souligne t-il.

    Tandis que de plus en plus d’enseignants vont sur Internet chercher des ressources (idées, supports, cours) pour leur propre enseignement, cette pratique n’est pas encore considérée comme « normale ». Or, à l’heure de la massification de l’enseignement, on peut comprendre qu’un enseignant puisse chercher à utiliser ce que d’autres ont déjà réalisé, en les adaptant à leur contexte.

    Malheureusement, entre la culture du « co-pillage » et la culture de la mutualisation, la passerelle n’est pas encore bien établie.

    L’observation avancée de ce travail des enseignants montre que pas plus de 10% des enseignants ne partagent leurs contenus sur le web alors que 90% d’entre eux s’en emparent ; un peu comme dans une salle des professeurs…

    La démocratisation d’Internet a amené à une réelle évolution des pratiques, mais souvent de manière implicite. L’utilisation de cours ou de morceaux de cours est désormais suffisamment établie. La popularité de sites comme le Café Pédagogique, Weblettres ou encore Sésamath, ainsi que de certains sites académiques montre qu’il y a une progression des mentalités.

    Toutefois il ne faut pas trop crier à la révolution.

    « Il y a comme une ambivalence chez chaque enseignant qui dirait “j’aime utiliser les cours des autres mais je n’aimerais pas qu’on utilise les miens“.

    Pourquoi utiliser les cours des autres ?

    Il est souvent question dans les conversations, du temps passé par les enseignants pour les corrections, mais très peu du temps passé pour la préparation des cours.

    « Si aujourd’hui les enseignants utilisent les cours des autres, c’est aussi pour gagner du temps ».

    Bruno Devauchelle est confiant : ces pratiques d’échange et de collaboration devraient se développer et le temps économisé pourrait alors être utilisé au profit du temps d’accompagnement des élèves et de suivi des élèves.

    « Les choses vont évoluer car la complexité du métier d’enseignant fait qu’on a de moins en moins de difficultés à accéder aux ressources des autres, surtout sur internet, et finalement, c’est peut-être une bonne chose… ».

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Concevoir des cours, c’est de l’ingénierie pédagogique

    Concevoir des cours, c’est de l’ingénierie pédagogique

    « La conception de cours par un enseignant est quelque chose de très important car cela associe aussi bien l’imagination pédagogique que l’utilisation de supports ».

    L’enseignant, un véritable ingénieur pédagogique

    Un enseignant ne peut pas utiliser le cours d’un autre de manière identique ; il doit toujours l’adapter et pour Bruno Devauchelle, « cela est une force ».

    Plusieurs paramètres vont rendre nécessaire cette adaptation, comme le nombre d’élèves, la disposition de la salle, le matériel technique disponible et enfin la personnalité même de l’enseignant.

    Tous les enseignants sont, à un degré ou un autre, des concepteurs de leurs cours mais dans ce travail en amont de leur enseignement, il y a une grande variété de fonctionnements.

    « Les enseignants doivent en permanence ajuster la conception initiale à la réalité de la situation et à la réalité des apprentissages, ce qui empêche toute mécanisation ».

    « Si on peut industrialiser des supports, si on peut industrialiser des ressources, on ne peut pas industrialiser la conception de cours ».

    Bruno Devauchelle évoque l’exemple des MOOCs où l’on perçoit un argumentaire qui dirait que les machines et donc les vidéos proposés remplaceraient les cours.  Fort Heureusement, il y a, associé aux MOOcs, tout un travail collaboratif et de tutorat, ayant compris que « regarder des vidéos ne suffit pas pour apprendre ».

    La modélisation des pratiques pédagogiques et leur simulation dans des machines (histoire récurrente depuis longtemps) est toujours limitée. La complexité humaine empêche d’aller jusqu’au bout de cette logique techno-industrielle. C’est pourquoi d’ailleurs les tuteurs et l’accompagnement personnalisé, ainsi que le travail entre pairs, collaboratif ou non, ont été rappelés depuis plus de dix années dans nombre de publications.

    Certains enseignants conçoivent des supports avancés de cours (ce sont parfois même les auteurs de manuels scolaires) à l’aide d’outils spécialisés ou génériques comme la proposition d’iBooks Author d’Apple. De la même manière avec des plateformes d’enseignement à distance (LMS) des scénarii pédagogiques sont proposés en amont du travail de l’enseignant, à l’instar de plusieurs chaînes éditoriales de supports pédagogiques.

    L’expérience nous a montré qu’il est possible de concevoir des cours avec le numérique, mais à condition de ne pas vouloir guider constamment celui qui apprend mais simplement baliser une progression qu’une relation directe permettra éventuellement d’ajuster. En d’autres termes l’un des incontournables de la conception de cours numériques, c’est la prise en compte du besoin d’accompagnement de celui qui utilise le cours.