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  • Entre Production Graphique et Produits Imprimés : découverte d’un monde « numérique » au lycée Gutenberg à Illkirch

    Entre Production Graphique et Produits Imprimés : découverte d’un monde « numérique » au lycée Gutenberg à Illkirch

    Les Industries Graphiques regroupent plusieurs domaines : la partie prépresse qui consiste à préparer le travail pour l’imprimeur, faire la mise en page, la retouche d’images et la création du fichier numérique ; et la partie Productions Imprimées, qui consiste à passer du virtuel au concret « en passant de l’encre sur une feuille » ; et enfin, la partie finitions.

    Le BTS au lycée Gutenberg propose ces deux options que sont Productions graphiques et Productions Imprimées comme nous l’expliquent Dominique Gendre et Raphaël Pascual, les deux enseignants, professeurs certifiés en Industries Graphiques, qui ont en charge ces deux options.

    Netjournees_Gutemberg1_140416Sur quatre semestres de formation (soit deux ans de BTS), il y a un semestre en tronc commun où les étudiants travaillent sur les deux domaines puis deux semestres dans leur domaine de recrutement et enfin, pour le dernier semestre, « les élèves travaillent sur un projet professionnel où ils touchent à nouveau à la fois à la production prépresse et à la production imprimée », décrit Dominique Gendre.

    Aujourd’hui, les élèves travaillent sur une carte de France avec les nouvelles grandes régions ; thématique qui va être le fil conducteur de la présentation à laquelle nous assistons, de la création graphique à l’impression offset.

    En amont, création graphique et travail prépresse.

    « Il est demandé aux étudiants de partir de documents non exploitables, avec un fond de carte qui a été récupéré sur internet ; ensuite, ils doivent récupérer les fichiers, les traiter, et réaliser la colorisation des différentes régions, ajouter les noms puis préparer le fichier à destination de l’impression », explique Raphaël Pascual.

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    Les étudiants apprennent à utiliser différents logiciels comme Illustrator, « qui est un logiciel qui nous permet de faire des illustrations dépourvues de pixels, de très haute résolution et donc d’une très bonne qualité », décrit Antoine Sertling, étudiant en BTS première année communication et industries graphiques option Productions Graphiques.

    « Après, on importe tout sur InDesign qui est un logiciel de mise en page », ajoute Antoine.

    A la fin de la partie prépresse, le fichier est donc imprimé sur une presse numérique pour être soumis au client.
    « En cas d’accord du client, le fichier informatisé est exporté en PDF » ; « en PDF normalisé », précise Raphaël Pascual, « car nous essayons d’appliquer le plus possible une norme ISO ».

    Cette norme ISO nécessite aussi des informations techniques comme le format papier, le format de la plaque et le nom de la machine « pour pouvoir ensuite graver les plaques destinées à être mises en machine ».

    C’est ensuite Lambert Charoux, élève en BTS première année communication et industries graphiques option Produits Imprimés, originaire de l’Ile Maurice, qui va nous expliquer avec précision en quoi consiste le « gravage » des plaques.

    Graver les plaques avant impression.

    Il y a une plaque par couleur (Magenta, Yellow, Cian et noir) et « l’encre va se déposer là où la plaque a été gravée ».
    Avec le « compte-fils », les élèves vont vérifier à l’œil nu si les 4 couleurs sont bien superposées afin d’obtenir un bon rendu. Puis, avec la borne de contrôle, ils vont pouvoir régler, par zones, le niveau d’encre sur la feuille.

    Travailler sur un simulateur avant de lancer l’impression.

    Netjournees_Gutemberg3_140416Pour les gros travaux d’impression qui nécessite l’usage de machines haut de gamme et afin d’éviter tout gaspillage, les élèves sont invités à s’entraîner sur un simulateur.

    « Sur le simulateur, nous avons exactement la même interface que sur la machine que nous avons à l’atelier, les mêmes écrans tactiles, les mêmes boutons ; cela permet, avec cette interface, de faire un lien beaucoup plus rapide avec la machine », explique Dominique Gendre.

    En 2ème année, de l’apprentissage à la mise en pratique dans la « vraie » vie.

    En 2ème année, le travail devient très concret puisque les élèves ont un projet qui consiste à répondre à une demande réelle d’un client.
    « Ce sont des clients que nous trouvons qui sont uniquement des associations ou des établissements scolaires, afin de ne pas faire de concurrence déloyale à la profession », souligne Dominique Gendre.

    Avant de se lancer dans les projets, « nous élaborons, avec nos clients, la charge de travail qui sera demandée aux élèves et la faisabilité technique » ; les « clients » ne paient en fait « que le papier et l’encre », conclut Dominique Gendre.

  • Dans le Bas-Rhin, on s’engage pour que le numérique fleurisse au collège

    Dans le Bas-Rhin, on s’engage pour que le numérique fleurisse au collège

    Equiper les collèges : un engagement en continu

    90 collèges sont connectés et équipés en numérique ; aujourd’hui 45 d’entre eux sont reliés à la fibre optique. A minima, chaque établissement dispose d’une salle informatique avec 35 ordinateurs à disposition des élèves.

    Pour aller plus loin, chaque collège bénéficie tous les ans d’une dotation complémentaire qui lui permet d’acquérir d’autres matériels.

    En 2011, une plateforme d’achat a été créée pour l’acquisition des matériels entre les collectivités de l’académie à savoir le département du Bas-Rhin, le département du Haut-Rhin et la région Alsace.

    « Ce groupement d’achat avec lequel nous avons passé un marché public et qui permet donc aux établissements d’avoir des tarifs plus compétitifs et à nous, d’uniformiser l’achat de matériel et donc faciliter la maintenance de ces équipements ».

    Concrètement, les collèges reçoivent un catalogue dans lequel ils peuvent « piocher » à hauteur de la dotation annuelle qui leur est allouée.

    Sabine Ischia précise que ses homologues du Haut-Rhin et de la région Alsace fonctionnent sur le même modèle.

    Faire naître des usages du numérique et inciter à de nouvelles pratiques.

    Au-delà de cette politique d’équipement, le Département a initié un appel à projets en 2013, de manière à inciter les usages du numérique au collège.

    « Nous souhaitions permettre aux établissements volontaires de pouvoir obtenir de nouveaux équipements ; certains ont déjà opté pour les tablettes pour des projets spécifiques », explique Sabine Ischia.

    Aujourd’hui, avec la nouvelle assemblée qui se profile, un nouvel appel à projets devrait être lancée pour pouvoir répondre à des besoins spécifiques, « notamment avec certains élèves, comme en classe ULIS par exemples, qui pourront avoir du matériel adapté pour travailler au plus près leurs difficultés et mieux s’intégrer ».

    Dans ce vaste chantier du numérique engagé par le Département, l’ENT a pris sa place depuis plus de dix ans. En septembre dernier, les trois collectivités ont changé de solution ENT pour basculer « ENTEA » sur ITOP éducation.

    Nous avons été un des premiers territoires à généraliser l’ENT en 2003 avec cette particularité que nous avons toujours travaillé de concert avec les autres collectivités de l’académie, souligne Pascale Hauger.

    Inciter et responsabiliser : c’est aussi vrai pour l’ENT

    Netjournees_CD67Une autre particularité dans cette académie est que ce ne sont pas les collectivités qui sont porteurs du marché de l’ENT, « ce sont les 216 établissements d’Alsace qui constituent un groupement de commandes ; cette décision a été prise dès le début pour des raisons d’implication des établissements et de responsabilisation de ces derniers », précise Pascale Hauger.

    Les collectivités sont néanmoins les financeurs de l’ENT ; elles restent donc en contact étroit avec l’académie et ont mis en place l’outil Xiti fourni par la Caisse des Dépôts et Consignations, notamment pour avoir un œil sur la fréquentation de l’ENT dans les collèges.

    Au départ simple ENT de vie scolaire, ENTEA s’est peu à peu ouvert à des usages pédagogiques, notamment avec la plateforme Moodle qui a été intégrée au « nouvel » ENT ITOP depuis la dernière rentrée.

    Voir les témoignages d’usages de l’ENT en classe inversée, avec Moodle et forums sur Moodle, en différenciation pédagogique, par exemples.