Étiquette : ados

  • Comment protéger mon enfant accro à Youtube ?

    Comment protéger mon enfant accro à Youtube ?

    [callout]YouTube domine en effet le marché de la plate-forme de partage de vidéo en ligne et remporte un succès notamment auprès des jeunes qui ont largement adopté ce média de masse. Lorsque ces stars sur Youtube participent à une convention, on croirait revivre la Beatlemania ou le phénomène des boysband pour les moins anciens.[/callout]

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    Considérant que 82 % des 7-12 ans regardent des vidéos sur Internet, il est fort probable que votre enfant soit abonné à des chaînes Youtube. Et si Youtube permet de découvrir de la musique, des web-séries, les derniers exploits sportifs et des tutos beauté et coiffure, la plate-forme regorge également de vidéo choquante, voire violente et de défi parfois amusant mais aussi potentiellement dangereux, à l’instar du « Duct Tape Challenge » récemment médiatisé suite à l’hospitalisation d’un ado de 14 ans et qui consiste à attacher une personne à une chaise avec du ruban adhésif pour qu’il tente de se libérer en trois minutes, le tout filmé afin de mettre en ligne cet « exploit ».

    Alors comment faire pour les protéger contre les dangers que représente YouTube ? Comment les aider à prendre du recul pour ne pas suivre à la lettre tous les conseils beauté par exemple ? ou encore comment gérer le fait que son enfant soit fan de YouTubers au langage inadapté à son âge ?

    Pas plus d’une heure par jour et par semaine.

    Pour une utilisation adéquate et saine du PC, smartphone ou tablette à la maison, les enfants nécessitent un cadre adapté à leur maturité. Une bonne règle de base, pour les plus jeunes (moins de 10 ans), est de ne pas dépasser plus d’une heure de connexion par jour en semaine.

    Pour les ados, les plages horaires peuvent être rallongées, avec des bonus le week-end en dehors des périodes d’examens. Des créneaux horaires bien définis, compatibles avec la présence du parent et négociés avec l’enfant, permettent d’éviter les risques de cyberdépendance dont les signes, changement de comportement (irritabilité) ou, par exemple, un besoin impératif de se connecter tous les jours, sont à surveiller.

    Toutes les vidéos ne sont pas vraies, beaucoup sont truquées.

    Pour les protéger efficacement, le rôle des parents est essentiel dans leur éducation sur Internet. Afin de discuter avec eux des risques potentiels, il est conseillé de les accompagner régulièrement lors des navigations sur YouTube pour suivre leurs activités, voir quels types de vidéos sont visionnées ainsi que les traces numériques qu’ils laissent (commentaires).

    Le parent se doit d’anticiper le fait que son enfant peut être confronté, à un moment ou à un autre, à des contenus inappropriés. Il faut expliquer notamment que sur Internet et en particulier sur Youtube, les situations ne sont pas toujours vraies (trucage), que des personnes font des choses improbables, mais que cela ne peut être réalisé dans la vie courante.

    L’enfant construit son identité, il se cherche à travers diverses influences.

    Il n’est pas nécessairement inquiétant qu’un enfant suive des conseils à la lettre d’idoles ou de modèles mais si tel est le cas, il est alors conseillé d’analyser sa réaction face à vos arguments. En effet, si vous constatez que votre fils/fille manque d’autonomie dans ses choix, qu’il/elle se soumet trop de manière générale à l’influence d’un(e) ami(e) ou qu’il/elle se laisse facilement embarquer à faire des bêtises, votre enfant peut avoir besoin de votre aide.

    Un enfant est considéré comme étant influençable s’il ne sait pas dire non. Il faut alors l’aider à s’affirmer et à avoir l’esprit critique vis-à-vis des conseils donnés, dans les tutos beauté par exemple : Est-ce que les amis de mon âge se maquillent ? Ai-je besoin de faire cela pour que les garçons soient attirés ? N’ai-je pas d’autres atouts ?

    La vie quotidienne présente de multiples occasions de l’entraîner à choisir, à se poser des questions, à ne pas obéir et à se construire. Même s’il n’est pas toujours agréable de s’entendre dire non…

    Le sens des mots

    Dans le cas précis d’un enfant de 8-12 ans, il faut se demander s’il connaît réellement le sens des mots utilisés par ses YouTubers préférés.

    En général, il n’en a aucune idée, les insultes et expressions vulgaires sont une façon pour l’enfant de signifier qu’ils grandissent et un moyen de se différencier. Il faut donc lui expliquer le sens et insister sur le côté vulgaire du mot, qu’il vaut mieux ne pas les utiliser, car leur sens peut heurter ou faire du mal à celui qui les reçoit.

    Encore une fois, la discussion avec son enfant pour comprendre son intérêt pour ses vidéos est très important (y a-t-il un lien avec une de ses passions ? Cela traite-t-il de problèmes de société ?).

    En général, il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure de son abus de langage, car cela passe tout seul (en même temps que la crise d’adolescence).

    Communiquer avec son enfant est essentiel mais comment s’assurer de la bonne utilisation d’Internet et en particulier de YouTube en l’absence du parent ?

    Il est judicieux de s’équiper d’une solution de filtrage de contenus internet afin de pouvoir contrôler son usage dans ce cas. Par ce biais, le parent peut ainsi limiter l’utilisation de YouTube selon des plages horaires, limiter l’accès à certains types de contenus… Cependant, il est important d’expliquer au préalable à son enfant la mise en place de ce filtrage. Cela doit se faire en toute transparence.

    Un logiciel de contrôle parental ne remplace pas la vigilance parentale et le dialogue reste le meilleur moyen pour les sensibiliser aux bons usages d’Internet et détecter des situations potentiellement dangereuses.

    (1) selon un sondage Ipsos réalisé pour l’édition du Journal de Mickey qui paraîtra mercredi 9 mars.

    Écrit par Nicolas Lacourte, Chef de produits Witigo.

  • Je suis Ton Pair… ou Apprendre ensemble à Grandir Connectés

    Je suis Ton Pair… ou Apprendre ensemble à Grandir Connectés

    Anne Cordier est maître de conférences en Sciences de l’information et de la Communication à l’Université-ESPE de Rouen. Ses travaux de recherche portent sur les pratiques info-communicationnelles des acteurs et les imaginaires liés à l’information, aux outils et aux espaces informationnels, selon une perspective sociale et culturelle. Elle s’intéresse également aux modalités d’enseignement-apprentissage des objets et outils d’information-communication.
    Elle est l’auteure en 2015 d’un ouvrage paru chez C & F Editions intitulé « Grandir connectés : les adolescents et la recherche d’information ».

    Avec les Digital Natives, nous sommes sur un mythe, un idéal type construit socialement, d’un adolescent qui aurait les mêmes comportements, quelle que soit sa personne.

    Les Digital Natives, un fantasme qui met des barrières

    Pour Anne Cordier, c’est plutôt le fait de rentrer « par les individus » qui est important ; et « lorsqu’on va voir chacun, on se rend compte évidemment d’une grande hétérogénéité des pratiques ».

    « L’observation de terrain réduit donc à néant la construction sociale autour de ce fameux mythe des Digital Natives », souligne t-elle.

    En classe, ce « fantasme » va jouer sur deux types de personnes à savoir les enseignants et les élèves.

    « L’impact des Digital Natives en classe est une réalité ». Anne Cordier explique que, pédagogiquement, il est observé que des enseignants qui, lorsqu’ils mettent en place des projets numériques se disent : « à quoi je sers », « quel est mon rôle » ou encore « ils n’ont pas besoin de moi ».

    Côté élèves, ces derniers peuvent souffrir de l’absence de l’engagement d’un enseignant, notamment dans les productions numériques.
    Anne Cordier a déjà remarqué que les enseignants ont tendance à reléguer la phase de production avec le numérique à l’extérieur de la classe. « Il y a des contraintes de temps, c’est évident mais, pour beaucoup, il y a aussi des réflexions du type “mais ça, ils savent faire“ », témoigne Anne Cordier.

    Sans être des Digital Natives, les jeunes développent pourtant de nouvelles formes de capacités et d’apprentissages.


    Ces jeunes ont une vraie vision de la société numérique, de la société sur les réseaux.

    Anne Cordier observe qu’ils font preuve d’un réel engagement en « politique numérique » comme elle l’appelle. Ils baignent dans des outils et se forgent leur éducation citoyenne au travers des discours médiatiques qu’ils peuvent entendre via ces outils.

    Un autre aspect qu’Anne Cordier souhaite porter à notre réflexion est la négligence des connaissances dites informelles que les jeunes peuvent acquérir via leurs outils du quotidien.

    « Cet apprentissage informel n’est effectivement pas académiquement organisé et structuré mais se fait par l’expérience sur les réseaux, par les discussions avec les pairs ou encore par des recherches, via Google par exemple qui les mènent à l’exploration de voies qui les interrogent ».

    « Ils ont tous à disposition des outils d’interrogation du monde ».

    « Avec les innovations techniques, il y a toujours un apprentissage par essai-erreur qui se fait et qui se révèle le plus performant ».

    Anne Cordier souligne que la jeunesse s’est toujours emparée des innovations techniques ce qui fait que le fonctionnement par essai-erreur leur est naturel. Une habitude à « tâtonner » qu’ils ont déjà au travers de leurs pratiques des jeux vidéo, par exemple ; « une forme d’éducation informelle au choix qui s’opère pour eux au travers de la navigation sur les réseaux », ajoute t-elle.

    L’effet « zapping » entre outils ne signifie pas abandon des outils numériques désuets mais plutôt réagencement de l’utilisation de ces outils.

    Une migration d’un outil à l’autre peut s’opérer parce qu’un nouvel outil présente un nouvel intérêt ou par effet de mode, « ce qui n’empêche pas de revenir à l’ancien si on trouve que le nouveau n’est pas si innovant que cela ».

    « Il y a surtout un réagencement de l’utilisation des outils qui va s’opérer par communauté ».

    Anne Cordier décrit par exemple un phénomène où, quand les adultes sont sur tel réseau, les jeunes vont être poussés à utiliser un autre réseau, « ce qui ne signifie pas qu’ils vont complètement abandonner l’outil ».

    On est sur un modèle de gâteau type “Paris-Brest“ c’est à dire que les jeunes vont superposer un certain nombre d’outils avec des usages bien différenciés et les convoquer en fonction des situations, ce qui révèle, d’ailleurs, une vraie intelligence.

    La relation élève-enseignant ne ressort pas amoindrie de ces constats comportementaux.
    « Parmi tous les adolescents que j’ai rencontrés, à aucun moment je n’ai rencontré un adolescent qui me disait “les enseignants, c’est terminé, vive le numérique“ ».

    « Au contraire, j’ai été très touchée par ces adolescents qui me disent “on a besoin de vous“ », et elle cite, pour conclure, Morgan, un élève qu’elle a rencontré au cours de ses recherches.

     

     

  • Lancement de Geek Junior, le premier média d’information high-tech à destination des adolescents

    Lancement de Geek Junior, le premier média d’information high-tech à destination des adolescents

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    Nos enfants sont des geeks en puissance avec un intérêt pour l’univers high-tech qui dépasse souvent leurs propres parents.

    Ils utilisent plusieurs appareils, sont multi-écran, sont connectés constamment à leur téléphone portable et adorent jouer aux jeux vidéo. La génération des ados technophiles est déjà là.

    L’ambition de Geek Junior est de proposer un média pour les informer et les conseiller, en publiant tous les jours des contenus adaptés à un public adolescent : actualités, tests, tutoriels et vidéos…

    Geek Junior traite essentiellement des applications mobiles, des jeux vidéo, des gadgets geek et des solutions éducatives pour aider les adolescents dans leur travail scolaire.

    Créer par deux parents d’adolescents, Geek Junior se veut un lieu de découverte et d’échange, avec l’utilisation d’un ton direct sans être infantilisant ni moralisateur. Outre le site web adapté à une lecture mobile, Geek Junior veut continuer la conversation avec les adolescents sur Facebook, Twitter et YouTube.

    Plus d’infos :
    redaction@geekjunior.fr La rédaction de Geek Junior est situé en Catalogne jusqu’à l’été 2015 et sera de retour en France ensuite. Qui sommes-nous ? Christophe Coquis : professionnel des médias depuis plus de 15 ans, Christophe a été le rédacteur en chef du portail high-tech Softonic.fr de 2011 à 2014. Mariel Balbuena Vallejos : après des études de journalisme dans son pays natal, le Pérou, Mariel a continué sa formation en France avec une formation en infographisme.

  • L’adolescent connecté : consommateur ou créateur de numérique ?

    L’adolescent connecté : consommateur ou créateur de numérique ?

    Jean-François travaille depuis une trentaine d’années sur les questions relatives aux usages des technologies numériques dans le champ de l’éducation. Il s’intéresse plus spécifiquement aux processus d’appropriation des technologies par les institutions et par leurs acteurs et usagers ; ses recherches étant réalisées dans le cadre du laboratoire TECHNE qu’il dirige depuis 2012 ( voir son profil ici )

    L’adolescent connecté
 est-il un consommateur de numérique ? Comment agit-il en tant qu’élève dans l’environnement scolaire ? Est-il la même personne ?

    Alors que l’institution scolaire tente depuis 25 ans de scolariser les technologies numériques pour les intégrer à sa panoplie d’outils pédagogiques, les adolescents se les sont appropriées pour y conquérir les espaces-temps de liberté que les adultes leur refusent. Difficile dans ces conditions d’en faire un moyen de séduire les élèves !

    A ces questions, Jean-François Cerisier répond en images dans ce premier épisode et donne matière au débat du 25 août prochain (conférence-débat qui sera retransmise en direct sous la forme d’une Webconférence et que vous pourrez suivre sur www.ludovia.org/2014).

  • « Gleamcode » : le jeu pour apprendre à coder

    « Gleamcode » : le jeu pour apprendre à coder

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    En complément de nos actions pour « PENSER » le numérique« , nous avons ainsi le plaisir de vous présenter aujourd’hui le premier volet d’un ambitieux projet ayant pour vocation « d’apprendre à FAIRE » le numérique » dès le plus jeune âge.

    Projet auquel nous souhaiterions vous associer : Gleamcode !

    Le kit Gleamcode, c’est quoi ?

    Un kit Arduino, outil ludique permettant aux jeunes (à partir de 7 ans) d’apprendre les bases de la programmation, en créant un objet personnalisable, prétexte à programmer et à créer.

    Un Gleamcode :

    1- Un écran lumineux composé de 256 leds de couleurs (relié à l’ordinateur par cable USB)
    2- Des capteurs de lumière et un accéléromètre
    3- Une application en ligne : l’enfant pourra programmer simplement son Gleamcode afin de créer des images et animations lumineuses simples
    4- Un cable USB relie l’ordinateur à l’écran
    5- Une plateforme pour échanger ses créations

    Aidez-nous à faire de Gleamcode une réalité !

    Gleamcode sera lancé à l’issu d’un financement en mode « Crowdfunding » sur kisskissbankbank.

    Plus d’infos :
    Découvrez le projet ici et aidez-nous à faire de nos enfants les acteurs du numérique de demain.