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  • Transimooc : le premier MOOC créé par et pour les jeunes

    Transimooc : le premier MOOC créé par et pour les jeunes

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    A partir du 19 mai, tous les collégiens de 3e en France vont pour la première fois pouvoir utiliser pour leurs révisions du brevet un outil inédit : TransiMOOC est un cours en ligne gratuit et ouvert à tous pour réviser l’histoire-géographie-éducation civique au brevet des collèges. Mais c’est aussi un projet novateur qui souhaite rendre les jeunes acteurs de leurs apprentissages.

    Transimooc : des jeunes lycéens créent un cours pour aider les collégiens à passer leur brevet

    Transimooc est le projet phare de Transapi en 2013-2014. Il s’agit du premier Mooc intégralement créé par des jeunes eux-mêmes, avec pour objectif de prévenir et lutter contre le décrochage scolaire en rendant les jeunes non seulement acteurs de leur propre apprentissage, mais aussi potentiellement de celui de plusieurs milliers de leur pairs.
    Ce Mooc vise à aider les collégiens à obtenir leur brevet en révisant le programme d’histoire, géographie et éducation civique. Il débutera le 19 mai, pour une durée de 6 semaines, sur Beebac, le réseau social dédié à l’éducation.

    Les jeunes créateurs du Mooc sont issus de différents établissements partenaires de Transapi (les lycées Martin Nadaud à Paris 20 et Clément Ader à Tournan en Brie en sont les principaux), et sont ainsi gestionnaires de projet, rédacteurs de script, réalisateurs de vidéo, concepteurs de quizz, monteurs de bande son, dessinateurs, animateurs de réseaux sociaux.

    L’apport original du projet TransiMOOC réside dans sa combinaison inédite de plusieurs éléments :
    ■    une pédagogie active : les jeunes sont producteurs de contenus et porteurs d’une utilité sociale pour les utilisateurs des contenus en question
    ■    l’utilisation de l’outil numérique : production de briques de MOOC (vidéo ou autres moyens impliquant le numérique)
    ■    une action de lutte contre le décrochage scolaire, en s’adressant à tous les jeunes et en créant de la mixité sociale.
    De plus, l’intervention des équipes TransiMOOC lors des productions de contenus des cours en ligne contribue à redonner du souffle aux équipes enseignantes des établissement visités. Les résultats produits par des élèves de classes réputées très difficiles permettent en outre de faire changer le regard sur ces élèves :

    “En voyant ce que les élèves ont été capables de donner, cela nous a donné envie de reprendre un ancien projet que nous avions abandonné, en le transformant un petit peu. Nous avons été surprises de constater que ça avait changé deschoses dans l’ambiance de la classe », témoignent des enseignantes du lycée Nadaud.

    Innovant et disruptif, Transimooc a déjà reçu le prix du MOOC le plus innovant décerné par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche.

    Transapi : lutter contre le décrochage scolaire au travers de méthodes d’apprentissage innovantes.

    Transimooc est l’initiative phare de Transapi, un projet d’apprentissage innovant à destination des plus de 16 ans qui utilise les dernières recherches éducatives. Ce dispositif expérimental veut offrir aux jeunes adultes un lieu pour apprendre autrement et permet notamment de lutter contre le décrochage scolaire.

    L’objectif de Transapi est de proposer des bonnes pratiques de raccrochage scolaire. En éducation comme en santé, la prévention est la première clé : Transapi accueille les jeunes en cours de décrochage sans attendre qu’il ne soit trop tard.

    Transapi est un lieu d’apprentissage ouvert à tous, toute l’année, où l’on peut arriver en mars afin de ne pas passer 6 mois sans aucun contact avec l’apprentissage.
    !Il s’agit d’un espace de transition où l’on peut apprendre par des méthodes qui privilégient le travail en groupe, les ateliers, et l’association de disciplines classiques (maths, histoire) avec des disciplines qui ne leurs sont pas associées dans le système éducatif traditionnel (apprentissage des maths par la danse, ateliers cinéma par exemple).

    Combattre contre le fléau du décrochage scolaire

    ■    Environ 140 000 décrocheurs (jeunes de 16 à 25 ans sans diplômes) par an en France, un coût estimé à 30 milliards d’euros par cohorte d’après Agnès Audier.
    ■    Un coût social et humain très important : les jeunes qui ne vont plus en cours se vivent souvent comme des jeunes “sans avenir”, ils ont l’impression de gâcher leur vie.
    ■    Le temps moyen de décrochage scolaire est de 30 mois : entre le moment où un jeune commence à être absentéiste et le moment où il trouve un établissement, on compte, en moyenne, 30 mois.

    Les grandes dates de Transapi

    19 mai 2014 : Lancement de Transimooc, le premier Mooc créé par et pour des jeunes
    17 mars 2014 : Transapi fait partie des 15 projets finalistes de l’Échappée Volée, l’accélérateur de projet de la communauté TEDxParis
    11 janvier 2014 : Lors du Moocamp organisé par France Université Numérique, Transimooc se voit décerner par le jury le prix du Mooc le plus innovant
    Septembre 2013 : Transapi essaime à Toulouse, sous la responsabilité de Damien Jayat
    12 juin 2013 : Transapi organise deux séances de révision Transapi BAC. Tous les élèves obtiendront leur baccalauréat à l’oral
    24 Mars 2013 : Création de Transapi

  • Innovation pour le collège : des maths interactives sur mesure

    Innovation pour le collège : des maths interactives sur mesure

    Pour Cabrilog, le défi a été de combiner à la fois :
    – haute qualité didactique,
    – pleine liberté pédagogique de l’enseignant,
    – et accessibilité d’usage par tous.

    Partant des préoccupations des enseignants du terrain pour chaque thème du programme scolaire, Cabri Factory permet désormais à tout enseignant – bien au-delà des seuls initiés et mordus des TICE – de créer à l’infini en quelques minutes ses propres contenus 2D et 3D hautement interactifs.

    CabriFactory2_121113Tous les profils d’enseignants de mathématiques du collège s’y retrouveront.

    Certains utiliseront tels quels les exercices et problèmes prêts à l’emploi. D’autres se les approprieront en les modifiant selon de multiples paramètres possibles, en changeant la consigne et le contexte et en profitant des mécanismes de rétroaction et d’évaluation formative de l’élève.

    D’autres iront encore plus loin avec les générateurs d’activités qui permettent notamment de réaliser en quelques instants des clips d’aide ou de correction que l’élève peut jouer et reproduire.

     

    D’autres enfin profiteront des « ateliers » qui apportent tous les outils pour construire leurs propres scénarios avec les élèves sur un thème mathématique donné.

    En classe ou à la maison, le travail de l’élève est enregistrable, des outils d’évaluation qualitative et formative sont intégrés. Un système de mutualisation collective sous licence libre des contenus modifiés et créés par les enseignants est proposé.

    L’accès se fait dans un premier temps en téléchargement pour les niveaux sixième et cinquième. Les versions quatrième et troisième suivront au printemps 2014, ainsi que l’intégration en ligne dans un portail collaboratif.

    La dimension collaborative amplifiera les possibilités de mutualisation de contenus de qualité dans les communautés d’enseignants, et les échanges qualitatifs entre enseignants et élèves.

    Cabrifactory_121113Des maths dynamiques à la mesure de chaque enseignant et au service des besoins spécifiques de la classe et des élèves : la promesse est de taille!

    Cabrilog nous la dévoilera sur les stands G34 et B28 à Educatice.

    Plus d’infos :
    Fiche de présentation, table des matières et vidéos de démonstration sur le site www.cabrifactory.com.
    A noter des tarifs de lancement particulièrement attractifs pour une solution aussi riche et complète (dès 99 € TTC / an), avec un maintien inédit du tarif de lancement pour tout réabonnement ultérieur pour les collèges acquéreurs avant le 20 décembre 2013. Les collèges ont donc tout intérêt à ne pas hésiter et à l’essayer immédiatement au moins pour une année, d’autant qu’ils profiteront également des mises à jours et enrichissements des contenus par Cabrilog !

     

    A propos de Cabrilog :
    Cabrilog est une PME grenobloise essaimée en l’an 2000 d’un laboratoire de recherche du CNRS. Elle conçoit, développe et commercialise des logiciels interactifs et ressources numériques de haute qualité didactique et pleinement interactif en 2D et 3D pour l’apprentissage des mathématiques du CP à la Terminale. Ses logiciels font référence depuis 1987 dans les communautés éducatives, ils sont traduits en plus de 20 langues et diffusés chaque année dans plus de 50 pays.

     

  • L’ordinateur du collégien landais, découverte de la vie d’une star !

    Entre la prise de décision d’équiper chaque collégien de 4e et de 3e d’un ordinateur portable à la remise effective du «paquet» aux élèves à la rentrée de septembre, il n’y pas qu’un seul pas. Les étapes sont nombreuses et cette opération d’envergure a nécessité et nécessite toujours beaucoup d’organisation et de main d’œuvre et de dynamisme. Dans cet épisode, nous découvrons le «background» et les missions de chacun pour que les colis arrivent à bon port avec brio.

    Préparation en coulisses

    Six personnes travaillent en permanence sur l’opération et gèrent les machines de bout en bout, c’est à dire de la rédaction des marchés publics pour l’achat des matériels et des ressources au test de chaque ordinateur qui arrive déjà «masterisé», c’est à dire agrémenté de la suite logicielle conçue spécialement par l’équipe pour tous les ordinateurs landais de l’opération.

    En clair, les machines contiennent déjà les 120 logiciels et ressources du Conseil général des Landes lorsqu’elles sortent d’usine ; l’équipe de Xavier d’Aleo, responsable de l’équipe mobile portables, exécute ensuite un travail de vérification et d’identification.

    « Une fois livré, l’ordinateur est inventorié et étiqueté d’un identifiant qui sera sa carte d’identité durant tout son parcours », explique t-il.

    Passage en scène

    Vient ensuite la phase de distribution : 8000 élèves et 1200 enseignants répartis sur les 37 collèges landais doivent recevoir un ordinateur portable à la rentrée de septembre ; durant 3 semaines, les techniciens de l’opération arpentent les collèges pour distribuer le précieux sésame.

    Une équipe technique constamment présente en scène

    Une gestion de 9200 ordinateurs portables au quotidien est un travail de longue haleine. Durant l’année scolaire, l’équipe de Xavier d’Aleo assiste les personnels ressources missionnés par l’Education nationale dans chaque collège (un par établissement).

    « Les ordinateurs sont gérés pendant l’année par une personne ressources par collège qui assure la maintenance matérielle et logicielle ; mon équipe est chargée d’aider les 37 Assistants d’éducation TICE de l’assistance technique à la gestion des serveurs pédagogiques en passant par les petits soucis du quotidien : bugs, pannes, accidents, vols… ».

    Retour en coulisses pour un « lifting« 

    En fin d’année, les «grands travaux» se poursuivent ! Le Conseil général des Landes ayant fait le choix de récupérer chaque ordinateur en fin d’année scolaire, la collecte, les mises à jour, la re-masterisation et le rangement des ordinateurs occupent les journées d’été de la petite équipe qui se voit d’ailleurs renforcer de quelques vacataires.

    « Au moins de juin, nous récupérons avant le Brevet des collèges, la totalité des ordinateurs portable des élèves ; ces derniers vont subir un diagnostic, pour certains quelques réparations… ».

    Disque dur nettoyé et ressources mises à jour, chaque ordinateur portable se refait une beauté pendant l’été.  Il faut souligner que même si l’ordinateur a pour vocation première de faciliter le travail scolaire en classe et à la maison, les élèves ont aussi tout le loisir de l’utiliser sur la «partition maison» pour y déposer leur musique, leurs photos, leurs vidéos personnelles ou encore leurs jeux qu’ils devront par contre récupérer en fin d’année scolaire.

    Seuls les 1200 enseignants et les 37 chefs d’établissement conservent leur outil pendant la période des grandes vacances.

    Une grosse logistique à assurer pour maintenir la « star » au top niveau

    Au travers de l’expérience landaise et de ce témoignage, force est de constater, pour ceux qui en douteraient encore, que le numérique ne frappe pas à la porte des établissements «par hasard». Un travail de longue haleine, une réflexion et des remises en question permanentes et enfin une implication des élus et des investissements financiers et humains lourds sont indispensables pour la bonne marche d’une telle opération dans la durée.
    « un collégien, un ordinateur portable », ça se gagne, pourrait-on dire.

    A suivre dans le prochain épisode : Apprendre le numérique, développer une «culture» pour élèves et enseignants

  • «un collégien, un ordinateur portable» : 12 ans après, vu par Henri Emmanuelli

    Visions croisées de personnels de la collectivité, de l’éducation nationale et de ses représentants et points de vues des élèves sur cette opération d’envergure. Durant quatre épisodes, Ludovia Magazine vous fait entrer dans le monde du collège landais et de ses connexions diverses et variées…

    Quoi de mieux pour débuter cette série que d’interroger l’homme qui est à l’origine de ce vaste chantier : Henri Emmanuelli, Président du Conseil Général des Landes et Député des Landes.

    Les chiffres parlent…

    Le Président du Conseil Général rappelle que le département a investi 52 millions d’euros dans l’opération. Depuis septembre 51 000 collégiens landais ont pu bénéficier d’un ordinateur portable en prêt pendant une ou deux années de leur scolarité. Cela représente par an, l’équipement d’environ 9 500 portables remis aux collégiens de classe de 4ème et de 3ème et leurs enseignants. Mais aussi 3000 équipements fixes qui ne sont pas à négliger.
    « L’investissement en vidéoprojecteurs, TNI, le câblage dans les collèges, est aussi très important », ajoute t-il.

    Des résultats dépendant de l’implication des équipes éducatives

    Une enquête SOFRES avait été commandée fin 2008 (rendue publique à l’Université d’été de Ludovia édition 2009), par le Conseil Général afin de mesurer les usages induits par l’opération. 12 ans après ses débuts, Henri Emmanuelli avoue avoir toujours quelques difficultés à annoncer des résultats dans leur globalité.
    « Nous pouvions dire, en regardant l’enquête SOFRES, que le verre était à moitié plein, à moitié vide (…) Cela dépend beaucoup de l’implication de l’éducation nationale, des inspecteurs d’académie, des principaux de collèges, (…). Dans certains collèges, il y a un noyau très actif, dans d’autres un peu moins (…) ».

    Henri Emmanuelli regrette qu’il n’y ait pas eu de véritable politique nationale instituée par l’éducation nationale en matière d’introduction du numérique dans les écoles. Il avoue même s’être heurté, au départ, à l’éducation nationale dont certains refusaient l’arrivée et l’utilisation de ces outils en classe.

    En 2001, répondant à une double volonté, réduire la fracture numérique d’une part et introduire cet outil dans la classe d’autre part, Henri Emmanuelli souligne que l’opération aurait nécessité une politique globale d’accompagnement des enseignants, en plus des formations initiales prodiguées par l’EN en 2002. Cela ne s’est pas produit et le Président en fait mention, notamment au travers du manque de ressources numériques pédagogiques.

    De l’investissement «hors champ», dans les ressources numériques pédagogiques

    Pour combler ce manque, les Landes sont largement sorties de leur champ de compétences en investissant sur la décennie environ 4 millions d’euros en «logiciels» ; mais là encore, le département a été confronté à certaines difficultés, comme celle de trouver des ressources pour l’enseignement, peu nombreuses à l’époque, et qui commencent tout juste à se déployer aujourd’hui.

    Il donne l’exemple d’un enseignant de mathématiques de 4ème qui souhaite faire son cours avec l’ordinateur et qui dit « moi je dois faire mon cours, j’ai l’outil mais je n’ai pas le logiciel qui reprend le cours de 4ème » (…) « Il n’y a pas l’équivalent logiciel de ce qu’on a connu dans le livre », ajoute Henri Emmanuelli.

    Toujours «hors champ», la maintenance en question

    Sortant encore du champ de ses compétences, le département des Landes a également largement contribué à maintenir ses matériels «à flot» et à procéder à leur renouvellement lorsqu’ils sortaient de garantie. Trop souvent oubliée dans les discours, la maintenance des équipements numériques relève d’une véritable mission.

    Pour chance, les Landes permettent à chaque collège d’avoir son assistant d’éducation, chargé de ces différentes tâches. Personnel de l’éducation nationale, il est pourtant rémunéré indirectement par le Conseil Général des Landes, dans environ les ¾ des collèges.

    Cet état de faits est important à souligner car la présence de cette personne ressource au sein de l’établissement rassure les enseignants, comme le souligne Françoise Laurençon, Principal du collège départemental de Biscarosse.
    « La présence d’Anthony, l’assistant d’éducation, rassure beaucoup les enseignants. De plus, il s’implique vraiment dans tous les projets, y compris pédagogiques car pour aider et dépanner, il faut aussi comprendre la philosophie de l’objet que l’on construit (…) ».

    Poursuite de l’opération landaise

    Henri Emmanuelli est conscient que le secteur du numérique est en perpétuelle évolution et que cela demande toujours à se renouveler et à investir. Lorsqu’on l’interroge sur les tablettes, il reconnaît que l’outil est intéressant et a l’avantage d’être moins cher qu’un ordinateur portable.
    Cependant, il rappelle la contrainte «ressources», à laquelle il s’est déjà heurté ; faire basculer tous ces logiciels sur tablette sans changer les pratiques des enseignants est pour l’instant mission impossible !

    Non pas que le Conseil Général des Landes n’assume pas la modernité, si tant est que la tablette devait être son emblème, mais ayant déjà prouvé par cette opération avant-gardiste qu’il pouvait se montrer innovant, il souhaite poursuivre sa mission d’équipement dans l’intérêt des collégiens.

    A suivre dans le prochain épisode : l’ordinateur du collégien landais, découverte de la vie d’une «star».