Étiquette : apiKa

  • Individualisation et production en langues avec apiKa sur tablettes

    Individualisation et production en langues avec apiKa sur tablettes

    Au programme de la matinée, trois classes de niveau différent et un travail sur tablette à chaque heure de cours ; « ce qui nécessite une bonne préparation en amont », souligne Blandine.

    Depuis plus de six mois que cette enseignante utilise la solution apiKa, elle note un vrai intérêt pour ses élèves ; il serait presque banal de dire que ses élèves semblent plus motivés, par le matériel certes (le phénomène tablettes !), mais pas seulement.

    Moins passifs ou plus actifs pourrait-on dire, les heures de cours sont rythmées par le travail en petits groupes, une différenciation pédagogique bénéfique à chacun.

    Une plus grande disponibilité de l’enseignant pour superviser les travaux et accompagner les élèves.

     

    Grâce aux tablettes, Blandine peut séparer la classe en plusieurs groupes. Par exemple, alors que un des groupes se concentre sur de l’expression écrite, les autres élèves se saisissent des tablettes.
    « Je peux donc plus facilement me rendre disponible pour les élèves comme les aider à utiliser le dictionnaire par exemple, ce qui n’est pas forcément évident pour des 6ème » souligne t-elle.

    Trois fois plus d’activités pédagogiques sur un temps identique.

     

    Blandine rappelle que sur chaque heure de cours, il ne reste véritablement que 45 minutes de travail effectif, ce qui nécessite une vraie organisation si on veut réussir à faire produire les élèves.

    apika1_250515« En une heure de temps, ils n’ont pas tous travaillé sur la même chose mais ils auront tous produit quelque chose et c’est ce qu’on attend aujourd’hui des élèves », souligne t-elle.

    Pour cette enseignante, l’activité des élèves et non la passivité est la clé de la motivation. Grâce aux tablettes, elle peut atteindre cet objectif.

    Ce n’est donc pas uniquement le côté matériel qui crée la motivation mais bien le fait qu’il favorise et encourage de nouveaux usages.

    Avec le numérique, chaque élève travaille à son rythme.

     

    Blandine note une vraie différence de travail avec les tablettes, surtout d’un point de vue de la compréhension orale.

    « Avant, nous écoutions une séquence audio ou vidéo tous ensemble sur un ordinateur où tout le monde doit comprendre en même temps ; pour ceux qui comprennent tant mieux et pour les autres, ils attendent la réponse… », précise t-elle. Avec les tablettes, elle peut désormais remédier à cette situation et ne laisse aucun élève « à la traîne ».

    Comme supports d’exercices, Blandine prépare un texte à trous ou des couplets à remettre dans l’ordre sur une chanson que chacun peut écouter avec son casque sur sa tablette et à son rythme. A la fin de la session, tous les élèves envoient leur travail à l’enseignante via l’application apiKa.

    « L’intérêt avec la tablette est qu’ils peuvent réécouter les passages de la chanson comme ils le souhaitent et ils entendent aussi beaucoup mieux, la concentration est meilleure », ajoute t-elle.

    Une évaluation plus précise de la progression des élèves.

     

    apika2_250515

    Le processus qui vise à ce que chaque élève produise demande aussi à l’enseignante une correction et une écoute personnalisées pour chacun. Pour évaluer, Blandine a mis au point une fiche de critères « acquis » ou « non acquis ».

    « Je leur rends cette fiche de critères ce qui leur permet de prendre connaissance des éléments qu’ils doivent encore travailler ».

    Pour une production écrite des élèves, Blandine corrige directement sur le document sur son ordinateur puis renvoie la correction aux élèves via leur messagerie personnelle sur l’ENT.

     

    C’est donc tout un cercle « numérique » qui s’est mis en place dans les classes de Blandine grâce aux tablettes et même si le papier est toujours là, cette enseignante se plaît à individualiser son enseignement et à se mettre au niveau de chaque élève ; c’est aujourd’hui une réalité.

  • Adieu timidité et manque de pratique : le labo, un facteur de progrès en langues !

    Adieu timidité et manque de pratique : le labo, un facteur de progrès en langues !

    Preuve en est à Jean XXIII, Ensemble scolaire de Montigny-lès-Metz où nous avons rencontré Michel Larrory, chef d’établissement converti au numérique, Cécile Loizeau et François Dillinger, respectivement enseignants d’anglais et d’allemand en classes préparatoires.

    Michel Larrory, ex-enseignant en langues, a connu les débuts difficiles des laboratoires de langue traditionnels et la réputation, parfois peu glorifiante, qui s’en est suivie. A son arrivée à Jean XXIII, il a proposé à son équipe d’enseignants en langues de « booster » les apprentissages.

    Convaincu depuis longtemps des vertus du numérique à l’école, son choix, en concertation avec son équipe, s’est alors tourné vers la solution proposée par Kallysta, le labo KallyLang ; le mariage avec Apple de cette solution l’ayant clairement influencé puisque comme il le dit lui-même, avec une touche d’humour : « Je ne suis pas café, mais thé et je ne suis pas PC mais MAC ».

    Kallysta_jean23_130513Plus sérieusement, le fait que la solution ne propose pas d’exercices préconçus a séduit l’équipe, « car elle laisse toute latitude à l’enseignant de faire jouer sa créativité ».

    Dans un premier temps, l’établissement a équipé les salles des classes préparatoires, comme l’explique Michel Larrory, « ce qui m’a guidé, c’est le nombre d’élèves car ce n’est pas évident de travailler avec un laboratoire comme celui-là avec 30 élèves dès le départ ». Mais maintenant qu’il est bien lancé, Michel Larrory s’avoue très intéressé par apiKa la solution « laboratoire sur tablettes » pour ses lycéens.

    Ce matin-là, François accueille un petit groupe d’élèves de neuf étudiants en prépa scientifique dont la particularité est la différence de niveaux : leurs compétences en allemand vont du débutant à la maîtrise bilingue. Il précise que ce cours est facultatif pour eux.

    L’hétérogénéité du groupe fait que l’enseignant doit, sur deux heures, produire quatre cours différents (débutant, moyen, moyen + et bilingue).

    Avec le labo de langues, une pédagogie différenciée est possible

    « Le labo de langues me permet justement de réaliser cela car je peux les faire travailler en autonomie, selon leur niveau et à leur rythme ».

    Alors qu’il donne les consignes au labo de langues, au premier groupe un travail de recherche sur des sites internet allemands, une compréhension d’une vidéo à un autre, François peut, dans une salle mitoyenne, se concentrer sur la correction de travaux avec les autres étudiants.

    C’est un des arguments que retient également le chef d’établissement : « le labo de langues a eu pour effet de nous permettre de gérer les moyens horaires d’une manière différente (…) Au lieu de prévoir 3 heures dans l’emploi du temps pour l’anglais langue 1 et 3 heures pour l’anglais langue 2, l’enseignant peut les prendre ensemble et les faire travailler de manière différenciée ».

    Aujourd’hui, au lieu d’avoir deux fois 3 heures de cours, les élèves en prépa ont deux fois 4h30 ; c’est donc pour eux tout bénéfice pour leur apprentissage en langues étrangères « et ils apprécient », souligne Michel Larrory.

    Les temps de travaux sont calculés par l’enseignant pour permettre à chaque groupe de « tourner » sur une même séquence de cours. A la fin de chaque séquence, les étudiants se rassemblent au labo et « libèrent la parole ».

    Kallysta2_jean23_130513Discussions au labo, la clé des progrès

    « Pratiquement toujours, en fin de séquence, il y a cette prise de parole qui est très importante et qui est possible justement grâce au labo de langues (…) Tous peuvent prendre la parole en même temps, sans se gêner car chacun est concentré avec son casque sur ce que dit l’autre et sur ce qu’il dit lui-même, c’est le « pairing » », explique François.

    Dans un cours normal, sans labo, chaque élève peut s’exprimer l’un après l’autre. On comprend aisément le gain de temps que le labo permet et le « gain de pratique » aussi.

    « Avant, un bon élève dans une classe de 25 pouvait avoir un temps de parole d’une minute dans l’heure ; là, ils peuvent parler des demi-heures entières », argumente Cécile Loizeau, l’enseignante d’anglais.

    Cette année, les étudiants qui passent les concours pour entrer dans les grandes écoles, sont la première génération à avoir eu la chance de pouvoir suivre leurs cours de langues pendant deux ans avec le labo et les résultats à l’oral sont « surprenants », aux dires des enseignants.

    « Récemment, quand ils ont eu à faire des débats en pairing, on ne pouvait plus les arrêter ; j’ai eu à écouter des discussions allant jusqu’à trois quart d’heure » !, souligne François.

    Adieu timidité et appréhension, la parole se désinhibe !

    Avant le labo de langues, les élèves plutôt timides n’osaient pas lever la main, par peur du regard des autres ou bien parce qu’ils accusaient une forme de « trac ».

    « Tout cela disparaît totalement car c’est noyé dans le brouhaha des personnes avec leur casque qui parlent en même temps ».

    Avec le labo, la prise de parole devient presque banale et tellement naturelle « qu’ils finissent par ne plus en avoir peur », décrit François.

    Travailler la langue en profondeur et dans le détail

    Avec tous les différents médias qui peuvent être utilisées au travers du labo de langues, l’enseignant peut beaucoup plus approfondir chaque sujet.

    François nous décrit cette richesse d’usages : « avant, on se limitait à travailler un texte (…) Maintenant, pour un sujet, je débarque en classe avec 5 vidéos que chaque étudiant va travailler en parallèle ; une fois en pairing, ils pourront faire découvrir, en discutant avec leur camarade, ce qu’ils avaient sur leur vidéo ».

    Côté élève, c’est aussi l’enthousiasme qui règne, depuis que le labo de langues a fait son apparition.

    Concentration et motivation au labo de langues

    « Globalement ils aiment cette façon de travailler », souligne Michel Larrory. Il est toujours très surpris, lorsqu’il assiste à un cours, de constater le calme qui règne en classe, la concentration dont font preuve les élèves, « c’est assez impressionnant ».

    Ils apprécient aussi de pouvoir mesurer leur progression à tout moment de l’année.

    « Un des principaux intérêts de cet outil, c’est que les traces écrites ou orales des interventions des élèves restent et sont disponibles, ce qui permet de vérifier à chacun sa progression de septembre à juin, par exemple », précise Cécile.

    Un argument des plus valables dans des classes où les étudiants préparent des concours et où il est important « de mesurer comment on a amélioré sa prononciation, son intonation et sa connaissance », ajoute t-elle.

    Et progression incontestable du niveau de chacun

    Aux dires des enseignants, les élèves progressent mieux en utilisant le labo de langues.  Aussi, la différenciation possible des supports permet de faire travailler chaque élève en fonction du niveau où il entre dans la langue, ce qui est réellement intéressant

    « car chacun progresse par rapport à lui-même et non par rapport à la classe et un niveau théorique attendu », tient à souligner Michel Larrory.

    Un argument qui est repris par Cécile qui remarque souvent que, sur un même laps de temps, les élèves ne travaillent pas de la même façon. Certains ont déjà terminé un exercice de compréhension alors que d’autres ont besoin d’écouter plusieurs fois.

    « Je peux même intervenir en allant aider ceux qui ont du mal, mais ce qui est bien, c’est qu’ils n’ont jamais l’impression de ralentir la classe ».

    Avec ces nouveaux labos de langues modernes et simples d’utilisation, finies timidité, peur ou appréhension, adieu complexes et comparaison ; chaque étudiant des sections préparatoires de Jean XXIII fait son bout de chemin à son rythme au sein du labo, résultats à la clé !