Étiquette : chef d’établissement

  • L’emploi du temps : le pilotage de l’établissement en direction assistée

    L’emploi du temps : le pilotage de l’établissement en direction assistée

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Salina Hémani présentera « L’emploi du temps : le pilotage de l’établissement en direction assistée » sur la session II : Ressources jeux et contenus

     
    La création de l’emploi du temps est le premier acte fort du chef établissement dans l’année scolaire. Pour réussir sa rentrée, le chef d’établissement doit réussir à concilier dans son emploi du temps à la fois la répartition des classes (par niveaux), des enseignements, des ressources, des horaires réglementaires et des contraintes pédagogiques et didactiques.
     
    La construction de l’emploi du temps est donc un moment crucial pour le chef d’établissement ainsi qu’une mission très complexe. Il sera le garant d’une rentrée scolaire sereine
    L’emploi du temps n’est jamais figé et représente un travail au quotidien pour le chef d’établissement. Tout au long de l’année scolaire, il effectue de nombreuses modifications en raison des absences des enseignants, des sorties scolaires, de la préparation et la surveillance d’examen, et des changements de salles, par exemple. L’emploi du temps évolue en permanence.
     
    Madame Salina Hémani, proviseure-adjointe du lycée d’Honoré d’Urfé (Saint-Étienne) présentera son retour d’expérience sur la construction de son emploi du temps avec K-d’école. Les fonctionnalités métier de l’emploi du temps K-d’école lui permettent de concevoir simplement son emploi du temps et de le gérer efficacement au quotidien (tableau de bord, placements automatiques et manuels, peuplement intuitif des groupes et gestion quotidienne).
     
     
    Plus d’info sur Salina Hémani
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Réseaux pédagogiques,réseaux sociaux dans les pratiques pédagogiques et ENT

    Réseaux pédagogiques,réseaux sociaux dans les pratiques pédagogiques et ENT


    Animation par Nicolas Collet Directeur Général ITOP Education et Anita Rollot-Hacquard Académie de Nancy Metz au cours des Netjournées.

    Anita Rollot-Hacquard utilise Facebook dans un EREA pour handicap moteur ; ce type d’élèves a plus de mal à avoir des relations sociales compte tenu de leur handicap. L’idée est d’utiliser un réseau social qui est fortement utilisé par ces élèves. Anita est professeur de comptabilité. «Sur 250 amis Facebook, j’ai 200 amis qui sont des anciens élèves». Cette activité sur Facebook est centrée sur la recherche de stage, et via ces anciens élèves, elle trouve aujourd’hui un appui pour trouver des stages pour ses élèves actuels.

    Elle a également utilisé Facebook pour que ces anciens élèves puissent intervenir en établissement sur des choses du type «comment trouver un logement, un emploi, ...» Facebook sert dans ce cas de lien entre les anciens et les nouveaux, l’enseignante aide à la mise en relation, et progressivement un réseau d’entraide s’est constitué.

    Par contre, compte tenu de la discipline, elle n’utilise pas le réseau social dans un cadre pédagogique.

    Autre témoignage, Pascal Michel, chef d’établissement en Meurthe et Moselle (voir la vidéo ci-dessus) : l’établissement utilise un compte Facebook et Twitter dans le cadre d’un cours de technologie et on prend appui sur les comptes de l’établissement pour expliquer le mode opératoire de ces médias, comment les configurer. Twitter sert également de moyen de communication auprès des parents.

    En réalité, le compte a été créé par un élève de 5ème, et l’établissement a proposé la récupération du compte et se fait en association avec lui ; la page est donc co-administrée par l’administration de l’établissement et l’élève qui avait eu cette initiative. Le pôle multimédia de l’établissement a accompagné cette démarche..

    La gestion du compte prend peu de temps, à noter que l’établissement n’avait pas de site web en dehors du site Place (ENT). Twitter sert de relai de communication, notamment sur des communication «d’urgence» : problème de transport scolaire, de neige, ..)

    Pour l’instant, il n’y a pas de dérive, mais les dérives sur ce type de réseau ne peuvent être réglées de l’intérieur, cela demande un regard de tous les jours. Il n’ y a pas plus de problème de «dérive» que sur l’ENT au vu de la quantité de messages échangés sur ces deux types d’outils, les «problèmes» sont négligeables.

    «Quand on intervient sur des élèves de collèges, on a encore une influence et il y a une écoute de leur part» : plus les élèves sont jeunes, plus on est contraignants. Il y a dans l’équipe pédagogique un professeur de technologie qui est assez féru dans ce domaine. Un travail auprès des parents est envisagé, car on constate que les parents sont très ignorants de la réalité et des pratiques à avoir, mais notre rôle est encore à ce jour centré sur les élèves.

    «Avec Facebook et Twitter, on rentre dans leur monde ; en étant aussi sur Facebook, on est plus regardé et plus écouté. On autorise Facebook pendant les temps d’apprentissage, mais l’accès n’est pas ouvert sur l’ensemble de la journée, mais on ne s’interdit pas dans l’avenir d’ouvrir le Wi-Fi dans le collège sur des périodes plus importantes».

    L’idée de création d’un réseau social interne sur l’ENT n’est pas une bonne idée, car le réseau social sera fermé et les élèves n’iront pas échaner sur ce réseau, car ils vont «nativement» sur Facebook : on rentrera dans le même cas d’un réseau d’entreprise fermé où il y a beaucoup moins d’échanges et d’informations que sur le réseau Facebook : rien ne vaut l’original.

    Le Groupe Facebook «si les cons étaient des fleurs, la classe serait un jardin», pose également le problème de l’exposition numérique des élèves ou des enseignants; ne pas interdire mais apprendre à être vigilant, c’est une des orientations du nouveau B2i.

    Voir le site eduscol sur les réseaux sociaux pour approfondir cette dernière analyse.

  • Au lycée, le maître mot du chef d’établissement : s’adapter !

    Au lycée, le maître mot du chef d’établissement : s’adapter !

    Le lycée compte des séries générales (pour trois quarts des élèves), une série sciences et technologies de la gestion, des séries professionnelles et deux sections BTS dans le domaine du tertiaire.
    Un contexte social très contrasté avec une majorité d’élèves issus de « classes défavorisés » qui cohabitent avec des milieux plus aisés, ne rend pas non plus la gestion « au quotidien » très aisée.

    En ce qui concerne le numérique, le lycée est doté d’un parc de 500 ordinateurs et depuis la rentrée 2011, un magnifique laboratoire de langues dernière génération (Kallylang), installé avec des iMacs, qui a mobilisé près des trois quarts de l’investissement global du lycée.

    Au départ, ce devait être une salle de visioconférence, le lycée Jean Monnet mettant l’accent sur l’ouverture européenne (il compte d’ailleurs des classes européennes) ; cette salle aurait été reliée au labo de langues existant, mais «on ne peut pas installer une visioconférence « dernier cri » sur un labo de langues dépassé», souligne Madame la Proviseur.

    Un investissement comme celui-là n’est cependant pas habituel, comme le souligne Myriam Gennari, gestionnaire du lycée. Consciente que le numérique doit être une préoccupation, même si Madame la Proviseur pense que la formation dispensée aux enseignants et qui va de pair avec ces outils reste insuffisante, le budget du lycée doit aussi servir pour d’autres investissements nécessaires pour ne pas dire obligatoires.

    Elle cite comme exemple : «La réforme du baccalauréat secrétariat et comptabilité devenant gestion et administration pour la rentrée 2012 implique des investissements lourds, d’une part dans des ordinateurs performants mais aussi dans du mobilier, une réorganisation des salles avec aménagement de parois vitrées»(…)

    Sans parler du fait que les outils numériques sous-entendent une maintenance régulière. Maylis Laferrere nous explique que ce sont les ATPR  (Assistant technique pour le réseau) qui assurent la maintenance des 500 machines. Plus précisément un seul ATPR qui est détaché du Centre départemental de documentation pédagogique à Angoulême et donc ne s’occupe pas uniquement du lycée Jean Monnet ; ce qui est très insuffisant.

    Il intervient en cas de problème sur le réseau administratif, mais pas seulement. Le matériel subit régulièrement des dégradations des élèves (souris arrachées, touches de clavier inversées). «A partir du moment où l’ATPR est appelé pour réparer ces dégradations, il n’a plus de temps pour de nouvelles installations ou configurations, c’est un facteur bloquant», ajoute Maylis Laferrere.

    «La maintenance est un point faible». Mme Le Proviseur souhaiterait à l’avenir pouvoir avoir un ATPR dans son lycée, «ce qui ne serait pas du luxe avec 500 ordinateurs et une filière professionnelle»(…).

    Le maître mot du ressenti de Maylis Laferrere en tant que proviseur sur les difficultés auxquelles elle est quotidiennement confrontée est aujourd’hui : l’adaptation, notamment aux différentes réformes de l’Etat : «La principale difficulté d’un établissement est de s’adapter sur le terrain à des réformes dont on entend parler depuis un certain temps mais dont l’organisation précise nous est connue très tard. Que ce soit pour les collectivités ou pour nous, ces réformes sont difficiles à mettre en place et cela crée des tensions au sein des équipes de devoir réaliser tout très vite».

    Elle ajoute enfin, «vous savez, les enseignants croient toujours en ce qu’ils font », en référence sans doute à la « soi-disant » démotivation des professeurs qui fait écho aujourd’hui.