Étiquette : coding

  • Que m’apporte la formation Class’Code pour l’introduction de la pensée informatique dans mon enseignement ?

    Que m’apporte la formation Class’Code pour l’introduction de la pensée informatique dans mon enseignement ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement, des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Nicolas Decoster, animateur à la Compagnie du Code, présentera « Que m’apporte la formation Class’Code pour l’introduction de la pensée informatique dans mon enseignement ?».

    L’enseignement du code et de la programmation fait son entrée cette année dans les enseignements du primaire et du collège. Il s’agit d’une nouvelle discipline sur laquelle les enseignants doivent donc monter en compétence. Les possibilités pour se former à ce sujet vont des formations proposées par les PAF, des accompagnements de structures comme la Compagnie du Code, jusqu’à… l’autoformation.

    Cependant l’autoformation pure à certaines limites : il faut trouver et choisir les supports adaptés, il faut garder la motivation et, surtout, par moment on peut se sentir un peu perdu et on aimerait pouvoir échanger avec d’autres personnes dans la même situation, voire avoir l’avis de quelqu’un qui connaît bien le sujet.

    C’est là qu’intervient le projet Class’Code : fournir une formation en ligne de qualité, permettant d’avancer à son rythme, et fédérer les apprenants en groupes locaux pour qu’ils se retrouvent de temps en temps pour échanger avec l’aide bienveillante d’informaticiens volontaires.

    Mais de quoi parle-t-on ? qu’est ce que le code, la programmation, la pensée informatique ? que contient exactement la formation Class’Code ? qu’est-ce qu’elle peut apporter aux enseignants ? et au final pourquoi enseigner la pensée informatique aux enfants ?

    La pensée informatique, bien qu’elle soit au centre de l’activité des informaticiens, ne se limite pas à l’ordinateur. C’est simplement un démarche pour agir et réaliser des choses : comment je fais pour atteindre tel objectif ? comment je décompose mes actions pour passer d’un gros problème compliqué a plein de petits problèmes plus simples ? tout cela en expérimentant pour trouver les solutions qui me conviennent. Voilà. Quand un informaticien programme il fait tout simplement cela.

    Mais l’objectif de l’enseignement de la pensée informatique va bien au-delà de la formation précoce des futurs génies du numérique. L’enjeu est bien plus ambitieux. On le devine, l’enseignement et la pratique de la pensée informatique a une utilité en tant que telle : on cultive une manière d’appréhender les choses qui nous sert au-delà du monde numérique. Mais dans un rapport au numérique, cet enseignement arme les enfants pour mieux comprendre le monde numérique dans lequel ils vivent et appréhender les dangers de tout ce numérique qui les dépasse, il permet de maîtriser les usages au delà d’un simple « mode d’emploi » et de disposer de nouvelles façons de créer des objets numériques, et (quand même !) il permet de faire découvrir les métiers du numérique de demain.

    La formation Class’Code permet donc de s’initier à la pensée informatique et d’être en capacité de la transmettre à des jeunes par la création de programmes et autres objets numériques. Class’Code propose de commencer à programmer pour comprendre les fondements du numérique, de comprendre les concepts clés de l’informatique (machines, langage, information, algorithmes), d’acquérir un peu de culture informatique pour comprendre les enjeux de société liés, et d’être en capacité d’utiliser des séquences pédagogiques proposées ou d’en créer de nouvelles.

    Le projet ClassCode démarre cet automne après une période d’expérimentation de quelques mois dans deux régions pilotes (PACA et Pays de Loire).

    La Compagnie du Code est coordinatrice du projet Class’Code sur la région Toulousaine et va fédérer les initiatives, informer les acteurs locaux sur ses objectifs, mettre en contact participants, organisateurs de temps de rencontres et facilitateurs informaticiens.

    Classcode_ludovia

  • Si vous ne connaissez pas le projet Class’code, c’est ici !

    Si vous ne connaissez pas le projet Class’code, c’est ici !

    L’équipe de Ludomag a le plaisir de vous présenter, en vidéo et au travers d’un court résumé en quelques lignes, plusieurs intervenants du colloque écriTech’7 qui s’est déroulé à Nice les 18 et 19 mai 2016.

    Thierry Viéville, directeur de recherche à l’INRIA et Oliver Banus, médiateur ressources et services à l’atelier Canopé de Nice sont venus présenter ce projet d’envergure basé essentiellement sur la formation sur le sujet du code.

    Class’code est un projet d’investissement d’avenir qui a pour vocation de former environ 300 000 personnes sur cinq ans sur le sujet du code informatique et de la programmation pour un public non spécialiste.

    L’idée de la formation est de faire une grande partie en ligne avec des phases en présentiel et qui s’adresse à un très large public, enseignants, animateurs ou autres, « afin qu’ils aient une culture commune ».

    La cible du contenu de formation de Class’code sont les enfants entre 8 et 14 ans. L’idée est aussi que les enfants ne soient plus de simples consommateurs, comme le rappelle Thierry Viéville, « afin qu’ils puissent survivre à la société numérique ».

    Retrouvez l’intégralité de la présentation et comprendre le contenu de la formation Class’code dans l’interview ci-contre.

    Toutes les interviews et articles réalisés sur écriTech’7 sont à découvrir ici.

  • Play’n’Code, le jeu vidéo pour apprendre à coder en s’amusant !

    Play’n’Code, le jeu vidéo pour apprendre à coder en s’amusant !

    [callout]Play’n’Code a notamment reçu le 3e prix, parmi plus de 100 projets, lors de la 10ème édition des Epitech Innovative Projects, organisée par l’école de l’innovation de l’expertise informatique, Epitech, membre du groupe IONIS.[/callout]

    Qu’est-ce que Play’n’Code ?

    EpitechPlaycode2_050316Play’n’Code, comme son nom l’indique, est un jeu sur PC qui permet aux enfants de 8 à 12 ans d’intégrer les notions du code en s’amusant.

    Le personnage principal, TTY, accompagne le joueur dans une série d’aventures qui, immergé dans un univers magique, traverse différents mondes et tente de résoudre des énigmes grâce aux astuces fournies dans les tutoriels et les mini-jeux.

    Techniques innovantes et créativité

    EpitechPlaycode_050316Pendant deux ans, les 10 membres de l’équipe Play’n’Code ont élaboré ce projet grâce à des techniques innovantes dont :

    . le moteur jeu Unity 3D qui a la particularité d’utiliser un éditeur de script compatible mono, UnityScript.

    On le considère comme un mélange de VRML et de QuickTime, il permet entre autre d’importer de nombreux formats 3D et diverses ressources qu’il optimise par l’utilisation de filtres.

    . Le ScriptCS et le C# comme langage.

    Des progrès mesurables en temps réel

    Apprendre à coder permet aux enfants de mieux comprendre l’univers numérique dans lequel ils évoluent.
    Avec Play’n’Code, il s’agit d’enseigner progressivement à l’enfant les bases de la programmation. De leur côté, les parents peuvent consulter à tout moment les progrès de leur enfant grâce à une application mobile.

    Le jeu vidéo en 3D est disponible sur PC, Mac, Linux et prochainement sur tablette.

    « Nous avons déjà fait tester notre jeu à de nombreux enfants et ils ont vraiment envie de poursuivre l’aventure Play’n’Code. Grâce à l’incubation à la Creative Valley, nous allons créer notre start-up et accélérer le développement de notre jeu pour continuer à divertir intelligemment les enfants », déclare Christelle Plissonneau, chef de projet de Play’n’Code.

    Plus d’informations :
    sur Facebook et http://eip.epitech.eu/2016/playncode
     

  • Enseigner l’informatique, éduquer au numérique : quels enjeux ?

    Enseigner l’informatique, éduquer au numérique : quels enjeux ?

    code-ecole-educationSelon Gilles Dowek de l’INRIA, Quand on parle d’informatique dans l’éducation, pour certains il est déjà trop tard, mais pourtant on peut aussi résumer l’objectif de la classe de partager avec les élèves un objet qu’ils connaissent bien (le numérique, les outils numériques) et d’un autre coté l’enjeu de l’école est aussi de les préparer à un métier !

    A titre d’exemple, pour le métier d’hôtelier, aujourd’hui le métier c’est beaucoup d’échanges d’informations avec des clients et pas essentiellement accueillir dans un établissement hôtelier qui devient plus ou moins accessoire pour le développement de ce type d’entreprise (ce qui était essentiellement le cas il y a quelques années).

    Par manque de formation au numérique (qui n’était pas dans leur cursus de formation) les hôteliers le paient aujourd’hui, car ils ont laissé des plateformes de type Booking ou autre Expedia prendre le métier de la réservation à la place des hôteliers et ils récupèrent 30% du chiffre des ventes en guise de commission. Ainsi, par manque de formation au numérique, les hôteliers se sentent désemparés et ne peuvent plus lutter contre ce phénomène.

    L’enjeu est de sauver d’autres métiers et c’est l’enjeu de l’enseignement de l’informatique dans nos établissements.

    Enseigner l’informatique dans tous les cursus et les diplômes et non pas uniquement dans les filières informatiques.

    Selon Frédéric Josué de Havas media, l’enseignant doit changer de rôle dans l’enseignement.

    Frédéric Josué relate des expériences personnelles de ses enfants qui réussissent grâce a des didacticiels sur Internet à apprendre à programmer des jeux comme Craft ou d’autres..

    « Aujourd’hui, sur ce réseau internet, on montre que l’enseignant n’est plus le seul pourvoyeur de connaissances. Il lui reste un rôle de qualifiant ou d’accompagnateur. Dans l’économie de la connaissance et du partage il y a des services ou des plateformes qui font de la désintermédiation entre les clients et les producteurs.

    Nos enfants passeront-ils par des services privés en ligne à la place du service public de l’enseignement au vu de la frustration apportée par le manque d’offre sur certains types d’enseignements apportés par l’Education Nationale ?

    Selon Philippe Mussi (ex-chercheur aujourd’hui Conseiller Régional PACA), il faut redonner le pouvoir aux citoyens en maitrisant le numérique.

    « En 1968 j’ai fait parti des établissements qui ont fait la réforme des mathématiques modernes. Déjà à cette époque on m’a appris ce que c’était qu’un algorithme alors qu’il y avait tout juste quelques machines à cartes…

    Il y a eu aussi la même opération sur un programme dans les années 70 qui souhaitait former tous les jeunes militaires à l’informatique.

    Ce nouveau plan présenté aujourd’hui (Plan Numérique) où l’on souhaite faire apprendre le code dans les écoles est peut être une bonne chose, mais l’hétérogénéité entre les collectivités par les moyens qu’elles peuvent mettre ou qu’elle veulent mettre dans les établissements et les écoles font que tous les jeunes ne seront pas logés à la même enseigne, car le niveau d’équipements et d’investissements seront différents selon les établissements.

    …Ce qui nous paraît essentiel, c’est par contre de donner le pouvoir au citoyen de se réapproprier le fonctionnement de la technologie et des réseaux internet. L’éducation aux media est donc essentielle dans notre apport à la formation des futurs citoyens…

    Comme le Monde est rentré dans l’école, plus personne n’imagine de ne pas utiliser internet à l’école dans le cadre de son enseignement. La vogue des « makers » est essentielle, car il faut avant tout apprendre aux jeunes à produire des choses et ne pas être uniquement des consommateurs de l’internet et des technologies.

    « Le danger est de ne plus maitriser les outils comme ne plus maitriser l’information qu’il y a sur Internet » précise également Jean-Yves Capul.

    Dans les contenus de l’enseignement on constate qu’il n’est plus nécessaire d’apprendre des choses qu’il y a déjà sur internet, mais se concentrer sur l’exploitation de ces informations dans les programmes (pour les programmes de physique par exemple cela a été fait).

    Cette information et cet apprentissage doivent se faire dans un contexte disciplinaire bien entendu et non dans une discipline dédiée.

    Aujourd’hui l’essentiel est de savoir maitriser les logiciels que l’on utilise, dans l’éducation nationale on utilise la plupart du temps des logiciels libre et la culture du libre, l’essentiel est de connaître les limites de ces logiciels.

    Selon Jean-Yves Capul de la DNE,  aucune discipline ne peut aujourd’hui s’affranchir de contenus numériques et de technologies numériques. L’apprentissage et les compétences générales transversales sont en prises avec la philosophie du numérique.
    Le numérique sert le mode projet notamment. On peut coder, mais aussi produire des vidéos, des images, des machines sans que l’on passe par la maitrise d’un langage informatique. Ces savoir-faire ou ces techniques numériques, seront plus à la portée de la majorité des enseignants que l’enseignement de l’informatique et du code proprement dit.

    En guise de conclusion, Jean-Marc Merriaux rappelle que 60% voire 100% de nos métiers n’existeront plus dans une 50taine d’année ; il est donc évident que l’enseignement doit nous préparer à ces changements.

     

    Table ronde ORME 2.15 ; prise de notes Eric Fourcaud

    Animation : Jean-Marc Merriaux, directeur général de Réseau Canopé.

    Jean-Yves Capul, chef du Service du développement du numérique éducatif du  ministère de l’Éducation nationale.

    Gilles Dowek, directeur de recherche à l’Inria.

    Frédéric Josue, conseiller exécutif auprès de la direction de Havas média France.

    Philippe Mussi, vice-président d’Open Data France, conseiller régional délégué au numérique et à la recherche au Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.