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  • Comment budgéter votre école numérique ?

    Comment budgéter votre école numérique ?

     Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    [callout]Le secret d’un bon budget : être en adéquation avec la réalité des besoins des acteurs impliqués, anticiper les variations budgétaires et, enfin, éviter les mauvaises surprises ![/callout]

    Pour construire votre budget en tenant compte de ces différents paramètres, mieux vaut effectuer en amont une étude détaillée afin d’anticiper les besoins des enseignants, projeter les équipements et les matériels correspondants aux besoins et inclure les contraintes inhérentes à l’évolution des infrastructures.

    Envisagez plusieurs scénarii et effectuez une estimation budgétaire par école

    MFBodiguian1_230115En fonction des attentes des enseignants – en termes de matériels comme d’usages – réalisez quelques scénarii organisationnels. Ils permettront une utilisation optimisée des matériels achetés.

    Voici pour cela quelques questions à vous poser :

    Côté matériel,

    . Que faire des ordinateurs des salles informatiques ? Les augmenter, et de combien ? Les distribuer dans les classes et acquérir des terminaux nomades et en quelle quantité ?
    Si vous optez pour les classes mobiles, vos calculs dépendront de la configuration des lieux (nombre d’étages, bâtiments, etc.).
    . Prévoyez-vous un ENT ? comme levier des usages ? là les prix vous sont donnés par classe et par an.
    . Tableaux Numériques Interactifs (TNI) ou Vidéoprojecteurs Interactifs (VPI) ? Quelque soit votre choix et les critères qui vous sont présentés dans notre dernier article, prévoyez un budget par classe car une solution interactive mutualisée dans une salle informatique reste inefficace.
    . Equipements légers mutualisables complémentaires : visualiseur, balado-diffusion, tablette/bras flexible, etc.), faites le point sur le nombre d’écoles à équiper.

    MFBodiguian2_230115Sans oublier :
    . les coûts des logiciels bureautiques (type pack Office) et pédagogiques (pour le TNI, application tablettes, visualisation).
    . les coûts de livraison, l’intégration, le paramétrage, la garantie, la maintenance du matériel (constructeur, revendeur)

    Ensuite viennent la projection des infrastructures inhérentes à ces nouveaux équipements, et les travaux à effectuer pour les mettre en place ; et pour chaque école et scénario envisagés.

    Là encore, une série de questions à vous poser :
    . Câblage, Wi-Fi ou Courant Porteur en Ligne (CPL) ?
    . Pensez aussi que au coût induit par l’évolution des infrastructures électriques ou autres types de travaux (par exemple, enlever des tableaux à craies pour les remplacer par des tableaux blancs type Véléda si vous projetez d’installer des outils type VPI).
    . Combien de bornes Wi-Fi à installer ?
    . Quelles solutions de stockage (comme un serveur Nas par exemple) adopter ?
    . Concernant la sécurité des matériels : quels types de travaux réaliser ? En régie ou externalisés ? La sécurisation de petits locaux dans les écoles permet de conserver les équipements en lieu sûr. La solution d’armoires fortes peut également être envisagée selon la configuration des bâtiments.
    . Quant à la sécurité des réseaux, antivirus et filtrage internet seront nécessaires au bon fonctionnement et à la pérennité du matériel et de son usage.

    Définissez votre plan d’investissement selon plusieurs critères

    [callout]Critère 1 : par cycle d’apprentissage dans toutes les écoles de votre commune[/callout]

    Étalonnez vos investissements en commençant par exemple par les cycles 3 de vos écoles. Pour la première année, ciblez toutes les classes de CM2, puis les classes de CM1 en année 2, et descendez chaque année, ainsi de cycle et de niveau jusqu’à atteindre les classes de CP.

    [callout]Critère 2 sur la base du volontariat, par école ou groupe scolaire pilote en vous basant sur celles présentant un projet pédagogique spécifique et qui témoignent d’une motivation particulière.[/callout]

    MFBodiguian3_230115Elles seront ensuite invitées à partager leurs pratiques avec les enseignants des autres écoles.

    Le choix peut être fait en fonction d’un principe de volontariat au sein d’un même établissement ou selon les projets périscolaires de la ville, exigeant une mutualisation des outils.

    Votre choix final sera basé sur un mix entre vos contraintes budgétaires, le calendrier de mise à niveau de vos infrastructures et les recommandations pédagogiques de votre animateur TICE,

    Projetez la maintenance et le renouvellement : des sujets qui ne fâchent plus… ou pas forcément !

    Cela a longtemps été un obstacle et, surtout, le souci des communes. Rassurez-vous : les matériels et les services ont évolué. Pensez alors votre projet dans une logique de long terme, dans un esprit d’engagement durable en faveur des TICE.

    Et pour bien faire, identifiez les variations budgétaires pour mieux les anticiper :

    Les jours d’engagement de SAV. Plus le délai d’intervention et de résolution de problème est court, plus votre budget en sera augmenté, car le prestataire prévoira l’achat dans ses entrepôts de matériels de secours pour vous satisfaire et ne pas subir de pénalité de retard.
    Des formules de maintenance, après délai de garantie.
    Le coût des consommables : encre, borne complémentaire, batterie portable, etc. Mais aussi stylet supplémentaire, lampe de vidéo projecteur – à garder en réserve en mairie, pour éviter aux enseignants d’être à court !

    Budgétez également le renouvellement des matériels :

    MFBodiguian4_230115En effet, de tels investissements se projettent sur une durée de 7 à 10 ans tant au niveau des infrastructures que celui du renouvellement de matériel. Il sera donc indispensable de planifier, chaque année, un budget pour l’acquisition de poste, ou autre supports de remplacement.

    Une alternative s’offre à vous : optez pour la virtualisation* des terminaux. Dans ce cas, plus de matériel à renouveler ! Vous vous simplifiez également la maintenance, concentrée alors sur le serveur virtuel.

    Autre solution : La location (leasing). Le prestataire vous loue le matériel, et vous le remplace si nécessaire, pour le même loyer mensuel. Mais attention cette prestation a un coût (frais de fonctionnement).

    Et maintenant… À vous de prendre la main sur une démarche réaliste et concertée ! N’hésitez pas à solliciter l’ingénierie de prestataires experts.

    Faites nous partager ci-dessous dans les commentaires, votre expérience, vos problématiques ou les solutions que vous avez envisagées pour votre budget d’Ecole Numérique.

  • Somme Numérique, championne du très haut débit et du numérique éducatif

    Somme Numérique, championne du très haut débit et du numérique éducatif

     Par Marie-France Bodiguian du Cabinet AMO-TICE

    [callout]Alors en avant pour vous présenter ce beau projet… et ses implications concrètes pour l’école numérique ![/callout]

    Amotice_sommenumerique

    Le Réseau d’Initiative Publique en pratique

    Le syndicat mixte Somme Numérique œuvre dans l’objectif d’apporter aux habitants comme aux collectivités, l’Internet à haut débit. À cette fin, un Réseau ouvert d’Initiative Publique en fibre optique a été créé, par ailleurs loué aux opérateurs de télécommunications, et peut être utilisé par les collectivités et les écoles.

    Comme le souligne Jérôme Déprés, chef de projet Education & TICE de Somme Numérique,

    « les élus de notre territoire se sont associés pour créer ensemble ce Réseau qui représente aujourd’hui plus de 1 000 km de fibre optique. Actuellement, 49 des 50 collèges du département sont bien fibrés et il en va de même pour un grand nombre de mairies, d’écoles et de musées ou autres établissements publics. Déployer la fibre optique sur l’ensemble du département c’est très bien mais pour quelle plus-value ? Les élus se sont posés cette question et… l’une des pistes  a été de lier le numérique et l’éducation », compte tenu de la situation des résultats scolaires dans notre département (notamment entre la fin du premier et du second degré).

    Pour rappel, les avantages de la fibre dans votre école : des usages innovants, un débit illimité, gain de performance, fiabilité, optimisation des coûts.

    Un moteur de développement pour les TIC dans l’enseignement

    Somme Numérique, en collaboration avec la Direction Académique de la Somme, le Rectorat et les collectivités membres, mène des actions concrètes en faveur de l’e-éducation pour accompagner le développement des TIC dans l’enseignement.

    Quelles sont ces actions ?

    •    L’accompagnement des collectivités et des équipes éducatives dans leurs projets TICE.
    •    La mise à disposition de plateforme d’Espace Numérique de Travail et de contenus numériques (accompagnement à la scolarité, vidéo en ligne, dictionnaire, ressources locales, etc.) dans les écoles primaires et les collèges.
    •    L’équipement des sites de matériels appropriés (tableau blanc interactif, ordinateurs, tablettes…) pour les usages de tous les jours quand le projet pédagogique validé par l’Education Nationale le justifie.

    Des actions triplement gagnantes !

    Elles apportent un enrichissement du panel d’outils facilitant la réussite scolaire et éducative des élèves et permettent de rapprocher, parents, enfants, enseignants et collectivités autour de contenus partagés, de messagerie dédiée, etc.

    Entrez dans la boucle de l’apprentissage et de l’information grâce au haut débit !

    Couplé avec les écoles, le très haut débit mis en place par le Réseau d’Initiative Publique présente des avantages pour chacun.

    Il permet à la Ville de gérer les inscriptions relatives à la cantine, aux transports, à la rentrée scolaire et d’établir des statistiques de fréquentation. Les enseignants partagent leur cours, suivent les élèves, gèrent les ressources en ligne et correspondent avec les parents. Les parents quant à eux sont informés des activités de l’école et peuvent suivre de près la scolarité de leur enfant.

    Et l’élève ? Il a accès à ses documents de travail, à des logiciels, des sites pédagogiques sur internet, à son cahier de texte, etc. Néanmoins, compte tenu de la réalité des réseaux, notamment en milieu rural comme dans la Somme, il faut également accompagner les équipes municipales et enseignantes pour bien démontrer que des usages numériques peuvent se développer sans le très haut débit, ces derniers pouvant être très efficients sur une ligne ADSL : l’un ne devant pas nécessairement attendre l’autre…

    Somme de réussite

    La Somme est l’un des  premiers départements  pour sa politique des ENT dans le primaire.

    Amotice_sommenumerique2_141014Somme Numérique permet une continuité éducative pour la réussite scolaire entre les ENT des écoles et ceux des collèges. Pour davantage de réussite, le Conseil général a mis en place 6 animateurs territoriaux pour l’accompagnement et la formation des équipes enseignantes et des équipes de direction sur les outils numériques et les espaces Numériques de travail.

    En chiffre ? Pour l’année 2014-2015, 235 écoles (823 classes) et près de 17 000 élèves seront concernés par l’ENT dans les classes du premier degré ainsi que 21 500 collégiens.

    Qui dit mieux pour la « montée en débit » ?…

     

    Relire Débit Internet : 12 clés pour booster vos écoles, partie 1 et partie 2

  • Débit Internet Part 2 : 12 clés pour booster vos écoles

    Débit Internet Part 2 : 12 clés pour booster vos écoles

     Par Marie-France Bodiguian du Cabinet AMO-TICE

    Après les 6 conseils de la partie 1 pour optimiser l’internet existant de vos écoles, voici 6 nouvelles pistes pour augmenter les débits  : 6 astuces ou technologies à étudier selon deux cas de figures.

    Exemples de quelques technologies de montée en débit :

    1. Doublez vos abonnements Adsl

    Amotice1_061014Si vous disposez déjà d’un bon débit Adsl, et que vous souhaitez améliorer simplement votre capacité de transfert, doublez vos abonnements Adsl, donc votre source d’arrivée internet. Comment ? Sur 2 fils, donc 2 flux ! Une solution particulièrement pertinente pour faciliter par exemple la visualisation d’une vidéo sur plusieurs postes, particulièrement gourmande en flux* de transfert simultané. Toutefois, cette solution n’améliorera pas le débit d’un flux* unique si votre débit initial est insuffisant.

    Le petit plus technique : Vous faites ici passer 2 flux dans 2 fils distincts, appelé  « doublement de liens », qui par ailleurs vous offrira un surcroit de sécurité. Vous aurez besoin d’un routeur, permettant plusieurs raccordements appelés « multiwan ». Un tel routeur vous permet en outre de raccorder plusieurs sources différentes internet (Adsl + fibre + 4G par exemple) et ainsi d’accroître votre débit.

    2. Complétez avec la 3G ou 4G

    Des clés 3G ou 4G peuvent venir compléter l’Adsl, mais… c’est souvent une alternative individuelle, avec un rayonnement peu fiable. Cette solution ne sera intéressante que dans les zones déjà bien desservies en débit internet. Pour cela, vous pouvez équiper vos écoles de petits routeurs wifi, appelés domino, munis de cartes SIM avec lesquels plusieurs appareils pourront être connectés via le wifi du domino pour utiliser la connexion 3G de la carte SIM.

    Ce n’est donc pas la technologie idéale pour booster le débit internet de vos écoles mais un complément ponctuel selon l’implantation des antennes sur votre territoire…
    Zoom sur le rayonnement 3G ou 4G dans votre collectivité avec www.cartoradio.fr

    3. Osez le Satellite !

    Amotice2_061014L’accès haut-débit par satellite n’est pas soumis aux contraintes d’éligibilité Adsl et a l’avantage de couvrir l’intégralité d’un territoire. . Cette technologie, souvent subventionnée par la plupart des conseils régionaux et conseils généraux, est généralement soumis à une tarification au volume de données. Elle fournit des volumes de données compris entre 10 et 100 Mgbits et nécessite la location ou l’achat d’un kit de connexion (une parabole, un modem et câbles coaxiaux), d’une valeur d’environ de 400 € et un abonnement mensuel (environ 40 €).  Pour en savoir plus, vous pouvez comparer les offres auprès des opérateurs existants (Alsatis, Nordnet, Wibox, etc.)

    D’ici la fin de l’année 2014, 9 000 écoles du primaire et du secondaire bénéficieront du haut débit, dans le cadre du Plan France Très Haut Débit.

    On ne peut que mettre en avant l’efficacité de cette technologie, mais attention… même en haut débit le temps de latence d’une connexion reste un peu plus long que celui connu sur ADSL, pour des raisons de liaisons satellitaires évidentes ! (de l’ordre de 600 millisecondes).

    4. Pensez au WiMax

    Amotice3_061014Vous connaissez ? Le WiMAX utilise les ondes radio, comme celles utilisées pour le téléphone portable. Les usages sédentaires et mobiles sont donc possibles sans installation supplémentaire.

    Pour connecter vos écoles en en haut débit grâce au WiMAX, vous devez être proche d’une antenne émettrice. Après avoir effectué un test d’éligibilité auprès de l’un des opérateurs du marché (ici par exemple : www.wibox.fr ou www.ariase.com et avoir souscrit à une offre, un installateur agréé pourra garantir une installation de qualité pour bénéficier du meilleur signal en fonction de votre situation.

    C’est une technologie encore peu utilisée mais également à étudier !

    Autre possibilité, construire un réseau Très Haut Débit pérenne :

    5. Créez votre Réseau Municipal Mutualisé

    À l’occasion de travaux d’infrastructures municipaux (que vous déployez seul ou dans le cadre d’une communauté de communes), vous pouvez faire passer de la fibre optique entre les bâtiments. L’avantage ? Vous pouvez héberger plusieurs réseaux virtuels sur le même « fil ». Il devient alors possible de mutualiser les coûts en alimentant en haut débit les divers bâtiments municipaux (réseau interne municipal), des structures publiques/privées (cinémas, salles de spectacles, gymnases, etc.), ou en proposant des accès (via un opérateur obligatoire) pour une distribution privative (TPE, Artisans, etc.).

    Amotice4_061014Un Réseau Municipale Mutualisé peut constituer une véritable colonne vertébrale de l’aménagement de votre territoire.

    Ici, un maillage de technologie pour des connexions haut débit pour tous, dont les écoles !

    6. Fibre optique : Êtes-vous intégrés à un Réseau d’Initiative Publique ?

    Si votre emplacement géographique est dense, et donc commercialement intéressant pour les opérateurs, vous êtes sûrement éligible à la fibre optique des opérateurs. Dans ce cas, vous êtes un privilégié ! Quittez cette page, nous nous retrouverons sur un autre sujet ! Des débits entre 100 à 250Mbps à la source permettent une utilisation presque sans limites du numérique. De quoi faire rêver !

    Sinon rapprochez-vous, si possible de votre département, qui, dans le cadre d’un Réseau d’Initiative Publique, a peut-être mis en place un projet pérenne de fibre optique pour effectuer des travaux et résorber les zones d’ombre d’ADSL. Vous intégrerez ainsi un groupement de commandes pour la réalisation de plusieurs Nœuds de Raccordement d’Abonnés et leurs liens de collecte optique. C’est l’expérience vécue par le regroupement de Communautés de communes du Pays de Caux-Maritime.

    Amotice5_061014Une technologie qui a permet d’obtenir des coûts réduits et de mutualiser le financement !

    De nouvelles solutions pour raccorder vos écoles vers de meilleurs débits internet vous sont à présent offertes. Il s’agit là de quelques propositions non exhaustives. À vous maintenant d’adapter votre stratégie en fonction des possibilités qu’offre votre territoire et aux besoins et usages des enseignants.

  • Faire entrer l’école dans l’ére du numérique :  premier point d’étape du ministère

    Faire entrer l’école dans l’ére du numérique : premier point d’étape du ministère

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    Annoncée en décembre dernier comme un pilier de la loi sur la refondation de l’école, la stratégie numérique est destinée à « mettre fin à l’échec des plans successifs du numérique à l’école » précise le ministre, qui rappelait la place de la France, classée au 24ème rang sur 27 des pays de l’OCDE dans les usages du numérique à l’école.

    « Permettre enfin en particulier la réussite des initiatives des collectivités, dont l’acquisition de matériels dans les écoles s’est trop souvent vu sous-utilisée »,

    ajoute le ministre faute essentiellement de formation initiales et continue des enseignants, d’un manque de contenus et de « services pédagogiques de haute qualité », mais aussi faute de raccordement des établissements au très haut débit.

    Pour Vincent Peillon, « la révolution numérique dans  les écoles est donc à présent en marche », car « le numérique est là comme un outil pour réduire les inégalités sociales et territoriales d’accès à la culture.  Il ne s’agit pas pour nous simplement d’un phénomène de mode, mais d’accompagner une transformation majeure », un « changement de civilisation » et où l’Etat se doit d’être « l’Architecte de cette Ecole Numérique » a déclaré le ministre.

    Ce qui va changer à la rentrée dans la classe…

    Le ministère et les services déconcentrés de l’Education Nationale, avec la contribution du CNED mettent en place pour la rentrée onze mesures, qui devraient permettre une pédagogie différenciée et collaborative grâce au numérique.

    Tous les acteurs de l’école seront ainsi servis, élèves, du primaire au lycée, enseignants, parents d’élèves et l’ensemble de la communauté éducative.

    En primaire l’apprentissage par le ludique à l’honneur :

    Des films d’animations développé par le Centre National de Documentation Pédagogique (CNDP), pour comprendre, les notions fondamentales liées à l’apprentissage du français, des mathématiques, des sciences, etc.

    Pour les 8-11 ans, « English for schools », un service de ressources numériques pédagogiques, développée par le Centre National d’Enseignement à Distance, avec des vidéos, articles ou jeux, accessible en ligne pour un apprentissage facilité de l’anglais en classe et à la maison. Il sera disponible à partir d’octobre sur www.englishforschools.fr avec 250 documents dans un premier temps. Des ressources pédagogiques pour les professeurs y figureront aussi.

    Au collège et lycée, D’COL, un service d’accompagnement interactif personnalisé pour 30 000 élèves de l’éducation prioritaire, sur proposition de leur établissement et avec l’accord des parents, moyennant également un tutorat.

    « Prep’exam » , un accès en ligne au sujet du brevet et du bac des trois dernières années, qui intégrera progressivement les éléments de corrigés.

    Plusieurs services d’orientation destinés à accompagner les élèves (« mon stage en ligne », « mon industrie », etc.)

    Pour soutenir la lutte contre le décrochage scolaire, un service de géolocalisation des structures de formation destiné aux jeunes en situation de décrochage.

    « Total Accès », une application et un site mobile qui fournissent un accès aux informations relatives à l’orientation et à l’insertion professionnelle adapté aux personnes en situation de handicap visuel.

    20 sites pilotes, « des collèges connectés », qui feront par ailleurs l’objet d’une labellisation, développeront des usages pédagogiques du numériques, grâce à un partenariat avec le rectorat et le conseil général, un engagement de raccordement au très haut débit et à un équipement de toutes les classes en tableaux numériques interactifs, tablettes numérique pour les élèves, etc.

    Cela se traduira notamment par une utilisation quotidienne du numérique, en moyenne une à deux heures par jour, une communication régulière avec les familles, un plan de formation des enseignants, et un projet pédagogique numérique de l’établissement, sans oublier le suivi et l’évaluation tout au long de l’année.

    Les parents d’élèves, auront accès à « Lire, une année d’apprentissage de la lecture« , un web-documentaire pour aider enseignants et parents à accompagner les  enfants de cours préparatoire dans cette étape importante de leur scolarité et « S’inscrire au lycée », un service permettant d’effectuer l’inscription au lycée directement sur internet.

    Ce qui va changer pour les enseignants….

    C’est une question cruciale…. On le sait, trop d’expérimentations ont été stoppées ou n’ont pas été généralisées, faute d’accompagnement pédagogique des enseignants.

    Dans sa stratégie, le ministère veut mettre en place des formations « au » et « par » le numérique et une filière « métier » dédiée au numérique éducatif.

    Les professeurs du 1er degré pourront suivre des modules de formation continue sur une plateforme baptisée,  « M@gistère« , accompagnée par un formateur présent ou à distance qui devrait compléter l’offre de formation existante.

    Côté ressources, les enseignants pourront trouver sur le site « EduThèque », un service destiné aux enseignants du 1er et du 2nd degré leur permettant d’accéder gratuitement à des ressources numériques libres de droit des grands établissements publics scientifiques et culturels dont ils pourront faire un usage pédagogique

    Ce qui va changer pour les collectivités…

    Outre les mesures très concrètes et organisation en cours pour pallier aux usages en classe et à la formation des enseignants, restait à savoir si les collectivités disposeront réellement à présent de l’aide et du soutien de l’état, comme « Architecte de l’Ecole Numérique », comme se plait à préciser Vincent Peillon.

    Côté équipement, dont les collectivités ont la charge, le ministre a reconnu que « la France est confrontée à de grandes inégalités, entre les niveaux d’enseignements mais aussi entre les territoires ». En effet, on dénombre seulement dans les écoles élémentaires, un ordinateur pour dix élèves, un pour cinq au collège, et un pour 2.7 au lycée.

    Ce retard devrait être comblé par le lancement d’une « boutique école numérique », qui sera disponible à la mi-juin, « afin de permettre aux communes de faire des achats groupés, aux bons standards et au juste prix ».

    La « boutique école numérique » sera proposée par l’Union des groupements d’achat public (UGAP) et présentera une extension de l’offre de tablettes tactiles pour une utilisation en classe, un renouvellement de l’offre de tableaux blancs interactifs et de vidéoprojecteurs et une offre de « prestation groupée » qui devra permettre, dans la plupart des cas, de « proposer une prestation de livraison et d’installation groupée assurée par le titulaire des marchés de matériels, plutôt que de recourir à un prestataire tiers de maintenance ».

    Quant au besoin de gouvernance des collectivités, le ministère orchestrera « la mise en place d’une gouvernance académique dédiée au numérique, fédérant tous les acteurs territoriaux autour du recteur et pilotée par un délégué académique au numérique éducatif ».

    D’autre part, il y aura une plus grande coopération entre le rectorat et les collectivités locales, notamment pour la constitution de dossiers éligibles au Fonds européen de développement économique régional (2014-2020)

    Les moyens engagés par le ministère

    La stratégie numérique mise en place par le ministère se fera grâce à des développements internes. Le plan numérique s’appuiera essentiellement sur l’appel à projet « investissements d’avenir », doté de 10 millions d’euros, dans le cadre du programme de développement de l’économie numérique, du commissariat général à l’investissement. Cette enveloppe sera consacrée à l’accompagnement des projets de développement de services et de contenus numériques innovants pour l’apprentissage des fondamentaux à l’école.