Auteur/autrice : Sébastien Wart

  • 5 conseils pour éviter les frustrations dans l’intégration pédagogique de la technologie

    5 conseils pour éviter les frustrations dans l’intégration pédagogique de la technologie

    Même si nous ne l’utilisons pas tous de façon identique, la technologie peut tous nous apporter quelque chose de positif, autant au niveau personnel que professionnel, surtout si son intégration est bien planifiée. Cependant, avouons-le, le changement est presque toujours une étape difficile…

    Le World Wide Web a été créé en 1991 et Google en 1998. De ce fait, tous les enfants de moins de 16 ans sont nés dans un monde où Internet existait. Ils n’ont pas connu un monde sans la possibilité d’aller sur un moteur de recherche pour trouver de l’information. Pour eux, la technologie est tout simplement présente. Ils n’ont pas besoin de « l’intégrer » dans leur vie.

    Si nombre d’entre eux l’utilisent seulement dans un but ludique, et non de façon productive, il leur reste donc à apprendre cette facette, mais cette intégration en classe se fait beaucoup plus facilement pour eux que pour l’enseignant qui écrit sur un tableau noir depuis 25 ans !

    Justement, à ce sujet, Justin Tarte, directeur des programmes au Union R-XI School District, au Missouri, a récemment écrit un article intitulé 10 Tips to Avoid Technology Integration Frustration.

    Voici ici 5 des 10 conseils de M. Tarte qui, selon ma propre expérience, peuvent diminuer les frustrations d’une équipe pédagogique.

    En effet, une personne frustrée est plus portée à délaisser une nouveauté qu’à l’adopter!

    1) Établir un but pédagogique !

    La pire erreur à faire est d’intégrer la technologie sans aucun but pédagogique. La technologie n’est pas une bouée de sauvetage pour augmenter le nombre d’élèves dans une école…

    2) Avoir une infrastructure solide

    Le réseau sans fil de l’établissement doit être performant et l’équipement doit fonctionner. La pire chose à vivre pour un enseignant est de sans cesse craindre que la connexion à Internet va le laisser tomber et que l’ordinateur ne démarre pas ou ne se connecte pas au projecteur, par exemple.

    3) Avoir une sérieuse conversation interne avec tous les acteurs à propos de la gestion des appareils et de l’accès à Internet

    Déployer de la technologie dans une école tout en bloquant l’accès à ceci et à cela n’est pas la meilleure solution. À l’autre extrémité, tout ouvrir et ne rien contrôler peut finir par coûter très cher en bande passante et en gestion de crise. Les techniciens doivent travailler en équipe avec les enseignants, et un système de contrôle rigoureux doit être mis en place. Pour cela, agir comme un leader technologique du 21e siècle est capital.

    4) Ne pas se concentrer seulement sur la technologie et soutenir les enseignants

    Plusieurs affirment que la technologie est tout simplement un outil d’enseignement comme les autres. C’est vrai dans le contexte où la seule technologie est un portable et un projecteur pour l’enseignant. Par contre, c’est faux si tous les élèves ont en permanence un appareil entre les mains.

    La technologie amplifie autant ce qui fonctionne que ce qui ne fonctionne pas dans une classe. Il est donc important de bien soutenir les enseignants, par exemple en se basant sur un modèle d’intégration qui a fait ses preuves. Le modèle SAMR est un bon point de départ.

    5) Offrir une formation personnalisée aux enseignants

    Tous s’entendent sur le fait qu’enseigner d’une seule façon devant un grand groupe d’élèves ne favorise pas l’apprentissage de tous. Chacun apprend de façon différente. C’est aussi le cas des enseignants. Il est donc important de personnaliser le soutien aux enseignants.

    Pour poursuivre la réflexion, lisez les 5 autres conseils de M. Tarte dans son article 10 Tips to Avoid Technology Integration Frustration.

    À propos de l’auteur Sébastien est conseiller pédagogique TIC au Collège de Montréal et ancien enseignant de sciences. Il livre de nombreuses autres idées sur son site www.Edulogia.com

    Article publié le 28 février 2014 sur Infobourg.com et rédigé par Sébastien Wart, auteur du site edulogia.com

  • Comment gagner du temps en enseignant avec la technologie *

    Comment gagner du temps en enseignant avec la technologie *

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    Larry Ellison, fondateur de la compagnie Oracle, estime que la technologie sera vraiment fonctionnelle quand elle deviendra invisible dans nos vies. Pour l’instant, cette réalité est une fiction, que l’on peut voir dans d’étonnantes vidéos comme A Day Made of Glass de la compagnie Corning.

    Actuellement, nous sommes plutôt dans une réalité où, quelques fois, le réseau nous laisse tomber, les élèves oublient leurs mots de passe et les ordinateurs tombent en morceaux.

    D’un autre côté, la technologie permet aussi de sauver beaucoup de temps en classe. Terry Heick, directeur du site TeachThought et ancien enseignant d’anglais aux États-Unis, a publié le 20 février dernier un bon article sur le sujet.

    Son texte How to save time teaching with technology regroupe 13 problèmes courants vécus à l’école en lien avec la technologie, et 46 solutions possibles.

    Voici l’un des problèmes qu’il identifie et différentes solutions qu’il propose. Poursuivez ensuite la lecture de son article pour en savoir plus!

    Problème : des ordinateurs trop lents

    (On est d’accord, il faut mettre la pédago avant la techno; mais quand la techno ne suit pas, difficile de s’en sortir!)

    Solutions possibles :

    1) Autoriser (et favoriser!) l’utilisation des appareils personnels
    Ceci demande un investissement de temps et un lâcher prise de la part de l’enseignant, mais ceux qui le font en retirent des avantages. Le phénomène Bring Your Own Device (BYOD) est là pour rester et prend de plus en plus d’ampleur.

    Rares sont les écoles qui ont les reins (financiers!) assez solides pour prêter un portable et/ou une tablette à tous leurs enseignants, encore moins à leurs élèves. Pourtant, nombreux sont ces derniers qui ont déjà des appareils portables intelligents qu’ils pourraient amener en classe…

    2) Utiliser une tablette
    Les tablettes mobiles sont construites avec un système d’exploitation différent par rapport aux ordinateurs traditionnels. Ce système semble moins demandant et, de ce fait, les tablettes semblent garder un bon niveau de performance plus longtemps que les appareils fixes.

    3) Ajouter de la mémoire
    Souvent, un ordinateur fixe au labo devient lent car il manque de mémoire vive. La mémoire vive est à l’image de votre surface de travail tandis que le disque dur pourrait être associé à votre classeur de documents.

    Pour travailler efficacement sur plusieurs dossiers en même temps, il faut de l’espace ! Si tout ce que vous avez est une petite table à café, le tout sera ardu. En travaillant sur une grande table (ou en ajoutant de la mémoire vive à un vieil ordinateur), on augmente son efficacité. En plus, ajouter de la mémoire vive est relativement peu coûteux.

    4) Utiliser un Chromebook
    La compagnie Google a mis de l’avant la création d’un appareil du nom de Chromebook. Cet appareil fonctionne sous Chrome OS, qui est le système d’exploitation de Google. L’avantage de ce système est qu’il fonctionne avec des applications Web et qu’il se limite au navigateur Chrome. En gros, c’est une machine simple et très rapide.

     

    Vous avez d’autres solutions qui fonctionnent à partager? N’hésitez surtout pas à le faire à l’aide du formulaire »contactez la rédaction » ou directement Sébastien Wart, @sebastienwart sur twitter.

    À propos de l’auteur Sébastien est conseiller pédagogique TIC au Collège de Montréal et ancien enseignant de sciences. Il livre de nombreuses autres idées sur son site www.Edulogia.com

    Article publié le 28 février 2014 sur Infobourg.com et rédigé par Sébastien Wart, auteur du site edulogia.com

    * tout en résolvant les problèmes courants !

  • 10 raisons d’utiliser les téléphones mobiles en classe

    10 raisons d’utiliser les téléphones mobiles en classe

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    Autoriser ou non l’utilisation du téléphone cellulaire en classe : voilà un sujet délicat ! Un rapide sondage dans tout établissement secondaire permet de constater qu’une bonne partie des jeunes possède un téléphone cellulaire, et qu’il est souvent sur eux. On peut, par ailleurs, s’attendre à ce que la baisse des prix et les forfaits familiaux poussent de plus en plus de parents à fournir un téléphone intelligent avec Internet à leurs enfants.

    Il y a peu de temps, à l’occasion d’une conférence, Martin Lessard, chroniqueur à l’émission La Sphère de Radio-Canada, expliquait que les cellulaires actuels sont aussi puissants que le module lunaire des missions Apollo, à la seule différence que cette puissance est maintenant dans nos poches.

    Cette puissance informatique augmente à un rythme extrêmement rapide : un potentiel énorme que l’on met de côté en empêchant son utilisation en classe.

    Le 27 janvier dernier, le site Teachthought publiait sur le sujet un article de Terry Heick intitulé 50 Reasons It’s Time For Smartphones In Every Classroom.
    Fait important, les propos de cet article ne sont pas ceux d’un adepte « aveuglé » par son désir de technologie en classe ! Ils soulèvent au contraire l’importance de tous les problèmes que cette intégration peut causer : gestion de classe, vie privée, vols, harcèlement, etc. Une intégration trop superficielle et sans éducation peut causer beaucoup de problèmes et de distractions chez les élèves.

    Même son de cloche du côté de Jennie Magiera, technopédagogue de Chicago que j’ai eu le privilège de rencontrer deux fois. Selon elle, bien que la technologie amplifie tout ce qui fonctionne dans une classe, elle fait de même avec ce qui ne fonctionne pas. Le positif comme le négatif !

    C’est pourquoi il est si important de bien réfléchir la stratégie d’intégration technologique en classe. Voici, pour cela, 10 raisons d’utiliser le téléphone cellulaire à l’école, parmi les 50 identifiées dans l’article cité plus haut.

    1) Donner aux élèves la possibilité de chercher sur Google si nécessaire, comme l’enseignant le fait lui-même ;

    2) permettre aux élèves d’être mobiles tout en utilisant la technologie ;

    3) utiliser des applications qui envoient des notifications directement aux élèves ;

    4) utiliser des codes QR en classe que les élèves peuvent lire ;

    5) faire de la vidéo en l’envoyer directement dans un compte YouTube de classe ;

    6) permettre aux élèves de construire un portfolio numérique en temps réel ;

    7) permettre aux élèves d’utiliser des applications de lecture comme iBook, Kindle, etc ;

    8) permettre aux élèves d’écouter de la musique en travaillant, comme le font plusieurs enseignants ;

    9) s’organiser grâce à un agenda numérique avec système de rappel ;

    10) tirer profit d’un appareil qui est, de toute façon, déjà dans la poche de plus en plus d’élèves.

    En conclusion, ces 10 raisons ne sont pas présentées comme étant des vérités ni des recettes miracles, mais tout simplement des constats que les avantages existent.

    Avez-vous tenté l’expérience ? Si oui, quels ont été vos succès, et vos points à améliorer ?

    Vous pouvez réagir en contactant notre rédaction (onglet « contacter la rédaction ») ou directement Sébastien Wart, @sebastienwart

    À propos de l’auteur Sébastien est conseiller pédagogique TIC au Collège de Montréal et ancien enseignant de sciences. Il livre de nombreuses autres idées sur son site www.Edulogia.com

    Article publié le 31 janvier 2014 sur Infobourg.com et rédigé par Sébastien Wart, auteur du site edulogia.com